- Larrousse LH95
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Larrousse LH95 Présentation Équipe Équipe Larrousse Constructeur Larrousse Année du modèle 1995 Concepteurs Robin Herd Pilotes 18. Christophe Bouchut
19. Éric BernardSpécifications techniques Châssis Monocoque en carbone et aluminium en nid d'abeille Nom du moteur Ford Cosworth DFV Configuration V8 Histoire en compétition Début Le 30 avril 1995 au GP de Saint-Marin 1995 Courses Victoires Pole Meilleur tour 0 0 0 0 Chronologie des modèles (1995) Larrousse LH94 modifier La Larrousse LH95 est la monoplace de Formule 1 développée par l'écurie Larrousse pour le saison 1995 de Formule 1. Elle aurait du être pilotée par les Français Christophe Bouchut et Éric Bernard mais ne participe à aucun Grand Prix de la saison en raison de la faillite de l'écurie.
Historique
L'écurie française composée des pilotes français Éric Bernard et Christophe Bouchut, ne se rend pas au Grand Prix inaugural du Brésil[1] à cause de problèmes financiers : la société affiche un déficit d'exploitation non comblé de 32 millions de francs à l'issue de la saison 1993[2]. Patrick Tambay, à qui Gérard Larrousse a vendu 26 % de sa société, se retourne contre son associé qu'il accuse de lui avoir présenté un bilan financier falsifié n'affichant que 11 millions de francs de pertes. La Société Batimat, un des créanciers, demande même l'expulsion de Larrousse des locaux qu'elle occupe à Signes. Gérard Larousse propose à Laurent Barlesi d'entrer dans le capital à hauteur de 15 millions de francs et de créer une nouvelle structure appelée Junior Team F1, sans succès.
Larrousse noue des contacts avec Jacques Calvet qui dirige le groupe PSA Peugeot Citroën mais n'obtient pas le soutien du constructeur automobile. Gérard Larousse pense un temps pouvoir renflouer son équipe en s'associant avec Jean-Paul Driot, le propriétaire de l'écurie de Formule 3000 DAMS, mais celui-ci déclare finalement : « Je ne veux pas entrer en Formule 1 à n'importe quel prix... »[2] Larrousse essuie de nouveaux revers après avoir successivement démarché la Seita, Total et la FFSA[2].
Le gouvernement français, par l'intermédiaire du Premier ministre Édouard Balladur, annonce que l'écurie n'obtiendra pas plus de 6 millions de francs de subvention de la part de l'État au lieu des 15 millions reçus l'année précédente au titre du fond tabac lié à la Loi Évin. Laurent Barlesi accepte alors de verser 450 000 francs à Larrousse pour accorder un peu de sursis à l'équipe moribonde. Le 21 février, Laurent Barlesi et Jean Messaoudi sont autorisés par le tribunal de commerce de Toulon à reprendre l'entreprise en location-gérance[3]. Les repreneurs annoncent disposer de 30 millions de francs émanant de sponsors asiatiques pour remettre l'écurie à flot. Le protocole d'accord avec le tribunal stipule qu'ils ont jusqu'au 16 mars pour apporter les fonds.
Comme le châssis Larrousse LH95 n'est toujours pas prêt, les patrons de l'écurie demandent à la FIA l'autorisation de ne pas participer aux deux premiers Grands Prix de la saison dans l'espoir de commencer le championnat à partir du Grand Prix de Saint-Marin[4],[3]. L'ingénieur Tim Holloway quitte alors l'équipe française pour rejoindre les rangs de Jordan Grand Prix en qualité d'ingénieur d'exploitation[2]. Larrousse, en faillite, déclare finalement forfait pour le Grand Prix de Saint-Marin.
Références
- (en) [PDF] 1995 FIA Formula One world championship entry list sur FIA.com. Mis en ligne le 24 mars 1995, consulté le 6 juillet 2011
- « Actualités : le mois Sport Auto en bref », dans Sport Auto, no 400, mai 1995, p. 6-14
- Jean-Louis Moncet et Alain Pernot, « Les équipes : Larrousse-Ford », dans Sport Auto, no 399, avril 1995, p. 144-145
- (en) Larrousse to miss opening GPs sur GrandPrix.com. Mis en ligne le 20 mars 1995, consulté le 6 juillet 2011
Catégories :- Automobile des années 1990
- Formule 1 en 1995
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