- Ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau
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Ligne CMM
Corbeil-Essonnes - MontereauLigne de Corbeil-Essonnes à Montereau-fault-Yonne
via MelunPays France Villes desservies Corbeil-Essonnes, Melun,
Montereau-fault-YonneHistorique Mise en service 1897 Concessionnaires PLM (1881 - 1938)
SNCF (1938 - 1997)
RFF (à partir de 1997)Caractéristiques techniques Numéro officiel 746 000 Longueur 109 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification 1500 V continu Nombre de voies Double voie Signalisation BAL Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic
Transilien Paris-Lyon
Lunéa
FretSchéma de la ligne Schéma de la ligne Légendevers Juvisy par la vallée vers Juvisy par le plateau 32,367 Corbeil-Essonnes 33,006 vers Malesherbes 33,550 Essonnes - Robinson 35,200 Villabé 36,514 Pont sur l'Essonne (18 m) 36,740 Pont sur l'Essonne (7 m) 36,850 Ligne Villeneuve - Montargis 36,870 Souterrain d'Essonnes (573 m) 37,886 Le Plessis-Chenet 39,207 Le Coudray-Montceaux 43,392 Saint-Fargeau 47,628 Ponthierry - Pringy 49,850 Boissise-le-Roi 52,375 Vosves vers Paris par Combs 56,907 Melun 58,408 vers Montereau par Moret 58,490 Pont du Pet-au-Diable (Seine) 59,711 Livry-sur-Seine 62,736 Chartrettes 66,935 Fontaine-le-Port 71,884 Tunnel d'Héricy (172 m) 72,828 Héricy 74,298 Vulaines-sur-Seine - Samoreau 80,002 Champagne-sur-Seine 85,177 Vernou-sur-Seine 89,573 La Grande-Paroisse 92,020 Pont sur la Seine (141 m) 92,703 78,056 vers Paris par Moret 78,627 Montereau vers Flamboin-Gouaix vers Dijon et Lyon modifier La ligne de Corbeil à Montereau par Melun ou ligne CMM est une ligne de chemin de fer située dans les départements français de l'Essonne et de Seine-et-Marne. C'est une ligne du réseau ferroviaire national, gérée par RFF et exploitée par la SNCF.
Sommaire
Caractéristiques
La ligne est d’une longueur de 61 km dont 8 km en Essonne et le reste en Seine-et-Marne. Après Corbeil-Essonnes, elle suit la vallée de l’Essonne sur environ 5 km et rejoint celle de la Seine après avoir traversé un tunnel de 573 m de long au sud de Villabé.
Elle est composée de deux principales sections :
- de Corbeil-Essonnes à Melun, elle accueille des trains du RER D, des trains de nuits reliant Paris au quart Sud-Est de la France et des trains de fret ;
- de Melun à Montereau-fault-Yonne, elle accueille des trains Transilien ainsi que des trains de fret.
Dans le prolongement de la section de Villeneuve-Saint-Georges à Corbeil-Essonnes de la ligne VMC, elle constitue un itinéraire de dédoublement de la ligne classique Paris - Marseille.
C'est une ligne du réseau ferroviaire national, gérée par RFF et exploitée par la SNCF.
Vitesses limites
Vitesses limites de la ligne en 2011 pour les trains V 160 en sens impair (certaines catégories de trains, comme les automotrices de banlieue ou les trains de marchandises, possèdent parfois des limites plus faibles)[1] :
De À Limite Corbeil-Essonnes (Km 32,2) Le Plessis-Chenet (Km 37,8) 100 Le Plessis-Chenet (Km 37,8) Ponthierry - Pringy (Km 47,6) 105 Ponthierry - Pringy (Km 47,6) Km 56,2 115 Km 56,2 Melun 70 Histoire
La ligne, réalisée dans le cadre du plan Freycinet, a été mise en service le 1er juin 1897 et inaugurée le 27 juin 1897[2],[3].
Cette ligne, qualifiée à l'époque de « stratégique ou complémentaire »[4], était destinée à renforcer la desserte de la « Grande ligne Paris-Lyon » passant par Fontainebleau. Déjà à cette époque, la « Grande Ligne » faisait face à un trafic très chargé ; la ligne CMM devait décongestionner la « Grande Ligne » et proposer un itinéraire de contournement en cas d'interruptions accidentelles.
L'arrivée de la ligne à Melun entraina un profond remaniement de cette gare et la construction ou la modification de nombreux ouvrages d'art dont le pont sur l'avenue Thiers à l'entrée ouest de la gare sur lequel passaient déjà les voies de la ligne Paris-Lyon.
Le franchissement de la Seine au sud-est de la ville de Melun fut rendu possible par la création d'un pont métallique d'une longueur initiale de 147,24 mètres. Ce pont, appelé « le Pont du Pêt-au-Diable » (littéralement la Pierre du Diable), fut détruit par l'armée française le 15 juin 1940 et reconstruit quelques mois plus tard. Le pont fut la cible des bombardements alliés au primptemps 1944, les Allemands le firent finalement sauter le 18 août 1944. Les travaux de reconstruction débutèrent à la fin de la guerre et le pont fût rouvert à la circulation le 1er février 1946[5].
À l’ouverture de la ligne en 1897, treize nouvelles gares furent créées en plus des gares préexistantes de Corbeil, Melun et Montereau :
- deux gares dans le département de l'Essonne (département de la Seine-et-Oise à l'époque) : la gare de Villabé et la gare du Coudray-Montceaux ;
- onze gares dans le département de la Seine-et-Marne : la gare de Saint-Fargeau, la gare de Ponthierry - Pringy, la gare de Vosves, la gare de Livry-sur-Seine, la gare de Chartrettes, la gare de Fontaine-le-Port, la gare d'Héricy, la gare de Vulaines-sur-Seine - Samoreau, la gare de Champagne-sur-Seine, la gare de Vernou-sur-Seine et la gare de la Grande-Paroisse.
Trois gares furent ouvertes par la suite au cours de la deuxième moitié du XXe siècle :
- deux gares dans le département de l'Essonne : la gare d'Essonnes - Robinson (1955) et la gare du Plessis-Chenet (1965) ;
- une gare dans le département de la Seine-et-Marne : la gare de Boissise-le-Roi (1955).
Tracé
De Corbeil à Melun
Au sud de la gare Corbeil-Essonnes, les lignes de Montargis et de Montereau se séparent, chacune prenant apparemment la direction opposée à celle qui devrait être la sienne et passant sous le très haut pont en maçonnerie supportant la route nationale 7. La ligne de Montargis oblique en montant vers la gauche tandis que celle de Montereau part en descendant vers la droite.
Immédiatement après, la ligne CMM dessert l'arrêt urbain d'Essonnes - Robinson. Elle traverse ensuite, sur un remblai longeant de loin l'Essonne, des quartiers résidentiels du sud de Corbeil, Essonnes et Robinson. Après la gare de Villabé, elle passe en tranchée puis traverse la vallée de l'Essonne par deux ponts successifs, passe à angle droit sous la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis et pénètre dans le tunnel de l'Essonne qui lui permet de rejoindre la vallée de la Seine.
Désormais, la ligne s'accrochera au flanc escarpé du coteau de la rive gauche de la Seine selon un tracé très sinueux suivant les méandres du fleuve jusqu'aux abords de Melun, offrant le plus souvent comme paysage une magnifique vue sur la Seine et ses écluses d'un côté et un mur de soutènement de l'autre. Elle dessert les gares du Plessis-Chenet et du Coudray-Montceaux.
Le paysage s'adoucit au niveau de la gare de Saint-Fargeau, desservant un quartier résidentiel. Il s'adoucit encore, tout en s'urbanisant également, aux abords de la gare de Ponthierry - Pringy et jusqu'à celle de Boissise-le-Roi. Après, la ligne renoue avec un coteau escarpé, trouvant à peine la place de loger la gare de Vosves.
Puis, à l'approche de Melun, la vallée de la Seine se fait plus large et la ligne, établie en remblai ou à niveau, traverse sans la desservir la commune de Dammarie-lès-Lys.
Finalement, par un remblai en courbe, elle rejoint la ligne classique Paris - Marseille et entre en gare de Melun.
De Melun à Montereau-fault-Yonne
Équipement
La ligne est électrifiée depuis le 27 août 1950[6], comme tout le réseau de banlieue Paris-Lyon en courant continu 1,5 kV[7], équipée du block automatique lumineux (BAL)[8], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[9] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données[10].
Elle comporte de nombreux passages à niveau.
En août 2010, le tablier du pont-rail au-dessus de l'Essonne, au sud de la gare de Villabé, datant de 1895[11], est remplacé par un tablier neuf et moderne.
Desserte voyageurs
Historiquement, la desserte de la ligne a toujours été distincte pour les deux sections Corbeil-Essonnes - Melun et Melun - Montereau. Sur la première section, la ligne est d'une importance purement locale, hormis le passage de trains de nuit sans arrêt ou de trains grandes lignes détournés, également sans arrêt.
Sur la section Melun - Montereau, la fréquence de la desserte n'a rien d'une ligne de banlieue et ne s'étoffe qu'après l'intégration de la ligne dans le périmètre des transports parisiens (rayon de validité de la Carte Orange après son introduction), en 1970 jusqu'à Vulaines et en 1991 jusqu'à Montereau[12]. À l'horaire d'été 1961, l'on trouve[13]:
- dans le sens Melun - Montereau, cinq trains omnibus Melun - Montereau quotidiens, plus un sixième train les samedis, dimanches et fêtes, ayant son origine à Paris-Gare de Lyon ;
- dans le sens Montereau - Melun, trois trains omnibus Montereau - Melun quotidiens, ainsi que deux trains Montereau - Paris-Gare de Lyon (omnibus également entre Montereau et Melun, semi-directs ensuite), plus deux trains omnibus Montereau - Melun les dimanches et fêtes.
Pour les 34 km de Melun à Montereau, le temps de parcours est alors de 34 ou 44 min, en fonction du matériel employé : BB 1-80 ex-PO avec voitures métalliques de banlieue 'Sud-Est' ex-PLM et Z 5100. Les BB 1-80 sont vite remplacées par des machines plus récentes, et les Z 5100 cèdent successivement la place aux Z 5300 à partir de 1982[14].
Le cadencement est intervenu au 14 décembre 2008, allant de pair avec une augmentation de l'offre de 23 % du lundi au vendredi, de 58 % le samedi, et de 69 % les dimanches et fêtes. Désormais, un train est proposé toutes les heures tout au long de la semaine, et toutes les demi-heures en période de pointe, avec une amplitude de desserte élargie jusqu'à 23 h (au lieu de 20 h auparavant). Tous les trains sont de nouveau omnibus, avec un temps de parcours de 38-39 min[15], inchangé donc depuis le début de la traction électrique sur la ligne[16].
Notes et références
- Renseignements techniques (RT) SNCF/RFF
- René-Charles Plancke, Histoire du Chemin de Fer de Seine-et-Marne, éditions Amatteis, 1991, p. 366
- p. 151 Roger Bailly, 150 ans de Chemin de Fer en Essonne, éditions Amatteis, 1994,
- p. 151-154 Ibid.
- p. 378 René-Charles Plancke, op. cit.,
- ISBN 2-902 808-76-3, 340 p. ; p. 46. Cf. Bernard Collardey, Les trains de Banlieue, tome II : de 1938 à 1999, La Vie du Rail, Paris 1999,
- RFF - Carte des lignes électrifiées [PDF]
- RFF - Carte des modes d’espacement des trains [PDF]
- RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses [PDF]
- RFF - Cartes des lignes équipées de liaisons avec les trains [PDF]
- Fiche d'information de RFF et de la SNCF distribuée aux Villabéens en juillet 2010
- Cf. Bernard Collardey, Les trains de Banlieue, tome II, op. cit., p. 22.
- Cf. Indicateur Chaix Sud-Est-Méditerranée, service d'été applicable au 28 mai 1961, Imprimerie Chaix, Paris 1961, tableau 501 p. 512-513.
- Cf. Bernard Collardey, Les trains de Banlieue, tome II, op. cit., p. 310.
- Fiches horaires en poche sur Transilien SNCF. Consulté le 1er mai 2011. Cf. la fiche horaire du service 2011 téléchargeable :
- Communiqué de presse du 28 octobre 2008 : Le 14 décembre, le cadencement arrive en Île-de-France ! sur STIF, p. 15-17. Cf. [PDF]
Bibliographie
- Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)
- René-Charles Plancke, « Aperçu très anecdotique de la ligne Corbeil - Montereau », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7) pp. 365-386
Voir aussi
Article connexe
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