- Centrale nucleaire de Cattenom
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Centrale nucléaire de Cattenom
Centrale nucléaire de Cattenom
Centrale nucléaire de CattenomAdministration Pays France Région Lorraine Province Moselle (département) Commune Cattenom Opérateur EDF Statut en fonction Année de construction 1965 Date de mise en service commerciale 15 avril 1972 Latitude
LongitudeRéacteurs Fournisseurs Areva NP, Alstom Type REP Réacteurs actifs 4 x 1300 MW Production d'électricité Puissance nominale 3.724 MW Electricité générée annuelle 38,200 GWh (en 2005) Electricité moyenne 37.000 GWh Production totale 583 TWh (au 22 juillet 2007) Divers Source froide Moselle Architecte {{{architecte}}} Coût {{{coût}}} Web url ASN : site de Cattenom Géolocalisation sur la carte : France
- Centrale nucléaire - énergie La centrale nucléaire de Cattenom est une centrale nucléaire exploitée par Électricité de France (EDF), située en Lorraine sur la commune de Cattenom, sur les bords de la Moselle entre Thionville (à 10 km en amont) et Trèves (à 80 km en aval), non loin des villes de Luxembourg (35 km) et de Metz (40 km).
Sommaire
Présentation
Le "CNPE" (centre nucléaire de production électrique) de Cattenom dispose de quatre réacteurs nucléaires à eau légère (REP) d'une puissance de 1300 mégawatts électriques chacun. Cattenom est la septième centrale au monde, en puissance installée et dans les trois premières centrales de France pour sa production d'électricité, avec 37 TWh produit en 2007 (8% de la production nationale d'EDF). Son record de production date de 2005, quand elle produisit 38,2 TWh. La centrale emploie environ 1150 salarié(e)s. Pendant les périodes de visite décennale des réacteurs, elle fait appel à près de 1000 personnes supplémentaires.
Certifications
La centrale a obtenu en 2005 une certification environnementale ISO 14001, en 2007 une certification qualité ISO 9001, et début 2008 une certification hygiène et sécurité OHSAS 18001. Son laboratoire de surveillance de l'environnement est accrédité ISO/CEN 17025 par le COFRAC.
Refroidissement
La centrale possède quatre aéroréfrigérants et prélève de l'eau dans la Moselle pour assurer son refroidissement. Lors de la construction de la centrale, EDF a également créé à proximité une retenue d'eau par la construction d'un barrage : le lac artificiel du Mirgenbach. De plus, un lac d'approvisionnement a été créé en 1985 pour soutenir le cours de la Moselle en cas de sécheresse, par construction d'un barrage dans la vallée de Pierre-Percée, en bordure du massif des Vosges.
Risque sismique
Le risque sismique est extrêmement faible à Cattenom, qui n'est pas placée dans une zone à aléa sismique significatif[1].
Surveillance de l'environnement
(Source : réponse faite au député luxembourgeois Henri Kox à une question écrite [2])
EDF a l'obligation, de part un arrêté interministériel de 2004, de surveiller l'environnement. La centrale opère les installations de mesures suivantes :
- 4 stations de prélèvements de poussières atmosphériques
- 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à 1 km
- 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à 5 km
- 10 détecteurs mesurant le débit de dose à la clôture du site
- 11 détecteurs dans l'environnement mesurant le débit de dose à 10 km.
- 5 mesures dans les eaux souterraines (3 dans le site et 2 à l'extérieur)
De plus, des échantillons sont prélevés dans l'environnement (sol, rivière, production de lait).
Les données mensuelles sont accessibles sur internet [3]
Le laboratoire de la centrale réalisant ou faisant réaliser ces mesures a reçu en 2008 un agrément délivré par le COFRAC, ce qui implique des programmes d'assurance qualité. Les résultats des mesures réglementaires sont consignés dans des registres qui sont communiqués mensuellement à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui en assure un contrôle.
EDF est juridiquement responsable de respecter les limites de rejets fixés par l'arrêté ministériel, ainsi que de déclarer immédiatement tout dépassement éventuel. En vertu de l'accord bilatéral de 1983 avec la France, relatif aux échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, les informations d'un dépassement des limites sont également transmises au Luxembourg, en l'occurrence à la division de la radioprotection.
De plus, l'environnement autour de la centrale de Cattenom est surveillé de manière indépendante par :
- l'Association Lorraine pour la qualité de l'Air[4], créée en Janvier 1992 à l’initiative du Conseil Régional de Lorraine, et qui dispose de 8 capteurs du rayonnement gamma ambiant (à Thionville, Malling, Breistroff-la-Grande, Stenay, Fixem, Bar-le-duc, Nancy et Plainfaing) 4 capteurs des rayonnements alpha et beta artificiels, 1 radiamètre portable à scintillateur plastique, 1 spectromètre gamma NaI et 1 Analyseur Radon en continu. Les résultats de mesure sont accessibles sur internet, sur le site de ATMO Lorraine [5].
- l'Etat, au travers de l'établissement public IRSN et son réseau[6] anciennement dénommé "Teleray". IRSN opère une station de prélèvements de poussières atmosphériques, deux balises aériennes à 1 km et à Roussy-le-Village, ainsi qu'une sonde dans l'eau sur la Moselle à Apach. Les résultats en temps réel sont accessibles sur internet [7]
- l' ASN s'assure, par des inspections inopinées, que les exploitants respectent bien les dispositions réglementaires. Au cours de ces inspections, des inspecteurs font prélever des échantillons dans les effluents ou l'environnement et les font analyser par un laboratoire spécialisé et indépendant. En 2007, l' ASN a réalisé une inspection avec prélèvement à Cattenom, où aucune irrégularité n'a été constatée.
- Le Grand-Duché de Luxembourg, qui dispose de 23 stations de mesure, dont une en territoire français, à mi-distance entre la centrale et la frontière luxembourgeoise, à Roussy-le-Village, en vertu d'un accord international de 1994 [8]. La division de la radioprotection [9] dépendant du Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a commencé dès 1983 à installer un réseau de mesure et d'alerte automatiques sur le sol luxembourgeois. II s'y ajoute un programme d'échantillonnage dans divers milieux biologiques, comme les eaux et les boues de la Moselle, et dans la chaîne alimentaire. Tous ces échantillons sont mesurés par le laboratoire de radiophysique de la division de la radioprotection. Les résultats mensuels de ces mesures sont accessibles sur internet [10].
- Le Land de Sarre en Allemagne, qui dispose de 3 stations de mesure de la radioactivité le long de la frontière avec la France, à Perl, Biringen (Rehlingen-Siersburg) et Berus (Überherrn)[11]. Les mesures en temps réel sont accessibles sur le site du Land de Rhénanie (voir ci-dessous).
- Le Land de Rhénanie-Palatinat, qui dispose d'un réseau de stations de mesure, dont 4 placées entre Trèves et la France. Les mesures sont accessibles en temps réel sur internet [12].
Histoire
La décision d'implantation de la centrale date de 1978 (gouvernement de Raymond Barre). Cette décision a été fortement contestée par le Luxembourg à l'époque. Le chantier des réacteurs de la centrale a débuté en 1979 et s'est terminé en 1991.
Les œuvres d'art
Les moutons : dans le cadre du 1% à consacrer à l'acquisition d'œuvres d'art, le sculpteur Jean Cardot a réalisé pour le site une sculpture représentant un troupeau de moutons, toujours visible.
Le centre d'information du public a été conçu par l'architecte Claude Parent. On y reconnait aisément son tropisme pour les lignes obliques.
Le Pendule de Foucault de 1986
En 1986, pendant la construction de la centrale, l'École nationale d'ingénieurs de Metz a fait installer[réf. nécessaire] au cœur d'un aéroréfrigérant le plus grand Pendule de Foucault du monde[13].
Incidents de mars 2001
En mars 2001, 131 personnes ont évacué par précaution le bâtiment réacteur N°3, à la suite d'une alarme intempestive. Selon l'AFP, les agents présents dans le bâtiment réacteur auraient subi une exposition aux radiations "de 5 à 10 minutes".[14] Mais selon l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), il n'y a pas eu de fuite radioactive et aucune personne n'a été contaminée ou irradiée[15].
Toujours en mars 2001, il y a eu un problème de rupture des gaines de combustible. Des défauts d'étanchéité ont conduit à une augmentation de la radioactivité de l'eau du circuit primaire du réacteur n°3. [16]
Selon Wise-Paris, cet incident serait significatif d’une érosion de la sûreté liée à la recherche de performance économique.[17] Cela a provoqué une augmentation notable des rejets radioactifs pour toutes les catégories de rejets mesurées : gaz, halogènes, aérosols et rejets liquides. [18]
La canicule de 2003
Lors de la canicule 2003, la centrale a bénéficié, du 12 août au 30 septembre 2003, d'une dérogation officielle de la température de ses rejets en Moselle [19]. Elle n'a en fait pas eu besoin de faire usage de cette dérogation.
Hors période de canicule, le 8 octobre 2003 entre 13h00 et 14h00, la centrale nucléaire de Cattenom a causé accidentellement un échauffement de l’eau de la Moselle de 2,2°C alors que cet échauffement est limité à 1,5°C par arrêté préfectoral[20]. Cet échauffement a été considéré comme non dangereux par l'ASN et classé 0 sur l'échelle INES.
Rejets de tritium
En octobre 2003, des militants de Greenpeace se sont opposés au projet d'EDF d'augmenter la limite des rejets radioactifs liquides en tritium.[21] Dans le même temps, la CRIIRAD accusait EDF de ne pas justifier l’évolution à la hausse de ces rejets et de ne pas analyser les conséquences pour la population autour de Cattenom.[22] De plus, l'association Wise-Paris affirmait que la demande d’EDF n’est pas conforme aux obligations d’information du public, de minimisation de l’ensemble des impacts sur l’environnement et de justification de ces impacts[23]
Au final, ces interventions ont été efficaces, puisque le nouvel arrêté de rejet paru en 2004 ne prévoit pas d'augmentation des rejets de tritium et même une diminution dans certains cas.
Tour de France 2006
Le 3 juillet 2006, à l'occasion du passage du Tour de France à proximité de la Centrale, le journaliste Jean-Paul Ollivier de la chaîne télévisée France 2 provoqua une vive émotion en citant un article de Wikipédia (voir historique de janvier 2006), affirmant qu'un des 4 réacteurs était "un des plus dangereux de France" et que 131 personnes y avaient été irradiées en 2001. Il s'est excusé le lendemain à l'antenne pour son erreur[24].
Liens externes
- Numéro Vert (message d'information temps réel): (33) 0 800 10 09 08 - Centre d'Information du Public: (33) 0 3 82 51 70 41
- La centrale de Cattenom sur le site de l'Autorité de Sûreté Nucléaire française
- Présentation sur les sites d'EDF
- Vue photo aérienne sur Geoportail : La centrale de Cattenom en haute précision
- Vue satellite sur Wikimapia : La centrale de Cattenom (4 tranches 1300 MW)
- Rapport 2007 au titre de la loi du 13 juin 2006 sur la transparence et la sécurité nucléaire
- (en) Cattenom 1 : fiche INSC
- (en) Cattenom 2 : fiche INSC
- (en) Cattenom 3 : fiche INSC
- (en) Cattenom 4 : fiche INSC
Notes et références
- ↑ Aléa sismique de la France - Carte du Ministère de l'écologie, 2008
- ↑ http://www.greng.lu/files/documentcenter/20080522-2553-KO-Sante-Cattenom-QR.pdf
- ↑ http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/cattenom/indicateurs-environnementaux/controles-environnementaux-120702.html
- ↑ Site de l'ALQA
- ↑ Mesures de radioactivité de l'ALQA en Lorraine
- ↑ surveillance de l'environnement par l'IRSN
- ↑ Résultats de mesure de l'IRSN en France (zoomer sur la Lorraine pour avoir les valeurs autour de Cattenom)
- ↑ Enregistrement de l'accord auprès de l'ONU
- ↑ Site de la division de la radioprotection du Luxembourg
- ↑ Mesures de radioactivité réalisées par le Luxembourg
- ↑ Page spécifique du site de l'administration du Land de Sarre pour l'environnement
- ↑ Mesures réalisées par les Lands de Sarre et Rhénanie
- ↑ http://www.ami-hebdo.com/Documents/57questions_reponses.pdf
- ↑ AFP, mars 2001
- ↑ Réacteur 3 Évacuations préventives du bâtiment réacteur - Autorité de sûreté nucléaire
- ↑ Avis d'incident à Cattenom : Réacteur 3 - Nombreux défauts d'étanchéités d'assemblages combustibles - ASN, 19/03/2001
- ↑ La sûreté nucléaire à Cattenom - Wise Paris, 6 février 2003
- ↑ Renouvellement des autorisations de rejets et de prélèvements de la centrale nucléaire de Cattenom - Wise-Paris
- ↑ Arrêté du 12 août 2003 relatif aux conditions exceptionnelles de rejets d'eau des centrales de production d'électricité, J.O n° 186 du 13 août 2003 page 14012
- ↑ Échauffement accidentel de la température de la Moselle - Autorité de sûreté nucléaire
- ↑ Communiqué de Greenpeace Luxembourg du 3 octobre 2003
- ↑ Etude critique du dossier Catenom - CRIIRAD
- ↑ Revue sommaire du dossier d’enquête publique - Wise Paris
- ↑ Journal du Tour du 4 juillet 2006 France 2
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