- Centre dramatique national
-
Pour les articles homonymes, voir CDN.
Centre dramatique national (CDN) est un statut juridique donné en France à une institution théâtrale, lié à la notion de théâtre public. Les centres dramatiques nationaux sont des SARL[1], sans délégation de service public, et sont régis par le contrat de décentralisation dramatique institué par la loi de 1972 et révisé par un décret en 1995.
Il s'agit de troupes subventionnées par l'État et les collectivités territoriales, dotées de moyens (lieux, matériels, personnels, financiers) indispensables à leur fonctionnement[2] et garantis par les tutelles, selon un plan triennal aux objectifs révisables annuellement : ils se doivent de remplir une « mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public »[3].
Les 33 centres dramatiques nationaux sont complétés par six centres dramatiques régionaux (CDR), conventionnés par l'État et les collectivités locales, et deux établissements nationaux de production et de diffusion artistique, dédiés au jeune public.
Sommaire
Historique
Les centres dramatiques nationaux sont l'un des éléments de la politique de décentralisation théâtrale française, engagée à partir de la Libération.
Les premiers voient le jour sous l'impulsion de Jeanne Laurent, profitant des circonstances locales et autour de troupes, en 1946, avec le CDN de l'Est à Colmar, sous la direction de Roland Piétri, et en 1947 à Saint-Étienne dirigé par Jean Dasté. Ouvrent ensuite la Comédie de l'Ouest d'Hubert Gignoux à Rennes, le Grenier de Toulouse de Maurice Sarrazin en 1949, la Comédie de Provence de Gaston Baty en 1952 et le Centre dramatique du Nord à Tourcoing en 1960, dirigé par André Reybaz.
Menés par des troupes héritières des pionniers de la décentralisation théâtrale, des principes du Cartel des Quatre, de concert avec le théâtre populaire symbolisé par Jean Vilar, les premiers centres dramatiques nationaux cherchent à diffuser en province un répertoire renouvelé, et à conquérir des spectateurs populaires et apparaissent comme le moteur du dynamisme de la scène dramatique française des années 1950 et 1960.
Ces outils de décentralisation, rarement dirigés par des metteurs en scène locaux, ne sont pas pour autant un moyen d'affirmation des collectivités locales : « L'État, par la création d'un réseau national de théâtres, se mettait ainsi au-dessus des particularismes régionaux » affirme Pascale Goetschel[4]
Ensuite, les onze troupes permanentes créées par l'État deviendront également centres dramatiques nationaux, dont le Théatre de la Cité de Roger Planchon, à Villeurbanne, les Tréteaux de France de Jean Danet, et la Comédie de Bourges de Gabriel Monnet et le théâtre du Huitième de Marcel Maréchal à Lyon.
Subventionnés à hauteur de 4,7 millions de francs, les centres dramatiques et troupes permanentes jouent durant la saison 1963-1964 devant 1 300 000 spectateurs[5]
En 2007, le total des subventions du ministère de la Culture aux centres dramatiques nationaux et régionaux s'élevaient à 57,6 millions d'euros, contre 57 millions en 2006, et 54,4 en 2002. Cette somme couvrait 57,1% des 100,8 millions d'euros de subventions versées pour le fonctionnement de ces établissements, le reste étant financé à 27,2% par les communes, 9,2% les conseils régionaux, et 6,6% les conseils généraux[6].
Les 39 centres dramatiques nationaux et régionaux ont présenté durant la saison 2005/2006, 154 créations, 7850 représentations (dont 36% en tournée) pour plus d'1,5 million d'entrées payantes (38,5% en tournée)[7].
En 2009, on compte 39 centres dramatiques, dont 31 centres dramatiques nationaux (CDN), 2 établissements assimilés CDN et 6 centres dramatiques régionaux (CDR). En France métropolitaine, seules les régions Corse et Picardie ne disposent pas d'un centre dramatique et 16 capitales de région disposent d'un centre dramatique, dont 14 d'un CDN. En Outre-mer, seule la région de la Réunion dispose d'un CDR.
Missions et fonctionnement
Les missions, le fonctionnement et le mode de désignation des directeurs des Centres dramatiques nationaux n'ont cessé d'évoluer depuis les origines de la décentralisation dramatique et sont désormais très strictement encadrés par le décret et l'arrêté du 2 octobre 1972[8],[9] et l'arrêté du 23 février 1995[10] dit « contrat de décentralisation dramatique ».
- Missions
Leur « mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public » s'exerce dans une « zone définie par le contrat » de décentralisation cosigné par le directeur qui doit « faire de son centre un lieu de référence nationale et régionale pour la création et l'exploitation des spectacles créés par son équipe », « s'efforcer de diffuser des œuvres théâtrales de haut niveau », « rechercher l'audience d'un vaste public et la conquête de nouveaux spectateurs », tout en une prêtant une « attention particulière à la sauvegarde des métiers spécifiques du théâtre » et en accordant « une priorité à la formation et à l'initiation au théâtre en menant des actions conjointes avec les établissements scolaires et les universités de sa zone d'activité »[11]), ceci selon des modalités précisées dans la suite de l'arrêté de 1995[10].
- Fonctionnement
Il convient de faire remarquer que le contrat de décentralisation est particulièrement exhaustif, résultant de longues négociations entre les divers partenaires de la profession et qu'il prévoit, entre autres, que:
- « le directeur présentera chaque année au moins deux spectacles nouveaux produits (ou majoritairement coproduits) par lui »[12] et qu'il « fera appel à un ou plusieurs metteurs en scène pour assurer la réalisation de trois de ces spectacles »[13];
- « trois des créations présentées par le centre pendant la durée du contrat concerneront des oeuvres d'un auteur vivant de langue française autre que le directeur et que chacune des trois créations devra être jouée au moins dix fois dans la zone définie par le contrat »[14];
- « le directeur prendra les mesures de nature à assurer, sur la durée du contrat, trente représentations au minimum de spectacles produits ou coproduits par le centre, dans les communes petites et moyennes de la zone, en dehors de l'agglomération siège »[15]
- « dans la mesure où cela sera compatible avec son projet artistique, le directeur engagera des artistes-interprètes pour une durée d'au moins six mois, et qu'en aucun cas cependant la durée du contrat des artistes engagés n'excédera le terme du contrat »[16], mais aussi qu'« un tiers au moins de la masse salariale globale distribuée par l'entreprise du directeur sera affectée aux artistes-interprètes »[17];
- « le directeur respectera sur la durée de son contrat un niveau minimum de 20 p. 100 de recettes propres (guichet, vente, coproductions...) »[18] et qu'il « ne consacrera pas plus de 50 p. 100 de son budget total aux charges administratives et techniques de son centre »[19];
- « en cas de coproduction avec le théâtre privé, le contrat y afférent sera communiqué pour avis à la direction du théâtre et des spectacles avant signature, et que tout contrat de vente ou de coréalisation ne pourra être négocié à un coût inférieur au coût d'exploitation du spectacle »[20];
- « avant son embauche, l'administrateur choisi par le directeur du centre devra obtenir l'agrément de la direction du théâtre et des spectacles »[21].
- Le directeur
Les centres dramatiques nationaux sont dirigés par des entrepreneurs de spectacle[3] nommés par le ministre de la Culture en concertation avec les tutelles locales pour des mandats de trois ans deux fois renouvelables[22]. Il s'agit d'« un artiste directement concerné par la scène: acteur, metteur en scène, auteur, dramaturge, scénographe. Un administrateur ou un animateur peut aussi, exceptionnellement, diriger un centre dans le cadre exclusif d'une codirection avec un artiste »[23].
Préambule, Titre I et article 18 de l'arrêté du 23 février 1995
PRÉAMBULELa décentralisation dramatique continue de s'inscrire dans le double projet de ses pionniers : démocratisation et régionalisation de la création théâtrale. Institutionnalisée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, André Malraux, puis Jacques Duhamel, lui donnent son véritable élan et concourent à la réalisation de son principal objectif : élargir l'accès à la culture.
Depuis 1972, le contrat de décentralisation dramatique définit les missions des centres dramatiques nationaux.
Un centre dramatique national est dirigé par un artiste directement concerné par la scène : acteur, metteur en scène, auteur, dramaturge, scénographe. Un administrateur ou un animateur peut aussi, exceptionnellement, diriger un centre dans le cadre exclusif d'une codirection avec un artiste. Le contrat entre le ministre chargé de la culture et le directeur du centre dramatique national est pluriannuel.
TITRE Ier - LA MISSION D'INTÉRÊT PUBLIC
Article 1er
En assumant la charge d'un centre dramatique national, le directeur s'engage à remplir une mission de création théâtrale dramatique d'intérêt public. Dans la zone définie par le contrat, il doit faire de son centre un lieu de référence nationale et régionale pour la création et l'exploitation des spectacles créés par son équipe ; il s'efforcera également de diffuser des œuvres théâtrales de haut niveau. Il recherchera l'audience d'un vaste public et la conquête de nouveaux spectateurs.
Article 2
Le ministre chargé de la culture et le directeur pressenti s'accordent sur un projet artistique qui constitue la mission du centre dramatique national. Outre la mission fondamentale de création, ce projet définit, notamment, les orientations en matière de diffusion, de programmation de spectacles invités, d'articulation avec les autres centres dramatiques nationaux, scènes nationales et compagnies, et de formation. L'installation du centre dans un lieu doté des moyens indispensables à son fonctionnement est un préalable à l'exécution de sa mission.
Article 3
Dans la mesure de ses moyens, le directeur du centre dramatique national s'entourera d'une équipe artistique, technique et administrative permanente. Il prêtera une attention particulière à la sauvegarde des métiers spécifiques du théâtre.
Article 4
Le directeur accordera une priorité à la formation et à l'initiation au théâtre en menant des actions conjointes avec les établissements scolaires et les universités de sa zone d'activité.
TITRE II – LE PROJET ARTISTIQUE
(...)
CHAPITRE II : Dispositions particulières
Article 18
Dans le cadre du présent contrat, le directeur s'engage à respecter le projet artistique qu'il a rédigé et négocié avec le ministre chargé de la culture, qui l'approuve.
Le projet artistique peut, notamment, aborder les éléments suivants :
Créations :
- troupe permanente ou non ;
- metteurs en scènes invités ou non ;
- répertoire et position face aux textes classiques et contemporains français et étrangers ;
- scénographie, musique, dramaturgie ;
- relations avec l'étranger : acteurs, dramaturges, échanges de professionnels divers entre théâtres ;
- productions « lourdes » et limitées, ou productions « légères » et multiples ;
- traitement ou rejet des coproductions.
Diffusion des créations :
- priorité au niveau régional ou national ; équilibre entre les deux ou projets alternés ;
- priorité à la ville ou à la région d'implantation ;
- adaptation ou non au circuit régional existant (dit autrement : un [sic] production se monte en fonction des lieux ou les lieux sont choisis en fonction de la production disponible) ;
- principe ou non d'abonnements et sous quelles formes ;
- concentration sur un lieu de représentations ou projet de diffusion éclatée ;
- type de collaborations avec les autres organismes (scènes nationales, théâtres municipaux, associations) : vente, coréalisation ;
- constitution ou non de réseaux de spectateurs, de correspondants d'antennes dans les villes importantes de la région ;
- rapports aux publics ; scolaires, étudiants, urbains, ruraux, ouvriers ; avec des publics spécifiques : milieux psychiatriques, carcéraux, militaires, handicapés, troisième âge.
Formation :
- constitution d'ateliers professionnels ou amateurs ; finalité ; réguliers, hebdomadaires ; ou sous forme de stages ;
- constitution d'une école visant à un apprentissage du jeu, de la scénographie, de la dramaturgie, des techniques de plateau, lumière, son ;
- rapports à l'écriture et à la dramaturgie ;
- formation générale du public ;
- classe A 3 : nature des projets, des collaborations avec les enseignants, avec les autres professionnels de la région ;
- interventions de formation en direction des troupes et/ou acteurs amateurs.
Programmation :
- formes de collaboration avec d'autres troupes, avec les producteurs, les « tourneurs », les institutions de même type ;
- échanges entre centres dramatiques et nationaux ;
- collaborations de programmation avec les autres structures de la région (scènes nationales, théâtres municipaux, etc.) ;
- attitude face aux productions des compagnies régionales ;
- ouverture en direction du spectacle vivant : lyrique, chorégraphique, musical, marionnettes, spectacles en langues étrangères, spectacles visuels, etc. ;
- programmation éclectique ou dans l'axe des créations du centre dramatique national ;
- audiovisuel.
Animations liées aux créations :
- lectures et mises en espace ;
- travaux divers d'acteurs ;
- rencontres, interventions, débats ;
- liens avec l'Université, les associations, les collectivités.
Équipe :
- troupe, groupe artistique, intermittence ;
- permanence et ou intermittence des équipes administratives et techniques ;
- choix en matière de communication, de relations publiques
- collaborations avec les autres professionnels de la région, dans les trois secteurs : artistique, technique et administratif ;
- choix spécifiques : ateliers de construction, costumes, accessoires, imprimerie, photographies, archivages, expositions, éditions, publications.
Gestion :
- sur la base d'un budget type de fonctionnement sur trois ans : répartition des grandes masses budgétaires, salaires, frais généraux, communication, création-production ;
- objectifs de développement de ressources sur trois ans : intensification ou réduction de la diffusion, recherches de financements annexes.
Liste des Centres dramatiques nationaux
- Angers : Nouveau théâtre d'Angers
- Aubervilliers : Théâtre de la Commune
- Besançon : Nouveau Théâtre de Besançon - Centre dramatique national de Besançon et de Franche-Comté
- Béthune : Comédie de Béthune - Centre dramatique national du Nord-Pas de Calais
- Bordeaux : Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA)
- Caen : Comédie de Caen - Centre dramatique national de Normandie
- Dijon : Théâtre Dijon-Bourgogne - Centre dramatique national de Dijon
- Gennevilliers : Théâtre de Gennevilliers
- Grenoble : Centre dramatique national des Alpes (CDNA)
- Ivry-sur-Seine : Théâtre des Quartiers d'Ivry
- Lille : Théâtre du Nord - Théâtre national Lille-Tourcoing
- Limoges : Théâtre de l'Union
- Lorient : Théâtre de Lorient - Centre dramatique national de Bretagne (CDNB nouvellement nommé CDDB)
- Lyon : Théâtre Nouvelle Génération (TNG)
- Marseille : La Criée - Théâtre National de Marseille
- Montluçon : Le Festin - Centre dramatique national de Montluçon
- Montpellier : Théâtre des Treize Vents - Centre dramatique national de Montpellier-Languedoc-Roussillon
- Montreuil : Nouveau Théâtre de Montreuil - Centre dramatique national de Montreuil
- Nancy : Théâtre de la Manufacture - Centre dramatique national Nancy-Lorraine
- Nanterre : Théâtre Nanterre-Amandiers
- Nice : Théâtre national de Nice - Centre dramatique national Nice-Côte d'Azur
- Orléans : Centre national de création d'Orléans
- Paris : Théâtre Ouvert - Centre dramatique national de création Île-de-France
- Reims : Comédie de Reims
- Rennes : Théâtre national de Bretagne - Centre européen de production théâtrale et chorégraphique (TNB)
- Saint-Denis : Théâtre Gérard Philipe
- Saint-Étienne : Comédie de Saint-Étienne
- Sartrouville : Théâtre de Sartrouville et des Yvelines - Centre dramatique national
- Strasbourg : Théâtre Jeune Public (TJP)
- Thionville-Lorraine : Nord-Est théâtre (NEST)
- Toulouse : Théâtre national de Toulouse - Midi-Pyrénées
- Valence : Comédie de Valence - Centre dramatique national de Drôme-Ardèche
- Villeurbanne : Théâtre national populaire (TNP)
- Les Tréteaux de France (itinérant)
Centres dramatiques nationaux pour l'enfance et la jeunesse
- Lille : Le Grand-Bleu
- Lyon : Théâtre Nouvelle Génération
- Strasbourg : TJP-Théâtre Jeune Public
- Vire : Théâtre du Préau
Centres dramatiques régionaux (CDR)
- Colmar : Comédie de l'Est - Centre dramatique régional d'Alsace
- Poitiers : Centre dramatique Poitou-Charentes
- Rouen : Théâtre des 2 Rives
- Tours : Centre dramatique régional de Tours - Nouvel Olympia - Théâtre communautaire de Tours
- Saint-Denis de la Réunion : Théâtre du Grand Marché - Centre dramatique de l'océan Indien
- Vire : Le Préau-Centre dramatique régional de Vire - Pôle national de ressources du spectacle vivant en milieu rural
Notes et références
- Article 22 de l'arrêté de 1995.
- Articles 2, 20 et 34 de l'arrêté de 1995.
- Article 1er du décret de 1972.
- Pascale Goetschel, Le premier âge de la décentralisation théâtrale (1945-1958), Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 32, octobre-décembre 1991, p. 94-95
- Renée Saurel, « Pour une culture sans démagogie », Les Temps modernes, no 229, juin 1965, p. 2256-2268, reproduit sous le titre de « La Décentralisation en danger », dans Robert Abichareb (dir.), Le Théâtre face au pouvoir : Chroniques d'une relation orageuse, L'Harmattan, 2008 Par p. 28
- Chiffres clés 2009, DEPS, Ministère de la Culture, p. 128
- Chiffres clés 2008, DEPS, Ministère de la Culture, p. 127
- Décret no 72-904 du 2 octobre 1972 relatif aux contrats de décentralisation dramatique, JORF no 235 du 7 octobre 1972, p. 10605, sur Légifrance ; transcription sur le site du SYNDEAC.
- Arrêté du 2 octobre 1972 fixant le contrat type de décentralisation dramatique, JORF no 235 du 7 octobre 1972, p. 10606–10607, sur Légifrance.
- Arrêté du 23 février 1995 fixant le contrat type de décentralisation dramatique, JORF no 63 du 15 mars 1995, p. 3991–3994, NOR MCCG9500102A, sur Légifrance.
- Articles 1er, 3 et 4 de l'arrêté de 1995.
- Article 5 de l'arrêté de 1995.
- Article 6 de l'arrêté de 1995.
- Article 7 de l'arrêté de 1995.
- Article 11 de l'arrêté de 1995.
- Article 8 de l'arrêté de 1995.
- Article 9 de l'arrêté de 1995.
- Article 13 de l'arrêté de 1995.
- Article 14 de l'arrêté de 1995.
- Article 20 de l'arrêté de 1995.
- Article 21 de l'arrêté de 1995.
- Article 39 de l'arrêté de 1995.
- Préambule de l'arrêté de 1995.
Liens internes
Lien externe
Wikimedia Foundation. 2010.