Fédération internationale catholique d'éducation physique et sportive

Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive
Logo de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive depuis 2011.
Sigle	FICEP
Sport représenté	omnisports
Création	13 décembre 1911 sous le sigle UIOCEP[A 1], 6 janvier 1947 sous le sigle FICEP[A 2]
Président	Gerhard Hauer (Autriche)
Siège	22, rue Oberkampf, F 75011 PARIS. Siège administratif : FICEP[A 2] c/o SPORTUNION Österreich, Falkestrasse 1, 1010 Wien, Autriche
Clubs	13 nations
Site internet	http://www.ficep.org/
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La Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive (FICEP) est une organisation non gouvernementale internationale (OING) qui régit les associations sportives rattachées au catholicisme. Elle est fondée entre 1906 et 1911, sous le nom d’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique (UIOCEP), à l’initiative conjointe des fédérations italienne, belge et française. Sa diffusion reste toutefois essentiellement confinée à l’Europe.

L’UIOCEP

Plaque commémorative sur la maison natale du docteur Paul Michaux, à Metz.

Sa Sainteté Pie X.

Historique

Confrontées à une vague anticléricale les sections de gymnastique des patronages paroissiaux de Belgique (Fédération belge catholique de gymnastique (FBCG)) puis de France (Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF)) sont déjà regroupées en fédérations nationales quand Mario di Carpegna crée en 1906 la Fédération des associations sportives catholiques italiennes (FASCI) à la suite d'un premier concours international à l'appel Vatican en 1905^[1].

A nouveau en 1906 puis en 1908 environ 2000 participants venus respectivement de France, de Belgique, d’Irlande, du Canada et d’Italie se réunissent à Rome sous l’égide du pape Pie X qui émet le voeu de voir ces rassemblements perdurer^[2].

Après l'échec d'une tentative en 1909, le concours international de gymnastique se tient à Nancy en 1911 à l'initiative du D^r Paul Michaux, président fondateur de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France. La création d'union internationale est alors décidée par les nations présentes ou représentées^[3].

Une plaque commémorant cet évènement est apposée sur la façade de la maison natale du D^r Paul Michaux, 8 rue Mazelle à Metz. La désignation d’origine de la nouvelle institution ainsi créée sous la présidence du comte Mario di Carpegna est alors « Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique » (UIOCEP^[4]).

Le comte, fondateur de la fédération italienne, la FASCI, est également membre de la garde noble du pape et sa présence marque tout l'intérêt du Vatican pour l'institution. Le baron de Dieudonné (Belgique) et Paul Michaux en sont vice-présidents, Charles Simon secrétaire général-trésorier^[5]. Il est convenu que son siège social serait celui de la FGSPF^{[A 3],[6]}, 5 place Saint-Thomas-d’Aquin, à Paris.

Participent à cette création :

Le comte Mario di Carpegna, garde noble du Vatican, premier président de l’UIOCEP.

• la fédération des associations sportives catholiques italiennes (FASCI)
• la fédération gymnastique et sportive des patronages de France
• la fédération nationale des sociétés de gymnastique et d’armes de Belgique
• l’Elsassnerturnbund^[7]
• la fédération des sociétés de gymnastique et d’armes de Hollande
• la fédération des sociétés sportives catholiques de Suisse
• la société nationale de gymnastique du Canada
• la société catholique de jeunes gens (Irlande)^[8].

Les 13 et 14 décembre 1911, les statuts et règlements sont définitivement fixés et adoptés à Rome^[9]. Aux confins de l’année 1913, une première assemblée générale de l’association des athlètes se tient à Rome.

Dès la fin de la Grande Guerre, en 1919, le comte di Carpegna abandonne ses fonctions pour se consacrer au scoutisme dont il a fondé la branche italienne dès janvier 1916 et où son action prend une dimension internationale. La présidence revient alors au belge F. Van de Kerkhove^[10].

À partir de 1920, l’adhésion de l’Allemagne (DJK) n'est pas sans poser de problèmes aux Alsaciens de l’Avant-garde du Rhin qui a rejoint la FSGPF l’année précédente. Il faut beaucoup de diplomatie à Paul Michaux pour persuader son ami Auguste Biecheler du bien-fondé de cette démarche.

Dès 1922, la question de la place des féminines dans le monde sportif catholique se pose avec l’adhésion de l’Orel (Tchécoslovaquie) qui les a déjà intégrées dans ses structures. Cette question, sans cesse débattue, ne trouvera pas d’aboutissement avant la guerre^[11] et l’UIOCEP restera résolument masculine.

En 1927, l’inclusion de la DJK est enfin acceptée, suite à la ratification du traité de Locarno, dont les modalités intrinsèques autorisent désormais l’entrée de l’Allemagne au sein de la Société des Nations^[12].

Présidents

Armand Thibaudeau, secrétaire général de la FGSPF, de l'UIOCEP/FICEP et vice-président de la FFBB

• 1911 – 1919^[13] : Mario di Carpegna (Italie)
• 1919 – 1931^[14] : Félix Van De Kerkhove (Belgique)
• 1931 – 1947^[15] : François Hébrard (France)

Secrétaires

• 1911 – 1915^[16] : Charles Simon (France)
• 1919 – 1947^[17] : Armand Thibaudeau (France)

La FICEP

Historique

Le 6 janvier 1947, à Zurich, l’UIOCEP^{[A 1]} devient la FICEP^{[A 2],[18]}. François Hébrard en est élu président et Armand Thibaudeau secrétaire général^[19]. La commission technique est confiée à Gabriel Maucurier et une commission féminine est enfin créée avec Marie-Thérèse Eyquem comme présidente. Le siège reste celui de la FGSPF^{[A 3]}, devenue Fédération sportive de France (FSF) cette même année 1947, à Paris. Les tentatives d’expansion géographique après la Seconde Guerre mondiale seront peu suivies d’effets : comme l’UIOCEP^{[A 1]}, la FICEP^{[A 2]} reste une fédération essentiellement européenne^[20]

En 1960, la « Fédération internationale catholique d’éducation physique » devient « Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive ». Nonobstant l’ajout précité, l’acronyme FICEP^{[A 2]} demeure inchangé.

En 1973, un premier camp international regroupe des jeunes venus des diverses fédérations affiliées. Depuis lors, cet évènement se déroule chaque année dans un pays différent.

En 1980, la FICEP^{[A 2]} est reconnue comme organisation internationale catholique (OIC) par le Conseil pontifical pour les laïcs (CPL). Elle bénéficie, auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), du statut A : organisation internationale non gouvernementale (OING). À ce titre, elle participe – en qualité d’observateur – aux rencontres internationales.

Fin avril 2011, la FICEP^{[A 2]} célèbre son 100^e anniversaire, à Nancy^[21], ville où s'est déroulé, cent ans plus tôt, le concours international fondateur de l'organisation.

Présidents

François Hebrard, président de la FGSPF/FSF et de l'UIOCEP/FICEP

• 1947 – 1954^[15] : François Hébrard (France)
• 1954 – 1975^[22] : Antonius Marinus Arnoldus Van Gool (Pays Bas)
• 1975 – 1991^[23] : Josef Finder (Autriche)
• 1991 – 1998^[24] : Achille Diegenant (Belgique)
• 1998 – 2003^[17] : Dick Wijte (Pays Bas)
• 2003 – 2009^[25] : Clément Schertzinger (France)
• 2009 – 2011^[17] : Elke Haider (Allemagne)
• depuis 2011^[21] : Gerhard Hauer (Autriche)

Secrétaires

• 1947 – 1954^[17] : Armand Thibaudeau (France)
• 1954 – 1991^[26] : Robert Pringarbe (France)
• 1991 – 1999^[17] : Jacques Gautheron (France)
• 1999 – 2003^[25] : Clément Schertzinger (France)
• 2003 – 2007^[17] : Fritz Smoly (Autriche)
• 2008 – 2011^[17] : Rainer Rosslhuber (Autriche)
• depuis 2011^[27] : Anne Cordier (France)

États membres

En 2011, la FICEP fédère les treize pays suivants^[28] :

• Allemagne : Deutsche Jungend Kraft – DJK^[28]
• Autriche : Sportunion (de)^[28]
• Belgique : Gym & Vlaanderen Dan^[28]
• Cameroun : Centre Sportif Camerounais – CSC^[28]
• France : Fédération sportive et culturelle de France – FSCF^[28]
• Italie : Centro Sportivo Italiano – CSI^[28]
• Madagascar : Madagascar Fitaizana ny Herin’ny malgache zatovo – FIHEZAMA^[28]
• Pays-Bas^[28]
• Pologne : Stowarzyszenie Katolickie sportowe Rzeczypospolitej Polskiej – KSSRP^[28]
• République tchèque : Orel^[28]
• Roumanie : Clubul Sportivo Roman – CSR, membre associé de la FICEP à partir d'avril 2011^[29]
• Slovaquie : Orol^[28]
• Suisse : Union sportive suisse^[28]

Bibliographie

• Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF de 1898 à 1948, Paris, 1948, 173 p. (OCLC 66302325) 
• Yvon Tranvouez, Sport, culture et religion, Brest, UBO, 1998, 383 p. 
• Laurence Munoz et Jan Tolleneer, L'Église, le sport et l'Europe : La Fédération internationale catholique d'éducation physique (FICEP) à l'épreuve du temps (1911 – 2011), Paris, L'Harmattan, coll. « Espaces et Temps du sport », 20 mai 2011, 354 p. (ISBN 978-2-296-54931-9) 

Notes et références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en allemand intitulé « Fédération Internationale Catholique d’Education Physique et Sportive » (voir la liste des auteurs)

Notes

Références

Lien externe

• (fr)+(en)+(de) Site officiel

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