- Bazian (Gers)
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Bazian Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Gers Arrondissement Auch Canton Vic-Fezensac Code commune 32033 Code postal 32320 Maire
Mandat en coursAlain Dadalt
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac Démographie Population 109 hab. (2006) Densité 8,6 hab./km² Gentilé Bazianais, Bazianaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 126 m — maxi. 234 m Superficie 12,71 km2 Bazian (Basian en gascon) est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées.
Sommaire
Géographie
Bazian est une petite commune de Gascogne Gersoise. Elle est située à 10 km du chef-lieu du canton, Vic-Fezensac. Le village est bâti au sommet du coteau (altitude 177 mètres), sur le versant ouest dominant la vallée de l'Osse.
Bazian est bâti sur un éperon rocheux qui domine la Mouliaque, modeste affluent de l'Osse.
Les commerçants (boulanger, épicier, cafetier) disparurent progressivement à partir des années 5O. Le boucher, le dernier, a pris sa retraite voici quelques années. Le prêtre n'habite plus le presbytère et l'école communale ne résonne plus des cris de jeunes enfants. Moins de vingt exploitations agricoles demeurent mais l'âge des exploitants fait craindre une désertification encore plus dramatique.
Légèrement à l'écart de la route départementale, Bazian, comme bien d'autres villages de ce canton, est un castelnau typique, peut-être l'un des mieux conservés du département. Dès le Xe siècle, la famille De Montesquiou possédait la place de Bazian, pour partie de la baronnie d'Anglès. L'actuelle commune est le fruit du rattachement tumultueux en 1840 de Saint-Yors (saint Georges en gascon) à Bazian. Bazian adhère depuis le 18 décembre 2003, à la Communauté de Communes de d'Aratagnan en Fezensac dont le siège est à Vic-Fezensac.
Histoire
Le nom du village trahit une origine gallo-romaine : la villa prend le nom de son propriétaire Basius. L'emplacement de la villa, à quelque trois cents mètres du bourg actuel, a été récemment repéré et a livré son lot de matériaux de construction (tegulae, mortiers, marbre, ?) et de fragments de poteries, de céramique sigillée, d'amphores. Après la période de stabilité gallo-romaine, une partie de la population se déplace en direction du sud-est vers la source du Buc ou l'on retrouve les lieux dits Au loc, A la place, et l'autre se disperse sur le territoire. A mesure que le christianisme s'établit, les vassi-dominici bâtissent quelques églises rurales, toutes aujourd'hui disparues : Saint-Pé de Yassa, Sainte-Christie, Saint-Michel et autre Gleyzette d'Antin.
La date précise de la création du château et de son castelnau est inconnue, mais ils ont été sans doute édifiés sur l'emplacement d'une motte castrale. Le nom de son église figure[Où ?] dès le XIe s. Bazian apparaît comme un castelnau à l'urbanisme le plus achevé, l'enceinte villageoise épouse parfaitement la forme du sommet de l'éperon (Benoît Cursente) dominant la Mouliaque, modeste affluent de l?Osse. A l'ouest, le château occupe l'extrémité du promontoire. Toujours dans l'enceinte, l'église se trouve à l'opposé de ce dernier. On accède au village-rue en passant sous la tour-porche de plan carré encore conservée sur quatre niveaux. Autant d'éléments qui caractérisent bien le castelnau gascon.
Les barons De Montesquiou apparaissent, dès le XIIe s., à l'origine du château et du castelnau. Ils y séjournent régulièrement comme le confirment de nombreux actes. Après le partage de la baronnie en 1479, la terre de Bazian passe par succession aux Lavedan puis aux Du Lyon et enfin à la famille de Bourbon. Celle-ci transforme la bâtisse aux XVIe et XVIIe s. par d'importantes adjonctions, créations d'ouvertures, de tourelles en surplomb.
La révolution n'arrête pas la lignée des seigneurs de Bazian, elle se perd seulement à la fin du XIXe s. avec la comtesse De Mesnard. Avant sa mort, elle vend le château et la propriété contiguë à une famille d'agriculteurs. Cette dernière laisse la bâtisse à l'abandon jusqu'à la fin du XXe s. où les actuels propriétaires entreprennent une restauration réussie.
Saint-Yors était un petit castelnau fondé dans la seconde moitié du XIIIe s. par la famille de Lasséran, branche cadette des De Montesquiou. En 1307, Guillaume De Lasséran accorde des coutumes aux habitants du lieu. Cette famille vend la seigneurie à la fin du XVe s. aux De Marrenx. Par succession, elle passera aux Du Barry qui conservent leur bien jusqu'au XXe s. Il ne reste rien aujourd'hui de ce qui fut le village de Saint-Yors. Des fortifications du castelnau ne reste qu'une tour-porche, vestige insolite, plantée en rase campagne. L'église, bâtie sur un promontoire, à quelques centaines de mètres, est aujourd'hui complètement ruinée.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 en cours Alain Dadalt[1] 1995 2008 Jacques Couzinet DVG 1965 1995 Elie Rey 1945 1965 Gustave Saint Martin 1933 1945 Victor Labat 1912 1933 Léon Magne 1896 1912 Othon De Barry 1893 1896 Bertrand Berges Période Identité Étiquette Qualité 1888 1893 Adrien Maurens 1884 1888 Gérard Fieux 1878 1884 Jean Baptiste De Barry 1875 1878 Clément Coste 1874 1875 Jean Baptiste De Barry 1871 1874 Nicolas Lasmolles 1857 1871 Jean Baptiste De Barry 1855 1857 Philippe Dubos 1852 1855 Jean Baptiste De Barry 1848 1852 Pierre Vives 1843 1848 Jean Pierre Lasmolles 1832 1843 Joseph Vives 1826 1832 Pierre Commeville 1826 1826 Jean Pruadere 1816 1826 Jean Lartigue Démographie
Bazian n'échappe pas au dépeuplement vécu par les communes rurales du Gers. Lors du premier recensement, Bazian comptait 343 habitants et Saint-Yors 132, soit un total de 475 habitants. Au recensement de 1826, la population culminera à 603 habitants (419 + 184), avant de chuter inexorablement : 540 en 1851, où l'on compte encore 124 maisons, 464 en 1872, 385 en 1906. La guerre de 14-18, 13 jeunes morts pour la patrie, amplifiera cette tendance. On ne compte plus que 211 habitants en 1946, 114 habitants en 1990 et seulement 102 en 1999.
En ce début du XXIe siècle, environ un tiers du patrimoine bâti appartient à des ressortissants de la Communauté européenne ou Américains qui viennent passer ici leurs vacances, parfois leur retraite.
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 166 171 133 129 114 102 109 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le village, modèle de castelnau avec son château, le reste de ses remparts, ses vieilles maisons dont certaines très anciennes à colombages, ses ruelles étroites engazonnées. Le prix du patrimoine de la Société Archéologique, décerné en 2001, est venu récompenser l'effort de restauration réalisé ces dernières années.
- Le château occupe la tête de l'éperon rocheux au sud-ouest du village. Une partie de son bâti en appareil moyen remonte à la création du château primitif par les De Montesquiou. La bâtisse actuelle, objet des aménagements du XVIe et XVIIe s., s'élève sur trois niveaux. Deux pavillons carrés la flanquent. La partie sud-est fortement dégradée, flanquée de deux tourelles en surplomb en cul de lampe, aujourd'hui découronnées, témoigne de cette aile sur un étage qui se raccordait au bâtiment principal. L'intérieur du château est riche d'un décoration peinte.
- La tour-porte, de plan carré, conservée sur quatre niveaux et coiffée d'une couverture en tuiles canal à quatre eaux (I.S.M.H. 01/08/74)
- L'église Saint-André, à l'entrée du village, a subi de profondes modifications depuis sa création ; son origine se confond avec celle du castelnau. La comtesse De Mesnard offrit, vers 1870, une partie de sa fortune pour embellir l'édifice. L'abbé Lahille, dernier curé de Bazian, en exercice pendant plus de 50 ans, fit intervenir, en 1929, les frères Lasséran pour décorer l'ensemble de l'édifice.
- Tabernacle en bois doré du XV-XVIe s. (I.S.M.H.)
- Dernier vestige de l'ancienne communauté de Saint-Yors (Saint-Georges) rattachée en 1840, la tour-porte trône, solitaire, au milieu d'un terrain agricole. Comme au village, la porte en arc brisé ouvre sur un couloir voûté en plein cintre ; elle n'a qu'un étage et pas de toiture[2].
- La pietà de l'église de Saint-Georges, du XVIe, en bois polychrome, a été transférée au trésor de la cathédrale Sainte-Marie d'Auch (I.S.M.H.).
- Le petit patrimoine offre à celui qui sait le découvrir les moulins sur la crête du village, le pigeonnier hune sur le padouen, les puits aux abords du village et dans la cour du château, la source et lavoir au Buc, les fontaines au Buguet, Lassalle, Sainte-Christie, Cabos.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Site de la préfecture - fiche de Bazian
- I.S.M.H. 15/03/73
Liens externes
Catégorie :- Commune du Gers
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