Fosse Notre Dame

Fosse Notre Dame
Fosse Notre Dame
La fosse Notre Dame en novembre 1977.
La fosse Notre Dame en novembre 1977.
Puits Notre Dame n° 1
Coordonnées 50° 22′ 22″ N 3° 06′ 39″ E / 50.372775, 3.110744 (Puits Notre Dame n° 1) [BRGM 1]50° 22′ 22″ N 3° 06′ 39″ E / 50.372775, 3.110744
Début du fonçage 1856
Mise en service 1860
Profondeur 542 mètres
Étages des accrochages 198, 235, 281, 341, 441 et 541 mètres
Arrêt 1953 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1978
Puits Notre Dame n° 2
Coordonnées 50° 22′ 25″ N 3° 06′ 39″ E / 50.373494, 3.110758 (Puits Notre Dame n° 2) [BRGM 2]
Début du fonçage 1907
Profondeur 834 mètres
Étages des accrochages 198, 235, 281, 341, 441, 541, 576, 613, 650, 677, 727 et 777 mètres
Arrêt 1953 (extraction)
1977 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1978
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Commune Waziers
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Groupe Groupe de Douai
Unité de production UP de Douai
Secteur Secteur Est
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Fosse Notre Dame

Géolocalisation sur la carte : Nord

(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Notre Dame

La fosse Notre Dame de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Waziers. Les travaux de fonçage commencent en 1856, lorsque la fosse Gayant toute proche commence à produire. La fosse Notre Dame commence à produire en 1860. La fosse est riche et productive d'après Émile Vuillemin, qui précise en 1878 que la fosse a produit 1 465 000 tonnes de houille depuis sa mise en service.

Un second puits est ajouté à partir de 1905, c'est également à cette époque qu'est ajouté un second puits productif à la fosse Gayant. La fosse est détruite pendant la Première Guerre mondiale. Après sa reconstruction, des cités sont construites à proximité de la fosse, ainsi que des écoles et une église.

La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. la fosse Notre Dame est concentrée sur la fosse Gayant en 1953. Dès lors, le puits Notre Dame no 1 cesse toute activité, alors que le puits no 2 assure le retour d'air et le service pour la concentration. Il est approfondi en 1964 à 777 mètres et doté d'un nouveau chevalement à molettes superposées, l'ancien ne suffisant plus face à la profondeur du puits. La fosse cesse toute activité en 1977, la concentration Gayant le 31 mars 1978. Les puits profonds de 542 et 834 mètres sont remblayés en 1978, et les chevalements respectivement détruits en octobre et décembre 1981.

Le site est reconverti en entrepôts de logistique. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Notre Dame nos 1 et 2, et y installe des exutoires de grisou. De nombreux bâtiments existent encore, ainsi que le terril cavalier no 252, les cités (bien que quelques rues aient été démolies), l'église Notre-Dame des Mineurs, et les écoles. En 2009, le centre médical et les écoles sont inscrits aux monuments historiques, les presbytères français et polonais le sont en 2010, l'église Notre-Dame des Mineurs est classée la même année.

Sommaire

La fosse

Alors que la production commence à la fosse Gayant[A 1], la Compagnie des mines d'Aniche décide d'ouvrir une nouvelle fosse, également dotée d'un seul puits[A 2].

Fonçage

La fosse Notre Dame est ouverte à 1 060 mètres au sud-est de la fosse Gayant, à Waziers, près des limites avec Sin-le-Noble[note 1]. Le puits est commencé en 1856 à l'altitude de 28 mètres[JA 1]. Le diamètre du puits est de 3,60 mètres dans la partie cuvelée et 4,20 mètres dans sa partie non cuvelée[Y 1]. Le cuvelage est en fonte de 4,10 à 88,55 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 166,70 mètres[Y 1], ou à 167,90 mètres[LA 1],[JA 1].

Exploitation

La fosse commence à extraire en 1860[A 2]. La fosse Dechy a été commencée en 1859 à 1 980 mètres au sud-est[note 1] et commence à produire en 1863[A 3]. Les fosses Saint René et Bernicourt sont également commencées dans la décennie[A 3],[A 4]. La Compagnie des mines d'Aniche exploite alors intensivement la partie occidentale de sa concession, tout en continuant d'ouvrir des fosses dans sa partie orientale[A 2],[A 5].

En 1878, Émile Vuillemin indique que la fosse Notre Dame est très riche et productive, et a alors produit depuis sont ouverture 1 465 000 tonnes de houille[LA 1]. Le puits est alors profond de 286 mètres[LA 1], et comporte en conséquence trois étage d'extraction établis à 198, 235 et 281 mètres[Y 1].

Vers 1886, le dernier accrochage de la fosse Notre Dame est situé au niveau de 341 mètres. Ses bowettes nord s'étendent jusqu'à la veine Marcel, qui paraît soumise à l'influence des glissements horizontaux constatés à la fosse Bernicourt[F 1], sise à 1 170 mètres au nord[note 1]. Au sud, la bowette de l'étage de 281 mètres a dépassé la veine no 10 ou Claire, et a recoupé les veines nos 11, 12 et 13[F 1].

Le puits Notre Dame no 2 est commencé en 1905[Y 1] ou 1907[A 2], à 70 mètres au nord[note 1] du premier puits. Son diamètre est de 5,10 mètres[Y 1], comme les puits Gayant nos 1 et 2[Y 2]. Le cuvelage est en fonte de 1,30 à 87,20 mètres. Le terrain houiller a été atteint à 166,70 mètres[Y 1]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

La fosse Notre Dame vers 1955.

La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. Le puits Notre Dame no 1 assure le retour d'air, et son dernier accrochage est établi à 541 mètres. Le puits Notre Dame no 2 est entrée d'air, et accroché à 650 mètres. Tous deux assurent en plus le service et l'extraction. L'année suivante, une bowette est creusée en direction de la fosse Puits du Midi, sise à Sin-le-Noble à 1 950 mètres au sud-sud-ouest. C'est également en 1947 que commence le fonçage de ce siège post-Nationalisation[Y 3]. L'étage de 650 mètres est alors celui de la concentration Gayant[B 1].

La fosse Notre Dame est reliée à la fosse Gayant par une bowette en 1953. À cette date, la production de la fosse Notre Dame est remontée par le puits Gayant no 1. Le puits Notre Dame no 1 est définitivement arrêté, quand au second puits, il assure le retour d'air et le service. Celui-ci est d'ailleurs approfondi à 777 mètres en 1964. Le puits no 2 est par cette occasion équipé d'un chevalement à molettes superposées, comme le puits Gayant no 2, et une machine d'extraction à poulie Koepe de 1 750 chevaux remplace la précédente machine d'extraction, qui fonctionnait encore à la vapeur, puisque les installations ne suffiraient plus suite au ravalement du puits[B 1].

La fosse ferme en 1977, la concentration Gayant cesse, quant à elle, toute activité le 31 mars 1978[B 1]. Les deux puits, respectivement profonds de 542 et 834 mètres, sont remblayés en 1978[Y 1]. Ils étaient dotés d'accrochages à 198, 235, 281, 341, 441 et 541 mètres. Le puits Notre Dame no 2, le plus profond du Groupe de Douai, avait en plus des étages d'extraction établis à 576, 613, 650, 677, 727 et 777 mètres[Y 1]. Les puits nos 1 et 2 ont alors comporté respectivement six et douze accrochages[Y 1].

Les chevalements sont respectivement abattus en octobre et décembre 1981[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Notre Dame nos 1 et 2, et y installe des exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Les puits sont situés dans des hangars.

Bien que la partie extractive ait été démolie, il subsiste de nombreux bâtiments annexes : les bureaux, l'atelier, le magasin, les lavabos, la lampisterie, la chaufferie, la salle des machines du puits Notre Dame no 2 (qui provient de la

La salle des machines du puits no 2, post-Nationalisation.

  • La chaufferie transformée en hangars.

  • Des ateliers.

  • Des ateliers.

  • La bâtiment des bains-douches.

  • Le logement du garde.

  • Le terril

    Le terril cavalier du siège Notre Dame commence près de la fosse.
    50° 22′ 16″ N 3° 06′ 47″ E / 50.371226, 3.113056 (Terril n° 252, Cavalier du siège Notre Dame)

    Le terril no 252, Cavalier du siège Notre Dame, situé à Sin-le-Noble, est le terril cavalier de la fosse Notre Dame des mines d'Aniche. Il est entièrement boisé[4].

    Les cités

    La Compagnie des mines d'Aniche a bâti d'immenses cités afin de loger ses mineurs de la fosse Notre Dame. Les habitations reprennent a peu près tous les modèles de la Compagnie. Une partie des habitations a été démoli.

    L'église.

    L'église Notre-Dame des Mineurs

    50° 22′ 33″ N 3° 05′ 59″ E / 50.375843, 3.099709 (Église Notre-Dame des Mineurs de Waziers)

    L'église de Waziers étant située au centre de la commune, la Compagnie a fait construire une grande église, qui marque le cœur de la cité. Louis Marie Cordonnier fait ériger une église dont l'intérieur rappelle les galeries d'une mine. L'édifice est long de soixante mètres, et large de vingt mètres. Mille-cinq-cent personnes peuvent s'y assoir[5]. Les travaux commencent en 1923, l'église est bénie en avril 1927 par l'archevêque de Cambrai[5].

    Sous l'influence du prêtre polonais François Wojtyla, l'Archidiocèse de Cambrai cède la gestion de l'église à l'association de sauvegarde de l'église Notre-Dame des Mineurs de Waziers en 2001, dès lors, l'église reprend vie, puis est rénovée[5]. L'église en totalité est classée aux monuments historiques par arrêté du 8 mars 2010, elle est propriété d'une association diocésaine[6].

    Les presbytères.

    Les presbytères français et polonais

    50° 22′ 32″ N 3° 05′ 57″ E / 50.375655, 3.099152 (Presbytères français et polonais de l'église Notre-Dame des Mineurs de Waziers)

    Les presbytères forment une unique maison constituée de deux habitations dont les façades sont différences, et remarquables par la quantité de détails architecturaux. Par arrêté du 18 mars 2010, les façades et les toitures des presbytères sont inscrits aux monuments historiques. Ils sont encore habités, et sont propriété d'une association diocésaine[7].

    Les écoles.
    Le centre médical.

    Les écoles

    50° 22′ 35″ N 3° 06′ 03″ E / 50.376466, 3.100707 (Écoles des cités de la fosse Notre Dame des mines d'Aniche)

    Des écoles ont été construites à l'extrémité nord des cités, près des cités de la fosse Gayant. Ce modèle est typique de la Compagnie d'Aniche. Les façades et les toitures ont été inscrits par arrêté du 23 octobre 2009, et sont propriété de la commune[8].

    Le centre médical

    50° 22′ 31″ N 3° 05′ 58″ E / 50.375255, 3.099538 (Centre médical des cités de la fosse Notre Dame des mines d'Aniche)

    Le centre médical et de patronage des cités de la fosse Notre Dame a été reconverti en centre social. Par arrêté du 23 octobre 2009, les façades et toitures sont inscrits aux monuments historiques. Le centre social est la propriété de la commune[9].

    Notes et références

    Notes
    1. a, b, c et d Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
    Références
    Références aux fiches du BRGM
    Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991 
    Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II, 1992 
    Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904 
    1. a et b Gosselet 1904, p. 86
    Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878 
    1. a, b et c Vuillemin 1878, p. 302
    Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris, 1886 
    1. a et b Olry 1886, p. 336
    Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
    1. a, b, c, d, e, f, g, h et i Renonciation, Puits Notre Dame nos 1 et 2
    2. Renonciation, Puits Gayant nos 1 et 2
    3. Renonciation, Puits du Midi

    Voir aussi

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    Articles connexes

    Liens externes

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    Bibliographie

    Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

    • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 57-61 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904, p. 86 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878, 395 p., p. 302 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, 1886, 414 p. [lire en ligne], p. 336 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
    • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 



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