- Centre historique de Vilnius
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Vilnius
Vilnius Pays Lituanie Région Dzūkija Apskritis Apskritis de Vilnius Municipalité Municipalité de Vilnius-ville Seniūnija {{{seniunija}}} Maire Vilius Navickas Senior {{{senior}}} Fondation Première mention 1323 Statut Ville depuis 1387 Population 544 206 hab. (2008) Densité 1 357 hab./km2 Altitude m Superficie 401 km2 Indicatif téléphonique +370 5 Code postal Site officiel www.vilnius.lt Liste des villes de Lituanie (carte) Vilnius (en polonais : Wilno ; en letton : Viļņa ; en russe : Вильнюс ; en biélorusse : Вільня) est la capitale de la Lituanie. Avec ses 554 281 habitants (recensement de 2001), c'est la ville la plus peuplée du pays. Elle a été fondée par Gediminas.
Vilnius est en 2009, l'une des deux capitales européennes de la culture avec Linz (Autriche).
D'un point de vue architectural, le centre historique de Vilnius est particulièrement bien conservé. Il est entièrement classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, notamment le quartier des ambassades avec ses façades typiques des pays du Nord de l'Europe, plutôt colorées et, souvent, largement sculptées. La ville est dominée par un superbe château en briques aisément visible car situé sur une colline surplombant la ville. Près de celle-ci se trouve le cimetière polonais "na Rossie", où est enterré le cœur du Maréchal Józef Piłsudski (son corps se trouvant à Cracovie) qui gouverna la Pologne de l'entre-deux-guerres.
Vilnius est entré depuis plusieurs années dans l'ère du capitalisme. En témoigne cet aspect de "ville chantier" (certes moins poussé que la proche Varsovie que certains surnomment le Hong Kong de l'Europe Centrale) avec plusieurs buildings de verre et d'acier en construction et qui tranchent par leur modernité sur les antiques trolleybus qui desservent toujours la ville. La périphérie de la ville, par contre, ne brille pas par ses qualités architecturales. Elle conserve l'empreinte des tours d'habitation de béton gris de l'époque soviétique et est par conséquent assez mal intégrée au paysage verdoyant des campagnes environnantes. Néanmoins, il existe toujours des maisons traditionnelles entre deux barres. Basses et en bois, elles gardent souvent leur aspect originel par faute de moyens de leur propriétaire.
Sommaire
Histoire de Vilnius
Début
Vilnius a été fondée sous le règne de Gediminas, Grand-Prince depuis 1316. D'après la légende, il se reposait au cours d'une chasse sur une colline au confluent des rivières Neris et Vilnia. Là il rêva d'un loup de fer, qui hurlait de façon déchirante comme une centaine de loups. Il décocha sur l'animal un javelot qui rebondit sur son corps d'acier. Inquiet, il demanda à Lizdeika, son grand prêtre païen, d'interpréter cet épisode. « Ce que les dieux ont décidé pour le souverain et pour l'État lituanien, peut arriver : le loup de fer se trouve sur une colline sur laquelle seront érigées une forteresse et une ville - la capitale de la Lituanie et la résidence des souverains. La forteresse cependant doit être forte comme le fer, alors sa renommée aura le plus large écho à travers le monde (en lituanien « à haute voix » et « renommé » s'expriment par le même mot) ». À cette époque, c'était la superbe Wasserburg, située à l'ouest de Trakai, qui était le siège du souverain.
Telle est la légende. Les archéologues regardent l'histoire de plus près : d'après leurs fouilles, dès le 11ème Siècle, des hommes s'étaient déjà établis dans cet endroit stratégiquement favorable. Une première mention dans les actes historiques parle de Vilnius comme capitale de la Lituanie en 1323. Cette année-là le Grand-Prince Gediminas a écrit une lettre en latin dans la capitale de l'époque. Il y recrute des marchands, des gens instruits et des prêtres (c'est-à-dire des étrangers hautement qualifiés) in civitate nostra regia Vilna et il les attire également avec deux Églises et la liberté de religion. Cette tolérance vis-à-vis des différentes croyances religieuses devait marquer longtemps le développement de la ville.
Union polono-lituanienne
A partir de 1377, l'ambitieux grand-duc Jagellon commence à régner en Lituanie. En 1385 il conclut avec la Pologne l'Union de Krewo, le prix à payer étant la christianisation du pays. Il supprime donc le feu éternel sur la colline de Vilnius et détruit les temples païens qui s'y trouvent. Un an plus tard, en 1386, il se fait baptiser et épouse comme convenu la reine Hedwige de Pologne et, sous le nom de Ladislas II, monte sur le trône de ce nouveau et puissant royaume, unissant la Pologne et la Lituanie: la Rzeczpospolita.
En même temps le droit de Magdebourg est introduit à Vilnius. La ville connaît une période de grande prospérité économique au XVe siècle. À la suite de l'union polono-lituanienne (1385/1569), la ville se trouve de plus en plus sous influence polonaise, et la population de la ville devient majoritairement polonaise. D'où les tentatives de Contre-Réforme. Le collège des Jésuites fondé en 1570 dans ce dessein devient en 1579 une université (Alma academia et universitas Vilnensis societatis JESU), avec privilège du roi de Pologne Étienne Bathory et bénédiction du pape Grégoire XII. L'université de Vilnius demeure pendant longtemps la seule université de l'Est de l'Europe centrale. En même temps, le roi de Pologne fait venir des populations juives et Vilnius devient une ville importante pour la culture juive ashkénaze en Europe du Nord. Elle est surnommée la Jérusalem de Lituanie en raison de son importance spirituelle. Sur le plan économique, le XVIe siècle cependant voit s'amorcer un lent déclin de la ville du fait de la domination croissante de la Pologne. Le XVIIe siècle est marqué par des conflits (de 1655 à 1661, la ville est occupée par des troupes russes) et des épreuves comme les incendies et la peste.
pendant la Grande Guerre du Nord, la ville est gravement endommagée par les troupes suédoises dans les années 1702 et 1707. Des incendies, dans les années 1737, 1745 et 1747, ralentissent aussi sa reconstruction.
Empire russe
De 1795 à 1915 (formellement jusqu'en 1917), la Lituanie (et donc Vilnius, dont le nom officiel est alors Vilna) fait partie de l'Empire russe. Le cimetière Sainte-Euphrosyne de Vilnius donne un aperçu de la communauté russe-orthodoxe qui vécut ici.
Après la rébellion de la Pologne et de la Lituanie contre la domination russe en 1831, l'université, qui est considérée comme un foyer d'intrigues nationalistes, est fermée l'année suivante par les autorités impériales et le reste jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Le développement de Vilna (aujourd'hui Vilnius) est relativement limité dans le cadre d'une capitale provinciale russe, chef-lieu du Gouvernement de Vilna. Cependant, elle conserve encore une certaine importance régionale, ce qui explique qu'au XIXe siècle encore elle est, avant Minsk, le centre de la vie nationale biélorusse. Les Biélorusses forment en effet la troisième nationalité après les Polonais majoritaires et les Juifs. Les poètes et les écrivains biélorusses les plus importants y publient alors leurs travaux. C'est dans la ville de Vilna également que paraît en 1906 le premier journal en langue biélorusse « Naša Niva ».
En 1896, un homme d'affaires juif, Mattityahu Strashun, lègue ses collections de livres à la communauté juive, créant ainsi la plus grande bibliothèque juive en Europe[1].
La ville est occupée par l'armée allemande de 1915 à décembre 1918. C'est sous l'occupation allemande en février 1918 qu'est signée à Vilna (future Vilnius) l'acte d'indépendance d'une nouvelle république lituanienne, que le pouvoir bolchévique voisin attire dans son orbite.
Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres, Wilno polonaise
L'indépendance de la Lituanie ayant été signée sous occupation allemande le 16 février 1918, la ville connaît de graves troubles lorsque les Allemands l'évacuent le 31 décembre 1918 : du 1er janvier au 5 janvier 1919, elle est aux mains de forces armées polonaises (les Polonais constituent la moitié de la population de la ville). L'Armée rouge, soutenue par une majorité de Lituaniens, fait alors son entrée dans la ville dans la journée du 5 janvier 1919 et le gouvernement communiste de l'activiste lituanien Vincas Mickevičius-Kapsukas s'installe. Entre le 18 février et le 20 février 1919, la république socialiste soviétique de Lituanie se joint à la république socialiste soviétique de Biélorussie. Le 27 février 1919, les deux républiques soviétiques s'unissent (c'est la Litbel ou république socialiste soviétique lituano-biélorusse) et Vilnius est choisie comme capitale. Cependant à partir d'avril 1919 des émeutes secouent la ville, dont une partie de la population appuie la Pologne en guerre contre la Russie bolchévique. Les troupes polonaises envahissent Vilnius - qui redevient Wilno - et sont chassées un an et trois mois plus tard par les bolchéviks, le 20 juillet 1920, appuyés par les Lituaniens et les Biélorusses. La Pologne reconnaît l'appartenance de Vilnius et de sa région à la Lituanie, le 7 octobre 1920, mais dès le lendemain, prétextant une mutinerie, le général Zeligowski contre l'avis de Pilsudski, attaque le nouveau gouvernement bolchévique de Vilnius en pénétrant dans la ville qui tombe le lendemain. On crée une république de Lituanie centrale qui recouvre la région de Wilno (ex-Vilnius), tandis que les intellectuels lituaniens quittent la nouvelle capitale pour Kaunas (ex-Kovno), devenue quant à elle, capitale de la Lituanie pour les dix-neuf années à venir.
La Pologne dirige en réalité l'éphémère république de Lituanie centrale, en s'appuyant sur le fait que la majorité de la population est de souche polonaise. Elle est finalement annexée le 20 février 1922, sur vote favorable de l'Assemblée de Wilno. Wilno retombe alors au statut de ville de province excentrée dans le nord-est de la Pologne. La minorité lituanienne n'a qu'une seule église en ville dont les sermons se font en langue lituanienne (Saint-Nicolas). Cependant la minorité biélorusse, quant à elle, reste active avec ses écoles, ses lycées et ses activités culturelles.
En ce qui concerne la vie culturelle et scientifique juive askhénaze de l'Est de l'Europe centrale, Wilno (Vilna en yiddish et Vilnius aujourd'hui) conserve toutefois son importance.
Deuxième guerre mondiale
Quand en septembre 1939, les forces armées allemandes envahirent la Pologne, la partie de la Lituanie qui appartenait jusque là à la Pologne fut occupée par l'Armée rouge conformément aux dispositions du pacte de non-agression germano-soviétique. Prise le 19 septembre, Wilno ( redevenue désormais Vilnius) fit partie pendant quelques semaines de la république soviétique de Biélorussie puis, en octobre, fut cédée formellement à la Lituanie. Cette dernière fut occupée par l'Armée rouge le 15 juin 1940 ; après son annexion à l'URSS, le 3 août 1940, Vilnius devint à nouveau capitale du pays, c'est-à-dire de la république socialiste soviétique de Lituanie. Il n' y avait alors que 2% de Lituaniens, le reste étant de souche polonaise, puis juive et enfin biélorusse.
Quand à l'été 1941 les forces armées allemandes entrèrent en Lituanie, la fin de l'histoire juive à Vilnius était proche. L'occupation allemande, commencée le 23 juin 1941, prit fin le 13 juillet 1944. Dans la vieille ville, le ghetto de Vilnius fut séparé en deux. La liquidation du plus petit dura jusqu'en octobre 1941 et vit plusieurs dizaines de milliers de juifs être fusillés dans la forêt de Paneriai (à environ 10 km à l'ouest de la vieille ville). Le deuxième ghetto exista jusqu'en 1943, et dans son cas aussi différentes « actions » eurent pour conséquence le massacre de la population juive. Les juifs restants furent déportés dans des camps de concentration pour y être assassinés.
Il existe aussi un petit cimetière des prisonniers soviétiques de Vilnius aux abords de la ville, rappelant la mort dans les environs de Vilnius de 4 500 prisonniers de guerre soviétiques exécutés ou morts en camp, dont une partie d'origine biélorusse et lituanienne.
L'armée allemande fut définitivement chassée de Vilnius par l'armée soviétique des troupes du troisième Front de Biélorussie, le 13 juillet 1944. Elles étaient commandées par le général Tcherniakhovski qui disposait de 200 000 hommes.
République socialiste soviétique de Lituanie
Après la deuxième guerre mondiale, le pays fut de nouveau annexé par l'URSS. Vilnius redevint capitale de la République socialiste soviétique de Lituanie. La population polonaise fut expulsée et de nombreux survivants de la ville furent déportés en Sibérie au début de la deuxième occupation soviétique. La croissance de sa population reprit seulement à partir des années 60. Le 11 mars 1990, le Conseil Suprême de la République socialiste de Lituanie déclara son intention de restaurer l’indépendance du pays. Suite à cette déclaration, le 9 janvier 1991 les autorités soviétiques envoyèrent des troupes armées à Vilnius. Le 13 janvier, ces troupes attaquèrent les bâtiments de la radio et de la télévision publiques, en tuant 15 personnes et en faisant des centaines de blessés.
Indépendance. République de Lituanie
La Lituanie retrouva son indépendance en août 1991 suite à l'écroulement de l'URSS. Depuis lors, en l'espace de dix ans, Vilnius, ville de style soviétique est devenue une ville occidentale et cosmopolite. Dans la vieille ville et le centre un aménagement dans le cadre du projet central Gediminas a jeté à partir du changement de siècle, à côté des rives de la Neris, les bases d'un quartier moderne de commerces et de bureaux, grâce auquel Vilnius veut ne plus être un point d'attraction pour les seuls touristes. Jusqu'ici le développement n'a plus ou moins concerné que des terres en jachère, mais dans un avenir prévisible il se fera au détriment des vieux quartiers de maisons en bois qui touchent directement la ville au nord.[réf. souhaitée]
Population
Au recensement de 1875 la ville comptait 82 688 habitants, dont 37 909 Juifs (près de 46% de la population, et ainsi le groupe de population le plus important).
En 1902, il y avait dans la ville environ 80 000 Juifs, sur un total de 162 633 habitants (environ 49%).
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, à l'époque où Vilnius appartenait à la Pologne, la ville était habitée pour près de 40% de Polonais et pour 50% de Juifs. On trouvait également une forte minorité de Biélorusses et il n'y avait que 2% de Lituaniens. La Seconde Guerre mondiale a changé complètement la population. Des quelque 80 000 juifs d'avant 1939 ne demeuraient quelques milliers de survivants de l'Holocauste, et peu d'ailleurs sont restés dans la ville. La plus grande partie de la population polonaise a été expulsée à l'Ouest de la Pologne ; dans la région de Vilnius, en revanche, vivent encore aujourd'hui un très grand nombre de Polonais.
Pour les remplacer sont arrivés dans la ville des Lituaniens en provenance des régions rurales, ainsi que des Russes dont on avait besoin pour construire la capitale de la République socialiste soviétique de Lituanie. On implanta une administration, des instituts et, surtout, de grandes entreprises industrielles. Vilnius est donc devenue lituanienne (du point de vue de la population) après la Seconde Guerre mondiale.
La ville a connu une telle croissance de sa population qu'en 2001 elle comptait 542 287 habitants. Les Lituaniens représentaient 57,8%, les Polonais 18,7%, les Russes 14%, les Biélorusses 4%, les Juifs 0,5%, les autres nationalités se partageant les 5% restants.
Climat
Vilnius bénéficie d'un climat semi-continental. Les hivers sont moins rigoureux qu'en Russie centrale et les étés un peu plus frais. La neige recouvre le sol en moyenne 102 jours par an. L'été est la saison la plus arrosée.
- Température record la plus froide: -37.2 °C (jan 1940)
- Température record la plus chaude: 35.4 °C (jul 1959)
- Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année: 86
- Nombre moyen de jours de pluie dans l'année: 162
- Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année: 23
- Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année: 16
Relevé météorologique de Vilnius mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -7,2 -6,8 -3,0 1,1 6,7 8,9 10,4 11,4 6,5 2,6 -1,9 -4,4 2,0 Température moyenne (°C) -5,0 -4,3 -0,3 5,7 12,6 15,3 16,7 16,3 11,3 6,1 0,9 -2,5 6,1 Température maximale moyenne (°C) -2,0 -0,7 4,2 10,2 17,5 19,2 20,3 21,2 15,3 9,2 3,1 0,5 9,8 Précipitations (mm) 41 30 38 49 44 76 92 66 69 55 49 55 664 Source : Le climat à Vilnius (en ° C et mm, moyennes mensuelles) Pogoda.ru.netCuriosités
Les symboles de la ville sont les ruines du château de Gediminas, datant des 14ème et 15ème siècles, sur la colline du même nom, et à leurs pieds la cathédrale catholique de Saint-Stanislas de style classique dont le clocher se dresse un peu à l'écart.
En partant de la colline du château dans les directions ouest et sud, le réseau routier de la vieille ville de Vilnius dessine une structure en éventail. La vieille ville, qui s'étire vers le haut sur les pentes de la rive gauche de la Neris, couvre une superficie de 360 ha et compte parmi les villes les plus grandes et les mieux conservées d'Europe. Depuis 1994, elle fait partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Beaucoup de styles architecturaux y ont laissé leurs traces, surtout le baroque, mais aussi les styles gothique et Renaissance. Remarquables sont l'église Sainte-Anne (Šv. Onos), un bâtiment gothique en briques, avec l'église des Bernardins, elle aussi gothique, et les bâtiments baroques de l'université avec l'église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Jean-l'Évangéliste (Šv. Jono).
On connaît bien également l'église baroque Saint-Casimir (Šv. Kazimiero), consacrée au saint national, et la Porte de l'Aurore (Aušros vartai), lieu de pèlerinage marial important dans l'histoire de la Pologne et de la Lituanie. L'ancien hôtel de ville enfin a été, comme la cathédrale, bâti en style classique. Une des rares églises anciennes en dehors de la vieille ville est celle fondée par le Grand Hetman de Lituanie Michał Kazimierz Pac, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (Šv. Petro ir Povilo), chef d’œuvre du baroque. Cette église, comme également l'icône de la Vierge miraculeuse de la « Porte de l'Aurore », est un lieu de pèlerinage important, surtout pour les catholiques polonais. Sur les 105 synagogues que l'on trouvait jadis à Vilnius une seule subsiste, de l'année 1894. Intéressant également est, au-dessus de la vieille ville, le cimetière Rasų, où sont enterrées bon nombre de personnalités lituaniennes et polonaises (Józef Piłsudski), ainsi que le marché central de la rive nord de la Neris.
Évoquant le romantisme et la petite ville, le quartier Užupis (en français: derrière le fleuve) s'étend sur la rive droite de la rivière Vilnele. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, ce coin ignoré et à l'abandon est devenu un quartier des artistes (près de l'Académie des Beaux-Arts « Dailės akademija »), et c'est désormais une adresse élégante. Vilnius est dans son ensemble une ville qui possède un certain aspect de métropole mais avec beaucoup de verdure qui va jusqu'au centre.
Environs de Vilnius
Une curiosité récente est la tour de télévision, de 326 m de haut avec une plate-forme panoramique haute de 190 m.
À environ 30 km à l'ouest de Vilnius, Trakai, la capitale médiévale de la Lituanie, avec sa Wasserburg reconstruite.
Au nord de Vilnius, dans le village de Purnuškės, se trouve le parc de l'Europe. C'est là que se trouverait le centre géographique de l'Europe (en lituanien Europos centras). Ce calcul, effectué par des scientifiques français en 1989, est au reste contesté car il faut tenir compte des îles. D'autres géodésistes placent ce point central en Ukraine, près de la frontière avec la Slovaquie ; en fait il n'existe pas de méthodologie incontestable pour déterminer un tel point.
Les universités et les établissements d'enseignement supérieur
Université de Vilnius
L'Université de Vilnius (Vilniaus universitetas, VU), fondée en 1579, est la plus ancienne université en Europe de l'Est et dans les pays baltes, (la plus ancienne université en Europe centrale est l'université Charles de Prague).
Université européenne des sciences humaines
En juin 2005, l'Université européenne des sciences humaines de Biélorussie (qui avait été fermée en 2004 pour des raisons politiques) s'est réfugiée à Vilnius où elle se considère comme provisoirement en exil. C'est une université privée qui propose des études sur l'Europe, les langues et les sciences politiques.
Article détaillé : Université des Humanités européennes.Par ailleurs, il existe encore à Vilnius l'Université technique Gediminas, l'université Mykolas-Romer, l'université pédagogique et l'Académie des Beaux-Arts.
Musées
En juin 2008, le gouvernement lituanien a officiellement approuvé le projet de création d'un musée à Vilnius en collaboration avec la Fondation Solomon R. Guggenheim et le Musée de l'Ermitage. Le bâtiment sera construit sur les plans de l'architecte Zaha Hadid. Son ouverture est programmée pour 2013.[2]
Transport
La capitale lituanienne est mal desservie du fait qu'elle est toute proche des frontières extérieures de l'UE avec la Biélorussie ; c'est une sorte de cul-de sac. Les trains qui relient la Russie à Kaliningrad en passant par la Biélorussie (voir ci-dessous) ne permettent ni de monter ni de descendre à Vilnius, alors qu'ils passent par la gare. Les flux de trafic les plus importants allant des pays baltes au reste de l'Union européenne passent par Kaunas. C'est de là qu'une route mène à Vilnius distante de 100 kilomètres.
Jumelages
La ville de Vilnius est jumelées avec 14 villes : [3]
- Aalborg (Danemark)
- Budapest (Hongrie)
- Cracovie (Pologne)
- Duisbourg (Allemagne)
- Erfurt (Allemagne)
- Joensuu (Finlande)
- Kiev (Ukraine)
- Le Pirée (Grèce)
- Madison (États-Unis)
- Oslo (Norvège)
- Pavie (Italie)
- Salzbourg (Autriche)
- Taipei (Taïwan)
- Varsovie (Pologne)
Des accords de coopération ont été signés avec 16 autres villes :
- Almaty (Kazakhstan) depuis 1991
- Astana (Kazakhstan)
- Chicago (États-Unis)
- Comté de Stockholm (Suède)
- Dnipropetrovsk (Ukraine)
- Donetsk (Ukraine)
- Édimbourg (Écosse)
- Gdańsk (Pologne)
- Guangzhou (Chine)
- Łódź (Pologne)
- Minsk (Biélorussie)
- Moscou (Russie)
- Région de Bruxelles-Capitale (Belgique)
- Rīga (Lettonie)
- Strasbourg (France)
- Tallinn (Estonie)
Personnalités natives de la ville
- Michał Elwiro Andriolli, artiste polonais
- Alexandre Berkman, écrivain et activiste russe
- Le Gaon de Vilna (1720-1797), rabbin et philosophe
- César Antonovitch Cui (1835-1918), compositeur russe
- Romain Gary (1914-1980), écrivain français
- Dalia Grybauskaitė (1956-), diplomate et femme politique lituanienne
- Jascha Heifetz (1901-1987), violoniste russe naturalisé américain
- Artūras Paulauskas (1953-), homme politique lituanien
- Moshe Shalit (1885-1941), journaliste, essayiste, chercheur, ethnographe, du yiddishland
- Cécile Cerf (1916-1973), cadre, en France, dans le Mouvement de Résistance Francs-tireurs et partisans - Main-d'oeuvre immigrée(FTP-MOI) pendant la deuxième guerre mondiale.
Bibliographie
- O. Niglio, Restauri in Lituania. Vilnius Capitale della Cultura Europea 2009, in "Web Journal on Cultural Patrimony", 1, 2006 [1]
- "La naissance de Vilna" in Lietuva légendes historiques de Lituanie racontées et illustrées par Geneviève Carion-Mahwitz - Fédérop - 1988
Voir aussi
- Tour de Vilnius
- Université de Vilnius
- Aéroport international de Vilnius
- Église Saint-Raphaël de Vilnius
- Église Saint-Constantin-et-Saint-Michel de Vilnius
Notes et références
- ↑ (en) Note sur Mattathias Staschun
- ↑ Le Monde, édition du 15-16 juin 2008
- ↑ Relations Internationales de Vilnius
Sources
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Vilnius ».
Lien externe
- Portail des pays baltes
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