- Bono (Morbihan)
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Le Bono
Le Bono Administration Pays France Région Bretagne Département Morbihan Arrondissement Lorient Canton Auray Code Insee abr. 56262 Code postal 56400 Maire
Mandat en coursBernard Le Scoarnec
2008-2014Intercommunalité Communauté d'Agglomération du Pays de Vannes Site internet Site officiel de la commune du Bono Démographie Population 2 112 hab. (2006[1]) Densité 354 hab./km² Aire urbaine 126 266 hab. Gentilé Bonoviste Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 42 m Superficie 5,96 km² Le Bono, ou Bono dans le code officiel géographique, est une commune française du département du Morbihan, dans la région Bretagne. Elle est située à proximité de la commune d’Auray, dans la région du golfe du Morbihan.
Sommaire
Toponymie
Le nom breton de la commune est Ar Bonoù. Le nom de la commune, tel que répertorié par le Code officiel géographique de l'INSEE, est « Bono »[2]. L’arrêté préfectoral du 8 septembre 1947 de création de la commune[3] utilise un article défini : « Le Bono » qui est aujourd’hui utilisé au niveau général. Ce toponyme est celui retenu par le site officiel de la mairie[4], il est utilisé par différentes administrations (Conseil régional de Bretagne, Conseil général du Morbihan[5], Préfecture du Morbihan[6], Communauté d'Agglomération du Pays de Vannes[7], etc.) ainsi que par les médias (Ouest-France [8], Le Télégramme[9], Le Mensuel du golfe du Morbihan, etc.) et par la signalisation routière bilingue[10].
Le toponyme « Le Bono » (avec article défini) figure sur le cadastre napoléonien de la commune de Plougoumelen de 1831[11].
Géographie
La commune (rivière d'Auray et de la rivière du Bono qui se jettent dans le golfe du Morbihan. Couvrant une surface de seulement 596 hectares, la commune du Bono est de taille inférieure à la moyenne des communes françaises (1 488 hectares).
) est située au confluent de laHistoire
Le Bono qui n'était autrefois qu'un des nombreux hameaux de la commune de Plougoumelen a acquis le statut de commune en 1947. C'est en effet le Journal Officiel du 8 septembre 1947 qui a communiqué l'arrêté préfectoral d'« érection en commune de la section de Bono »[12].
Ancienne propriété des moines de Saint-Gildas-de-Rhuys, le domaine du Bono fut vendu avec « maison, édifice et terre de passage d'eau » au chevalier Pierre De Montigny, seigneur de Kerisper le 19 mars 1669[13]. Le 25 août 1835, la construction d'un pont est décidée au cours du conseil municipal d'Auray. D'une valeur de 22 000 francs, ce pont suspendu bénéficie d'une subvention royale de Louis-Philippe Ier de 10 000 francs[14]. La technologie des ponts suspendus étant encore balbutiante, ce pont subira de nombreuses périodes de fermetures pour réparations diverses. Ce pont permettait aux habitants de Plougoumelen de se rendre à Auray sans prendre le chaland. Cet ancien village de pêcheurs abrite un petit port connu pour ses bateaux appelés « forbans »
Rivalités et émancipation
L'essor de la pêche dans la seconde moitié du XIXe siècle marqua le début des différences culturelles entre Le Bono et Plougoumelen, la population de Plougoumelen étant essentiellement rurale, et le port du Bono étant constitué d'une communauté de pêcheurs. Dès 1887, Le Bono obtient une école publique. En revanche, il n'existe pas de paroisse près du port du Bono avant 1936.
En 1893, Le Bono obtient une boîte aux lettres et réclame en 1903, la création d'une recette auxiliaire. En ce début de XXe siècle, les différences s'accentuent avec l'apparition du français répandu dans les villes et les ports, tandis que les campagnes restent bretonnantes. En 1905, une pétition demandant l'autonomie du Bono est soumise au conseil municipal. En 1913, le conseil municipal reconnaît qu'il y a lieu de réfléchir à l'érection de la Commune du Bono sans pour autant aller en ce sens[15].
En 1925, l'apparition de l'électricité est sujet d'une nouvelle discorde. Devant profiter initialement au seul bourg de Plougoumelen, l'électricité est finalement disponible dans tous les hameaux de la commune[16]. En 1936, la création d'une paroisse appelle naturellement la création d'un cimetière, mais ce cimetière ne sera ouvert qu'en 1946.
Les élections d'avril 1945 vont changer considérablement le statut de ce lieu puisque pour la première fois Le Bono est plus peuplé que Plougoumelen : Le Bono regroupe alors les deux tiers des habitants de la commune[17]. Ainsi le 25 avril 1945, Joseph Le Clanche ostréiculteur au Bono, est élu maire de Plougoumelen et la question du détachement du Bono de la commune de Plougoumelen est aussitôt posée : « Vu l'importante agglomération de la population du Bono, située à quatre kilomètres du bourg et s'accroissant rapidement, le Conseil municipal demande à Monsieur le Préfet de bien vouloir ériger en commune la section du Bono comportant actuellement 1 600 habitants »[17]. Joseph Le Douaran, directeur de l'école du Bono est alors nommé commissaire enquêteur et chargé de réaliser une enquête publique pour l'érection du Bono en commune indépendante. Une fois les limites territoriales des deux communes définies, la création de la commune du Bono prend effet le 1er octobre 1947. Le conseil municipal de Plougoumelen est dissout et de nouvelles élections désignent Joseph Le Clanche premier maire du Bono.
Administration
Liste des maires successifs[17] Période Identité Parti Qualité 1947 1959 Joseph Le Clanche 1959 1965 Louis Eveno 1965 1971 Mathurin Tatihouet 1971 1977 Marcel Le Bacle 1977 1981 Victor Le Jacques 1981 1983 Marcel Le Bacle 1983 1989 Ernest Laîné 1989 1995 Jean Lacombe 1995 1996 Michel Jacob 1996 réélu en 2008 Bernard Le Scoarnec Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1488 1555 1561 1633 1747 1859 2112 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 17 novembre 2008[18].
Lieux et monuments
Le tumulus de Kernours
Le tumulus de Kernours, qui est de type « coudé » ou en « équerre », a été érigé vers 3000 av. J.-C. Il est l'un des sept tumulus connus de ce type, que l'on retrouve tous entre les estuaires de la Loire et du Blavet. Il est le seul des sept à avoir conservé son tertre (butte recouvrant le tumulus)[19], lequel mesure 4 m de haut et 20 m de diamètre.
L'entrée du tumulus est orientée en direction du solstice d'hiver et donne dans un couloir de 12 m constitué alternativement de mégalithes et de pierres maçonnées. Au fond de ce couloir, on peut observer une chambre mortuaire de 8 m de long. Sur cinq des piliers supportant la voûte, le tumulus est orné d'une idole en forme de seiche caractéristique des constructions du néolithique. On[Qui ?] a avancé l’hypothèse qu'il s'agirait du totem d'une tribu maritime.
Le pont suspendu
Article détaillé : Pont suspendu du Bono.Restauré en 2006, le vieux pont suspendu du Bono est l'un des deux derniers ouvrages de ce type encore en service en France[14]. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Construit entre 1838 et 1840, il a subi de nombreuses périodes de fermeture et de réparation. D'une longueur de 96 m, ce pont enjambe la rivière du Bono et permet aux promeneurs de rejoindre la chapelle de Saint-Avoye toute proche sur la commune de Pluneret.
Le pont Joseph Le Brix
Article détaillé : Pont Joseph Le Brix.En 1969, un nouveau pont est inauguré pour remplacer le pont suspendu du Bono, dont le gabarit trop faible ne convenait plus au trafic routier. Ce pont à béquilles en acier est nommé en l'honneur de Joseph Le Brix, aviateur célèbre originaire de la commune voisine de Baden. Avec un tablier de 286 mètres de long pour 10 mètres de large et une hauteur de 26 mètres au dessus de la rivière du Bono[20], ce pont offre un panorama sur le port du Bono et son vieux pont suspendu.
La chapelle Notre-Dame de Béquerel
Chapelle située entre Le Bono et Plougoumelen, Notre dame de Béquerel est un édifice du XVIe siècle. L'autel a été construit sur une source, probablement lieu de culte antique car on prêtait à cette eau une vertu curative contre les maux de bouche. La chapelle, l'enclos et la fontaine (XIVe siècle) sont classés à l'inventaire des monuments historiques depuis 1925[21]. Ancien lieu de pèlerinage, on venait à Notre-Dame de Béquerel pour retrouver le corps d'un marin disparu, où avoir des nouvelles d'un proche parti au loin.
Actuellement, une association de protection de la chapelle assure le renouveau de cette dernière par l'organisation de pardons, messes et événements culturels (concerts).
Autres monuments
- Sept sépultures, de l'âge du fer.
- Le Notre Dame de Béquerel, réplique du forban construit en 1912[22], gréement traditionnel de pêche typique du port du Bono.
- Moulin à marée de Kervilio (1455).
- Église Stella Maris (1956-1966).
Personnalités liées à la commune
- Bernard Moitessier, décédé en 1994, est enterré dans le cimetière municipal[23].
Article connexe
Notes et références
- ↑ données officielles 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ a et b Le Bono sur le site de l'Insee
- ↑ (fr) Buleetin municipal du Bono, juillet 2008, p. 6.
- ↑ Site officiel du Bono
- ↑ Conseil général du Morbihan
- ↑ Préfecture du Morbihan
- ↑ Communauté d'agglomération
- ↑ Ouest-France
- ↑ Le télégramme
- ↑ le panneau d’entrée de la ville
- ↑ Archives départementales du Morbihan
- ↑ Extrait du JO du 8 septembre 1947
- ↑ Le pont du Bono sur Art et Histoire.com
- ↑ a et b Le vieux pont suspendu sur le site officiel de la commune
- ↑ page 7 du Bulletin municipal de la commune, juillet 2008
- ↑ page 6 du Bulletin municipal de la commune, juillet 2008
- ↑ a , b et c page 8 du Bulletin municipal de la commune, juillet 2008
- ↑ Le Bono - Conseil municipal - Séance du 17 novembre 2008, p. 5 Questions diverses
- ↑ Tumulus de Kernours sur le site officiel de la commune
- ↑ Pont Joseph Le Brix sur le site officiel de la commune
- ↑ La chapelle Notre-Dame de Béquerel sur la base Mérimée du Ministére de la Culture
- ↑ Site de l'association Le forban du Bono
- ↑ Ports du Morbihan : Le Bono
Liens externes
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Catégorie : Commune du Morbihan
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