L'Heptaméron (conte)

L'Heptaméron (conte)

L'Heptaméron

LHeptaméron

Illustration de L’Heptaméron

Édition de 1880.


Auteur Marguerite de Navarre
Genre Nouvelle
Pays d'origine France
Lieu de parution Paris
Date de parution 1558

LHeptaméron est un recueil inachevé de 72 nouvelles écrites par Marguerite de Navarre. L'ouvrage tire son titre du fait que le récit se déroule sur sept journées, la huitième étant incomplète.

Sommaire

Avant-propos

L'œuvre de Marguerite de Navarre pose demblée des questions : la première concerne la date de sa composition. Œuvre de jeunesse commencée en 1516 ou œuvre tardive qui serait postérieure à 1545 ? Les réponses selon les critiques divergent considérablement. Nicole Cazauran montre lenjeu qui en découle : « On aimerait plus encore savoir si cette œuvre complexe résulte dune lente élaboration et de multiples reprises au cours de toute une vie, ou si elle fut composée en peu dannées, avec une claire conscience du dessin de lensemble[1]. »

Ainsi, la datation de lHeptaméron est difficile à établir. Bien quil existe des traductions du Décaméron de Boccace (qui est le modèle italien pour le texte de Marguerite) en français dès le quinzième siècle, Lucien Febvre insiste que c'est la traduction d`Antoine Le Maçon de 1540-1542 qui a inspiré Marguerite de Navarre[2]. Les références à des événements réels dans plusieurs des nouvelles nous permettent de préciser leurs dates de rédaction. Par exemple, la soixante-sixième nouvelle, racontée par Ennasuite, met en scène le mariage de la fille de Marguerite, Jeanne dAlbret, et Antoine de Bourbon, qui se marièrent en 1548. Dans la soixante-septième nouvelle, lexpédition au Canada racontée par Simontaut a un fondement vérifiélexpédition du capitaine La Roque de Roberval en 1542[3]. Ces deux exemples nous indiquent que Marguerite de Navarre travaillait sur son livre dans les dernières années de sa vie.

Ensuite labsence de manuscrit autographe et dédition publiée du vivant de lauteur rend particulièrement difficile létablissement précis dun texte. Doit-on parler dun Heptaméron des nouvelles comme le propose Claude Gruget, son second éditeur (1559), ou bien se fier aux paroles de Parlamente dans le Prologue, elle rappelle les Cent nouvelles de Boccace et propose à la compagnie datteindre en dix jours la centaine. Les deux premières éditions de Pierre Boaistuau (1558) et Claude Gruget (1559) sont peu fiables : ajouts, réorganisation, censure de propos jugés trop hardis. Comment est-il possible, dans ce contexte difficile, de se risquer à un examen minutieux de la version originale ? Un autre débat épineux est celui quinspire lapparition de lœuvre. En 1559, Jeanne dAlbret, fille de Marguerite, vint à Paris et vit le succès de lœuvre de sa mère. La préface de Boaistuau parla du recueil comme ouvrage anonyme. Dans la préface, qui est dédiée à Marguerite de Bourbon, son éditeur écrit quil avait corrigé le manuscrit. Jeanne fut furieuse et embaucha tout de suite Claude Gruget pour faire une édition authentique. (Nancy Lyman Roelker, Queen of Navarre : Jeanne dAlbret 1528-1572, 248) Les liens entre les branches des familles royales et la réception de lœuvre compliquent ainsi une histoire déjà fort difficile à saisir.

Décaméron et Heptaméron

En ce qui concerne les sources, enfin, les questions restent ouvertes. Les notes de Le Roux de Lincy, souvent reproduites dans les éditions modernes, ont souvent induit les lecteurs en erreur : le modèle des dix journées du Décaméron de Boccace a été remis en question par Pierre Jourda[4]. Marguerite sinspire autant sinon plus des Cent Nouvelles nouvelles que du Décaméron et le seul conte lemprunt visible concerne une retranscription de la Châtelaine de Vergi (nouvelle 70). Par contre, comme dans louvrage de Boccace, les nouvelles sinscrivent dans un cadre. Dix voyageurs sont réunis dans une abbaye de Cauterets, alors quun violent orage a coupé toute communication. Avant de quitter labbaye il faut attendre quun pont soit construit, cest-à-dire dix ou douze jours (LHeptaméron - Prologue). En cela, le recueil de Marguerite se rapproche aux modèles de Boccace et de Philippe de Vigneules. Puisque la reine mourut avant dachever son œuvre, le nombre de jours est réduit à sept, ce qui rappelle les sept jours de création dans la mythologie judéo-chrétienne. Dun modèle laïque lon serait passé à un modèle chrétien, voire évangéliste. De la même façon, Marguerite mêle aux histoires profanes des leçons tirées de lévangélisme français. Notamment, Oisille, dans le Prologue, conseille la lecture de la Bible comme un exercice qui empêcherait « lennui » de la compagnie :

« Mes enfans, vous me demandez une chose que je trouve fort difficile, de vous enseigner un passe temps qui vous puisse delivrer de vos ennuyctz; car, aiant chergé le remede toute ma vye, n'en ay jamais trouvé que ung, qui est la lecture des sainctes lettres en laquelle se trouve la vraie et parfaicte joie de l'esprit, dont procede le repos et la santé du corps. » LHeptaméron - Prologue

Les participants de ces journées commenceront donc chaque jour en écoutant une leçon spirituelle dOisille. La forme même du recueil est ainsi décidée par trois des devisants, ce qui relève dune égalité unique chez les personnages : « La règle du jeu implique loubli des hiérarchies et laffrontement des rivaux à armes égales » (Michel Jeanneret, Le Défi des signes, 70). Pour passer le temps, cette société écoute des histoires dans des registres divers. La réussite de cet ouvrage tient au fait quil privilégie aussi la conversation, car chaque nouvelle est suivie des commentaires tenus par lensemble des auditeurs.

Les Devisants

Parmi les 10 devisants qui racontent les nouvelles, se trouvent 5 femmes : Parlamente, Oisille, Longarine, Ennasuite et Nomerfide et 5 hommes : Hircan, Géburon, Simontaut, Dagoucin et Saffredent.

Dans la composition du groupe Marguerite se distingue de son modèle, qui met en scène sept femmes et trois hommes dans son Décaméron.

Cest surtout le rôle des devisants qui distingue lœuvre de Marguerite dautres recueils de nouvelles français du seizième siècle, comme lindique Michel Jeanneret : « Au moment Marguerite compose sa collection, la formule de lalternance de récits et de dialogues est loin daller de soi. La tendance, en France, va plutôt dans le sens contraire : les Cent nouvelles nouvelles de Philippe de Vigneules (entre 1505 et 1515), le Parangon de nouvelles honnnestes et delectables (1531), le Grand paragon des nouvelles nouvelles de Nicolas de Troyes (1536), de même que les Nouvelles recreations de des Periers (1558) juxtaposent les nouvelles, sans commentaires » [5].

Lidentité des devisants a fait couler beaucoup d`encre. Certains critiques cherchent à y reconnaître des connaissances de Marguerite. Notamment, Lucien Febvre s`appuie sur « le motif sérieux » des anagrammes pour démontrer que Marguerite met en scène ses familiers. Selon ce système, Oisille Louise de Savoie, la mère de Marguerite ; Hircan représente Henri dAlbret, mari de Marguerite, qui est donc elle-même représentée par la femme dHircan, Parlamente ; Longarine désigne Aimée Motier de la Fayette, veuve du seigneur de Longray (d Longarine) ; Simontault représente François de Bourdeilles, seigneur de Montauris (d Simontault) ; sa femme est donc la représentation narrative d`Anne de Vivonne, femme de Montauris ; Nomerfide désigne Françoise de Fiedmarcon, et son mari le mari de Nomerfide, Saffredent ; Géburon pourrait représenter Monsieur de Buyre (de Buyre lon passe à Yebur et ensuite à Gebur (on) ) ; enfin, Dagoucin désigne Nicolas Dangus, dont « lanagramme en tout cas semble clair : Nic. Dangu donne Dangucin ».[1] Dans ce système, seule lidentité de Parlamente et dOisille comme représentantes de Marguerite de Navarre et de Louise de Savoie est assez convaincante pour être reconnue par la plupart des critiques (voir, par exemple, Marcel Tetel, LHeptaméron de Marguerite de Navarre : Thèmes, langage et structure, p11).

Analyse

Lamour est le sujet principal. Souvent les devisants racontent des histoires dont les personnages sont infidèles ou lubriques. Il s`agit de l`amour charnel, de la tromperie et de la malice. La Croix du Maine, dans le deuxième tome de ses Bibliothèques françoises, déclare quil narrive pas à croire que la Reine de Navarre ait pu écrire des histoires si licencieuses : « Je ne sçai si ladite Princesse a composé ledit Livre, dautant quil est plein de propos assez hardis, & de mots chatouilleux ».[2]

Les histoires grivoises de moines et de prêtres débauchés témoignent non seulement de lanticléricalisme médiéval mais également de la pensée évangéliste de Marguerite.

Si Marguerite partage avec Boccace et Philipe de Vigneules cette condamnation des abus au sein de l`église (voir, par exemple, la cinquième nouvelle, dans laquelle est raconté le sort de deux cordeliers qui voulaient violer une jeune batelière), elle est innovatrice dans linclusion du célèbre débat sur le parfait amant. Selon Philippe de Lajarte, cest surtout la dix-neuvième nouvelle qui met en scène « la dialectique du parfait amour » (343:

« J'appelle parfaictz amans, luy respondit Parlamente, ceulx qui cerchent, en ce qu'ilz aiment, quelque parfection, soit beaulté, bonté ou bonne grace; tousjours tendans à la vertu, et qui ont le cueur si hault et si honneste, qu'ilz ne veullent, pour mourir, mectre leur fin aux choses basses que l'honneur et la conscience repreuvent; car l'ame, qui n'est creée que pour retourner à son souverain bien, ne faict, tant qu'elle est dedans ce corps, que desirer d'y parvenir » (Parlamente dans la nouvelle 19).L'Heptaméron - La deuxiesme journée

Le débat du parfait amant est abordé ailleurs dans lœuvre de Marguerite de Navarre, notamment dans sa dernière pièce de théâtre, « La comédie du parfait amant», qui fut achevée vers la toute fin de la vie de la reine[6]. Dans cette pièce,

« [l]a fermeté constante nest que lexigence élémentaire de lamour véritable : il exige bien plus, une dévotion totale à lobjet aimé, qui fait que lamant soublie tout en lui. Thème platonicien : la reine restait fidèle à la philosophie quelle avait si puissamment contribué à acclimater en France dans la rhétorique damour. Elle navait pas oubliée les idées et la phraséologie qui étaient naguère de mode, vers 1542, au temps de la querelle de la Parfaite Amie. »[7]

LHeptaméron, que Marguerite continua jusquà la fin de sa vie, témoigne également de ce courant platonicien en France. Dans les paroles de Parlamente, Philippe de Lajarte voit un rapport avec la doctrine néo-platonicienne de Marcel Ficin[8]. En effet, en 1546, ce fut un valet de chambre de Marguerite de Navarre, Symon Silvius, alias Jean de La Haye, qui traduisit le commentaire de Ficin sur le Banquet de Platon[9].

Les narrateurs masculins exposant les tours que font les femmes (nouvelles 30, 35) et les narratrices accusant les hommes de déloyauté, il est difficile de dégager exactement la pensée de lauteur. Néanmoins, quelques thèmes semblent ressortir. Dans les débats entre les devisants, Oisille et Parlamente prennent souvent la parole pour faire une défense des femmes. Parlamente et Oisille sont également celles qui témoignent le plus de lesprit évangéliste. À plusieurs reprises, elles corrigent les mauvaises interprétations des évangiles prononcées par les autres devisants.

Ainsi, on a pu parler de féminisme, de néo-platonisme, dévangélisme. Ces dimensions existent, mais la polyphonie semble rendre difficile lappréciation. Michel Jeanneret a écrit : « Lindécidabilité ne tient pas seulement à la diversité des devisants, elle est aussi inscrite dans la multiplicité des faits, limmense variété des phénomènes. Une histoire ne convainc pas ? On en raconte une autre, puis une autre, et qui chacune illustre une vérité différente, si bien quau lieu de se compléter, les nouvelles divergent ou se contredisent. On interroge inlassablement lamour, on tourne autour du même objet, afin de construire une vision globale, mais aucune vue cohérente ne se dégage ; les constantes sur lesquelles on comptait pour établir des lois font défaut. Lévénement particulier qui devait trouver sa place dans un ordre apparaît finalement irréductible, ni typique ni imitable ; il tombe en dehors des catégories épistémologiques et morales : il est extra-ordinaire. »[10]

Note

  1. Nicole Cazauran, LHeptaméron de Marguerite de Navarre.
  2. Lucien Febvre, Amour sacré Amour profane : Autour de lHeptaméron
  3. Simone de Reyff, éditeure, L'Heptaméron 521
  4. Pierre Jourda, Marguerite d'Angoulême : reine de Navarre (1492-1549: une princesse de la Renaissance.
  5. Michel Jeanneret, Le Défi des signes, 67
  6. V.L. Saulnier, éd., Théâtre profane, 326
  7. Ibid, 328-329
  8. « LHeptaméron et le ficinisme : Rapports dun texte et dune idéologie, » 344
  9. Joanna et al, La France de la Renaissance : Histoire et dictionnaire, 971
  10. Michel Jeanneret, Le Défi des signes

Bibliographie

  • Félix R. Atance, les Religieux de lHeptaméron : Marguerite de Navarre et les novateurs, Archiv für Reformationsgeschichte, LXV, 1974
  • Robert Aulotte, Sur les devisants de lHeptaméron, Cahiers UER Froissart, no 3, octobre 1978
  • Marcel Bataillon, Autour de lHeptaméron ; à propos du livre de Lucien Febvre, La Nouvelle Française à la Renaissance, Genève-Paris, Slatkine, 1981
  • Michel Bideaux, LHeptaméron de Marguerite de Navarre ; De lenquête au débat, Éditions Interuniversitaires, 1991
  • Baldassare Castiglione, Le Livre du Courtisan, Paris, GF-Flammarion, 1991*
  • Nicole Cazauran, LHeptaméron de Marguerite de Navarre, Paris, SEDES-CDU, 1976. ****
  • Nicole Cazauran, Les Devisants de lHeptaméron et leurs nouvelles, R.H.L.F., octobre 1996
  • Nicole Cazauran, LHeptméron et les origines du roman moderne, Information Littéraire, I, 1983
  • Betty J. Davis, The Storytellers in Marguerite de Navarres Heptaméron, French Forum Monographs IX, Lexington, 1978
  • Jean Dagens, Le Miroir des simples âmes et Marguerite de Navarre, Paris, PUF, 1963
  • Lucien Febvre, Autour de lHeptaméron. Amour sacré, amour profane, Paris, Gallimard, 1944, 2 ° éd. 1971
  • Marie-Madeleine Fontaine, LEspace fictif dans lHeptaméron..., Motifs et Figures, Paris, PUF, 1974
  • Jean Frappier, Du Moyen-Age à la Renaissance, Paris, Champion, 1976
  • Krystina Kasprzyk, La Matière traditionnelle et sa fonction dans lHeptaméron, Mélanges offerts à M. Brahmer, Warszawa, 1967
  • Krystina Kasprzyk, LAmour dans lHeptaméron. De lidéal à la réalité, Mélanges offerts à R.Lebègue, Paris, Nizet, 1969
  • Kasimierz Kupisz, Autour de la technique de lHeptaméron, La Nouvelle Française à la Renaissance, Genève-Paris, Slatkine, 1981
  • Michel Jeanneret. Le Défi des signes. Orléans : Paradigme, 1994.
  • Arlette Jouanna, Philippe Hamon, Dominique Biloghi, Guy le Thiec. La France de la Renaissance : Histoire et dictionnaire. Paris : Éditions Robert Laffont, 2001.
  • Philippe de Lajarte. « LHeptaméron et le ficinisme : Rapports dun texte et dune idéologie, » Revue des sciences humaines, juillet-septembre 1972, 339-371.
  • Marguerite de Navarre. Heptaméron. Éditeur Simone de Reyff. Paris : Flammarion, 1982.
  • Marguerite de Navarre. Théâtre profane. Éditeur V. L. Saulnier. Genève : Droz, 1960.
  • Nancy Lyman Roelker. Queen of Navarre: Jeanne dAlbret 1528-1572. Cambridge: Harvard UP, 1968.
  • Marcel Tetel. LHeptaméron de Marguerite de Navarre : Thèmes, langage et structure. Paris : Linkcksieck, 1991.

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