- Fosse Notre Dame
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Fosse Notre Dame
La fosse Notre Dame en novembre 1977.Puits Notre Dame n° 1 Coordonnées [BRGM 1] Début du fonçage 1856 Mise en service 1860 Profondeur 542 mètres Étages des accrochages 198, 235, 281, 341, 441 et 541 mètres Arrêt 1953 (extraction) Remblaiement ou serrement 1978 Puits Notre Dame n° 2 Coordonnées [BRGM 2] Début du fonçage 1907 Profondeur 834 mètres Étages des accrochages 198, 235, 281, 341, 441, 541, 576, 613, 650, 677, 727 et 777 mètres Arrêt 1953 (extraction)
1977 (service et aérage)Remblaiement ou serrement 1978 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Commune Waziers Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines d'Aniche Groupe Groupe de Douai Unité de production UP de Douai Secteur Secteur Est Ressources Houille modifier La fosse Notre Dame de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Waziers. Les travaux de fonçage commencent en 1856, lorsque la fosse Gayant toute proche commence à produire. La fosse Notre Dame commence à produire en 1860. La fosse est riche et productive d'après Émile Vuillemin, qui précise en 1878 que la fosse a produit 1 465 000 tonnes de houille depuis sa mise en service.
Un second puits est ajouté à partir de 1905, c'est également à cette époque qu'est ajouté un second puits productif à la fosse Gayant. La fosse est détruite pendant la Première Guerre mondiale. Après sa reconstruction, des cités sont construites à proximité de la fosse, ainsi que des écoles et une église.
La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. la fosse Notre Dame est concentrée sur la fosse Gayant en 1953. Dès lors, le puits Notre Dame no 1 cesse toute activité, alors que le puits no 2 assure le retour d'air et le service pour la concentration. Il est approfondi en 1964 à 777 mètres et doté d'un nouveau chevalement à molettes superposées, l'ancien ne suffisant plus face à la profondeur du puits. La fosse cesse toute activité en 1977, la concentration Gayant le 31 mars 1978. Les puits profonds de 542 et 834 mètres sont remblayés en 1978, et les chevalements respectivement détruits en octobre et décembre 1981.
Le site est reconverti en entrepôts de logistique. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Notre Dame nos 1 et 2, et y installe des exutoires de grisou. De nombreux bâtiments existent encore, ainsi que le terril cavalier no 252, les cités (bien que quelques rues aient été démolies), l'église Notre-Dame des Mineurs, et les écoles. En 2009, le centre médical et les écoles sont inscrits aux monuments historiques, les presbytères français et polonais le sont en 2010, l'église Notre-Dame des Mineurs est classée la même année.
Sommaire
La fosse
Alors que la production commence à la fosse Gayant[A 1], la Compagnie des mines d'Aniche décide d'ouvrir une nouvelle fosse, également dotée d'un seul puits[A 2].
Fonçage
La fosse Notre Dame est ouverte à 1 060 mètres au sud-est de la fosse Gayant, à Waziers, près des limites avec Sin-le-Noble[note 1]. Le puits est commencé en 1856 à l'altitude de 28 mètres[JA 1]. Le diamètre du puits est de 3,60 mètres dans la partie cuvelée et 4,20 mètres dans sa partie non cuvelée[Y 1]. Le cuvelage est en fonte de 4,10 à 88,55 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 166,70 mètres[Y 1], ou à 167,90 mètres[LA 1],[JA 1].
Exploitation
La fosse commence à extraire en 1860[A 2]. La fosse Dechy a été commencée en 1859 à 1 980 mètres au sud-est[note 1] et commence à produire en 1863[A 3]. Les fosses Saint René et Bernicourt sont également commencées dans la décennie[A 3],[A 4]. La Compagnie des mines d'Aniche exploite alors intensivement la partie occidentale de sa concession, tout en continuant d'ouvrir des fosses dans sa partie orientale[A 2],[A 5].
En 1878, Émile Vuillemin indique que la fosse Notre Dame est très riche et productive, et a alors produit depuis sont ouverture 1 465 000 tonnes de houille[LA 1]. Le puits est alors profond de 286 mètres[LA 1], et comporte en conséquence trois étage d'extraction établis à 198, 235 et 281 mètres[Y 1].
Vers 1886, le dernier accrochage de la fosse Notre Dame est situé au niveau de 341 mètres. Ses bowettes nord s'étendent jusqu'à la veine Marcel, qui paraît soumise à l'influence des glissements horizontaux constatés à la fosse Bernicourt[F 1], sise à 1 170 mètres au nord[note 1]. Au sud, la bowette de l'étage de 281 mètres a dépassé la veine no 10 ou Claire, et a recoupé les veines nos 11, 12 et 13[F 1].
Le puits Notre Dame no 2 est commencé en 1905[Y 1] ou 1907[A 2], à 70 mètres au nord[note 1] du premier puits. Son diamètre est de 5,10 mètres[Y 1], comme les puits Gayant nos 1 et 2[Y 2]. Le cuvelage est en fonte de 1,30 à 87,20 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 166,70 mètres[Y 1]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.
La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. Le puits Notre Dame no 1 assure le retour d'air, et son dernier accrochage est établi à 541 mètres. Le puits Notre Dame no 2 est entrée d'air, et accroché à 650 mètres. Tous deux assurent en plus le service et l'extraction. L'année suivante, une bowette est creusée en direction de la fosse Puits du Midi, sise à Sin-le-Noble à 1 950 mètres au sud-sud-ouest. C'est également en 1947 que commence le fonçage de ce siège post-Nationalisation[Y 3]. L'étage de 650 mètres est alors celui de la concentration Gayant[B 1].
La fosse Notre Dame est reliée à la fosse Gayant par une bowette en 1953. À cette date, la production de la fosse Notre Dame est remontée par le puits Gayant no 1. Le puits Notre Dame no 1 est définitivement arrêté, quand au second puits, il assure le retour d'air et le service. Celui-ci est d'ailleurs approfondi à 777 mètres en 1964. Le puits no 2 est par cette occasion équipé d'un chevalement à molettes superposées, comme le puits Gayant no 2, et une machine d'extraction à poulie Koepe de 1 750 chevaux remplace la précédente machine d'extraction, qui fonctionnait encore à la vapeur, puisque les installations ne suffiraient plus suite au ravalement du puits[B 1].
La fosse ferme en 1977, la concentration Gayant cesse, quant à elle, toute activité le 31 mars 1978[B 1]. Les deux puits, respectivement profonds de 542 et 834 mètres, sont remblayés en 1978[Y 1]. Ils étaient dotés d'accrochages à 198, 235, 281, 341, 441 et 541 mètres. Le puits Notre Dame no 2, le plus profond du Groupe de Douai, avait en plus des étages d'extraction établis à 576, 613, 650, 677, 727 et 777 mètres[Y 1]. Les puits nos 1 et 2 ont alors comporté respectivement six et douze accrochages[Y 1].
Les chevalements sont respectivement abattus en octobre et décembre 1981[B 1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Notre Dame nos 1 et 2, et y installe des exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Les puits sont situés dans des hangars.
Bien que la partie extractive ait été démolie, il subsiste de nombreux bâtiments annexes : les bureaux, l'atelier, le magasin, les lavabos, la lampisterie, la chaufferie, la salle des machines du puits Notre Dame no 2 (qui provient de la
La salle des machines du puits no 2, post-Nationalisation.