Catalanisme

Catalanisme
Manifestation de partis indépendantistes dans les rues de Barcelone en février 2006.

Le catalanisme est un courant de pensée politique et culturel qui vise à préserver et à promouvoir l'identité et les valeurs propres et distinctives de la Catalogne : ses traditions, sa culture, sa langue ainsi que ses droits historiques. Le catalanisme est apparu au cours du XIXe siècle, accompagnant le mouvement culturel de la Renaixença et débouchant dans un premier temps sur une conception politique régionaliste. Plus tard, certains courants du catalanisme évoluent vers une option de nationalisme catalan, mouvement politique prenant forme au début du XXe siècle, revendiquant la qualité de nation pour la Catalogne (voire pour l'ensemble des territoires de langue catalane) et sa reconnaissance en termes d'autonomie politique.

En Espagne, le nationalisme catalan a exercé depuis son apparition une influence fondamentale sur le climat idéologique et politique de la Catalogne, et par voie de conséquence, de l'Espagne toute entière. L'historiographie catalane inclut certaines parties du département français des Pyrénées-Orientales (la dénommée « Catalogne Nord ») parmi les comtés catalans fondateurs de ladite « nation catalane ». Cependant les courants politiques catalanistes n'ont jamais réussi à réaliser un score électoral significatif en France. Les revendications nationales de la Catalogne espagnole prônent un approfondissement des relations transfrontalières des deux zones de culture catalane.

Le point de départ revendiqué de l'identité nationale est la disparition du lien de vassalité avec l'empire carolingien, à l'occasion du siège de Barcelone par les Maures. Les comtes ne reçoivent pas d'aide par leur seigneur et lige, le roi des Francs. Cette rupture des obligations du suzerain autoriserait les comtés de Catalogne à se libérer de la vassalité. En droit, les liens avec la couronne de France ne sont brisés qu'à compter du traité de Corbeil, conclu en 1258.

La différenciation de la Catalogne au sein de la péninsule Ibérique trouve son origine dans l'histoire de la principauté de Catalogne et du royaume d'Aragon. Le comte de Barcelone devenu roi d'Aragon en 1137, les Catalans et la langue catalane jouent un rôle prépondérant dans le nouvel ensemble territorial. Le catalan devient la langue parlée dans les territoires nouvellement conquis des Îles Baléares et du royaume de Valence. Pendant trois siècles, l'Aragon prospère en Méditerranée (lire l'article Hégémonie méditerranéenne de la couronne d'Aragon). Confédération décentralisée suivant les règles de gouvernement par union personnelle puis par union réelle, l'Aragon-Catalogne voit une coexistence harmonieuse des diverses entités constitutives.[réf. nécessaire]

En 1474, le mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand II d'Aragon entraînent l'union des deux couronnes. En l'espace des quelques dizaines d'années qui suivent la découverte du Nouveau Monde en 1492, la Catalogne et la couronne d'Aragon se retrouvent en marge du commerce international dont elles occupaient naguère le cœur méditerranéen, et à la périphérie d'un empire espagnol désormais dirigé par la Castille et orienté vers l'océan. À l'instar du Portugal, qui a été rattaché à l'Espagne et qui s'en est émancipé, les Catalans ont multiplié les révoltes pour préserver leur autonomie.[réf. nécessaire]

La fête nationale catalane a lieu le 11 septembre. Elle célèbre la résistance de Barcelone en 1714 face aux armées conjointes d'Espagne et de France.

Sommaire

Légendes fondatrices

Histoire

Les premières traces de particularisme dans l'Histoire de la Catalogne remontent au XVIIe siècle quand surviennent les premières péripéties au cours desquelles elle doit lutter pour préserver ses intérêts politiques, culturels et économiques face aux intérêts de la Couronne de Castille et au centralisme du nouveau royaume d'Espagne.

Le catalanisme proprement dit prend sa source au XIXe siècle dans l'Espagne de la Première République, lorsque des intellectuels comme Valentí Almirall créent une nouvelle idéologie politique visant à instaurer un gouvernement autonome catalan et à faire reconnaître le catalan comme langue officielle du territoire. La courte vie de la Première République espagnole, une seule année en 1873, empêche ces propositions catalanistes de trouver une traduction constitutionnelle.

Les demandes catalanistes continuent à faire partie de la vie politique espagnole pendant tout le règne d'Alphonse XII, notamment avec la présentation par les députés catalans du Memorial de Greuges de la Catalogne devant le roi. Ce document exprimait les demandes de la Catalogne vis-à-vis de l'État central. Cependant, le catalanisme doit attendre le début du XXe siècle pour devenir véritablement un mouvement politique considérable.

Antécédents

Le XVIIe siècle : le soulèvement de 1640

Article détaillé : Guerre des faucheurs.

L'union des Couronnes d'Aragon et de Castille par les Rois catholiques n'influence d'abord pas la persistance de l'autonomie économique et juridique de la Catalogne. Ces droits perdurent dans le système confédéral[réf. nécessaire] des Espagnes.

Le courant de pensée qui donne base à l'actuel nationalisme catalan trouve ses origines au XVIIe siècle, quand la Principauté de Catalogne se souleva contre Philippe IV d'Espagne. Cette révolte fut due en partie à la conduite de l'armée royale dans les campagnes contre la France durant la guerre de Trente Ans, mais aussi provoquée par les tentatives d'unification du Conde Duque qui prétendait augmenter les prérogatives fiscales du Roi dans tous les territoires de la Couronne afin d'alléger le déficit étatique permanent. Cette conception fédéraliste s'opposait à l'administration confédérale[réf. nécessaire] maintenue jusqu'alors, et provoqua un soulèvement fortement appuyé par le peuple, notamment à cause des faibles contreparties offertes par Madrid.

À cette époque fut proclamée la République de Catalogne. Devant l'impossibilité de la maintenir, et pour trouver un soutien puissant face à la monarchie espagnole, Pau Claris obtint que le titre de comte de Barcelone soit dévolu au Roi de France Louis XIII.

Le XVIIIe siècle : les décrets de Nueva Planta

Le XVIIIe siècle est marqué par la suppression des institutions de la Catalogne par les Décrets de Nueva Planta de Philippe V, comme punition à l'appui de la Catalogne à l'archiduc Charles de Habsbourg, prétendant autrichien au trône d'Espagne durant la guerre de succession d'Espagne. Cette suppression se produisit après le soulèvement catalan contre lequel Philippe V avait envoyé ses troupes. La capitulation de Barcelone est reçue le 11 septembre 1714, jour de l'attaque finale de l'armée royale. Le roi sanctionne cette désobéissance de la suppression de l'autonomie et des droits antérieurs par la promulgation des Décrets de Nueva Planta. Il fut aussi exigé la destruction d'une partie de la ville et l'édification d'une citadelle pour prévenir une éventuelle rébellion populaire. L'arsenal de la citadelle est actuellement le siège du Parlement catalan.

Le XIXe siècle : La Renaixença et la naissance du catalanisme

La lutte pour les libertés catalanes retrouve sa force au XIXe siècle, essentiellement dans les années 1830, dans le mouvement Renaixença, contemporain du Romantisme. La Renaixença fut un courant intellectuel et littéraire qui en principe, n'avait pas de fins politiques et cherchait avant tout la restauration et la reconnaissance de la langue catalane. Parmi les écrivains emblématiques de ce mouvement, on peut citer le prêtre Jacint Verdaguer et, ultérieurement, le poète Joan Maragall. La dernière décennie du XIXe siècle donne lieu au passage d'un régionalisme catalaniste à un véritable nationalisme tel qu'il en existe un peu partout en Europe[1].

L'Exposition universelle de Barcelone en 1888 entraîne une scission du catalanisme. Almirall et ses partisans sont opposés à cette exposition qui ne ferait que montrer le sous-développement de la Catalogne. En parallèle, un groupe plus conservateur est en faveur de l'exposition et en profite pour politiser le catalanisme. Cette tendance devient la plus dominante[2]. Cette exposition donne lieu à l'espoir d'une autonomisation culturelle de la Catalogne. En 1891, l'Unió Catalanista est créée. Elle prévoit dans ses réunions le futur partage des compétences entre l'État central espagnol et le gouvernement autonome de la Catalogne. On a donc une institutionnalisation de plus en plus forte du mouvement catalan autour des milieux industriels et urbains[3]. Parallèlement, les premiers nationalistes catalans tentent de s'inspirer des différents mouvements régionalistes et nationalistes européens. Les crises coloniales qui culminent avec la guerre hispano-américaine de 1898 achèvent de politiser le mouvement catalan qui s'oppose aux guerres et préconise l'autonomie voire l'indépendance des différentes colonies. Les catalanistes profitent de la crise pour diffuser leur mouvement au sein de l'opinion publique[4].

Naissance et développement du nationalisme catalan

Le XXe siècle

Monument en l'honneur de Lluis Companys, figure fondamentale du nationalisme catalan, exécuté en 1940.

C'est au début du XXe siècle que le nationalisme catalan commence à acquérir une réelle importance politique avec la victoire électorale en 1901 de la Lliga Regionalista (Ligue Régionaliste), un parti nationaliste conservateur mené par Francesc Cambó, qui devient d'ailleurs ministre du roi Alphonse XIII. La célèbre phrase de Cambó « Monarchie ? République ? Catalogne ! » reflète sa vision : peu importe le pouvoir et le gouvernement espagnols, seule compte la Catalogne. La nationalisme catalan fait son apparition au cœur de la vie politique espagnole, un phénomène que l'intellectuel et philosophe Ortega y Gasset dénomme « le problème catalan ». Les hommes politiques catalanistes réclament la restauration des institutions abolies lors de la victoire bourbonne dans la guerre de Succession espagnole, en 1714.

En 1906, des militaires espagnols agissant sans l'aval de leur hiérarchie donnent l'assaut sur la rédaction du ¡Cu-Cut! et de La Veu de Catalunya, deux publications catalanistes parmi les plus en vues, provoquant la colère de tous les nationalistes qui se traduit par la création de la formation politique Solidaritat Catalana, fruit du rassemblement de forces politiques catalanes variées. Lors des élections de 1907 elle obtient 41 des 44 sièges du parlement catalan. La Semaine tragique de Barcelone de 1909 entraîne sa dissolution.

Cependant, l'influence du catalanisme sur la vie politique espagnole pendant le règne d'Alphonse XIII a des incidences. Le gouvernement conservateur d'Eduardo Dato approuve en 1913 la création de la Mancomunitat de Catalunya, une sorte de gouvernement autonome qui englobe quatre conseils généraux et dont les idées restent dans la continuité de celles de la Lliga. La Mancomunitat, présidée par Enric Prat de la Riba, a un pouvoir de décision dans les domaines de l'éducation, la santé et les infrastructures. Pour la première fois depuis 1714, la Catalogne retrouve une institution gouvernementale propre.

À partir de 1918, la Lliga est le parti le plus important de Catalogne, même s'il n'obtient jamais la majorité des sièges catalans aux élections législatives espagnoles. Une grande partie des ouvriers restent toutefois proches de l'anarchisme et adhèrent à la CNT, qui prône l'abstentionnisme. La Lliga participe aux derniers gouvernements de la Restauration et ne s'oppose pas à l'instauration dictature de Primo de Rivera, ce qui contribue à la discréditer aux yeux de la population. En 1922 les jeunesses dissidentes de la Lliga fondent Acció Catalana, qui montre une orientation nettement plus nationaliste et s'oppose au conservatisme incarné par Cambó. Le régime de Primo de Rivera supprime la Mancomunitat et mène vite une politique de lutte contre tous les nationalismes périphériques en Espagne.

À l'annonce de la tenue d'élections municipales en 1931, lancées dans l'idée de redonner un semblant de légitimité à la monarchie, le parti Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche républicaine de Catalogne) est fondé. Il rencontre un succès considérable et inattendu aux élections. Le triomphe du républicanisme dans la plupart des grandes villes d'Espagne provoque le départ du Roi et l'instauration de la Seconde République (1931-1936). ERC restera le principal représentant du nationalisme catalan durant toute la République. Celle-ci marque un retour du catalanisme dans les institutions : un statut d'autonomie de la Catalogne rétablit le gouvernement régional de Catalogne en 1932. Toutefois, la victoire franquiste lors de la guerre civile (1936-1939) marque le début d'une répression qui, à l'image de celle de Primo de Rivera, combat toute forme de de velléité autonomiste.

Malgré le manque de liberté, dès grèves d'ouvriers commencent à s'organiser dès 1951 puis en 1956, 1971 et 1974. Ces grèves marquent le début d'une mobilisation plus large. Franco meurt peu après, le 20 novembre 1975. La mort du dictateur ouvre le chemin à la transition démocratique espagnole.

Après une grève importante en 1977, la Generalitat de Catalunya est rétablie avec Josep Tarradellas à sa tête. Suite à la rédaction de la Constitution espagnole de 1978, qui reconnaît l'Espagne comme un État avec plusieurs nationalités et régions, et avec la mise en place d'un gouvernement démocratique, la Catalogne devient une communauté autonome de l'État espagnol le 11 août 1980.

La même année, les élections au Parlement de Catalogne portent au pouvoir Convergència i Unió (Convergence et Union), dirigé par Jordi Pujol, qui reste au pouvoir jusqu'en 2003.

XXIe siècle

Convergència i Unió a conservé le pouvoir jusqu'à une défaite électorale le 16 novembre 2003. Le nouveau gouvernement est formé de trois partis : le Parti Socialiste de Catalogne (PSC), Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche Républicaine de Catalogne, ERC) et l'Iniciativa per Catalunya Verds (Initiative pour la Catalogne - Les Verts, ICV) avec, comme président du Gouvernement autonome, d'abord Pasqual Maragall puis José Montilla. Convergència i Unió conserve le plus grand nombre de député suivi du PSC, de L'ERC, du Parti Populaire (PP) et de l'ICV. Le pacte de gouvernement, premier du genre pour la Gauche en 20 ans, a été proposé par l'ERC qui grâce à une augmentation considérable des suffrages en sa faveur s'est érigée comme une des principales forces politiques de Catalogne, récupérant petit à petit la position qui était la sienne du temps de Josep Tarradellas.

Le 30 septembre 2005, après plus de 2 ans de négociations, le Parlement catalan a approuvé à une large majorité un projet de nouveau statut d'autonomie, réalisant ainsi un des principaux objectifs inscrits au programme du gouvernement, même si pour entrer en vigueur le projet doit attendre d'être approuvé par le Parlement espagnol.

En 2010, le 9 juillet, le tribunal constitutionnel espagnol a annoncé l'invalidation d'un certain nombre d'articles[5], considérés comme principaux par les partis politiques catalans[6], du nouveau statut d'autonomie de la Catalogne, en particulier ceux relatifs à l'usage préférentiel du catalan et d'autres prévoyant une extension des compétences judiciaires de la Generalitat, suite à une demande du Parti populaire de vérification de la conformité à la constitution de ce nouveau statut. Suite à cette nouvelle[7], une des plus grandes manifestations catalanes, organisée le 10 juillet, à l'appel d'Òmnium Cultural (association de défense de la langue et l'identité catalane, proche des indépendantistes) et soutenu par 90% des élus de l'assemblée de Catalogne (à l'exception des élus du parti populaire), a rassemblé plus d'un million[7],[8],[6] de manifestants sous le slogan « Nous sommes une nation, nous décidons nous-mêmes  »[9]. L'échec de ce statut met en difficulté le gouvernement madrilène quelques mois avant de nouvelles élections[6], et fait monter la part des indépendantistes dans la population catalane dans un sondage postérieur à la décision du Tribunal constitutionnel[10]

Il existe également un nationalisme catalan dans la partie catalane des Pyrénées-Orientales, département français que les nationalistes catalans ont tendance à appeler Catalogne Nord. Politiquement ce nationalisme s'exprime aujourd'hui à travers trois mouvements, dont l'impact électoral est assez faible : Esquerra Republicana de Catalunya, Unitat Catalana et la Convergence Démocratique de Catalogne[11]. Parmi ses principaux intellectuels catalanistes des Pyrénées-Orientales, citons Alfons Mias (1903-1950), Llorenç Planes et Joan-Pere Pujol.

Symbologie

Drapeaux

Article connexe : Estelada.
Drapeau de la Catalogne, qui est également celui de l'ancienne Couronne d'Aragon et est encore arboré dans de nombreuses localités valenciennes, baléares et aragonaises.
L'estelada blava, symbole indépendantiste catalaniste, utilisé en signe revendicatif dans l'ensemble des Pays catalans.
L'estelada roja, variante socialiste de la précédente.

Hymne

Article détaillé : Els Segadors.

L'hymne officiel de la Catalogne depuis 1993 est Els Segadors, composé à la fin du XIXe siècle en commémoration de la guerre des faucheurs (1640-1659).

Typologie

Synthèse de résultats de sondages réalisés périodiquement par le Centre d'Estudis d'Opinió (organe dépendant de la Generalitat catalane) portant sur les aspirations de la population catalane relativement au statut politique de la région : autonomisme, fédéralisme, régionalisme ou indépendantisme.

Le catalanisme politique rassemble différentes tendances idéologiques. On peut en particulier distinguer les options régionalistes, autonomistes, ou fédéralistes, qui ne prétendent pas la sécession d'avec l'Espagne mais revendiquent uniquement des réformes dans l'organisation territoriale de l'État espagnol (élargissement des compétences autonomiques et constitution d'un État fédéral respectivement dans le cas des deux derniers), et les courants indépendantistes, plus radicaux et apparus plus tardivement, et qui demandent une séparation totale et définitive avec l’Espagne (ou la France pour la dénommée « Catalogne Nord »). Historiquement, ces diverses tendances se sont révélées non exclusives et sont restées intimement imbriquées ; leur différenciation s'est affirmée avec le temps.

Régionalisme

Autonomisme

Fédéralisme

Pancatalanisme

On qualifie de pancatalanistes (fréquemment abrégé en pancas par leurs détracteurs) les mouvements catalanistes revendiquant l'unité des Pays catalans, particulièrement sur le plan politique. Le terme est parfois connoté négativement et, de façon générale, les mouvements ainsi qualifiés utilisent peu le terme pour s'auto-définir, parlant simplement de nationalisme. Bien qu'on puisse en trouver des prémisces dans certains discours de l'homme politique catalan Enric Prat de la Riba (1870-1917), le pancatalanisme moderne trouve essentiellement sa source dans la théorie nationale développée par l'intellectuel valencien Joan Fuster, exposée dans son influent essai Nosaltres els valencians (1962). Pour Fuster, la langue, commune avec le « Principat » (la « Principauté », nom sous lequel on désigne parfois la Catalogne, dans le but de la différencier de la « Grande Catalogne », comprise comme les Pays catalans) et les îles Baléares, constitue le ciment de l'identité nationale catalane, qu'il entend donc comme commune à l'ensemble des Pays catalans. Le Partit Socialista d'Alliberament Nacional dels Països Catalans est un exemple de parti politique défendant une posture pancatalaniste, bien que ces idées se retrouvent également généralement chez les partis indépendantistes comme ERC. En dehors de la Catalogne espagnole, ils constituent des options largement minoritaires au sein de l'électorat.

Indépendantisme

Article détaillé : Indépendantisme catalan.

L'indépendantisme est un courant politique issu d'un développement du nationalisme catalan et qui revendique l'indépendance de la Catalogne, ou des Pays catalans, et la constitution d'un État catalan indépendant (ou d'un État fédéral regroupant les Pays catalans). Les courants indépendantistes appuient leur revendication sur le principe du droit à l'autodétermination des peuples. Dans l'actualité, le mouvement indépendantiste se réclame généralement d'une posture européiste et vise à l'intégration de cet État hypothétique dans l'Union européenne. D'importance significative en Catalogne, l'indépendantisme s'est notamment illustré dans l'organisation de référendums sur l'indépendance de la Catalogne, réalisés hors du cadre institutionnel.

Notes et références

  1. Casassas, Santacana, 2004, p. 39.
  2. Casassas, Santacana, 2004, p. 41.
  3. Casassas, Santacana, 2004, p. 42.
  4. Casassas, Santacana, 2004, p. 47.
  5. Daniel Turp, « Statut d'autonomie de la Catalogne - Un ordre constitutionnel imposé, comme au Québec », dans Le Devoir, 16 juillet 2010 [texte intégral] , avec une traduction du résumé de la décision du tribunal constitutionnel
  6. a, b et c Anne-Laurence Gollion, « L'Espagne renoue avec la question catalane », dans L'Express, 16 juillet 2010 [texte intégral] 
  7. a et b J.Sch., « Catalogne. Manifestation monstre à Barcelone », dans La Dépêche, 10/07/2010 [texte intégral] 
  8. (es) Eva Belmonte, « Masiva manifestación en Barcelona en apoyo al Estatut y contra el Constitucional », dans El Mundo, 10 juillet 2010 [texte intégral] 
  9. Slogan en catalan : « Som una nació. Nosaltres decidim. »
  10. (es) « El fallo del TC catapulta el respaldo a la independencia, que roza el 50% », dans La Vanguardia, 18 juillet 2010 [texte intégral] 
  11. Ils totalisaient moins de 2% des voix aux élections législatives de 2007 [1]

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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