François Hébrard

François Hébrard
François Hébrard
François Hébrard, de 1923 à 1956 président de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, devenue Fédération sportive de France en 1947[1] puis, dès 1968 : Fédération sportive et culturelle de France
François Hébrard, de 1923 à 1956 président de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, devenue Fédération sportive de France en 1947[1] puis, dès 1968 : Fédération sportive et culturelle de France

Naissance 24 décembre 1877
Lodève
Décès 12 juillet 1970
Paris
Nationalité Française
Profession Universitaire
Activité principale de 1923 à 1956 : président de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France devenue, en 1947[1] : Fédération sportive de France[A 1]
Autres activités Doyen de la faculté de droit
de l’Institut catholique de Paris[A 2]
Président de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive
Distinctions officier de la Légion d’honneur[2]
, commandeur de l'Ordre de Saint-Sylvestre, médaille d’or de l’Éducation Physique[2]

François Hébrard, né le 24 décembre 1877 à Lodève (Hérault) et mort le 12 juillet 1970 à Paris, est un dirigeant sportif français, professeur de droit civil et doyen de l’Institut catholique de Paris. Il préside pendant trente-trois ans la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France [A 3] et vingt-quatre ans la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive[A 4].

Sommaire

Biographie

Après des études secondaires à Montpellier, François Hébrard poursuit sa formation à la faculté de droit à l’Institut catholique de Paris. Licencié en 1898, il devient docteur en 1902. Sa thèse a pour sujet : « Le sort des biens des associations en cas de dissolution[3] ». Nommé maître de conférences dans cet institut en 1903[4], puis professeur en 1904, il y enseigne le droit administratif et obtient la chaire de droit civil avant d’être nommé doyen de la faculté. Proche soutien de Paul Michaux — qu’il côtoie dès 1895 à la conférence Olivaint, dont il assurera la présidence —, il fonde le patronage d’Auteuil en 1898 — année même de la création de l’Union des sociétés et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France[A 5] — et en demeure cinquante ans président. En 1923, au décès de Paul Michaux, il lui succède à la présidence de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, dans un premier temps sous la présidence honorifique du général de Castelnau[5] ; il demeure à ce poste jusqu’en 1956, soit trente-trois ans au total. En 1947, sous sa présidence, la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[A 3] prend le nom de Fédération sportive de France[A 1], future Fédération sportive et culturelle de France à partir de 1968.

L’activité internationale

Pendant cette période, il soutient l’important développement des patronages de l’Algérie française[6] et de ceux des territoires d’outre-mer. À l’invitation de Mgr Leynaud, archevêque d’Alger, il accompagne avec Armand Thibaudeau quatre-vingts associations venues des Bouches-du-Rhône, d’Alsace, de la Seine, du Rhône, des Landes et du Maine-et-Loire passent la Méditerranée avec 3 000 gymnastes et 500 musiciens pour participer le 14 juin 1930, à un grand concours fédéral à Alger pour célébrer le centenaire de l’Algérie française[7]. Trois bateaux spéciaux partent de Marseille : le Lamoricière, le duc d’Aumale, l’Espagne. Les compétitions sont suivies de gestes politiques forts : réception par le gouverneur général Pierre-Louis Bordes et dépôt de deux gerbes au monument aux morts : une par la FGSPF[A 3], l’autre par l’Alsace catholique reconnaissante. Puis d’un déplacement à Sidi-FerruchMgr Leynaud pose la première pierre de l’église locale : deux trains spéciaux et dix-huit autocars sont nécessaires pour transporter les participants[8].

Élu à la présidence de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive en 1931, il y demeure jusqu’en 1955[9], soit durant vingt-quatre ans.

Le rayonnement sportif

Les actions qui ont marqué particulièrement sa présidence sont :

Le lien culturel

Tout au long de son mandat, François Hébrard s’est efforcé d’établir et entretenir des liens étroits avec les organismes catholiques chargés des activités théâtrales et du cinéma : Association théâtrale des œuvres catholiques d’éducation populaire[A 8] et Fédération loisirs et culture cinématographiques[A 9]. Cet intérêt, associé à ses charges à la faculté catholique, l’amènera à présider la centrale catholique du cinéma et de la radio[14]. Il concourt par ailleurs à de nombreuses revues et publications scientifiques spécialisées et publie deux ouvrages : Les disciplines de l’Action (prix Davigneau), et Soigne ton corps, forme la volonté (prix Fabien). Son action dans ce domaine prépare le changement de sigle significatif de la Fédération sportive de France en Fédération sportive et culturelle de France en 1968[15].

Notoriété

Capitaine au sortir de la Grande Guerre, chevalier de la Légion d’honneur en 1934, officier en 1948[2], commandeur de l'Ordre de Saint-Sylvestre en 1925 il est décoré de cinq ordres étrangers[2] et de la médaille d’or de l’Éducation Physique[2].

Bibliographie

  • François Hébrard, Soigne ton corps, forme la volonté, Marseille, Publiroc, 1930 .
  • Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF[A 1] de 1898 à 1948, Paris, 1948, 173 p. (OCLC 66302325) .
  • Laurence Munoz et Jan Tolleneer, L’Église, le sport et l’Europe : La Fédération internationale catholique d’éducation physique (FICEP) à l’épreuve du temps (1911-2011), Paris, L’Harmattan, coll. « Espaces et Temps du sport », 20 mai 2011, 354 p. (ISBN 978-2-296-54931-9) .
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF[A 10], 1999 .
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF[A 10], 1999 .

Notes et références

Acronymes

  1. a, b, c et d FSF → Fédération sportive de France : appellation ayant succédé, en 1947, à celle de Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, puis devenue, dès 1968 : FSCF → Fédération sportive et culturelle de France
  2. ICP : Institut catholique de Paris
  3. a, b, c, d, e et f FGSPF : Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, devenue Fédération sportive de France en 1947, puis Fédération sportive et culturelle de France en 1968
  4. FICEP : Fédération internationale catholique d'éducation physique et sportive
  5. USGIMPOJF : Union des sociétés de gymnastique et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France
  6. FFBB : Fédération française de basket-ball
  7. UGSEL : Union générale sportive de l’enseignement libre
  8. ATOCEP : Association théâtrale des œuvres catholiques d’éducation populaire
  9. FLECC : Fédération loisirs et culture cinématographiques
  10. a et b FSCF : Fédération sportive et culturelle de France

Références

  1. a, b, c et d FSCF, « Histoire-Chiffres clés » sur fscf.asso.fr. Consulté le 11 septembre 2011.
  2. a, b, c, d et e Robert Hervet 1948, p. 71-72.
  3. Robert Hervet 1948, p. 70.
  4. Robert Hervet 1948, p. 40.
  5. Robert Hervet 1948, p. 72.
  6. Robert Hervet 1948, p. 80, 144.
  7. Robert Hervet 1948, p. 80 & 144.
  8. Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), « À ceux qui reviennent d’Alger », dans Les Jeunes, no 455, 29 juin 1930, p. 401-409 .
  9. Laurence Munoz et Jan Tolleneer 2011, p. 316 et 337.
  10. Comité éditorial de la FSCF, « Des visages et des hommes », dans FSCF, les Jeunes, no 2526, mai 2011, p. 32 .
  11. [PDF] Tableau historique du Bureau FFBS. Consulté le 11 janvier 2011.
  12. Jean-Marie Jouaret 1999, p. 142.
  13. Jean-Marie Jouaret 1999, p. 224.
  14. Robert Hervet 1948, p. 71.
  15. Fédération sportive et culturelle de France, Programme fédéral féminin, 2010, p. 1 .

Articles connexes


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