- Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp
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Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp
Ruines de l'abbatialePrésentation Culte Catholique romaine Type Abbaye Rattaché à Ordre de Citeaux jusqu'en 1792
Serviteurs de Jésus et de Marie depuis 1940
Début de la construction 1134 Style(s) dominant(s) Gothique Protection Classé MH (1840) Site web serviteurs.org/-Abbaye-d-Ourscamp-.html Géographie Pays France Région Picardie Département Oise Ville Chiry-Ourscamps Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
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Sur l'emplacement d'un ancien oratoire fondé par saint Éloi en 641, l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp fut établie en 1129 par saint Bernard à la demande de Simon de Vermandois, évêque de Noyon, et cousin du roi de France Louis VI le Gros. Elle devint l'un des plus importants monastères cisterciens de la France du Nord.Le nom d'Ourscamp remonte à une très vieille légende; elle veut que saint Éloi, lors de la construction de l'oratoire, ait réussi à atteler l'ours qui venait de tuer le bœuf chargé de tirer la charrue.
L'ensemble des ruines de l'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1]. L'extension de la protection, comprenant les bâtiments conventuels et leurs dépendances, les terrains alentour et la grille d'entrée, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 juin 1943. Des ajouts récents complètent le classement d'origine : les douves sèches, ainsi que l'ensemble des murs de clôture de l'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 juillet 2004. Le portail médiéval de la basse-cour, quant à lui, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 septembre 2004.
Sommaire
Histoire
Fondation de l'abbaye, en 1129, par saint Bernard et douze moines cisterciens venus de Clairvaux.
Le XIIe siècle voit l'édification de l'abbatiale. Le siècle suivant, l'abbaye compte plus de cinq cents moines. Elle possède d'innombrables terres avec fermes et granges.
En 1120, est construit un hôpital, un lazaret.
L'abbaye est victime de la Grande Jacquerie de 1358 au cours de laquelle elle est pillée et incendiée.
Le chanoine Charles de Bovelles y faisait de fréquentes visites[2].
Entre 1677 et 1745, Ourscamp est réédifié, le logis abbatial est transformé pour lui donner une façade classique.
La Révolution chasse les derniers moines en 1792[3].
L'abbaye fut vendue comme bien national sous la Révolution et devint la propriété du surintendant des finances, Claude Pierre Maximilien Radix de Sainte-Foy (1736–1810). Il fit abattre en partie l'église abbatiale pour créer un paysage romantique très en vogue à l'époque[4] et transforma la façade de ce qui devint le « château ».
Le domaine fut racheté en 1825 et fut transformé en filature de coton.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'abbaye, occupée par les Allemands, est bombardée par les Alliés en février 1915.
Le comte Biver acquit le domaine en 1940 et le confia à la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie fondée en 1930 par le père Jean-Édouard Lamy.
Architecture
- L'église abbatiale a été édifiée au XIIe siècle et agrandie au XIIIe siècle. Elle était longue de 102m, large de 24m et haute de 16m. Il ne reste aujourd'hui que les vestiges du chœur ponctué de superbes arcades dressées à ciel ouvert.
- La chapelle actuelle se situe dans l'ancienne infirmerie appelée Salle des morts ; superbe salle du XIIe siècle avec ses trois nefs de neuf travées voutées en ogives. Elle constitue l'unique infirmerie gothique cistercienne en France qui soit intacte. A la tête de chacun des cent lits que comptait l'infirmerie, une niche creusée dans le mur permettait aux malades de ranger leurs affaires.
- Les bâtiments conventuels datent du XVIIIe siècle avec, au centre le logis abbatial.
- Des grilles du XIIe siècle, chef d'œuvre de la ferronnerie romane sont conservées au musée Le Secq des Tournelles de Rouen.
Les orgues de la chapelle
Cet instrument fut construit Roethinger en 1947. La console était installée dans les stalles du chœur à une distance d'une tentaine de mètres du buffet. En 1985, on procéda à la rénovation partielle du cablage électrique. La console fut rapprochée du buffet et placée sur une estrade mobile. L'ensemble de ces travaux a été réalisé sous la direction de Jacques Barberis. Faute de crédits, aucune autre restauration (dépoussiérage, accord général) ne fut accomplie, à cette époque. Le buffet est en chêne massif et en un seul corps. La façade comprend trois tourelles avec, dans le soubassement, quatre panneaux avec écussons sculptés. De chaque côté, sont placés le Récit et le Positif. Au milieu, derrière la tourelle centrale, se trouve le Grand-Orgue non fermé. La Pédale est placée derrière ces trois plans[5].
Galerie photos
Notes et références
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00114590 » sur www.culture.gouv.fr.
- La préface de sa « Géométrie practique » (1542) est dédiée à Antoine Leuffroy, abbé d'Ourscamps.
- 296 pages, 28 cm, (notice BNF no FRBNF31073173) Peigné-Delacourt Achille, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame d'Ourscamp, A.Douillet, Amiens, 1876,
- Louis Réau, Histoire du vandalisme.
- Orgues de Picardie Oise, ASSECARM, page 65
Voir aussi
Article connexe
- Liste des abbés d'Ourscamp
Liens externes
Catégories :- Monument historique classé en 1840
- Abbaye monument historique (France)
- Monument historique classé en 1943
- Monument historique classé en 2004
- Abbaye de l'Oise
- Monument historique de l'Oise
- Abbaye cistercienne française
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