- Brezons
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Brezons Administration Pays France Région Auvergne Département Cantal Arrondissement Saint-Flour Canton Pierrefort Code commune 15026 Code postal 15230 Maire
Mandat en coursLouis Manhes
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pierrefort Démographie Population 212 hab. (2008) Densité 4,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 785 m — maxi. 1813 m Superficie 43,2 km2 Brezons est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne.
Sommaire
Géographie
La commune de Brezons, sur le territoire du canton de Pierrefort, s’étend sur une superficie de 43,2 km2 à l’extrémité sud ouest du Parc des Volcans d’Auvergne. Elle comptait, à la fin du XIXe siècle, une population de 2000 habitants environ autant que le chef lieu de canton, Pierrefort. Aujourd’hui, 215 habitants (quatre habitants au km2 !) partagent une activité essentiellement tournée vers l’élevage de montagne dont on connaît les difficultés économiques actuelles. Cette ancienne vallée glaciaire qui s’étage entre 785 m et 1813 m d’altitude a été décrite par Haroun Tazieff comme l’une des plus belles d’Europe. Avec 968 ha inscrits en zone Natura 2000, à une demi-heure de marche du Plomb du Cantal ouvrant sur les stations du Lioran et de Prat de Bouc, l’isolement de Brezons fait aussi sa valeur comme lieu de ressourcement privilégié au sein du Massif Cantalien. Dans une société qui manifeste aujourd’hui combien elle a besoin de lieux de nature, de paix, de silence, au sein d’un tourisme mettant l’accent sur la qualité environnementale, cette vallée est en mesure d’offrir l’écrin de sa beauté à une clientèle en quête d’équilibre personnel et de richesse naturelle. C’est pourquoi, fin 2008, la nouvelle municipalité a décidé de développer l’attractivité de son territoire pour mettre ces ressources à disposition d’un tourisme local intelligent et durable, afin d’offrir à terme une nouvelle dynamique économique et humaine à sa population.
Patrimoine paysager et bâti
Le patrimoine paysager de cette vallée glaciaire creusée dans le massif volcanique des Monts du Cantal offre trois niveaux de végétation : · Un premier étage de pâtures autour de la rivière, le Brezons, et des hameaux qui s’échelonnent sur une quinzaine de kilomètres. La vallée est desservie par une petite voie départementale, la D39, qui relie le Bourg de Brezons et Le Bourguet avant de remonter vers le Col de La Griffoul, et par une étroite voie communale s’arrêtant au bout de la vallée, à 1080 mètres d’altitude, avec un parc de stationnement pour une vingtaine de véhicules permettant de se rendre à la Cascade du Saut de la Truite, seul sentier de petite randonnée aujourd’hui balisé. · Un second étage de forêts, essentiellement des hêtraies, sur les pentes difficiles d’accès qui constituent les rebords de la vallée en auge. Les dizaines de cascades lovées dans ces bois et surgissant dans les pâtures sous-jacentes constituent l’une des beautés secrètes de cette vallée. Nous n’en avons jamais fini de les découvrir au fil des sentiers et peu d’habitants de la vallée les connaissent toutes. Elles constituent un fond patrimonial d’une grande richesse que, nous osons l’espérer, aucun projet touristique ne pourra détruire. · Un troisième étage de pâtures d’estive offrant des points de vue inoubliables sur le massif cantalien vers le nord et, vers le sud, un regard qui se perd sur l’horizon des Monts d’Aubrac. Le GR 4 et le GR400 bordent la commune en ligne de crête, au nord et à l’ouest, à proximité du Plomb du Cantal (1855 m). La vallée est également surplombée par un gigantesque bouchon de lave qui évoque, quand on descend du col de la Griffoul, au niveau du village d’Arzaliès, le profil d’une tête de lion. Le Col de la Griffoul lui-même offre un site magnifique de pâturages et de burons de bergers à perte de vue, en direction du Plomb du Cantal, évoquant des paysages mongols. Depuis ce col, une piste praticable par tous véhicules, permet de se rendre au Buron de la Combe de la Saure, à quelques kilomètres de là, aménagé en restaurant d’estive, où l’on peut jouir, à la belle saison, d’une vue imprenable à presque 360° en prenant un repas traditionnel auvergnat servi avec gentillesse (réservations au 04 71 23 04 34). L’hiver, tout autour de la vallée, les balades en raquettes permettent de goûter au silence et la beauté de ces sites protégés. On admirera ainsi le pourpre des hêtraies sur la neige vierge, et les couchers de soleil d’une incroyable majesté.
Le patrimoine bâti est très riche. · L’église de Brezons, inscrite à l’inventaire des monuments historiques, date des XIe et XIIe siècles. Elle s’élève sur le bord du rocher qui accueille le village. Quand on arrive d’Aurillac par Vigouroux, l’habitat ancien, assez bien sauvegardé, donne à celui-ci, avec ses ruelles étroites et ses maisons hautes, l’aspect d’un bourg fortifié qui regarde la vallée. De fait, le village s’organisait autrefois autour d’un château bâti sur le promontoire rocheux d’origine volcanique qui surplombe le bourg. · L’église du Bourguet, plus récente mais couverte elle aussi en lauzes du pays, se présente comme une petite église de montagne regroupant autour d’elles quelques maisons bien préservées dont elle semble assurer la protection. · Une charmante petite chapelle, bien entretenue, borde la route à l’entrée du village de Méjanesserre. · La commune comportait plusieurs châteaux (dans le bourg, à la Boyle, à La Tuilière, à La Vidalenche semble-t-il …) mais seul le donjon de celui de la Boyle dresse encore fièrement sa tour austère, en souvenir des seigneurs de Brezons. · Il serait difficile de lister de façon exhaustive le petit patrimoine de la commune. Au moins quatre moulins à eau, dont certains de taille modeste et un seul habité. Les fours à pain qu’ils alimentaient sont plus d’une dizaine, dont quelques-uns seulement ont été restaurés. Enfin, la commune compte une trentaine de burons de vachers répartis entre 1000 et 1500 mètres d’altitude, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, construits en encorbellement ou en voûte plein cintre. Elle compte le buron le plus élevé du massif cantalien, Costejaride, à 1545 m. Certains ont été rénovés à partir d’initiatives privées, dont l’un avec le soutien financier du Département et de l’Europe. Ce patrimoine, non balisé, est offert au visiteur au détour de ses promenades, pour peu que sa curiosité le guide.
Économie
On l’aura compris, l’économie de la commune est encore essentiellement agricole, et ne compte plus les nombreux ouvriers qu’elle employait naguère. Elle accueille par contre une maison d’enfants à caractère social, « La Petite Maison », qui compte treize salariés, et est gérée par l’association « Terre de demain ». Et que reste-t-il aujourd’hui en matière de commerce et d’artisanat ? Deux cafés et un restaurant d’estive. Ah, cela a bien changé ! En 1902, les commerces et artisans étaient encore nombreux : quatre aubergistes, quatre cafés, un charbonnier, un menuisier, un charron, un coiffeur, un cordonnier, trois couturières et modistes, un drapier, un rouennier, un mercier, deux épiciers, un forgeron, trois meuniers, deux sabotiers, un tailleur, un tabac, un boulanger. Le monde a bien changé ! Pour venir vivre aujourd’hui à Brezons, il faut aller travailler à l’extérieur : Saint-Flour à 30 min ; Aurillac à 50 min, quand la neige n’est pas de la partie, fermant le col de la Griffoul en direction de Murat.
La municipalité a entrepris de mettre en valeur peu à peu les ressources naturelles de la vallée en matière de tourisme durable, respectueux de la nature : aménagement des chemins de promenade et de randonnée (été et hiver), accès aux cascades et autres sites remarquables. Ces aménagements suffiront-ils à redonner un nouvel essor à la vie économique de la commune ? Verra-t-on de nouveau quelques amoureux de la montagne s’installer et restaurer ces belles maisons en pierre couvertes de lauzes ?
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Jean Begon mars 2008 Louis Manhes[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 345 451 350 310 252 208 215 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Éducation
Son école a fait parler d’elle lors de deux émissions de « Zone interdite ». Sauvée une première fois de la fermeture dont elle était menacée à cause du faible nombre d’enfants (une dizaine), elle n’a pu échapper à celle-ci en juin 2009. Trois enfants seulement auraient été scolarisés à la rentrée suivante ; la cause devenait indéfendable pour la municipalité. La question de la survie des écoles en milieu rural est un problème complexe. La classe unique, autrefois modèle de « pédagogie rapprochée » devient compliquée à gérer pour les jeunes instituteurs sans expérience, aujourd’hui affectés à ces postes. Est-ce pour cette raison ou pour des raisons d’ouverture sociale que les parents de Brezons et des communes avoisinantes préfèrent aujourd’hui conduire leurs enfants vers l’école du chef-lieu de canton, malgré les distances ? Ne faut-il pas se rendre à l’évidence qu’un changement de mentalité est en train de s’opérer concernant la place de l’école comme pilier de l’identité villageoise ? Après le curé, l’instituteur. À quand le maire supplanté par le président de la Communauté de communes ?...
Lieux et monuments
- Le château de Brezons, ruines.
- Château de La Boyle, construit par la famille de Brezons,
- Rocher de La Boyle,
- Eglise de Brezons
- Eglise du Bourguet
- Cascade du Saut de la Truite
- Burons
Personnalités liées à la commune
- La famille (Le Prestre) de Vauban est originaire de Brezons ??[réf. nécessaire].
- Jean Ajalbert est né en région parisienne, de parents nés à Brezons où il vient pour la première fois en 1870.
Voir aussi
Notes et références
- Conseil général du Cantal fichier au format PDF daté du 4 avril 2008
- Brezons sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune du Cantal
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