- Cantal (volcan)
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Monts du Cantal
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Massif central - Monts du CantalGéographie Altitude 1 855 m, Plomb du Cantal Massif Massif Central Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région Auvergne Département Cantal Géologie Âge 2 à 13 millions d'années Roches roche volcanique Type Volcan gris Activité Éteint Dernière éruption il y a 2 Ma[1] Code [1] Aucun Observatoire Aucun Géolocalisation sur la carte : France modifier Les monts du Cantal forment un massif montagneux au centre-ouest du Massif central constitué des vestiges du plus grand strato-volcan visible d'Europe, dont la mise en place a débuté il y a environ 13 millions d'années et dont les dernières éruptions sont datées d'environ 2 millions d'années[1]. Ce volcan a été en partie démantelé par des phénomènes explosifs et érodé par les glaciers et par l'eau.
Sommaire
Géographie
Situation
Les monts du Cantal occupent de manière centrale la plus grande partie du département du Cantal dans la région d'Auvergne. Ils lui ont d'ailleurs donné son nom. Ils débordent également sur la pointe nord du département de l'Aveyron.
Topographie
De nos jours, les monts du Cantal se composent de plusieurs sommets, les plus connus étant :
- le puy Mary (1 787 m) qui offre un panorama circulaire sur les vallées du Mars, de la Jordanne, de la Rhue de Cheylade et de l'Impradine ;
- le Plomb du Cantal (1 855 m) qui offre un panorama sur les vallées de la Cère (il est situé à 20 km de Vic-sur-Cère), de Brezons et de l'Epie. Il est accessible depuis Super Lioran en téléphérique ;
- le puy Griou, haut de 1 690 m, il est séparé du puy Chavaroche par la vallée de la Jordanne et du Plomb du Cantal par celle de la Cère (il est situé à 14 km de Vic-sur-Cère) ;
- le puy Violent, qui culmine à 1 592 m est situé à l'ouest du massif et offre un très beau panorama sur le cirque de Mandailles et la vallée de la Jordanne ;
- le puy Chavaroche, haut de 1 739 m, situé au sud-ouest du puy Mary ;
- le puy de Peyre-Arse qui culmine à 1 806 m est situé à l'est du puy Mary. Il offre un panorama sur les vallées de l'Impradine, de la Santoire et de la Rhue de Cheylade.
Sommets remarquables
de 1 855 à 1 716 mètres de 1 704 à 1 633 mètres de 1 620 à 1 535 mètres de 1 525 à 1 427 mètres - Plomb du Cantal 1 855 mètres
- Puy du Rocher 1 813 mètres
- Puy Brunet 1 806 mètres
- Puy de Peyre Arse 1 806 mètres
- Puy Mary 1 785 mètres
- Puy de la Cède 1 768 mètres
- Puy Chavaroche 1 739 mètres
- Rocher de la Sagne du Porc 1 716 mètres
- Puy de la Tourte 1 704 mètres
- Puy Griou 1 690 mètres
- Puy Bataillouse 1 683 mètres
- Teston de Vénus 1 669 mètres
- Roche Taillade 1 654 mètres
- Puy de Seycheuse 1 650 mètres
- Puy de Grandval 1 648 mètres
- Roc des Ombres 1 633 mètres
- Puy de Niermont 1 620 mètres
- Peyre Ourse 1 612 mètres
- Suc Gros 1 610 mètres
- Rocher de l'Aygue 1 599 mètres
- Puy Gros 1 594 mètres
- Puy Violent 1 592 mètres
- Puy de la Guze 1 535 mètres
- Puy d'Orset 1 525 mètres
- Le Griounou 1 514 mètres
- Puy de la Poche 1 500 mètres
- Puy de l'Usclade 1 498 mètres
- Puy de la Bâne 1 464 mètres
- Puy Tano 1 459 mètres
- Puy de la Belle Viste 1 453 mètres
- Puy de Bassierou 1 444 mètres
- Roc du Chauve 1 427 mètres
Principaux cols
- Col du Pas de Peyrol, 1 588 mètres, entre Murat et Salers, au pied du puy Mary ;
- Col de Prat de Bouc, 1 401 mètres, entre Murat et Pierrefort ;
- Col de Serre, 1 335 mètres, entre Murat et Cheylade ;
- Col du Pertus, 1 309 mètres, entre Mandailles (vallée de la Jordanne) et Saint-Jacques-des-Blats (vallée de la Cère) ;
- Col de Cère, 1 294 mètres, entre Murat et Vic-sur-Cère ;
- Col de Néronne, 1 242 mètres, entre Le Falgoux et Salers ;
- Col de Légal, 1 231 mètres, entre Lascelle et Fontanges ;
- Col d'Aulac, 1 220 mètres, entre Le Falgoux et Trizac ;
- Col d'Entremont, 1 210 mètres, entre Murat et Ségur-les-Villas ;
- Col du Lioran, 1 153 mètres, entre Murat et Vic-sur-Cère ;
- Col de la Fageole, 1 107 mètres, entre Saint-Flour et Massiac ;
- Col de Curebourse, 997 mètres, entre Vic-sur-Cère et Pierrefort.
Vallées
Les mont du Cantal sont bordés de plateaux d'origine volcanique : les planèzes. La principale est la Planèze de Saint-Flour. Ces plateaux sont entrecoupés de nombreuses vallées et notamment :
- Vallée de l'Alagnon, qui commence au Lioran ;
- Vallée de la Bertrande, affluent de la Maronne ;
- Vallée de la Cère, qui commence au Lioran ;
- Vallée de la Doire, affluent de la Bertrande ;
- Vallée de l'Impradine, qui prend sa source au pied du puy Mary, puis emprunte une vallée glacière, pour se jeter dans la Santoire ;
- Vallée de la Jordanne ;
- Vallée de l'Authre ;
- Vallée de la Maronne ;
- Vallée du Mars, prend sa source au puy Mary, remonte vers le nord-ouest, traversant Saint-Vincent-de-Salers, sa vallée s'appelle la vallée du Falgoux ;
- Vallée de la petite Rhue, prend sa source au puy de la Tourte, se jette dans la grande Rhue après être passée au Claux, puis à côté de Cheylade ;
- Vallée de la Santoire prend sa source au pied du Puy de Peyre-Arse, grossie des eaux de l'Impradine, elle passe à côté de Dienne traverse le village de Saint-Bonnet-de-Condat et se jette dans la grande Rhue à Condat.
Rivières et affluents
Affluents de la Dordogne Affluents de la Truyère Bassin versant de la Loire Géologie
Les monts du Cantal constituent les restes érodés d'un ancien stratovolcan aujourd'hui éteint. Sa taille considérable recouvre à peu près l’ensemble du département du Cantal. Il avait un diamètre d’environ 70 km, soit une superficie de 2 500 km2.
Formation de l’édifice
Le socle du massif repose sur une roche hercynienne comme le reste du Massif central. Ce socle contient un sillon houiller que l’on retrouve en Aquitaine et dans le bocage bourbonnais.
Les premières éruptions volcaniques à l’origine des monts du Cantal datent de l’Ère tertiaire, il y a 20 à 30 millions d’années. Il s’agissait de petites éruptions isolées. La direction des coulées dépendait du relief de l’époque. La plus ancienne se trouve à Condat.
Il y a 10 ou 13 millions d’années les éruptions furent de plus en plus nombreuses et rapprochées dans le temps. Au fur et à mesure que le volcan se forme, les chambres magmatiques se vident rapidement formant des fosses ou des cratères d’effondrement.
Une étude par sondages aéromagnétiques a révélé l’existence d’une fosse importante datant de cette époque. Elle a une forme polygonale et ses contours se trouvent à la hauteur des villages de Narnhac, Pailherols, Thiézac, Mandailles, Dienne, Laveissière, Paulhac et Brezons. Sa base descend jusqu’au niveau de la mer.
Le cratère d’effondrement quant à lui, a une forme elliptique. Il correspond à l’effondrement il y a 7,1 millions d’années du toit d’une chambre magmatique vidée. Le puy Griou se situe au centre.
Les roches et leur structure
Après s’être formées, la fosse d’effondrement et la caldeira furent comblées par des laves et des roches pyroclastiques. Ces dernières sont des laves fragmentées par l’explosion des gaz qu’elles contiennent. On en distingue différentes sortes : les cinérites (débris de petite taille recomposés), les tufs et différentes sortes de conglomérats.
Certains matériaux se sont formés en l’air, au moment de l’éruption, et d’autres au sol, au moment de coulées de type « nuées ardentes ». Ce type d’événement a grandement contribué à la formation du volcan, ce qui fait dire aux géologues que le Cantal n’a probablement jamais dépassé les 2 500 mètres de haut.
Comme pour les monts Dore, on distingue dans le Cantal deux séries magmatiques. La première contient peu de silice. Ce sont des basanites et des phonolites. La seconde est saturée en silice. Ce sont des basaltes, des andésites, des trachytes et quelques rhyolites. Le volcan a donc connu deux époques. La première a produit des basanites et la deuxième, à partir du Miocène, a produit des trachytes. Cette dernière a connu plus d’évènements pyroclastiques et s’est terminée par l'effondrement partiel de la caldeira. La phase d’activité se termine par de grandes coulées basaltiques fluides qui sont à l’origine de la formation des planèzes. On sait aujourd’hui que les points d’éruption furent nombreux sur le volcan. Sur la seule planèze de Saint-Flour on n’en compte pas moins de 70.
D’autres affleurements originaux apparaissent sur le volcan :
- des roches hypovolcaniques (roches de semi-profondeur) âgées de 8,1 millions d’années ont été mises à jour par l’érosion près de Mandailles ;
- des argiles rouges sous coulées de lave ou red parting près du col d’Aulac entre Murat et Saint-Flour ;
- des diatomites au nord de Murat qui proviennent du comblement d’un ancien lac par des algues microscopiques.
Datation
L’observation de traces de végétaux et d’animaux dans les roches a permis de dater approximativement les éruptions à l’époque du Miocène. Les méthodes de datation radiométrique situent plus précisément les dernières éruptions vers –3 et –2,8 millions d’années. Les toutes dernières manifestations du volcan ont dû avoir lieu à l’époque du Villafranchien.
Action des glaciers
Au Quaternaire, le volcan fut recouvert d’épais glaciers. Ils sont d’abord apparus sur les sommets puis se sont étendus sur les planèzes et enfin dans les vallées. Les volcans d'Islande connaissent aujourd’hui une situation comparable. Les glaciers n’ont disparu que fort tard. Ils étaient encore présents il y a 13 à 10 000 ans.
Les glaciers ont sculpté les sommets du massif. Le puy Mary est le résultat du recoupement de plusieurs cirques glaciaires. Le démantèlement du volcan par l’érosion facilite grandement son étude géologique. On compte de nombreuses vallées glaciaires (Alagnon, Cère). Elles commencent par des cirques ou des amphithéâtres, continuent en forme d’auge puis ensuite se transforment en gorges à l’endroit où le glacier s’arrêtait et où les rivières devaient entailler d’autres roches.
Démographie et économie
Avant le XIIIe siècle, la forêt couvrait l'ensemble du massif, mais défrichée par les bergers, elle a laissé place aux pâturages où l'on rencontre les vaches de race Salers dont le lait sert à faire le fromage Cantal et Salers (AOC).
Dans les vallées se trouvent des villes et des villages comme Aurillac, Murat, Salers et Vic-sur-Cère. Des églises romanes, et des châteaux.
Protection environnementale
La région fait partie du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.
Annexes
Lien externe
Références
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