- Reseau des voies navigables
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Réseau des voies navigables
Pour les articles homonymes, voir Réseau.Le réseau des voies navigables est constitué de l'ensemble des fleuves, rivières et canaux aménagés, équipés et ouverts à la circulation et au transport fluvial.
Le transport par eau (fleuves et canaux) revêt plusieurs avantages : il est très économique car peu coûteux en énergie, il permet de transporter des tonnages très importants, et peu polluant. Ses inconvénients, outre la lenteur d'acheminement dans certains cas, résident dans la faiblesse du réseau des voies navigables très inégalement réparti et dans la nécessité, sauf exceptions, de transports terminaux. Le transport fluvial garde une importance significative pour le transport de marchandises dans les pays dotés d'un réseau des voies navigables bien équipé.
Sommaire
- France : 8 501 km
- Allemagne : 7 339 km
- Pays-Bas : 5 046 km
- Belgique : 1 540 km
- Autriche : 351 km
- Luxembourg : 37 km
La navigation fluviale sur les 8 501 km du réseau des voies navigables français ont engendré en 2002 un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros. Cependant si la France possède le plus long réseau de voies navigables d'Europe, elle ne l'utilise pas suffisamment notamment pour le transport des marchandises car tout le réseau n'est pas adapté au gabarit et normes européennes et parce qu'il manque des canaux de liaison entre certaines parties du réseau.
Les voies à grand gabarit (plus de 1000 t) représentent une longueur de 1800 km, mais sont constituées par des tronçons en impasse, non reliés entre eux. le Projet Seine-Nord vise à relier le bassin parisien au réseau fluvial du Nord et du Benelux par un canal à grand gabarit. Le projet Rhin-Rhône a été abandonné en juin 1997 par Dominique Voynet, Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement de l'époque. Il pourrait revenir d'actualité par un tracé de la Saône à la Moselle, parallèle au canal des Vosges actuel. La liaison Seine-Est a fait l'objet d'études dans les années 1990, sans suite concrète.
La plus grande partie du réseau, soit 6 800 km a été confiée par l'État à VNF (Voies navigables de France), mais une partie (environ 1000 km) a été transférée à des régions et 700 km sont restés sous la gestion directe de l'État. Cependant certaines sections sont gérées dans le cadre de concessions par des syndicats mixtes ou par les ports maritimes.
En l'an 2000, un total de 2200 péniches et chalands y ont transporté 59 millions de tonnes de produits. D'autre part, le réseau français des voies navigables a été emprunté par 300 bateaux-omnibus (« Bateaux Mouches » est une marque déposée), 1000 coches de plaisance et 50 000 bateaux de plaisance, au total 8,5 millions de personnes ont effectué une croisière fluviale, plus ou moins longue. La France ne compte que très peu de véritables unités de luxe pour la navigation fluviale alors que la demande est très forte.
- Transport de marchandises : voies à grands gabarit : Seine, Rhin et grand canal d'Alsace, canal Dunkerque-Escaut, Moselle, Rhône
- Tourisme fluvial : canal du Midi, Saône
- Prises d'eau et rejets : refroidissement des centrales EDF, prises d'eau des collectivités (région parisienne), prise d'eau agricole (irrigation)
- Production d'électricité ; centrales hydroélectriques du Rhône (CNR) et du Rhin
- Protection contre les crues : digues du Rhône, du Rhin...
- Loisirs (nautisme, sports...)
Ouvrages d'art sur le réseau français
Le réseau des voies navigables français comprend 1 782 écluses, 559 barrages, 74 ponts-canaux et 35 voûtes. Parmi ses ouvrages les plus impressionnants on peut citer :
- la série de 11 écluses à Hédé (Ille-et-Vilaine) (canal d'Ille-et-Rance) et celle de 24 écluses à Sardy (canal du Nivernais)
- le Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller ou ascenseur à bateaux d'Arzviller (Moselle) (canal de la Marne au Rhin);
- l'ascenseur des Fontinettes (canal de Neufossé)
- les pentes d'eau de Fontsérannes (canal du Midi) et de Montech (canal de Garonne) dues à l'ingénieur Aubert,
- le pont-canal de Briare (Loiret) (canal latéral à la Loire), (voir aussi éventuellement canal de Briare)
- Les ponts-canaux de Digoin et du Guétin (canal latéral à la Loire), d'Agen (canal de Garonne), de Béziers (canal du Midi), de Sarralbe (canal de la Sarre), de Tranchasse (canal de Berry)...
- Le touage souterrain de Riqueval sur le Canal de Saint-Quentin (Aisne).
- L'écluse septuple de Rogny (canal de Briare)
- L'écluse octuple de Fontsérannes et l'écluse quadruple Saint-Roch de Castelnaudary (canal du Midi)
- les paléo-écluses de la Salle, Rimodan et Bron sur le Thouet et de la Gorgue sur la Lawe
- les voûtes de Pouilly-en-Auxois (canal de Bourgogne), de la Collancelle (canal du Nivernais), du Malpas (canal du Midi), de Mauvages et d'Arzwiller (canal de la Marne au Rhin), de Billy (canal de l'Aisne à la Marne), de Riqueval (Canal de Saint-Quentin), de Balesmes (canal de la Marne à la Saône), de Thoraise et de Besançon (canal du Rhône au Rhin)...
- l'écluse Saint-Pierre à Bollène, sur le Rhône, 23 m de chute.
- et plein d'autres choses... (liste non exhaustive)
Voir aussi
Liens externes
- L'État français envisage de relancer le transport par voie d'eau
- Dictionnaire des rivières et canaux de France dans le Projet Babel : les voies navigables (en service ou abandonnées) de France, avec leurs ouvrages remarquables
- Direction Générale des Voies Hydrauliques, Belgique, Région wallonne
- Canal Blaton-Ath et Dendre canalisée (Belgique)
Catégories : Transport fluvial | Voie navigable
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