Jeune-France de Cholet

Jeune-France de Cholet
Jeune France de Cholet
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logo de la Jeune France de Cholet

Sigle J.F.
Sport représenté Multisports
Création 1906
Président Michel BASTAT
Siège 47, rue Darmaillacq, 49300 CHOLET
Licenciés 3 400
Site internet http://www.jfcholet.com

La Jeune-France de Cholet est un club sportif basé à Cholet.

Sommaire

Historique

Dès 1854, afin de répondre au nombre croissant d’enfants et de jeunes livrés à eux-mêmes, les curés des paroisses Saint-Pierre et Notre-Dame entreprennent de développer le patronage Notre Dame de la Garde de Cholet[1] avec l’aide d'entrepreneurs choletais. Cinquante ans plus tard, la montée de l’anticléricalisme incite ses dirigeants à se conformer à la nouvelle loi de 1901. Le 7 mars 1979, la Jeune-France de Cholet bénéficie de la reconnaissance d'utilité publique (RUP) par décision du Conseil d’État[2].

Après avoir fêté son centenaire du 6 au 8 juin 2003[3], cette association élabore dès l’année suivante un vaste projet pour ses 2 000 membres et suite aux études préalables de faisabilité s’adjoint en 2008 un centre d’accueil et de formation pour cadres sportifs et bénévoles[4]. Après plus d’un siècle d’existence, la Jeune France est entrée dans le XXIe siècle.

La préhistoire et la gymnastique (1903-1935)

Le 16 juin 1906, les statuts de la société de gymnastique La Jeune France paraissent au Journal officiel. En fait, cette société fonctionne depuis octobre 1903[5] avec un bureau provisoire qui lui a donné pour but « La formation, l’éducation, le développement, l’épanouissement des jeunes et des adultes, notamment par la pratique des sports, l’organisation des loisirs, l’exercice d’activité de plein air et de vacances, éducatives, culturelles, sociales, professionnelles, économiques, philanthropiques». Francis Bouet à 19 ans fut le premier président élu lors de la première Assemblée générale de 1905. Suite à la défaite de 1870 beaucoup d’associations constituées dans le cadre des patronages portaient des noms aux connotations guerrières : Sentinelle, Fraternelle, Patriotes, Sans-peur. Et comme à la Jeune France, leurs premières activités furent la gymnastique pour hommes, la musique et la préparation militaire. Entre 1905 et 1912, les effectifs passent de 45 à 249 pour retomber à 161 à la fin de la guerre. Les activités repartent néanmoins et en 1925 la Jeune France organise le concours fédéral de gymnastique de la FGSPF. En 1932 gymnastique et musique participent au concours international de Nice. Deux ans plus tard, le Conseil d’administration s’ouvre aux représentants des sections.

La première salle et le basket (1935-1960)

Le 3 octobre 1934, la construction d’une salle de sport sur un terrain appartenant au patronage est décidée et réalisée, dès 1935, en béton avec le toit en arc de cercle. Le moniteur se doit alors de terminer ses entraînements par la prière en commun avec les gymnastes. Pendant l’Occupation, les locaux de l’école et du patronage sont réquisitionnés par l’armée allemande[6]. Les entraînements se déroulent alors dans des entrepôts de la rue Hoche. Mais bientôt la gymnastique doit partager sa salle avec le basket - qui joue dans les cours de la Jeune France depuis 1926 - ce qui entraîne l’obligation de recouvrir la fosse à sable d’un plancher en dehors des séances de gymnastique.

1952 marque la première cohabitation avec l’Envol de Cholet[7], association féminine de gymnastique du Rayon sportif féminin et dès 1954, on doit creuser une seconde fosse avec des bordures moins dangereuses. Si les industriels du textile contribuent encore à l’équilibre budgétaire, les premières subventions municipales commencent aussi à apparaître. En 1955 le cinquantenaire de l’association fait l’objet de douze jours de festivités. En 1958 pour le soixantenaire de la Fédération sportive de France (FSF, future Fédération sportive et culturelle de France), les championnats fédéraux de gymnastique et musique réunis ont lieu à Paris.

La période qui suit est vite marquée par le désengagement progressif du clergé et des industriels avec montée en puissance des laïcs et du bénévolat.

La seconde salle et les filles (1960-1980)

À partir de 1960 des investissements immobiliers reprennent avec le terrain de camping de Saint-Jean-de-Monts et avec la création du foyer, d’une salle de danse, et le début de la construction de la salle omnisports avec tribune et scène mobile pour accueillir manifestations et concerts sur le site de la rue Darmaillacq[8] . Cette période voit aussi apparaître des actions de formation à l’encadrement pour les jeunes, les activités de loisirs pour enfants pendant les vacances et l’embauche des premiers salariés de l’association.

Depuis 1957, le développement du basket rend la cohabitation si délicate qu’il faut envisager une autre salle pour la gymnastique. Le cinéma paroissial ayant cessé son activité il est utilisé à cette fin avec l’aval de la Société Immobilière paroissiale à condition que les gymnastes démontent eux-mêmes les sièges et déménagent douze tonnes de parquet qui y sont entreposées[9]. La fosse d’orchestre est garnie de copeaux de bois pour y installer la barre fixe. Le sol de cette salle construite en 1888 pour le théâtre est en pente et a été utilisé longtemps en l’état. Les tapis d’exercices sont alors en coco et chaque fois que le temps le permet, les répétitions des mouvements d’ensemble et de la « série spéciale » ont lieu à l’aérodrome ou au vélodrome devenu depuis le stade Auguste Grégoire.

La technique gymnique se faisant plus exigeante il devient indispensable de rétablir l’horizontalité du sol. Murets et charpentes sont réalisés par des entreprises, mais les gymnastes posent eux-mêmes 280 m2 de parquet. Le hall d’entrée est transformé en vestiaire puis équipé de lavabos et sanitaires, la plupart des travaux sont effectués par les gymnastes eux-mêmes. L’ancienne tribune du cinéma longtemps conservée comme local de rangement est démontée vers 1980 pour faire plus de place aux agrès de gymnastique auxquels se sont ajoutés ceux des féminines.

Car les filles sont maintenant totalement intégrées à la Jeune France. Et sous la houlette de jeunes cadres techniques particulièrement compétents et dynamiques, elles investissent l’élite fédérale où, en compagnie d’Angers et Chambéry, elles détrônent Montceau-les-Mines, Nuits-Saint-Georges et Argenteuil. Championnes fédérales Aînées en 1975 (année où une partie des basketteurs quittent la Jeune France pour fonder Cholet Basket nouveau club professionnel de Cholet), 1976 et 1983, elles fournissent à l’équipe fédérale une partie de ses troupes et en 1984, Béatrice Albert accède au titre de championne fédérale.

En 1972 la Jeune France achète la patinoire qu’elle recédera à la ville de Cholet pour le franc symbolique en 1988. Pendant ce temps, la prise en charge des activités sportives par les collectivités territoriales et le désengagement des industriels renforcent les liens avec la municipalité. Des signes de mutation apparaissent aussi : les membres sont de moins en moins acteurs et de plus en plus consommateurs et avec le sport loisir ou de détente on découvre une demande de sport sans compétition.

La diversification (1980-2010)

Ces nouveaux indicateurs exigent d’importantes réorganisations internes ; de nouvelles activités apparaissent auxquelles il faut faire place. En 1992 les terrains du camping sont cédés et en 1996 la Jeune France achète des locaux industriels mitoyens pour aménager des salles de fitness, danse et musculation. En 2000 l’ancienneté des locaux et les demandes des sportifs exigeant de lourds travaux de mise aux normes de sécurité, elle rachète à l’association Notre Dame le terrain de la rue Darmaillacq pour céder à la ville les salles de sports sises sur ce terrain.

Tout n’est cependant pas si rose et on enregistre des dégâts collatéraux. En 1989 la section de gymnastique masculine doit suspendre son activité. Une relance a lieu en 1993 ; sept « anciens » remontent alors un numéro humoristique de boxe française pour les quatre-vingt-dix ans de la J.F. Mais en octobre 1995 c’est une commission de sécurité qui interdit l’usage du gymnase – au motif de la vétusté de la charpente qui avait plus de cent ans – amenant la disparition définitive de la gymnastique masculine.

À cours de la dernière décennie, l’association se développe en faisant appel à des éducateurs sportifs professionnels, nécessitant l’harmonisation de l’activité des bénévoles et des salariés avec des programmes de formation et la clarification du rôle du Conseil d’administration et des sections. C’est la période d’une nécessaire prise de conscience pour gérer et développer une véritable entreprise associative, dans le respect de l’objet statutaire d’origine et avec de moyens humains de statuts différents.

Notes et références

  1. (fr) Élie Chamard 1946, p. 8
  2. (fr) [xls] Ministère de l'Intérieur, « Liste des associations reconnues d'utilité publique » sur interieur.gouv.fr. Consulté le 18 juillet 2011, ligne 502
  3. http://www.jfcholet.com
  4. Ouest France, quotidien régional, édition de Cholet du 17 avril 2008
  5. (fr) Élie Chamard 1946, p. 24
  6. (fr) Scarlett Martin 2010, p. 42
  7. (fr) Léon Ligneau 2003, p. 165
  8. (fr) Léon Ligneau 2003, p. 58
  9. (fr) Léon Ligneau 2003, p. 114

Bibliographie

  • Léon Ligneau, La Jeune France à Cholet, histoire d'un centenaire, Maulévrier, Hérault, 2003 
  • Élie Chamard, L’école Saint-Joseph, la vieille école choletaise, Cholet, Farré & Freulon, 1946 
  • Scarlett Martin, 1939-1945: le Choletais une région dans la guerre, Angers Beaucouzé, AFMD 49, 2010 

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jeune-France de Cholet de Wikipédia en français (auteurs)

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