Belle soeur

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Famille

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Introduction générale
La famille (notion générale)
Création de la famille
Le couple
Concubinage - Fiançailles
Union civile (PACS) - Mariage civil
Développement de la famille
Filiation : légitime, naturelle,
L'adoption : simple, plénière, internationale
Organisation de la famille
Obligation alimentaire
Autorité parentale
Desagrégation de la famille
Le divorce - Procédure de divorce
Séparation de corps / de biens
Voir aussi
Le Juge aux Affaires Familiales
La succession
Accouchement sous X - IVG
Procréation médicale assistée
Régime matrimonial
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Une famille est une communauté de personnes réunies par des liens de parenté. Elle est dotée d'une personnalité juridique, d'un nom, d'un domicile et d'un patrimoine commun, et crée entre ses membres une obligation juridique de solidarité morale[1] et matérielle[2], censée les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif[3].

La famille est à la fois une institution sociale, juridique et économique, qui existe dans toutes les sociétés humaines[réf. nécessaire].

Sommaire

Taille de la famille

Des liens de parenté plus ou moins éloignés

Les relations de parenté sont principalement la filiation, l'alliance, et l'adoption, avec des règles qui diffèrent selon les sociétés. Elles interdisent généralement les relations sexuelles, et donc les alliances, entre les membres d'une même famille.

La grandeur de la famille, c'est-à-dire le nombre des individus qui en font partie, est déterminée par le degré de parenté permettant de savoir où commence l'inceste, et où s'arrête l'obligation de solidarité.

Dans les sociétés traditionnelles, les familles élargies (qu'on désigne actuellement sous l'appellation de clan), comportent des dizaines, voire des centaines de ménages ayant des fonctions diversifiées. Elles possèdent un patrimoine communautaire, comportant des terres, des maisons, des métiers, qui sont attribués ou loués comme biens privatifs pour permettre aux nouveaux ménages de s'établir.

Les familles claniques permettent la réaffiliation, non seulement d'individus isolés, mais aussi des familles étrangères complètes[4].

Dans la Rome antique, mais aussi en Europe sous l'Ancien Régime, le terme de familia s'étend à l'ensemble de la maisonnée, c'est-à-dire aux domestiques, aux esclaves et même aux clients.

Dans les sociétés modernes, la famille s'est progressivement restreinte à un seul degré de parenté ou d'alliance.

Pour les statisticiens français, la famille est un ensemble d'au moins deux personnes — soit un couple avec ou sans enfant(s), soit un parent seul vivant avec au moins un enfant.

La sœur aînée
œuvre de W. Bouguereau - XIXe siècle

Des familles sans parenté

Le terme famille est également utilisé par analogie pour désigner des regroupements dont les liens ne sont pas fondés sur la parenté.

  • Ainsi, dans des pays d'Afrique la famille se compose aussi des membres originaires d'un même village lorsque ceux-ci s'en retrouvent éloignés, et les gens désignent leurs amis cousins voire frère.
  • De même, des individus partageant des pratiques ou des idéologies communes peuvent parler de famille, alors qu'aucun lien de sang ne les lie : on parle ainsi de famille politique, de frères d'armes, etc.
  • Il existe par exemple la famille religieuse dans les couvents et les communautés : ainsi les religieux s'appellent-t-ils entre eux frère, sœur, père, mère.
  • Des entreprises ont également ce type de politique : mettre les employés dans une atmosphère et des relations telles qu'ils se sentent appartenir à la même famille que les autres employés et que leurs dirigeants. On utilise alors parfois le terme de gestion paternaliste du personnel.

Membres de la famille

Les membres de la famille ont des statuts différentiés en fonction de l'âge, du sexe, du rang dans la filiation, des talents, et de divers autres critères d'attribution de rôles sociaux ou économiques. Dans l'aire de civilisation européenne, ces statuts sont:

  • le père,
  • la mère,
  • l'oncle,
  • la tante,
  • le cousin,
  • le cousin issu de germain,
  • le parrain et la marraine,
  • le beau père,
  • la belle-mère,
  • la mère adoptive, ou marâtre,
  • l'aïeul,
  • le mari,
  • l'épouse,
  • le fils,
  • la fille,
  • la belle fille,
  • la filleule,
  • la cadette,
  • la benjamine,
  • le petit-fils,
  • le tuteur, la tutrice,
  • le chef de famille,
  • les enfants adoptés,
  • les enfants abandonnés,
  • les enfants exhérédés,
  • les parents, les cousins, les alliés,
  • etc..

Étendue de la solidarité

Le mot famille vient du mot latin fama qui veut dire réputation. De fait, les membres d'une même famille portent le même nom et jouisse d'un crédit et d'un honneur qu'ils doivent entretenir et défendre en commun.

Le famille s'est caractérisée, jusqu'à une période très récente, par la possession d'une personnalité collective exercée par un chef de famille, dont la suppression[5] marque la fin de son existence comme structure d'organisation juridique autonome.

Ethnologie

L'ethnologie fait de l'étude des systèmes de parenté un objet de recherche à part entière. Ces travaux cherchent à comprendre les diverses règles qui président à la composition et au développement de la famille :

Le droit positif et la famille

En droit français, les personnes mariées se doivent "secours et assistance". Les ascendants et les descendants, par filiation ou par alliance, se doivent aussi l'aliment. Mais plus les frères et soeurs, beaux frères et belles-soeurs.

Article détaillé : Droit de la famille.

Le statut des individus dans la famille en France

Dans les sociétés traditionnelles, ce ne sont pas les individus, mais les familles qui ont une capacité juridique et politique complète. A l'intérieur de la famille, les membres ont des statuts diversifiés en fonction du sexe, de l'âge, de la position généalogique, etc., et qui changent selon des règles coutumières de succession.

Ainsi en France avant 1789, les votes pour élire les syndics des communautés de village ou de métier, les conseils municipaux, se font par feu, c'est-à-dire par famille restreinte représentée par son chef qui légalement le père de famille: une famille, un vote. De même, pour les actions en justice, et tous les actes juridiques importants, sauf lorsque la femme exerce une activité publique en nom propre (seigneuressse, marchande publique, etc.), c'est le représentant légal de la famille qui en a la capacité (comme actuellement dans une entreprise dont les membres n'ont pas la capacité juridique de l'engager). En cas de veuvage, la femme en charge d'enfants mineurs devient presque toujours chef de famille et acquiert la pleine capacité juridique et politique. Avant, seul l'ainé touchait l'héritage de ses parents (les biens, la ferme...).

Évolution du statut des membres de la famille

En France
  • 1582 : Rappel du caractère public de la cérémonie de mariage, et de la nullité des mariages clandestins.
  • 1792 : Autorisation du divorce.
  • 1804 : Le Code civil français consacre l'incapacité juridique de la femme mariée. La logique concernant le vote est l'expression d'une voix par foyer, l'homme représente le foyer.
  • 1938 : Réforme des régimes matrimoniaux : suppression de l'incapacité juridique de la femme mariée ; les femmes peuvent en théorie ouvrir seules un compte en banque.
  • 1941 : Les époux mariés depuis moins de trois ans ne peuvent plus divorcer.
  • 1965 : Une femme mariée peut exercer une activité professionnelle sans l'autorisation du mari.
  • 1970 : Loi relative à l'autorité parentale conjointe: le père n'est plus le chef de famille. Cette loi repose sur le principe d'égalité des sexes.
  • 1975 : Instauration du divorce par consentement mutuel
  • 1985 : Égalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants
  • 1987 : Elargissement des cas où l'autorité parentale peut être conjointe (divorce, concubinage)
  • 1993 : Principe de l'exercice conjoint de l'autorité parentale à l'égard de tous les enfants, quelle que soit la situation des parents
  • 2001 : Un congé de paternité de onze jours est octroyé au père à la naissance d'un enfant.
  • 2005 : Un nouveau-né est en droit de recevoir le nom de famille du père, ou de la mère, ou des deux accolés.

Sociologie

La famille est valorisée dans les sociétés traditionnelles car représentant l'unité de base de la société, mais aussi le principal lieu d'éducation et de solidarité.

Le lieu de socialisation primaire

La famille est le premier lieu de socialisation de l'individu (...)

Un lieu de reproduction sociale

La famille, avec son mode de transmission parent-enfant, est considéré comme le lieu par excellence de la transmission des patrimoines (financier, culturel, social) et donc de la reproduction des groupes sociaux et culturels.

Les tentatives d'abolition de la famille traditionnelle

Certains socialistes et anarchistes (tel Karl Marx dans le Manifeste du Parti communiste) ont réclamé l'abolition de la famille au profit d'une éducation collective des enfants nés dans la communauté. Certaines expériences ont été tentées dans des communautés relevant du socialisme utopique, mais généralement sans succès.[réf. nécessaire]

L'influence sur les parents

La famille est également un cadre d'évolution et de développement des qualités des parents.

La vie familiale améliorerait ainsi la capacité à gérer des équipes dans la vie professionnelle. Une étude de la Clark university (Etats-Unis) conclut vers 2006 que "Le vécu familial donne aux managers des sentiments positifs qu'ils transfèrent sur leur lieu de travail et qui facilitent la performance. Il les aide à développer leur capacité à prendre en compte les autres, ce qui est crucial pour encadrer les autres, travailler en équipe ou se référer à ses supérieurs."[6]. Le Figaro cite également les qualités de négociation, compromis, de résolution des conflits et de mener de front plusieurs tâches.

Famille et politique

Des attitudes différentes

L'attitude des pouvoirs politiques vis-à-vis de la famille dépend de l'idéologie politique du gouvernant.

  • Les milieux catholiques et conservateurs valorisent fortement la famille, considérée comme la cellule de base de la société. Ceci par souci de préservation et transmissions des traditions, des valeurs morales et religieuses.
  • Les milieux bourgeois ont souvent valorisés la famille en tant que préservatrice de la notion de propriété privée. La fonction de la famille est donc, dans cette optique utilitaire.
  • Les milieux socialistes ont longtemps été réticents face à la notion de famille.
  • Les idéologies racistes (tel le nazisme au XXe siècle) ont une attitude plus ambiguë face à la famille. Si elle est dans certains cas promue afin d'encourager la natalité, la priorité nataliste peut parfois amener à promouvoir d'autres modèles (par exemple le programme Lebensborn des nazis).

Les politiques familiales

Article détaillé : Politique familiale.

Les politiques familiales peuvent avoir des objectifs :

Voir aussi

Liens de parenté
Société

Liens externes

Bibliographie

  • Emanuele Calò, Matrimonio à la carte- Matrimoni, convivenze registrate e divorzi dopo l'intervento comunitario, Giuffrè, Milano, 2009
  • La Famille dans le roman, cycle 3 (Broché), Miri (Auteur), Peltier (Auteur), Lecullée (Auteur).
  • Réenchanter son histoire familiale, Emilie Pécheul, Editions Arsis, 2008.

Notes et références

  1. Voir tous les travaux sur la vengeance et la vendetta.
  2. Voir les articles du Code civil sur les obligations de secours et d'assistance des époux, sur l'obligation d'aliment entre ascendants et descendants.
  3. Voir les principes des droits de l'enfant posés par l'UNESCO, ainsi que les encycliques de l'église catholique.
  4. Jacques Heerz, Le clan au Moyen-Âge, PUF
  5. Suppression du chef de famille dans la réforme française du droit de la famille en 1976.
  6. Laurent Graves, directeur de l'étude, cité par Le Figaro Emploi, 8 novembre 2007.
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