- RER Lille
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RER Lille - Bassin minier
Les quais de la gare de Lille-Flandres.Situation Nord-Pas-de-Calais Type RER Entrée en service vers 2020 Gares 5 Vitesse maximale 160 km/h Réseaux connexes Transports en commun de Lille
Transports en commun de Lens-Béthunemodifier Le RER Lille - Bassin minier est un projet de réseau express régional qui relierait l'agglomération de Lille au Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, à l'horizon 2020. Lancé par Daniel Percheron, le projet suscite déjà la polémique de la part de certaines personnes. S'il était réalisé, le trajet de la gare de Lille-Flandres à celle de Sainte-Henriette[note 1] ne prendrait que 17 minutes contre 26 à 40 minutes en 2011 pour rallier la gare d'Hénin-Beaumont[note 2].
Sommaire
Histoire
Le projet a été annoncé en janvier 2010 par Daniel Percheron, lors de ses vœux de la nouvelle année. Quelques mois plus tard, le 5 octobre 2010, il annonce que le projet se prépare. Le projet de tram-train reliant Lille au Bassin minier est annulé, le RER Lille - Bassin minier est évoqué[1]. L'idée d'une telle liaison est inscrite dans le schéma régional des transports qui date de 2006[2]. Le but de ce RER est de réduire l'utilisation des voitures, car l'autoroute A1 se retrouve régulièrement saturée aux alentours de l'agglomération lilloise[3].
Daniel Percheron espère obtenir des subventions au titre du Grenelle Environnement. Quatre ans de procédure et cinq ans de travaux devraient être nécessaires, parmi ces étapes, on peut citer les études préliminaires, les études d'impact, l'avant-projet, le débat public, l'enquête publique, et le chantier à partir de 2015[3].
En février 2011, l'État ne retient pas le projet de RER, mais les élus continuent le projet[4]. Le dossier concernant le RER Lille - Hénin est recalé. Sur les 80 candidatures déposées dans le cadre d'un appel à projets concernant les transports en commun en site propre, 78 ont été acceptés, mais le dossier concernant le RER a été jugé trop récent et pas assez avancé[5]. Dans la région, d'autres dossiers comme le doublement de la capacité de la ligne 1 du Métro de Lille Métropole et la construction de la ligne Béthune - Bruay du Tramway Artois-Gohelle ont en revanche été retenus[5].
Infrastructure
Les deux gares extrêmes seraient reliées en dix-sept minutes, avec un départ toutes les cinq minutes en heures de pointe. Le parc serait composé de dix à douze rames de 250 places, et la vitesse de pointe atteindrait 160 km/h[1],[3], la ligne longue de trente kilomètres[2]. le système serait similaire au réseau express régional d'Île-de-France. La ligne, entièrement nouvelle, prendrait naissance sous la gare de Lille-Flandres, près de la station de métro et de tramway. Le premier arrêt serait situé près de l'aéroport de Lille - Lesquin, il y a trois variantes de tracé, et une grande partie sera sous terre. Les autres arrêts seront établis sur les communes de Seclin et Lesquin, le long de l'autoroute A1 et de la LGV Nord. Des vastes parkings seraient construits, dans le but d'inciter les automobilistes à prendre le RER plutôt que d'utiliser l'autoroute. L'autre terminus sera installé aux pieds des terrils nos 87 et 92, respectivement nommés Lavoir Hénin Est et Lavoir Hénin Ouest[6]. Des simulations estime que 25 000 à 30 000 personnes pourraient emprunter ce nouvel itinéraire chaque jour[3].
L'arrivée du RER sur le site d'Hénin-Beaumont permettrait sans plus de précisions d'y connecter différents réseaux, comme le tramway Artois-Gohelle, les bus en site propre de Douai. La gare d'Hénin-Beaumont, placée le long de la ligne de Lens à Ostricourt, pourrait être déplacée à proximité du site. La SNCF étudie, via une réunion de comité de pilotage de Sainte-Henriette, la faisabilité technique d'un arrêt TGV sur la zone.
Station Lat/Long Communes desservies Correspondances o Gare de Lille-Flandres Lille (Lille-Centre)
TER Nord-Pas-de-Calais
TGVo Aéroport de Lille - Lesquin Lesquin o Seclin Seclin o Carvin Carvin[note 3] o Saint-Henriette Hénin-Beaumont Ligne Lens-Hénin du Tramway Artois-Gohelle Budget
Le coût de la ligne est actuellement estimé à 720 millions d'euros hors taxes. Parmi cette somme, 200 millions d'euros sont prévus pour les ouvrages d'art, 230 millions pour la voie, son électrification, la signalisation et les gares, enfin, 65 millions d'euros pour le matériel roulant qui serait constitué au départ d'une douzaine de rames. En outre, il convient d'ajouter à ce coût les modifications de plusieurs échangeurs autoroutiers et la construction de parkings. En 2020, le montant devrait avoisiner le milliard d'euros[3]. Dans le cadre du Grenelle Environnement, l'État pourrait financer le projet à hauteur de cent à deux-cent millions d'euros. Des participations venant de l'Europe, des conseils généraux, des agglomérations et de la région pourront également être négociées. À l'instar du Grand Stade Lille Métropole, le financement pourrait reposer sur un partenariat public privé[3].
Le budget provisoire a été examiné le 14 octobre 2010, et un arbitrage du Ministère des Transports rendu deux mois plus tard[1]. D'autres estimations font état de 800 millions d'euros[2].
Le lundi 31 janvier 2011, la commission permanente du conseil régional a voté un budget de deux millions d'euros pour financer les études préliminaires, celles ci porteront sur les éléments techniques du projet, dans le but de faire passer le projet par la phase prévue du débat public. Daniel Percheron envisage un partenariat public-privé sur quarante ou cinquante ans, avec un grand opérateur privé[7]. 322 délibérations ont été soumises aux élus début février 2011[8]. Daniel Percheron, président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais rencontre également l'opposition des élus socialistes et écologistes de Lille Métropole Communauté urbaine, mais aussi celle de Dominique Plancke, conseiller régional du groupe Europe Écologie. Toutefois, si le Parti socialiste remportait l'élection présidentielle de 2012, il estime que le dossier pourrait plus facilement recevoir un soutien financier de la part de l'État[8].
Réactions
Gilles Pargneaux, député européen socialiste, estime le 6 octobre 2010 que Daniel Percheron aurait pu se concerter avec les divers « représentants de la Communauté Urbaine de Lille, du Conseil Général, des agglomérations, des entreprises concernées, des institutions européennes et de l'État », ajoutant ensuite que « cette procédure est très surprenante et fort regrettable »[9]. Selon lui, le budget devrait plutôt avoisiner les deux milliards d'euros. Il préfèrerait à court terme que les lignes TER entre Lille et le bassin minier soient cadencées, et que leur capacité soit accrue[9]. Dominique Plancke, conseiller régional du groupe Europe Écologie et président de la commission Transports, est lui aussi favorable à une modernisation des lignes du TER. Toutefois, la ligne de Lens à Ostricourt et la ligne de Paris-Nord à Lille sont parfois saturées, augmenter le nombre de trains risque de poser problème, non seulement à cause des possibles retards engendrés, mais aussi à cause du surcoût lié aux péages à RFF[8].
À la même date, Cap21 estime que le projet de RER entre Lille et le Bassin minier est un pavé dans la mare[10].
Jean-Pierre Corbisiez, président de la Communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin, estime que le SCOT de Lens-Liévin Hénin-Carvin devrait prévoir des réserves foncières afin de ne pas bloquer le passage de transports entre l'agglomération lilloise et le Bassin minier d'ici à 2020[1].
Steeve Briois, conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et membre du conseil municipal d'Hénin-Beaumont, explique le 4 juillet 2011 être favorable au projet de RER, qui relierait efficacement le bassin minier à Lille, mais contre le tracé de la ligne de tramway Hénin-Liévin, en ce sens où celle-ci, dans son tracé actuel, desservirait en priorité la grande distribution dont le centre commercial Noyelles, et délaisserait les centre-villes[11].
Notes et références
- Notes
- terrils nos 87 et 92. Sainte-Henriette est le nom de baptême de l'ancienne mines de Dourges, et par extension, c'est également le surnom donné à ses
- 26 minutes. S'il est omnibus sur tout le trajet, il dure environ 40 minutes, non compris la correspondance éventuelle en gare de Libercourt. Si le TER est direct de Lille-Flandres à Libercourt, puis omnibus jusqu'Hénin-Beaumont, un trajet dure, en 2011, environ
- Carvin, qui est une ville d'environ 17 000 habitants, n'est plus desservie par des trains. Les gares les plus proches sont celles de Bauvin-Provin sur la ligne de Lens à Don-Sainghin et de Libercourt sur la ligne de Paris-Nord à Lille. Depuis la fermeture de la ligne d'Hénin-Beaumont à Bauvin-Provin,
- Références
- Le RER Lille-Bassin minier serait-il le miracle de Sainte-Henriette ? sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord. Mis en ligne le 6 octobre 2010, consulté le 22 juillet 2011
- Demain, un RER entre le bassin minier et Lille ? » sur http://www.nordeclair.fr/, Nord éclair. Mis en ligne le 6 octobre 2010, consulté le 22 juillet 2011 Florence Traullé, «
- INFOGRAPHIE : Lille - Hénin en 17 minutes grâce au RER à l'horizon 2020 ? sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord. Mis en ligne le 6 octobre 2010, consulté le 22 juillet 2011
- RER Lille - Bassin minier et Tramway Houdain-Bruay-Béthune-Beuvry, réaction d'Alain Wacheux, Vice-Président du Conseil régional Nord-Pas de Calais sur http://www.newspress.fr/. Mis en ligne le 15 février 2011, consulté le 22 juillet 2011
- Pas de subvention de l'État pour le projet de RER Lille - bassin minier sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord. Mis en ligne le 10 février 2011, consulté le 25 juillet 2011
- Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir
- RER Lille - bassin minier : les études vont être lancées » sur http://www.nordeclair.fr/, Nord éclair. Mis en ligne le 2 février 2011, consulté le 22 juillet 2011 Florence Traullé, «
- Futur RER entre Lille et le bassin minier : tout le monde d'accord... pour faire des études sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord. Mis en ligne le 8 février 2011, consulté le 25 juillet 2011
- Gilles Pargneaux, député européen, « Réactions sur le projet RER Lille-bassin minier » sur http://gillespargneaux.typepad.fr/. Mis en ligne le 7 octobre 2010, consulté le 22 juillet 2011
- Le RER Lille-Bassin minier : un pavé dans la marre ? sur http://www.cap21npdc.net/, Cap21. Mis en ligne le 6 octobre 2010, consulté le 22 juillet 2011
- Steeve Briois sur le gel du projet de tram Hénin-Liévin sur http://www.dailymotion.com/ et http://www.briois.net/, Steeve Briois. Mis en ligne le 6 juillet 2011, consulté le 26 juillet 2011
Voir aussi
Articles connexes
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