Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire

Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire
La Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire
Logo Cambro La Cambronnaire de Saint-Sébastien-sur-Loire.png
Logo de la Cambronnaise à partir de 2009.

Sigle la Cambro
Sport représenté Activités gymniques et d’entretien
Création 1900
Président Christian Babonneau
Siège 3 rue Croix Blanche
44230 Saint-Sébastien-sur-Loire
France
Affiliation Fédération sportive et culturelle de France, Fédération française de gymnastique, Fédération française de twirling bâton
Licenciés 1 000
Site internet http://www.lacambronnaise.com

La Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire est un club omnisports français basé à Saint-Sébastien-sur-Loire, en Loire-Atlantique. Issue d’un patronage paroissial de la fin du XIXe siècle, elle est, au début du XXIe siècle, l’une des grandes associations de la région nantaise et de la Fédération sportive et culturelle de France.

Sommaire

Historique

1887–1900 : fondation

Dès 1887, la première activité du patronage paroissial de Saint-Sébastien-sur-Loire est la musique. Le 12 août 1895, cette société musicale reçoit l’autorisation préfectorale, sous l’appellation de Société musicale de Saint-Sébastien avant de devenir, en 1900, Harmonie municipale la Cambronnaise[N 1], sous l’égide de l’abbé Pierre Auguste Guillou[1],[2]. Depuis cette date, « La Cambronnaise » exerce toujours ses activités rue de la Croix Blanche à Saint-Sébastien-sur-Loire.

1900–1914 : apparition de la gymnastique

Le 28 mai 1900, les statuts sont déposés en préfecture par Messieurs Thépaud[précision nécessaire] et Grégoire[précision nécessaire], respectivement président et secrétaire de l'harmonie municipale la Cambronnaise. Une section de gymnastique apparaît rapidement et, dès 1904, elle participe au concours de Nantes[3]. Celle-ci est encore présente en 1909 dans cette ville pour le concours national de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[N 3]. On retrouve régulièrement la Cambronnaise aux concours suivants : Bourgneuf-en-Retz en 1910, puis Le Croisic en 1911[3].

Elle n’est cependant déclarée — conformément à la loi de 1901 — comme société de gymnastique, tir et préparation militaire que le 26 octobre 1912. Le président est alors Henri Mérot du Barré, ancien maire de la commune[4] et le directeur l’abbé Pierre Auguste Guillou[5]. Le théâtre, les jeux et la catéchèse complètent les activités.

Elle adhère, la même année, à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[A 1] fondée en 1898 par Paul Michaux. Pour marquer cette affiliation, le conseil municipal de Saint-Sébastien-sur-Loire décide de nommer une voie rue du docteur Paul Michaux[6].

La Cambronnaise participe alors aux concours d’Ancenis (1912), Machecoul (1913) et Chateaubriand, quelques jours avant la déclaration de Guerre. Quarante-deux gymnastes ou musiciens sont alors mobilisés et treize n’en reviendront pas[7].

1919–1945 : reconstruction et diversification

La Cambronnaise n’est reconstituée qu’en 1920, sous la présidence de Pierre Leveau, qui occupe cette fonction jusqu’en 1954. L’abbé Douet[précision nécessaire] assure alors la direction du patronage qui reçoit son nouveau drapeau, symbole de renaissance, le 5 septembre 1920[8].

Le patronage ne tarde pas à disposer d’un baraquement, acheté aux surplus de l’armée américaine et qui, après quelques aménagements, accueille toutes les activités : répétitions de gymnastique, fanfare, représentations théâtrales. Il est béni le 13 janvier 1921[8].

La société demande son agrément pour la préparation militaire, qu’elle obtient le 5 août 1921, malgré l’hostilité municipale[9]. Une Amicale du patronage, consacrée à l’Éducation populaire, est aussi déclarée en préfecture[10]. Les concours de gymnastique se succèdent : Nantes (1920), Blain (1921), Nort-sur-Erdre (1922) et, la même année, le championnat fédéral d’Angers.

En 1923, la Cambronnaise figure parmi les 28 000 gymnastes et musiciens qui assurent le succès du grand concours international de Paris, les 21 et 22 juillet. Et, l’année suivante, elle termine 6e au championnat fédéral de Tours, Françis Maura enlevant le titre individuel. En 1925, Saint-Sébastien-sur-Loire organise le concours régional[11].

Jusqu’à la guerre, la Cambro poursuit son ascension, mais demeure une association exclusivement masculine, les filles n’étant encore acceptées qu’au patronage. Les activités commencent à se diversifier : le 23 septembre 1935 apparaît une association aéronautique : les Ailes de la Cambronnaise[12].

Les engagements immobiliers imposant des restrictions, elle ne parait sur la scène nationale que pour le Concours international de Paris, les 10 et 11 juillet 1937[13]. Le 10 juillet 1938, elle organise son second concours de l’Union régionale de Loire-Inférieure[14]. La même année, construction de la salle de la Croix-Blanche pour la gymnastique, avec une dépendance pour le tir[15].

1945–1968 : temps difficiles

Pendant l’Occupation, la Cambronnaise participe aux quelques concours amicaux qui s’organisent avec l’apparition éphémère du basket en 1941. Mais le nouveau directeur, l’abbé Plantard[précision nécessaire], féru d’action catholique spécialisée — Jeunesse ouvrière chrétienne[A 2], Jeunesse agricole catholique[A 3], Action catholique ouvrière[A 4] — ne rencontre pas l’assentiment de l’encadrement, dont une partie quitte l’association dès la Libération[16].

En décembre 1944, il est nommé curé et remplacé quelques mois plus tard par l’abbé Bourdeau[précision nécessaire], qui parvient à ressouder les bonnes volontés restantes. Grâce au succès du cinéma, aux bénéfices qu'il procure et à la solidarité de l’Union départementale, la gymnastique et la musique reprennent leurs activités dans une ville dévastée par les bombardements et elles participent le 8 juillet 1945 au concours de Nantes[17]. Dès 1947, la Cambronnaise reparaît au championnat fédéral de Laval, puis participe, l’année suivante, au concours du cinquantenaire de la Fédération sportive de France[A 5] à Paris[18].

Les résultats aux Championnats fédéraux suivants sont irréguliers ; mais la musique et le théâtre se produisent sur les plus grandes scènes nantaises. En 1951, l’abbé Bourdeau[précision nécessaire] est appelé dans une autre paroisse et la section Adultes connaît des difficultés. Les présidents et les directeurs se succèdent à un rythme soutenu[19] jusqu’en 1956 et l’avènement à la présidence de Joseph Rivet qui remobilise quelques anciens.

En 1959, la Cambronnaise participe aux championnats fédéraux du Mans avec cent quarante-cinq pupilles, trente-cinq adultes et ses musiciens. Les conditions d’entraînement pour de tels effectifs devenant critiques, un terrain est acheté en 1961[20]. Le concours organisé l’année suivante pour célébrer le cinquantenaire de la déclaration en préfecture apporte la mise de fonds nécessaires au lancement des travaux dès le mois d’août[21].

La sérénité n’est alors troublée que par les mésaventures des clubs voisins et amis, abandonnés de leurs paroisses et de leurs directeurs. La Cambronnaise se prépare à l’épreuve et, quand l’abbé Potier[précision nécessaire] est appelé à d’autres tâches fin 1967, les laïcs sont prêts à s’assumer seuls. Seul le cinéma disparaît[22].

1968–2000 : recentrage des activités

L’association s’ouvre aux féminines en 1969[23] et elle organise les championnats fédéraux masculins en 1970[24]. Mais les évènements de 1968 et les discussions engendrées sont fatals à la musique qui s’étiole pour jouer ses dernières notes en 1971. La Cambro devient une association unisport, les musiciens fidèles s’investissant dans l’Amicale ou l’administration.

En 1972 à Royan, puis en 1973 à Vittel, les Adultes sont champions fédéraux. Une section Poussin naît en 1975. En 1981, les Pupilles sont champions fédéraux aux Sables-d’Olonne et récidivent l’année suivante à Firminy. Et les Filles évoluent rapidement en championnat fédéral.

En 1982, la Cambro s’ouvre au twirling[25], puis à la gymnastique rythmique et sportive[A 6] et à la gymnastique de détente en 1990. L’année précédente, Saint-Sébastien-sur-Loire a accueilli le championnat fédéral féminin[26].

Pour satisfaire aux aspirations des meilleur(e)s, les diverses sections s’affilient aux fédérations délégataires : Fédération française de gymnastique[A 7] et Fédération française de twirling bâton[A 8]. Une section Éveil de l’enfant est créée en 1994, puis d’aérobic en 1996 et de course pédestre en 1998, année qui voit également apparaître le Centre de vacances ou de loisirs[A 9].

Entre temps, la Cambronnaise organise un des plus grands évènements sportifs de l’année 1995. Du 23 au 24 juin 1995, le premier Open fédéral de gymnastique regroupe, à Saint-Sébastien-sur-Loire, les féminines, les masculins et la gymnastique rythmique et sportive[A 6] : 180 cars, 225 clubs avec 7 731 gymnastes, 595 juges et 100 tonnes de matériel gymnique[27].

XXIe siècle : évolution et réaménagements

La Cambronnaise poursuit son ouverture aux activités nouvelles en ouvrant une section de capoeira en 2005 et entreprend, en 2006, la reconstruction et le réaménagement de ses locaux.

Elle organise encore deux Open en 2005[28] et 2009, accueillant à chaque fois plus de 5 000 participant(e)s et s’affirme comme une des toutes premières associations de la Fédération sportive et culturelle de France[A 10].

Depuis 2007, la salle de la Croix Blanche porte le nom de complexe sportif Joseph Rivet et son foyer celui de salle Paul Michaux, fondateur de la Fédération sportive et culturelle de France[A 10].

En 2009, la Cambro met en place un partenariat avec l’Établissement et service d’aide par le travail[A 11] de Saint-Sébastien-sur-Loire dans le but de proposer des activités sportives à des personnes en situation de Handicap afin de favoriser l’insertion sociale pour tous[29].

En 2010, elle célèbre son 110e anniversaire, en comptabilisant dix activités sportives et plus de 1 000 adhérents.

Et elle est toujours bien présente dans les palmarès nationaux de la FSCF[A 10] : 3e du championnat fédéral féminin 2011, elle a emporté la même année la 1re place chez les cadettes en finale de coupe de France et les deux premières au championnat fédéral individuel dans la même catégorie[30].

Notes et références

Acronymes

Notes

  1. Le général de l’armée napoléonienne Pierre Cambronne a passé une partie de la fin de sa vie à Saint-Sébastien-sur-Loire.
  2. Loire-Inférieure est l’ancien nom du département de Loire Atlantique.
  3. En 1909, à Nantes, ce Concours national de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[A 1] suscite la déclaration, en préfecture, le 15 janvier 1910, du Comité de l’Union départementale des sociétés de gymnastique des patronages de Loire-Inférieure[N 2].

Références

  1. Pelletier 2000, p. 12.
  2. Paroisse de Saint-Sébastien-sur-Loire, « Histoire de notre église et de la paroisse de Saint-Sébastien » sur paroisse-stsebastiensurloire-nantes.cef.fr. Consulté le 22 octobre 2011.
  3. a et b Pelletier 2000, p. 23.
  4. Pelletier 2000, p. 30.
  5. Pelletier 2000, p. 32.
  6. Guerriau 2000, p. 101
  7. Pelletier 2000, p. 39 et 40.
  8. a et b Pelletier 2000, p. 48.
  9. Pelletier 2000, p. 44.
  10. Pelletier 2000, p. 45 et 46.
  11. Pelletier 2000, p. 49 à 51.
  12. Pelletier 2000, p. 67.
  13. Pelletier 2000, p. 68.
  14. Pelletier 2000, p. 71.
  15. Pelletier 2000, p. 76.
  16. Pelletier 2000, p. 86.
  17. Pelletier 2000, p. 88.
  18. Pelletier 2000, p. 93.
  19. Pelletier 2000, p. 104 et 105.
  20. Pelletier 2000, p. 114.
  21. Pelletier 2000, p. 121.
  22. Pelletier 2000, p. 128.
  23. Pelletier 2000, p. 136.
  24. Pelletier 2000, p. 142.
  25. Pelletier 2000, p. 157.
  26. Pelletier 2000, p. 170.
  27. Jouaret 1999, p. 296.
  28. Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), « Rencontres sportives hors normes », dans Les Jeunes, no 2497, septembre 2005, p. 7 
  29. Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), « La Cambro le handicap à cœur », dans Les Jeunes, no 2523, novembre 2010, p. 23 
  30. Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), « Résultats », dans Les Jeunes, no 2528, septembre 2011, p. 13-14 .

Bibliographie

  • Joël Guerriau, Entre Sèvre et Loire, à l’aube du troisième millénaire, Orvault, Ville de Saint-Sébastien-sur-Loire, 2000 .
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF, 1999 .
  • Michelle Pelletier, Raconte-nous la Cambronnaise, Montaigu, La Cambronnaise, 2000 .

Lien externe


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Cambronnaise de Saint-Sébastien-sur-Loire de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Saint-Sebastien-sur-Loire — Saint Sébastien sur Loire Pour les articles homonymes, voir Saint Sébastien. Saint Sébastien sur Loire Le monument aux morts et l église S …   Wikipédia en Français

  • Saint-sébastien-sur-loire — Pour les articles homonymes, voir Saint Sébastien. Saint Sébastien sur Loire Le monument aux morts et l église S …   Wikipédia en Français

  • Sport à Saint-Sébastien-sur-Loire — Le sport à Saint Sébastien sur Loire a été récompensé par la mention « Ville la plus sportive des Pays de la Loire » que Saint Sébastien sur Loire a depuis 2000. La ville compte 56 clubs, 40 disciplines différentes et 8 198… …   Wikipédia en Français

  • Saint-Sébastien-sur-Loire — Pour les articles homonymes, voir Saint Sébastien. 47° 12′ 29″ N 1° 30′ 05″ W …   Wikipédia en Français

  • Saint-Sébastien-sud-Loire — Saint Sébastien sur Loire Pour les articles homonymes, voir Saint Sébastien. Saint Sébastien sur Loire Le monument aux morts et l église S …   Wikipédia en Français

  • Saint-Sébastien-d'Aigne — Saint Sébastien sur Loire Pour les articles homonymes, voir Saint Sébastien. Saint Sébastien sur Loire Le monument aux morts et l église S …   Wikipédia en Français

  • Fédération sportive et culturelle de France — Sigle FSCF Sport représenté gymnastique, GRS, twirling, gym d’entretien et de remise en forme, natation, danse, théâtre, musique, football, basket ball, randonnée pédestre, arts martiaux …   Wikipédia en Français

  • La Jeune Garde de Villefranche — (plus communément appelée JGV) est un club de gymnastique masculine créé en 1912 à Villefranche sur Saône (69). Historiquement affilié à la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), aujourd hui le club prend également part aux… …   Wikipédia en Français

  • JGV — La Jeune Garde de Villefranche La Jeune Garde de Villefranche (plus communément appelée JGV) est un club de gymnastique masculine créé en 1912 à Villefranche/Saône (69). Historiquement affilié à la Fédération Sportive et Culturelle de France… …   Wikipédia en Français

  • Jeune Garde Villefranche — La Jeune Garde de Villefranche La Jeune Garde de Villefranche (plus communément appelée JGV) est un club de gymnastique masculine créé en 1912 à Villefranche/Saône (69). Historiquement affilié à la Fédération Sportive et Culturelle de France… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”