- Château de Pau
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Château de Pau
Château de Pau vu du parc.Période ou style Médiéval - Renaissance Type Château fort Propriétaire initial Gaston III de Foix-Béarn Propriétaire actuel République française Destination actuelle Musée national Protection Classé MH (1840) Site web www.musee-chateau-pau.fr Coordonnées [1] Pays France Anciennes provinces de France Béarn Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Commune française Pau Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Au centre de la vieille ville de Pau, dans le Béarn, se dresse le château de Pau, célèbre pour avoir vu la naissance du roi de France et de Navarre, Henri IV. Ce château porte aujourd'hui les marques de cette présence imposante : les représentations diverses du « bon roi » Henri ornent les murs de toutes parts.
Mais le château, bien plus ancien en fait que l'association des royaumes navarrais et français, porte en lui les marques tourmentées de l'histoire moderne, sous la figure bienveillante du « Vert galant ». Il est classé monument historique en 1840[2].
Sommaire
Géographie
Le château se situe au centre de la ville de Pau sur une hauteur, on y accède par le Pont de Nemours. Sa position permet de contrôler le passage sur le Gave de Pau situé plus au sud en contrebas.
Le domaine est constitué par un parc, qui s'étire vers l'ouest tout en longueur le long du gave, et par les bâtiments eux-mêmes, situés côté est, dont l'intérieur abrite un musée.
Histoire
Les origines
Le châteauu fut fondé au Moyen Âge; ouvrage avant tout militaire, c'est un château fort typique, construit en haut de la petite colline qui domine le Gave délimitée par le ravin du Hédas.
Dès sa construction, il prend une importance symbolique : pourvu d'une palissade de pieux (pau, en béarnais) il désigne, par métonymie, la ville même. Ces pieux, symbolisant la fidélité et la droiture, se présentent chacun comme l'axis mundi, dans une version béarnaise.
Au XIIe siècle Gaston IV de Béarn construit trois tours à cette forteresse, qui sont nommées Mazères, Billère et Montauser.
Gaston Fébus
Le XIVe siècle voit apparaître un personnage emblématique du Béarn, et qui laisse sa trace au château : Gaston III de Foix-Béarn, mieux connu sous le nom de Gaston Phébus. Ce seigneur de guerre, en situation délicate puisque, de par ses possessions, sous la gouverne des royaumes ennemis de France et d'Angleterre, fait du Béarn, « don de Dieu », une région unie et autonome.
Fébus y construit le donjon en briques, haut de trente-trois mètres, et y grave l'inscription : « Febus me fe » (« Phébus me fit », en béarnais).
À la Renaissance, l'installation de la cour de Navarre en 1512 modifie sensiblement l'aspect du château. De forteresse qu'il était au départ, il devient une résidence d'agrément. Henri d'Albret y réside accompagné de son épouse Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier, et plus connue sous le nom de Marguerite de Navarre, auteur de l'Heptaméron.
Ils marquent le lieu de leurs initiales, présentes sur les murs et les plafonds, que l'on a veillé à conserver et reproduire au cours des restaurations ultérieures.
Henri IV
Mais c'est leur petit-fils qui donne au château le renom qu'il a aujourd'hui : non par quelque entreprise architecturale, ni même par sa propre volonté. Le futur Henri IV se donne la peine d'y naître le 13 décembre 1553, et l'histoire fit le reste. La renommée de ce roi, bercé petit garçon dans une carapace de tortue précieusement conservée par les Béarnais à travers les vicissitudes des révolutions, donne au château, qui ne le vit pas grandir ni mourir, un goût particulier, et le bon droit de réclamer "les honneurs dus à ceux qui enfantent des surhommes".
Mais la vraie reconnaissance du roi est posthume, et on oublia vite le château qui l'a vu naître, sauf pour réunir la Navarre et le Béarn au royaume de France (Louis XIII y signa ce traité en 1620).
La Restauration
Louis-Philippe, qui voulut allier les idéaux de la Révolution et ceux de la monarchie, eut l'idée de restaurer le château de celui qui réconcilia catholiques et protestants pour en faire une résidence royale, mais il n'y résidera cependant pas.
Ainsi que celui d'Amboise, le château servit surtout de prison dorée en 1848 à l'émir Abd El-Kader, vaincu par la France en Algérie. Comme il fallait que ce château conservât son caractère henricien, on y plaça de très nombreux objets de style néo-Renaissance et néo-gothique ainsi qu'une magnifique collection de tapisseries (XVIe - XIXe s), pour rappeler l'époque fastueuse du bon roi...opération qui ne se fit apparemment pas sans dommage :
(...) "des architectes ne craignirent pas de se livrer à de véritables dépeçages. Lorsque sous Louis-Philippe, fut aménagé le château de Pau, d'admirables pièces - on en compterait plus d'une centaine - furent séparées de leurs bordures, ou rognées, ou rempliées afin de participer, en dépit des différences de mesures, à la décoration de surfaces trop étroites ou trop peu symétriques pour les recevoir. On retrouva dans les greniers une caisse de fragments tombés des découpures. Un des ces fragments appartenait à l'Air, pièce d'entre-fenêtre des Eléments, entamée de plus du tiers (...)".
Fernand Calmettes, "Les tapisseries du Mobilier National" ( La Revue de l'Art ancien et moderne, n°68, 10/11/1902, p.376; la p.373 reproduit le cliché du fragment découpé pour ouvrir une baie, avant réparation de la pièce - archives personnelles).
Louis-Philippe, rénovateur de la demeure comme il le fut de Versailles, exilé en 1848 en Angleterre où il mourut deux ans plus tard, ne put jamais séjourner dans ce lieu qui reçut la visite de Napoléon III; on lui doit le portique d'entrée de style Renaissance qui porte les initiales du couple royal de Navarre, initiateur du château moderne.De nos jours, le musée national
La lIIème République fit du château une résidence présidentielle avant de devenir le Musée national qu'il est resté, qui abrite les œuvres conservées depuis l'époque d'Henri IV et surtout lors de la restauration opérée par Louis-Philippe.
Les collections s'accroissent chaque année autour de la thématique henricienne. Il accueille actuellement plus de 100 000 visiteurs par an, ce qui en fait le site patrimonial le plus visité des Pyrénées-Atlantiques.
Galerie
Notes et références
- IGN à l'échelle 1:25000 sur le site de Géoportail Source : carte
- Classement du château de Pau, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 27 août 2009
Annexes
Articles connexes
- Liste des châteaux d'Aquitaine
- Liste de châteaux pyrénéens
- Royaume de Navarre
- Liste des monuments historiques de 1840
Liens externes
- Site officiel du musée national du Château de Pau.
- Site sur le Château de Pau.
- Galerie Virtuelle Haute Définition Musée national du Château de Pau.
- Site officiel de la Société Henri IV.
- Site officiel de l'Office de Tourisme et des Congrès de Pau-Pyrénées.
- Site officiel de la ville de Pau.
Bibliographie
Catégories :- Château fort
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- Musée des Pyrénées-Atlantiques
- Musée national (France)
- Monument historique des Pyrénées-Atlantiques
- Monument historique classé en 1840
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