- Fosse Saint Hyacinthe
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Fosse Saint Hyacinthe
Le site de la fosse Saint Hyacinthe en 2011, le puits est situé derrière une des maisons.Puits Saint Hyacinthe Coordonnées Début du fonçage 1793 Mise en service 1802 Profondeur 273 mètres Étages des accrochages 197, 213 et 233 mètres Arrêt 1840 (extraction) Remblaiement ou serrement 1840 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Commune Aniche Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines d'Aniche Ressources Houille modifier La fosse Saint Hyacinthe de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Aniche. Ses travaux de fonçage débutent en 1793, cette nouvelle fosse doit permettre à la compagnie de perdurer s'il y avait une catastrophe à la fosse Sainte Barbe - Saint Waast. Les travaux cessent rapidement à cause de l'invasion des Autrichiens. En 1798, les travaux de fonçage sont reportés à la fosse Aglaé à Auberchicourt, mais le puits est envahi par les eaux l'année suivante, le fonçage du puits Saint Hyacinthe est donc repris, jusque 1802, date à laquelle la fosse commence à extraire.
La fosse Sainte Catherine - Saint Mathias est remise en activité en 1804, puis les travaux de la fosse Espérance commencent en 1817, après l'inondation du puits de la fosse La Paix. Ce n'est qu'en 1835 qu'une nouvelle fosse, dite de Mastaing, est entreprise, sans succès, puis la fosse d'Aoust, donc le fonçage commencé en 1836 n'a été terminé que neuf ans plus tard.
En janvier 1839, un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance. La fosse Saint Hyacinthe est abandonnée en 1840.
En 1992, Charbonnages de France installe à 260 mètres de la fosse un sondage de décompression, et matérialise la tête de puits Saint Hyacinthe au début du XXIe siècle. Le puits est situé à l'arrière d'une habitation, dans son jardin.
Sommaire
La fosse
Cinq ans après le début de l'exploitation à la fosse Sainte Barbe - Saint Waast en 1788[LA 1], la Compagnie des mines d'Aniche envisage d'ouvrir un puits supplémentaire, afin de posséder deux fosses en activité. Depuis l'arrêt de l'exhaure suite à l'abandon de la fosse Saint Laurent - Sainte Thérèse en 1786, et l'inondation involontaire de la fosse Sainte Catherine - Saint Mathias, la Compagnie n'a qu'une seule fosse productive[LA 1]. En cas de nouvel incident, cela pourrait causer sa faillite[A 1].
Fonçage
Le puits unique est ouvert à Aniche, le long de la route reliant Douai à Denain, en 1793[A 2]. Il est situé 500 mètres au nord du puits Sainte Barbe[note 1]. Le diamètre est de 2,40 mètres puis 3,20 mètres[Y 1]. La fonçage est stoppé par l'invasion des Autrichiens, et est alors abandonné[A 2].
En 1798, la Compagnie reporte ses travaux 940 mètres à l'ouest[note 1], à Auberchicourt, toujours le long de la même route, dans le but d'ouvrir la fosse Aglaé[Y 2], mais le puits est envahi par de fortes venues d'eau l'année suivante, et abandonné à l'état d'avaleresse. La Compagnie reprend alors le fonçage du puits de la fosse Saint Hyacinthe en 1799[A 2]. Le terrain houiller est atteint à 130 mètres[Y 2].
Exploitation
La fosse commence à extraire en 1802, neuf ans après le début des travaux, ceux-ci ayant été interrompus par la guerre. C'est dans cette fosse que l'usage d'une machine d'extraction en remplacement du manège à chevaux est effectué pour la première fois[A 2].
La fosse Sainte Catherine - Saint Mathias est rouverte en 1804, après avoir été abandonnée pendant dix-huit ans[A 2]. En 1815, la fosse La Paix est commencée à Auberchicourt[Y 3], mais deux ans après, une pièce du cuvelage rompt, et entraîne l'inondation du puits, le puits est alors abandonné[A 2], mais la fosse Espérance est creusée à une cinquantaine de mètres la même année[Y 4]. La Compagnie exploite alors quatre fosses.
Dans les années 1830, la fosse de Mastaing est entreprise sans succès de 1835 à 1838 en dehors de la concession. Le fonçage de la Fosse Aoust commence en 1836[A 2]. En janvier 1839, un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance[A 2].
La fosse Saint Hyacinthe est abandonnée en 1840, après avoir produit 124 800 tonnes de houille[A 2]. Trois étages de recette situés à 197, 213 et 233 mètres ont été établis dans le puits de 273 mètres[Y 2],[1].
Reconversion
Du 4 mai au 5 juin 1992, Charbonnages de France installe à 260 mètres au nord-ouest[note 1] du puits un sondage de décompression nommé Saint Hyacinthe[note 2]. le trou de sonde a atteint la profondeur de 203 mètres et a un diamètre de 19,4 centimètres[BRGM 1]. Il a atteint les vieux travaux de la veine du serrement[BRGM 1].
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le puits est situé juste à l'arrière d'une habitation, dans son jardin.
Notes et références
- Notes
- Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne. Les distances sont mesurées grâce à
- Le sondage de décompression S19 est géolocalisé .
- Références
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Saint Hyacinthe des mines d'Aniche », http://minesdunord.fr/
- Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,  2008 [PDF]
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Dubois et Minot 1991, p. 53
- Dubois et Minot 1991, p. 54
- Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878
- Vuillemin 1878, p. 300
- Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
- Renonciation, Puits Saint Hyacinthe
- Renonciation, Puits Aglaé Avaleresse
- Renonciation, Puits La Paix Avaleresse
- Renonciation, Puits Espérance
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Saint Hyacinthe des mines d'Aniche », http://minesdunord.fr/
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 53-54
- Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878, 395 p., p. 300
- Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche
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