Donzac (Tarn-et-Garonne)

Donzac (Tarn-et-Garonne)
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44° 06′ 38″ N 0° 49′ 15″ E / 44.1105555556, 0.820833333333

Donzac
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Castelsarrasin
Canton Auvillar
Code commune 82049
Code postal 82340
Maire
Mandat en cours
Jean-Paul Terrenne
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Rives
Démographie
Population 964 hab. (2006)
Densité 73 hab./km²
Gentilé Donzacais
Géographie
Coordonnées 44° 06′ 38″ Nord
       0° 49′ 15″ Est
/ 44.1105555556, 0.820833333333
Altitudes mini. 47 m — maxi. 163 m
Superficie 13,17 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Donzac est une commune française, située dans le département de Tarn-et-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Donzacais.

Sources : site officiel de la ville de Donzac (voir liens)

Sommaire

Géographie

À l'extrême ouest du département de Tarn-et-Garonne, Donzac est situé dans la vallée de la Garonne sur la rive gauche. Son territoire est limité au nord par le fleuve et au sud par l'A62.

Localisée à la limite du département de Lot-et-Garonne et à proximité du Gers, la commune occupe une position charnière entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Etablie dans un couloir naturel de circulation, Donzac est proche des grands axes de communication et de pôles urbains importants : Montauban et Castelsarrasin, préfecture et sous-préfecture du département, ne sont distantes que de 53 et 25 km. Toulouse est à moins de 100 km et Agen à environ 20 km. La bretelle d'accès à l'A62 est à 5 minutes.

D'une superficie de 1317 hectares, le territoire de Donzac s'inscrit entre deux ensembles de coteaux :

  • au nord, le Pays de Serres de l'Agenais,
  • au sud, la Lomagne, ensemble de collines qui s'étend jusqu'au plateau calcaire du Lectourois et annonce la Gascogne.

Le paysage de Donzac est représentatif de la structure géographique du département de Tarn-et-Garonne, à la rencontre des collines du pays de Lomagne et de la vallée de la Garonne. La commune est partagée entre la riche plaine alluviale au nord et les différents reliefs creusés au sud dans les coteaux et les plateaux.

Toponymie

Le village est attesté sous la forme Domeciaco, dès l'époque mérovingienne[1].

Même origine que les différents Donzacq, Donzac du domaine occitan, ainsi que certains Donzy (Nièvre, Domiciacus 600) et Dancé (Orne, Domciacus 840) du domaine d'oïl.

L'archétype gallo-roman est *DOMITIACU, nom en -acum, basé sur le nom de personne latin Domitius[2] (porté par un indigène).

Histoire

Donzac est un très ancien village d'origine gallo-romaine, implanté au terminus d'une route de crête venue des Pyrénées.

Dès le XIIe siècle, le village constituait un poids économique considérable et possédait notamment un marché et une foire. Donzac avait également un port qui servait aux marchandises de la proche région, et jouissait du rare privilège du commerce du sel à partir du port de Bonneau (sur la route de Saint-Sixte, Lot-et-Garonne)

Au XIIe siècle, Donzac appartenait à la très riche abbaye de Saint-Sernin à Toulouse. Elle avait alors, à l'époque où l'unité du droit du royaume n'existait point, son propre droit coutumier développé par une charte.

Au XIIe siècle, l'abbaye de Belleperche devint propriétaire terrien dans le territoire de l'actuelle commune, puis seigneur exclusif de Donzac en 1216. En 1270, dans le but d'ériger Donzac en bastide, l'abbaye contracte un paréage avec Alphonse de Poitiers, frère du roi Saint-Louis et comte de Toulouse.

En 1271, il y a donc deux co-seigneurs, l'abbaye et la couronne de France. La première restera seigneur principal jusqu'à la Révolution française, en 1789. Les Armagnac puis les Albret obtiendront la part du roi de France Les moines de Belleperche avaient leur château seigneurial au centre du village, face à l'actuelle mairie, ancienne maison Sazy. On peut encore voir une belle fenêtre sculptée à meneaux sur la façade de cette demeure, véritable témoignage en pierre de cette époque. La bastide était alors composée de deux carrés concentriques encerclant un espace autour du puits public. Les fossés ont disparu par destruction aux alentours de 1832.

En 1279, l'Agenais passe aux Anglais et Donzac reçoit les consuls britanniques.

Pour la petite histoire, l'hiver 1624 fut si terrible à Donzac, le froid si glacial, que le vin se mit à geler dans les barriques. Celles-ci d'ailleurs ne résistèrent guère à cette glace : leurs bondes et leurs fonds sautèrent et le vin se répandit dans les chais. Par ailleurs, le froid n'épargna pas non plus les arbres fruitiers puisqu'aucun figuier n'a pu résister, et les vignes ont gelé sur pied.

Cette période de froid a duré la bagatelle de 6 mois ...

À la création des départements, en 1790, Donzac faisait partie du département de Lot-et-Garonne. Mais le 4 novembre 1808, pendant le Premier Empire, Napoléon Ier décide de créer un département supplémentaire, celui de Tarn-et-Garonne, en y incluant entre autres Donzac.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Jean-Paul Terrenne PRG  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
514 564 517 588 688 798 964
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Conservatoire des Métiers d'Autrefois
  • La Chapelle des mariniers : Il existe à l'entrée du village une chapelle voûtée en berceau. Cet élégant édicule a remplacé, au cours du XIXe siècle, un ancien oratoire où jadis les bateliers de la Garonne venaient invoquer Notre Dame de la Pitié. En effet, dès le XIVe siècle, l'accès à la Garonne était assuré par un port majestueux qui servait à la distribution de toutes les marchandises de la région, et Donzac tenait lieu d'oratoire pour les bateliers et moines navigateurs. Le transport fluvial a permis l'exportation du vin dès 1306.
  • Le lavoir : Au-delà de son utilité première, les lessives, le lavoir était un véritable lieu de vie où les paroles des lavandières se mêlaient au clapotis de l'eau. Actuellement, la visite d'un lavoir laisse un brin de nostalgie, un souvenir un peu flou de nos aïeules, savon de Marseille en main, effectuant un geste quotidien. De plus, il est important de savoir que celui-ci est alimenté par plusieurs sources.
  • Grenier à grains : Cette bâtisse est le plus ancien grenier à grains existant de nos jours. Elle fut la propriété exclusive de l'Abbaye de Belle perche dès 1216. Ce grenier serait relié par un souterrain au château seigneurial qui servait de logement aux abbés cisterciens et moines navigateurs.
  • Église Saint-Barthelemy : Cette église a été rebâtie en 1880 par Théodore Olivier dans le style néo-gothique. Le clocher, du XIVe siècle, est une tour carré de deux étages en retrait et de hauteurs inégales. Avec les baies géminées inscrites dans une arcade et surmontées d'un oculus losangé, on y retrouve les traditions des clochers toulousains. Le caractère original de cette tour consiste en ce que deux de ses façades reposent sur les murs de l'église, tandis que les autres sont supportés par un arc brisé très robuste qui relie les côtés nord et ouest. Il ne reste de l'ancienne église que le clocher du XIIIe siècle, grosse tour très élevée, surmontée d'un cône légèrement tronqué et flanqué de quatre tourbillons reliés entre eux par une balustrade de forme romane.
  • La chapelle Saint-Martial : Elle fut donnée par Guillaume, évêque d'Agen, en 1255 à l'abbaye de Belleperche. Cette chapelle, construite en pierres appareillées, est d'origine romane. Elle a été très remaniée, surtout au XVIe siècle. Seul le chevet semi-circulaire n'a pas été rebâti, du moins à la base. On peut y voir des marques de tâcherons. Située en dehors du bourg, elle constitue une sorte d'annexe qui domine le petit ravin de le Caille.
  • Agir sur la terre, c'est agir sur l'esprit : Face à l'Hôtel de ville, sculpture réalisée par Dominique Singer en 1992, elle représente un bras "fragment" sans doute d'appartenance divine, labour des sillons dans l'archéologie d'une intime profondeur. Sur le sol subsiste l'empreinte de ce qui reste de l'effort, la marque évidente de la présence humaine symbolisée par une trace de pied dans l'avant-bras. La vie de la vigne et de la terre se prépare en secret à nous livrer au bonheur.
  • La cave de Donzac : L'histoire des côtes du Brulhois, le vin noir du sud-ouest. Auprès de cette grande voie de communication qu'est la vallée de la Garonne, le vignoble et les vins du Brulhois sont repérés depuis l'époque gallo-romaine. Au début du XIVe siècle, sous l'occupation anglaise, ce terroir exporte 48 000 hectolitres de vin par le fleuve, mais aussi de célèbres faïences. Le pays du Brulhois, vicomté rebelle, est divisé après la Révolution en trois départements et plus tard en deux régions. Au XXe siècle, le nom même du Brulhois est quasiment oublié. Mais la vigne s'accroche toujours à cette terre. Depuis trente ans l'essor du vignoble lui redonne nom et fierté. En 1984, la reconnaissance en appellation d'origine (AOC) consacre la valeur des vins du Brulhois et la pugnacité des vignerons. La Confrérie des vins du Brulhois célèbre régulièrement la qualité de ces vins tirés de l'oubli et contribue à leur promotion.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979. p. 239.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité.
  3. Donzac sur le site de l'Insee

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Donzac (Tarn-et-Garonne) de Wikipédia en français (auteurs)

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