- Rue Oberkampf
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Arrondissements 11e arrondissement Quartiers Folie-Méricourt Début 106 rue Amelot et 26 boulevard des Filles-du-Calvaire Fin 1 boulevard de Belleville et 143 boulevard de Ménilmontant Longueur 1230 m Largeur 13 m jusqu'à l'avenue de la République, 34 m ensuite Création déjà indiquée en 1555 à l'état de chemin Dénomination 24 août 1864 Anciens noms rue (ou chemin) de Ménilmontant (ou Ménil Mautemps), rue Chapus ou Chapuy, rue de la Roulette, rue de la Haute Borne Géocodification Ville de Paris : 6802
DGI : 6858Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La rue Oberkampf est une rue de Paris située dans le 11e arrondissement, qu'elle traverse de part en part depuis sa limite avec le 3e à l'Ouest, jusqu'à celle avec le 20e à l'Est.
Sommaire
Historique
La rue Oberkampf est une rue-faubourg[1] de l’Est parisien. Son tracé s’accorde à la topographie : l’ancien chemin rural part des fossés, sur un bras mort de la Seine, avant d’escalader les premières pentes de Ménilmontant. Du boulevard du Temple, sur le tracé du rempart de Charles V, au boulevard de Ménilmontant, correspondant à la barrière des Fermiers Généraux, la rue s’est formée par urbanisation progressive à partir de la fin du XVIIIe siècle. Aux maisons ne dépassant pas un étage, avec commerce sur rue, et dont il reste quelques exemples aujourd’hui encore, ont succédé les cours et passages encadrés de nouvelles maisons et d’ateliers. Les quartiers qui en découlent se caractérisent par un parcellaire très morcelé, en lames de parquet, ainsi que par un nombre important de passages et de cités de desserte privée. Au fil des années, la surélévation des maisons et le bourrage des cours ont accentué le caractère hétéroclite du bâti.
Les habitants sont depuis l’origine des commerçants et petits entrepreneurs, ouvriers et artisans. Le commerce est l’une des activités traditionnelles de la rue, en particulier le commerce de détail, encore largement présent aujourd’hui. Les autres, artisanat et petite industrie, ont désormais disparu. Pourtant, ils ont longtemps tenu une place importante. Le travail des métaux et la petite mécanique y dominent dès le XIXe siècle : batteurs d’or, chaudronniers, fondeurs de métaux. Aux marges du faubourg Saint-Antoine, la rue accueille également des charpentiers, des menuisiers et des parqueteurs. Le travail des peaux et cuirs est aussi très représenté[2]. Car la rue Oberkampf est située au cœur des anciens quartiers industriels de Paris.
Autrefois simple rue commerçante structurant la partie méridionale du Faubourg du Temple, la rue est devenue un lieu à la mode, dans les années 1990[3]. De nombreux cafés et restaurants, des boîtes de nuit et des salles de concert ont ouvert dans la rue — en particulier dans sa moitié orientale, à proximité de Ménilmontant — et dans ses environs, comme dans la rue Saint-Maur et la rue Jean-Pierre-Timbaud. La plupart des anciens ateliers ont quant à eux été reconvertis en galeries d’art ou en bureaux accueillant architectes, artistes ou designers.
La rue est desservie par plusieurs stations du métro : à l'Ouest par Oberkampf (sur les lignes 5 et 9), en son centre par Parmentier (sur la ligne 3), et à l'Est par Ménilmontant (sur la ligne 2).
À propos du nom
L’artère porte le nom de Christophe-Philippe Oberkampf, célèbre pour avoir fondé la manufacture royale de toiles imprimées de Jouy-en-Josas où était fabriquée la toile de Jouy.
La rue a par la suite donné ce nom à un groupe punk parisien des années 1980 : Oberkampf. Le groupe s'est rendu célèbre par un premier maxi 45 tour intitulé Couleur sur Paris, où l'on pouvait trouver une reprise originale de Poupée de cire écrite originellement par Serge Gainsbourg pour France Gall.
Notes et références
- Bernard Rouleau, Le Tracé des rues de Paris, Presses du CNRS, 1988 (ISBN 2-87682-009-9).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éd. de Minuit, 1985 (8e éd.) (ISBN 2-7073-1054-9).
- Antoine Fleury, « De la rue-faubourg à la rue branchée : Oberkampf ou l’émergence d’une centralité des loisirs à Paris », dans L'Espace géographique, vol. 32, no 3, 2003, p. 239–252 (ISBN 2-7011-3447-1)(ISSN 0046-2497) [texte intégral].
Bibliographie
- Léa Panigel, Oberkampf. Évolution sociale d'un quartier, éd. de l'Odéon, 2007, 169 p. (ISBN 2-9520279-3-5) [lire en ligne].
Sur les évolutions récentes de la rue.
Lien externe
Catégorie :- Rue du 11e arrondissement de Paris
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