Belle-soeur

Belle-soeur

Alliance (famille)

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L'alliance est un lien sacré entre deux familles ou entre deux groupes ethniques, qui est fondé sur un traité assorti d'un ou de plusieurs mariages et qui fait entrer des personnes et leur descendance, et leur descendance, dans la parenté réelle ou fictive d'une autre famille.

La plus petite alliance est le mariage, la plus grande un traité de paix ou d'hospitalité entre deux nations. Cette dernière catégorie est souvent assortie d'un mariage croisé entre les enfants des chefs ou des rois.

Sommaire

Les différents types d'alliance dans le monde

Dans certains pays, qui ont des lois d'unions civiles, il arrive que l'état civil des personnes soit modifié et crée donc un lien d'alliance comme le mariage.

C'est le cas en Suisse depuis la loi sur le partenariat enregistré[1], réservé aux couples de même sexe.

Au Québec, l'article 521.7 du Code civil prévoit que «l’union civile crée une alliance entre chaque conjoint et les parents de son conjoint» («conjoint» pouvant désigner tant une personne mariée qu'une personne liée par une union civile en droit québécois); cette disposition est d'autant plus étonnante qu'une disposition analogue n'existe pas pour le mariage et que le droit québécois n'attache pas d'effets juridiques à l'alliance.

L'alliance et le droit français

En France, seul le mariage crée juridiquement l'alliance. Si la notion d'alliance n'est pas expressément définie en droit français, le Code civil suisse nous donne à l'article 21 la définition suivante :

«1 Les parents d’une personne sont dans la même ligne et au même degré les alliés de son conjoint ou de son partenaire enregistré.

2 La dissolution du mariage ou du partenariat enregistré ne fait pas cesser l’alliance.»


Remarquons qu'en droit français les effets de l'alliance ne survivent pas nécessairement à la dissolution du mariage qui était à sa base.

Le droit français attache occasionnellement des effets à l'alliance. Ainsi, l'article 161 du Code civil français interdit le mariage entre alliés en ligne directe (un homme ne peut donc par exemple pas épouser la veuve de son père, même s'il ne s'agit pas de sa mère). L'article 206 prévoit que les «gendres et belles-filles doivent également, et dans les mêmes circonstances, des aliments à leurs beau-père et belle-mère, mais cette obligation cesse lorsque celui des époux qui produisait l'affinité et les enfants issus de son union avec l'autre époux sont décédés.»

La théorie de l'alliance en anthropologie

Claude Lévi-Strauss a été le premier à conceptualiser la notion d'alliance en anthropologie, dans son ouvrage Les structures élémentaires de la parenté. La théorie de l'alliance propose de concevoir le mariage comme une forme de communication entre les Hommes, puisque permet à différents groupes sociaux de s'allier pour des échanges commerciaux et matrimoniaux, également de réunir les forces en cas de conflit.

Terminologie

Dans une société donnée, certaines relations issues de l'alliance sont jugées suffisamment importantes pour être désignées par des mots spécifiques (mais non toujours dépourvus d'ambiguïté). Par exemple, les termes suivants peuvent désigner des relations familiales particulières :

  • Le gendre ou beau-fils est le mari de la fille.
  • De même, la bru ou belle-fille est la femme du fils.
  • Les termes beau-fils et belle-fille désignent cependant aussi un autre lien d'alliance, il s'agit alors de l’enfant du conjoint avec lequel il n'y a pas de lien de filiation.
  • Dans l'autre sens, les père et mère du conjoint sont appelés beau-père et belle-mère.
  • Beau-père ou belle-mère sont à leur tour aussi utilisés pour le conjoint de la mère ou du père qui se sont remariés. Ces mots sont alors synonymes de parâtre et marâtre, mais ces derniers termes sont désuets et ont une connotation négative.
  • Belle-sœur et beau-frère désignent indistinctement les conjoints des frères et sœurs et les frères et sœurs des conjoints.

Quelques-uns de ces termes peuvent aussi avoir à l'usage une signification étendue ; ainsi une jeune fille se référera facilement au concubin de sa mère en parlant de son «beau-père». Cependant, étant donné l'absence de signification de ce lien de parenté dans le droit français, cette utilisation est exclue dans un contexte juridique.

Voir aussi

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Notes

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