- Otto Rank
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Otto Rank (1884 - 1939) fut un psychologue et psychanalyste d'origine autrichienne. Il est un des premiers à avoir pratiqué ce que Freud appellerait l'analyse profane[réf. nécessaire].
Sommaire
Fragments biographiques
Otto Rank naît à Vienne, le 22 avril 1884 et meurt en 1939 à New York. Il est issu d'un milieu de la moyenne bourgeoisie, son père était artisan. Contrairement à son frère, il ne peut effectuer les études supérieures auxquelles il aspirait et devient serrurier. Contre son père avec qui il était en constante opposition, celui-ci était alcoolique, il change de nom à 19 ans devenant de fait Rank à la place de Rosenfeld en référence au bon Dr Rank de la pièce d'Ibsen la Maison de poupée. Il était un grand lecteur et à vingt ans avait lu l'Interprétation des rêves de Freud et se mit à écrire un essai psychanalytique qu'Alfred Adler transmit à Freud. Il devient dès lors un psychanalyste du premier cercle et en 1906 Secrétaire de la Société psychanalytique de Vienne. Soutenu par Freud, il obtient un doctorat en 1912. Il s'intéressait particulièrement aux mythes, aux religions, à la philosophie. Il est coopté membre du comité secret. Rank étant brillant, particulièrement déterminé malgré sa naissance dans un milieu précaire.
En 1918, il épouse Beata (Tola) Rank-Minzer (Münzer) qui deviendra psychanalyste d'enfants.
En 1924, il publie Le traumatisme de la naissance, s'intéressant à ce qui se trouve avant le complexe d'Œdipe, et proposant une vision différente de celle du freudisme. Sigmund Freud l'analyse brièvement jusqu'à fin décembre 1924[1] puis prend de la distance envers lui.
En 1926, Rank s'installe à Paris. Il analyse Henry Miller et Anaïs Nin, dont il est l'amant. Il voyage en Amérique, où il rencontre un certain succès[réf. nécessaire]. Il est invité notamment à la société de Rochester pour la Protection de l'enfance en danger où travaille alors Carl Rogers[2].
Il est exclu de l'association internationale de psychanalyse le 10 mai 1930 et meurt à 55 ans de septicémie en octobre 1939, à New York[3].
Influence
Otto Rank étendit la psychanalyse à l'étude des mythes et légendes et de l'art. En 1913, il écrit deux textes ("Rêve et création poétique", "Rêve et mythe") que Freud insère après le chapitre VI dans son livre "L'Interprétation du rêve". Ces deux textes doivent être considerés comme le vestige d'un plan de Freud qui consistait à rendre son livre "plus impersonnel". Après la rupture avec Rank, ils furent retirés pour la dernière édition du livre et inconnus en langue française jusqu'à leur republication en 2009.
Ouvrages de Rank
- La volonté du bonheur, Paris, Stock, 1972
- L'art et l'artiste : créativité et développement de la personnalité, Paris, Payot, 1998, ISBN 2-228-89345-5
- "Psychanalyse et sciences humaines" avec Hanns Sachs, (1913), Paris, PUF, 1980, ISBN 2-13-036435-7
- Le mythe de la naissance du héros. Essai d'une interprétation psychanalytique du mythe (1909), suivi de La légende de Lohengrin, Paris, Payot, 2000
- Une contribution au narcissisme (1911), Paris, in Topiques, 1974;
- Don Juan et le double (1914), Paris, Payot, coll. "Petite Bibliothèque Payot", 2001, ISBN 2-228-89514-8
- Volonté et psychothérapie, Paris, Payot, 2002, ISBN 2-228-89623-3
- Le traumatisme de la naissance (1924), Paris, Payot, coll. "Petite Bibliothèque Payot', 2002, ISBN 2-228-89551-2
- Perspectives de la psychanalyse , 1924 avec Sándor Ferenczi, Paris, Payot, 1994, ISBN 2-228-88870-2
Bibliographie
- Coq Héron n° 187, "Otto Rank, l'Accoucheur", Collectif, Ed: Eres ISBN 2-7492-0619-7
- E.J. Lieberman, La volonté en acte. La vie et l'œuvre d'Otto Rank, 1985, Paris, Presses universitaires de France, 1991, ISBN 2-13-043306-5
- Lydia Marinelli et Andreas Mayer : Rêver avec Freud. L'histoire collective de 'L'Interprétation du rêve', Aubier, 2009. ISBN 978-2-7007-0398-6 (contient "Rêve et création poétique" et "Rêve et mythe" d'Otto Rank)
- Jessie Taft : Otto Rank. A biographical study based on notebooks, letters, collected writing, therapeutic achievements and personnal associations, New York, The Julian Press Inc., 1958.
Références
- « Mensonges freudiens: histoire d'une désinformation séculaire » par J. Bénesteau p.48
- Il est invité notamment à la société de Rochester pour la Protection de l'Enfance en Danger où travaille alors Carl Rogers. Carl Rogers, Autobiographie, ed. Epi, 1971, p.45.
- « Mensonges freudiens: histoire d'une désinformation séculaire. » J.Bénesteau p.49
Lien externe
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