Fosse Fénelon

Fosse Fénelon
Fosse Fénelon
La fosse Fénelon vers 1900.
La fosse Fénelon vers 1900.
Puits Fénelon
Coordonnées 50° 20′ 12″ N 3° 16′ 26″ E / 50.336558, 3.273906 (Puits Fénelon) [BRGM 1]50° 20′ 12″ N 3° 16′ 26″ E / 50.336558, 3.273906
Début du fonçage 1847
Mise en service 1849
Profondeur 724 mètres
Étages des accrochages 185, 217, 251, 285, 319, 360, 414, 500, 579, 595 et 715 mètres
Arrêt 1884 (extraction)
1925 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1925
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Commune Aniche
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Fosse Fénelon

Géolocalisation sur la carte : Nord

(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Fénelon

La fosse Fénelon de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Aniche, près de la limite avec Somain. Sa mise en service intervient huit ans après celle de la fosse La Renaissance et quatre ans après celle de la fosse Saint Louis à Somain. Ces trois fosses exploitent un gisement de houille sèche. Pour la première fois en France, le système de guidage a des longrines en bois, et l'extraction se fait par des cages. Le diamètre du puits est de trois mètres, comme à la fosse Saint Louis.

Le fosse Fénelon cesse d'extraire en 1884, dès lors, elle assure l'aérage et la circulation de personnel pour la fosse Saint Louis, à l'instar de la fosse La Renaissance. Le 28 novembre 1900, l'explosion du dépôt de dynamite entraîne 21 morts au fond, depuis, les dynamitières sont installées dans des zones protégées en surface. La fosse est fermée en 1925, et le puits de 724 mètres remblayé ou serrementé la même année.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Fénelon. Un seul bâtiment de la fosse existe encore.

Sommaire

La fosse

Au début des années 1840, la Compagnie des mines d'Aniche a pris un nouvel essor grâce à l'ouverture de la fosse La Renaissance à Somain. Celle-ci, mise en chantier à partir de septembre 1839 à commencé à produire en 1841[A 1]. Deux ans plus tard, la Fosse Saint Louis est mise en chantier à 460 mètres au sud[note 1], et commence à extraire en 1845[A 2].

Fonçage

La fosse Fénelon est commencée en 1847[A 2], elle est placée à 600 mètres au sud[note 1] de la fosse Saint Louis, et à 1 055 mètres au sud[note 1] de La Renaissance, le long de la route reliant Douai à Denain, à 80 mètres au sud de la limite avec Somain[note 1]. À peu de choses près, les trois puits sont alignés sur un axe nord-sud[note 1]. Le diamètre du puits est de trois mètres[Y 1], comme celui de Saint Louis[Y 2], mais quarante centimètres plus large que celui de La Renaissance[Y 3]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 160 mètres[JA 1],[Y 1], soit quatre de plus qu'à la fosse Saint Louis[Y 2], et vingt de plus qu'à la fosse La Renaissance[Y 3]. Le cuvelage est en bois de 11,30 à 78,30 mètres[Y 1].

Exploitation

Pour la première fois en France, le système de guidage par longrines en bois est appliqué, ainsi que l'extraction par cages[A 2]. La profondeur du puits est alors de 420 mètres[LA 1].

La fosse Fénelon fournit, avec la fosse Saint Louis et la fosse La Renaissance, une coupe complète nord-sud du faisceau demi-gras, passant à 500 mètres environ de la concession de la Compagnie des mines d'Anzin[F 1]. Elle était initialement destinée à survivre aux précédentes, et à terminer, à grande profondeur, l'exploitation des houilles sèches d'Aniche, contre le cran de retour[F 1]. Les travaux y sont suspendus en 1884, après avoir remonté 1 051 003 tonnes de houille[A 2].

le champ d'exploitation de la fosse Fénelon est desservi par Saint Louis[F 1]. La fosse Fénelon est tombée sur les terrains houillers correspondant au passage du cran de retour. Cet accident paraît dirigé, ici comme aux fosses Saint Mark et Casimir Périer, de l'est à l'ouest, vers le couchant. Les bowettes nord de Fénelon ont pénétré dans le faisceau demi-gras, et ses bowettes sud dans le faisceau gras[F 1]. Les travaux du fond sont définitivement abandonnées, et l'exploitation va porter, dans l'avenir, sur les houilles sèches[F 1], elle était auparavant portée sur des couches de charbon au sud, ayant de 18 à 20 % de matières volatiles. Cette exploitation a été abandonnée en profondeur, à cause de l'irrégularité des veines[LA 1]. Le puits a été approfondi à 506 mètres, un niveau d'exploitation a été ouvert à 500 mètres, et d'autres étages peuvent encore être établis à des niveaux inférieurs[F 1]. La fosse sert à la circulation du personnel, et à l'aérage de la fosse Saint Louis.

Le 28 novembre 1900, l'explosion du dépôt de dynamite entraîne 21 morts, cet accident a rendu obligatoire l'établissement des dynamitières en surface, dans des zones protégées. La fosse est abandonnée en 1925[A 2]. Le puits est profond de 724 mètres, et onze étages de recette sont établis à 185, 217, 251, 285, 319, 360, 414, 500, 579, 595 et 715 mètres[Y 1]. Il est remblayé ou serrementé en même temps que celui de Saint Louis[A 2],[1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. De la fosse, il ne reste plus qu'un bâtiment.

Le terril

Le terril Fénélon.
50° 20′ 09″ N 3° 16′ 24″ E / 50.335854, 3.273456 (Terril n° 131, Fénelon)

Le terril no 131, dit Fénelon, situé à Aniche, est le terril cavalier de la fosse Fénelon. Il a été partiellement exploité dans sa partie sud[3].

Notes et références

Notes
  1. a, b, c, d et e Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991 
  1. Dubois et Minot 1991, p. 54
  2. a, b, c, d, e et f Dubois et Minot 1991, p. 55
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904 
  1. Gosselet 1904, p. 88
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878 
  1. a et b Vuillemin 1878, p. 301
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris, 1886 
  1. a, b, c, d, e et f Olry 1886, p. 312
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. a, b, c et d Renonciation, Puits Fénelon
  2. a et b Renonciation, Puits Saint Louis
  3. a et b Renonciation, Puits La Renaissance

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 54-55 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904, p. 88 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878, 395 p., p. 301 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, 1886, 414 p. [lire en ligne], p. 312 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 



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