Union gymnique et sportive des patronages de France

Union gymnique et sportive des patronages de France
Pour des informations plus générales sur ce sujet, voir Fédération sportive et culturelle de France.

Union gymnique et sportive des patronages de France
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Sigle UGSPF
Nom précédent Fédération gymnastique et sportive des patronages de France
Sport représenté omnisports
Création 1941
Disparition 1944
Président François Hébrard
Siège Paris, 5 place Saint-Thomas d'Aquin

L'Union gymnique et sportive des patronages de France (UGSPF) apparaît de façon éphémère sous le Régime de Vichy. Suite à la limitation de l'appellation de fédération aux seuls groupements unisport, la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France est contrainte d'adopter ce sigle d'union pendant l'Occupation. Elle prendra ensuite successivement les noms de Fédération sportive de France en 1946 puis celui de Fédération sportive et culturelle de France en 1968.

Sommaire

Historique

La mixité imposée

Jusqu'à la guerre, cette Union Gymnique et Sportive n'était qu'une fédération masculine, les féminines relevant d'un autre organisme, le Rayon sportif féminin (RSF). C'est l'ordonnance du 4 octobre 1940 qui obligea chaque fédération féminine à rejoindre une fédération masculine de son choix et le RSF à s’affilier à la FGSPF[1].

L’occupation oblige alors celle-ci à se scinder en deux : le secrétaire général Armand Thibaudeau reste à Paris en zone occupée[2]. Un cadre du RSF, Eugénie Duisit, qui se trouve déjà à Lyon pour le RSF prend en charge la zone libre avant de s'expatrier en Algérie et faire une brillante carrière dans la 1re armée française (croix de guerre et médaille militaire).

Un autre cadre du RSF, Marie-Thérèse Eyquem[3], occupe à Vichy des fonctions officielles[4] en dépit de conflits entre Thibaudeau et Jean Borotra puis le colonel Joseph Pascot[5]. Personnage incontournable du sport féminin à cette époque, Marie-Thérèse Eyquem est l'organisatrice de la fête de la Sportive qui réunit le 5 Juillet 1942 au Parc des Princes 5 000 participantes devant 20 000 spectateurs[6] et où elle implique largement les monitrices et les associations féminines de l'UGSPF.

Les patros dans la clandestinité

C'est à la sortie à la sortie d'une réunion dans les locaux du patronage de Championnet que ces jeunes résistants furent assassinés près de la cascade du Bois de Boulogne

L'activité des patronages proprement dits se ralentit alors fortement, beaucoup d'entre eux préférant la mise en sommeil au risque d'une fusion imposée par la Chartre des Sports. Certains, tels à Paris l'association Championnet[7] s'engagent délibérément dans la Résistance où leurs services sont clairement reconnus aujourd'hui.

En d'autres lieux les dirigeants et les vicaires-directeurs s'éloignent des structures pour entrer individuellement dans la clandestinité sans faire courir de risques aux autres adhérents. C'est le cas d'Argenteuil où, à travers deux patronages, une étude locale fait ressortir l'engagement individuel fort des directeurs (les abbés Paul Louis[8] et François Spahnagel[9]) et de responsables laïcs (le lieutenant-colonel Clément Prudhon[10] et le capitaine Maurice Weber)[11].

Alors que ces associations s'en trouvent ainsi démunies de leurs principaux animateurs, des jeunes entrent dans la résistance et, assez curieusement, les jocistes précédemment engagés à la CGT le font souvent dans les rangs des FTP plutôt qu'aux Jeunes chrétiens combattants.

Le bilan de l'Occupation

Mais l'activité fédérale reste cependant importante car la politique d’Éducation Générale de Vichy oblige tous les mouvements de jeunesse à pratiquer l’éducation physique et exige leur affiliation à un organisme reconnu. Ceux-ci de la jeunesse chrétienne affluent à la FGSPF avec laquelle ils étaient déjà en contacts.

Elle connaît alors un développement inattendu qui exige quelques adaptations de structures. Ainsi en 1941, l'UGSPF qui vient de réintégrer l’UGSEL doit créer une UGSEL féminine confiée à Mère Sainte-Monique pour répondre à ces nouveaux besoins. Et en 1943 l'examen final sanctionnant la formation des cadres des cadres fédéraux est calqué sur la première partie du professorat d'EPS[12].

Armand Thibaudeau, son secrétaire général, s'efforce alors de profiter au mieux du contexte tout en préservant le maximum d'autonomie. Exercice difficile qui entraîne des affrontements parfois sévères avec les autorités de Vichy, Jean Borotra puis Joseph Pascot[13].

Après la guerre, le 1er janvier 1945, les élues féminines du Comité central décideront de pérenniser la fusion du Rayon et de la FGSPF qui choisit le 22 juin 1946 le sigle de Fédération Sportive de France (FSF). Il faudra attendre le 22 mars de l'année suivante pour la parution au Journal officiel.

Bibliographie

  • Guy Avanzini et François Hochepied, Les cultures du corps et les pédagogies chrétiennes, Paris, éditions Don Bosco, 2010, p. 115–119 .
  • Pierre Arnaud et col., Le sport et les français pendant l'Occupation, Paris, L'Harmattan, 2002 
  • Robert Hervet, La FSF de 1898 à 1948, Paris, 1948 
  • Laurence Munoz et Gilles Lecocq, Des patronages aux associations, t. 2, Paris, L'Harmattan, 2006 

Notes et références

  1. Robert Hervet 1948, p. 93
  2. Robert Hervet 1948, p. 92
  3. Pierre Arnaud 2002, p. 165
  4. Munoz et Lecocq 2009, p. 237 ; 241
  5. Pierre Arnaud 2002, p. 69
  6. Pierre Arnaud 2002, p. 68
  7. (fr) L'historique sur championnet.asso.fr, 14 novembre 2002
  8. Pierre Arnaud 2002, p. 175
  9. Avanzini 2010, p. 116
  10. Pierre Arnaud 2002, p. 170
  11. Pierre Arnaud 2002, p. 172
  12. Munoz et Lecocq 2009, p. 247
  13. Robert Hervet 1948, p. 95

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Union gymnique et sportive des patronages de France de Wikipédia en français (auteurs)

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