- Fédération sportive et culturelle de France
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Fédération sportive et culturelle de France Sigle FSCF Sport représenté gymnastique, GRS, twirling, gym d’entretien et de remise en forme, natation, danse, théâtre, musique, football, basket-ball, randonnée pédestre, arts martiaux, tennis de table, volley, éveil de l’enfant ... Création 1898 Président Jean Vintzel Siège 22 rue Oberkampf — Paris Affiliation FICEP[A 1] Clubs 3 600 associations ou sections d’associations[1] Licenciés 232 572[1] Site internet fscf.asso.fr modifier La Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) est un organisme fondé en 1898, bénéficiant de la reconnaissance d’utilité publique et ayant pour but la formation de citoyens et citoyennes, acteurs responsables des modifications de la société. Elle est d’obédience chrétienne catholique, mais elle est ouverte à tous les publics, dans un esprit laïc : respect, partage, prise en compte de chacun — quel qu’il soit — dans le sens de l’acceptation et de l’ouverture à l’expression de sa personnalité fondamentale. La FSCF[A 5] a largement contribué à la fondation de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive.
Sommaire
Historique
Dès la première partie du XIXe siècle, des ordres et congrégations religieuses introduisent les jeux et la gymnastique dans les œuvres et patronages qu’ils développent alors largement[2]. Mais il faut attendre l’après-guerre de 1870 pour voir se multiplier les patronages paroissiaux qui deviendront, pour plus d’un demi-siècle, le vrai centre de gravité des paroisses.
Article détaillé : Patronages paroissiaux.C’est en 1898 que ces œuvres commencent à se regrouper — à l’initiative de Paul Michaux[3] — en une organisation fédérale qui prendra le nom de Fédération gymnastique et sportive des patronages de France [A 6],[4] (FGSPF) cinq ans plus tard.
Article détaillé : Fédération gymnastique et sportive des patronages de France.À partir de 1919, une organisation féminine identique apparaît sous la dénomination de Rayon sportif féminin [A 7],[5] (RSF).
Article détaillé : Rayon sportif féminin.En 1932, la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France bénéficie de la reconnaissance d’utilité publique (RUP) par un décret du 31 mars 1932[6].
Sous l’Occupation, les deux organismes fusionneront sous le sigle provisoire imposé par le régime de Vichy d’Union gymnique et sportive des patronages de France[A 8] (UGSPF) pour devenir, dès 1947, Fédération sportive de France[A 9] (FSF) puis, à partir de 1968, Fédération sportive et culturelle de France (FSCF).
Article détaillé : Union gymnique et sportive des patronages de France.La spécificité de la FSCF
Jusqu’au milieu des années soixante et la mise en œuvre en France de réformes induites par le concile Vatican II, la liaison étroite entre les patronages et les paroisses rend inutile tout essai de précision de ce qui fait « l’affinité » de la FSCF, définie en interne comme « l’esprit fédéral »[7]. À partir de 1960 cependant, cette fédération ressent la nécessité de publier des brochures d’éducation générale, vite suivies de fiches de réflexion à l’usage des laïcs de ses associations[8]. C’est en 1968 qu’un groupe de réflexion se constitue autour de Jacques Gautheron pour aboutir, en 1972, à un document intitulé « Vers quel homme ? » suivi, en 1984, de « Par quels chemins ? », puis de « Les moyens » en 1984 également[9]. L’ensemble de ces textes, présentés à Rome par Monseigneur Brunon, reçoit l’assentiment pontifical[10]. À la suite de plusieurs regroupements des cadres fédéraux placés sous l’autorité de Max Eraud, ils sont réunis — au dernier trimestre 1985 — en un ouvrage unique intitulé : « Vers quel homme ? Par quels chemins ? ». Ce titre définit encore, en 2011, l’engagement très spécifique de cette fédération.
Structures et fonctionnement
En 2010 et compte tenu de son passé et de sa tradition, la FSCF[A 5] — membre à part entière du mouvement sportif français et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) — est la seule organisation française habilitée à la fois pour le sport, la culture et l’éducation populaire[11]. Elle est gérée par un comité directeur de membres élus qui se répartissent dans diverses commissions de travail et assurent le fonctionnement quotidien avec un service administratif de permanents, sous l’autorité du président et d’un directeur administratif.
En 2010, elle est présente au plan territorial à travers dix-neuf ligues régionales et soixante-quatorze comités départementaux métropolitains, dont un en Polynésie française et un autre en Guadeloupe[12]. Elle délègue la gestion de ses activités à des commissions techniques placées sous l’autorité d’un président dont les membres sont nommés par le comité directeur avec un(e) élu(e) délégué(e) auprès de chacune d’entre elles. Celles-ci se répartissent en trois grandes catégories :
- Activités sportives : Athlétisme, Basket, Boules, Football, GRS, Gymnastique féminine, Gymnastique forme-détente, Gymnastique masculine, Judo et disciplines associées, Natation, Ski et montagne, Tennis, Tennis de table, Tir, Tir à l’arc, Twirling, Volley ;
- Activités socio-éducatives : arts plastiques, chant choral, centres de vacances et loisirs, danse, éveil de l’enfant, musique, randonnée, théâtre ;
- Formation de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs[A 10] ;
Le secteur sportif fournit l’essentiel des licences délivrées par la FSCF[A 5]. L’importance des deux autres ne doit pas être minimisée : il n’est en effet pas indispensable de posséder une licence pour participer à une colonie de vacances, un centre aéré, une chorale ou un groupe théâtral, un groupe « éveil de l’enfant », une randonnée pédestre ou une activité de gymnastique de loisirs. Ainsi, seules les associations fortement attachées à l’identité fédérale font l’effort de licencier tous leurs membres. À la FSCF[A 5], le nombre de membres des associations affiliées dépasse donc très largement celui des licences.
En plus des trois grandes catégories spécifiques, il existe ;
- des groupes de travail permanents qui couvrent toutes les activités : commission médicale, juges et arbitres, histoire et patrimoine, distinctions honorifiques, « Les Amis de la FSCF[A 5] » (amicale des anciens, déclarée en association loi de 1901). Un groupe de travail ponctuel peut aussi être créé par le comité directeur pour une opération exceptionnelle, comme un anniversaire marquant ;
- des commissions permanentes : finances, juridique, pastorale ;
- des groupes de travail comme « Histoire et Patrimoine » ou les 3 A[précision nécessaire].
En un siècle, cette fédération est passée à un budget annuel de 2 100 000 euros, dont 500 000 de subventions, et 15 postes d’animateur du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (FONJEP) dont 11 à disposition du terrain. Elle est également passée de 8 clubs à plus de 2 000, d’une poignée de gymnastes garçons et de musiciens à 230 000 licenciés (dont 63% de féminines) et à 67 comités départementaux[13] : comité départemental du Rhône, de la Loire ... certains préférant conserver leur appellation historique comme l'AGR.
Relations internationales
Article détaillé : Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive.La Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) est affiliée à la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive (FICEP), dont le docteur Paul Michaux et son secrétaire général Charles Simon initient la création en 1911 à Nancy[14].
Depuis cette date, la Fédération sportive et culturelle de France assure la présidence de sa fédération internationale de 1931 à 1954 (François Hébrard), puis de 2003 à 2009 (Clément Schertzinger) et le secrétariat général de façon continue de 1931 à 2003 (Armand Thibaudeau, Robert Pringarbe, Clément Schertzinger) puis à nouveau à partir de 2011 (Anne Cordier).
Enfin, Marie-Thérèse Eyquem et Gabriel Maucurier y ont assumé, après la guerre 39-45, des fonctions techniques déterminantes.
Dirigeants
Présidents
- 1898-1923[15] : Paul Michaux
- 1923-1955[15] : François Hébrard
- 1955-1965[15] : Gilbert Olivier
- 1965-1972[15] : Guy Fournet
- 1972-1984[15] : Jacques Gautheron
- 1984-1988[15] : Maurice Davesne
- 1988-1990[15] : Max Eraud
- 1990-1992[15] : Jacques Gautheron
- 1992-2002[15] : Clément Schertzinger
- à partir de 2002[15] : Jean Vintzel
Directeurs des services
- 1905-1915[15] : Charles Simon
- 1915-1919[15] : Henri Delaunay
- 1919-1954[15] : Armand Thibaudeau
- 1954-1985[15] : Robert Pringarbe
- 1985-2002[15] : Jean-Marie Jouaret
- 2002-2009[15] : Betty Weiss
- à partir de 2010[15] : Gladys Bezier
Les associations
Article détaillé : Patronages paroissiaux.De grandes associations de la FSCF[A 5] ont marqué l’histoire du sport français, telles que : l’Association de la jeunesse auxerroise, l’Alsace de Bagnolet, Championnet Sports[16], la Nicolaïte de Chaillot, les Coqs rouges et la Flèche de Bordeaux ou encore la Saint Thomas d’Aquin du Havre, premier club affilié à la Fédération française de basket-ball[A 11] lors de la création de celle-ci, en 1932.
Avec plus de 2 000 associations affiliées en 2010[17], elle compte de grands clubs régionaux contemporains, à l’instar de la Jeune-France de Cholet, l’Avant-Garde de Saint-Denis, la Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire ou la Jeune Garde de Villefranche.
Conformément à l’esprit d’origine, la majorité de ses membres continue à œuvrer plus modestement, auprès des publics défavorisés, en dépit des crises que la FSCF[A 5] a dû subir[18]. Citons, par exemple : l’Etoile des Champioux et sa voisine la Saint-Georges d’Argenteuil[19] , le Chantier de Paris ou la Semeuse de Nice[20].
Bibliographie
- Guy Avanzini, Dictionnaire historique de l’éducation chrétienne d’expression française, Paris, éditions Don Bosco, 2001
- FSCF[A 5], Vers quel homme ? Par quels chemins, Paris, FSCF, 1985
- Robert Hervet, La FSF[A 9] de 1898 à 1948, Paris, 1948
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF, 1999
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération Sportive et Culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF, 1999
- Jean-Marie Jouaret, Une histoire de la fédération des sections sportives des patronages catholiques 1898-1998, Paris, L'Harmattan, 2011
- Pierre-Alban Lebecq, Sports, éducation physique et mouvements affinitaires, tome=2, Paris, L’Harmattan, 2004
- Laurence Munoz, Des patronages aux association, Paris, L’Harmattan, 2009
- Claude Piard, 125 ans avec un patro de banlieue, Paris, L’Harmattan, 2009
- Yvon Tranvouez, Sport, culture et religion, les patronages catholiques (1898-1998), Brest, Presses de l’université de Bretagne occidentale, 1999
- [PDF] François Jung, « Le Docteur Paul Michaux, 1854-1924 », dans Mémoires de l’ANM, 2000, p. 87-105 [texte intégral]
- Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) 1898-2002 et du Rayon sportif féminin[A 7] (RSF) 1936-1984, Archives nationales du monde du travail, septembre 2007, 56 p.
Dépôts des archives de la Fédération sportive et culturelle de France aux Archives nationales du monde du travail, au sein du Pôle national des archives du monde sportif et dans le cadre du programme MéMoS (mémoire du sport).
Notes et références
Acronymes
- FICEP : Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive
- COFAC : Coordination des fédérations et associations de culture et de communication
- CAMPA : Coordination des associations musicales de pratiques amateurs
- Comité national olympique et sportif français CNOSF :
- FSCF : Fédération sportive et culturelle de France
- Fédération gymnastique et sportive des patronages de France FGSPF :
- Rayon sportif féminin RSF :
- Union gymnique et sportive des patronages de France, sigle provisoire, imposé par le régime de Vichy, résultant de la fusion de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) et du Rayon sportif féminin (RSF), aboutissant ultérieurement, dès 1947, à l’appellation Fédération sportive de France (FSF) puis, à partir de 1968, à l’énoncé actuel : Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) UGSPF :
- FSF : Fédération sportive de France, ancienne appellation de l’actuelle Fédération sportive et culturelle de France
- BAFA : brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs
- Fédération française de basket-ball FFBB :
Références
- Sources : statistiques fédérales contrôlées par PROXIMIT consultées le 3 octobre 2011
- Guy Avanzini 2001, p. 501-506
- François Jung 2000, p. 94
- Laurence Munoz 2003, p. 43-76
- Yvon Tranvouez 1999, p. 227-240
- Léon Compagne, Brochure des 80 ans de l’Union Comtoise, 1985, 100 p., p. 33.
Archive au siège de la FSCF, consultée le 7 juillet 2011
- Robert Hervet 1948, p. 73
- Jean-Marie Jouaret 1998, p. 253
- Jean-Marie Jouaret 1998, p. 257-258
- Jean-Marie Jouaret 1998, p. 259
- Guy Avanzini 2001, p. 326-327
- Histoire-Chiffres clés » sur fscf.asso.fr. Consulté le 16 mars 2011 FSCF, «
- Jouaret, 2011, p. 223
- François Jung 2000, p. 96-97
- Plaque dans le hall du siège de la Fédération sportive et culturelle de France au 22 rue Oberkampf à Paris, consultée le 14 janvier 2011
- L’historique sur championnet.asso.fr, 14 novembre 2002
- Histoire-Chiffres clés » sur fscf.asso.fr. Consulté le 29 juin 2011 FSCF, «
- Pierre-Alban Lebecq 2004, p. 41 et 49
- Claude Piard 2009, p. 74-76
- Laurence Munoz 2009, p. 123
Articles connexes
- Fédération gymnastique et sportive des patronages de France
- Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive
- Union gymnique et sportive des patronages de France
Lien externe
Catégories :- Fédération sportive et culturelle de France
- Association fondée en 1898
- Association ou organisme fondé sous la Troisième République
- Fédération sportive française
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