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Identification projective
L' identification projective est en psychanalyse le fait de projeter sur un objet des caractéristiques du soi pour s'y reconnaître.
L'identification projective peut devenir un mécanisme de défense pathologique qui consiste à prendre possession de cette objet (qui peut être une personne) dans une tentative de contrôle et d'annihilation de cet objet dont les caractéristiques propres sont alors niées.
Sommaire
Origine
Cette notion est introduite par Mélanie Klein en 1946 dans le cadre de la relation mère enfant, pour identifier un phénomène réunissant identification (se reconnaître, comme dans un miroir) et projection (faire endosser ses sentiments refoulés à un élément extérieur).
Dans ce cadre c'est un passage obligé et provisoire de la mise en place de la psyché de l'enfant relativement à l'objet primaire, associé au mécanisme de projection - introjection qu'elle à décrite. « Il s'agit de décrire le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle. » [1]
Dans son imaginaire l'enfant garde schématiquement en lui ce qui est bon, et projette dans l'image maternelle ce qui est mauvais. Une deuxième étape suivant la projection est l'identification à ce qui a ainsi été projeté, c'est l'identification projective qui aboutit donc, dans le développement normal, à la réintégration de ce qui a été projeté.
Wilfred Bion développera d'ailleurs l'idée que l'identification projective est un mécanisme structurant autorisant la capacité de penser...[2] Il distingue clairement cette identification projective normale d'une identification projective pathologique.
Identification projective pathologique
L'identification projective devient pathologique si elle n'est plus transitoire mais un moyen de déni de la réalité. Elle peut ainsi consister à :
- projeter sur l'autre un contenu mental perturbant et contrôler cet autre de par ce contenu ;
- pénétrer l'intérieur d'un objet pour en prendre possession ou le dégrader.
Elle peut donc être une forme d'agression quand l'objet de cette identification est une personne. Donald Meltzer distingue ce cas, en proposant le terme d'identification intrusive, identification qui substitue à la personne réelle ce que le mécanisme de défense à besoin d'en percevoir.
La notion d'identification projective est notamment employée pour démêler le transfert psychotique. L'identification projective pathologique, selon Bion, conduit à la formation d'objets bizarres. Herbert Rosenfeld développe, clarifie et élargit cette notion.
Voir aussi
Le Dictionnaire de la Psychanalyse de Jean-Bertrand Pontalis et Jean Laplanche
Articles connexes
Liens externes
- http://www.psyblogs.net/psychologie/clinique.php?post/Identification-projective l'identification projective (Psyblogs.org)
Références
- Mélanie Klein, Notes sur quelques mécanismes schizoïdes ,1946.
- Mélanie Klein, L'identification (1955), in Envie et gratitude et autres essais.
- Hanna Segal, Introduction à l'œuvre de Mélanie Klein, 1964, PUF 1969.
- Donald Meltzer: Le claustrum. Une exploration des phénomènes claustrophobiques, Ed.: du Hublot, 1999, ISBN 2912186072
- Herbert Rosenfeld 1965
- Wilfred Bion : "Réflexion faite" PUF, 1983, ISBN 2-13-037604-5
- Leon Grinberg et Luis-Fernando Crespo. "L'identification projective dans les psychoses", L'Harmattan, 2003, ISBN 2-7475-4397-8
- Albert Ciccone, La Transmission psychique inconsciente. Identification projective et fantasme de transmission", Ed.: Dunod, 2000, ISBN 2-10-003812-5
- André Green: La projection: de l'identification projective au projet, in « La folie privée », Edf.: Gallimard, 1994 ISBN 2070720748
Notes
- ↑ Mélanie Klein (psychiatriinfirmiere.free.fr)
- ↑ transfert, contre transfert et identification projective (psychiatriinfirmiere.free.fr)
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Catégorie : Mécanisme de défense
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