Éxobiophilie

Éxobiophilie

Paraphilie

À la place de perversion dont le sens est devenu péjoratif, certains milieux psychiatriques aux États-Unis utilisent le terme de paraphilie (du grec para-, παρά = "auprès de, à côté de"; et -philia, φιλία = "amour" ). Ce néologisme, également utilisé en sexologie, désigne toute attraction ou pratique sexuelle qui diffère des actes traditionnellement considérés comme « normaux »[1] ; cependant, si l'attirance et le fantasme paraphiliques ne sont pas condamnables, les actes qu'ils peuvent induire sont souvent classés comme des délits ou des crimes sexuels dans différents pays.

Quelle limite entre normal et pathologique ?

Sommaire

Une frontière entre psychiatrie et sociologie

Un principe contestable

Apparu dans le volumineux ouvrage de Richard von Krafft-Ebing (1840-1902) dans Psychopatia sexualis (1886), l’idée même d’une systématique du comportement sexuel s’apparentant à la notion de perversion est aujourd’hui très contestée : le « véritable » paraphile devant a fortiori, en tant que psychopathe/sociopathe, satisfaire l'objet de sa déviance pour s’exciter sexuellement ; mais qu’en est-il de celui qui y trouve un plaisir ponctuel, ou encore du plus grand nombre qui maintiennent ces supposées « pathologies » sous forme de fantasme ? Quel degré relatif de temps ou d’importance dans le quotidien faut-il adopter ? De fait, L’individu ne pouvant se réduire à une seule névrose mais étant formé d’un équilibre multiple, chacun peut être considéré à un certain degré comme paraphile !

C’est pourquoi la question de la paraphilie peut être abordée sous l’angle social et ses limites s’intégrer à une interrogation plus juridique que psychologique. Le philosophe Michel Onfray, dans Le souci des plaisirs. Construction d‘une érotique solaire, [2], propose de contrer cette démarche en se réorientant sur la notion de contrat intersubjectif s’approchant de celle adoptée par Charles Fourier en 1817 dans Le Nouveau Monde amoureux : l’utopiste admet qu’il existe une infinité de sexualité et de fantasme mais que les individus peuvent « compléter » tout en sachant que « ce qui fait plaisir à plusieurs personnes sans préjudicier à aucune est toujours un bien sur lequel on doit spéculer en Harmonie, où il est nécessaire de varier les plaisirs à l’infini ».

Liste actuelle des paraphilies

Malgré de nombreuses contestations, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) liste huit paraphilies majeures[3],[4]. Selon cet ouvrage, pour qu'une paraphilie soit diagnostiquée, l'objet de la déviance doit être la seule source de gratification sexuelle pendant une période de six mois au moins et doit causer "une détresse clinique notable ou un handicap dans le domaine social, professionnel ou autres domaines fonctionnels importants", ou impliquer une violation du consentement d'autrui[5].

  • L'exhibitionnisme : fait d'obtenir du plaisir sexuel en s'exhibant (surtout en public), notamment en montrant ses organes génitaux ou en s'affichant lors d'une relation sexuelle, généralement illégale, dans les lieux publics non prévus à cet effet ;
  • Le fétichisme : utilisation d'objets non-sexuels ou non-vivants ou de parties du corps d'une personne pour obtenir l'excitation sexuelle ;
  • Le frotteurisme[6] : excitation sexuelle obtenue par frottement contre des personnes non-consentantes ;
  • La pédophilie : attirance sexuelle pour les enfants prépubères ou péripubères ;
  • Le sadisme : plaisir obtenu en infligeant de la douleur ou des humiliations ;
  • Le masochisme : plaisir obtenu en subissant de la douleur ou des humiliations ;
  • Le transvestisme fétichiste : attraction sexuelle pour des vêtements du sexe opposé ;
  • Le voyeurisme : plaisir sexuel obtenu en observant d'autres personnes, notamment dans leurs relations intimes, lorsqu'elles sont observées à leur insu dans un lieu privé ;
  • D'autres paraphilies rares sont regroupées sous l'intitulé Autres paraphilies non-spécifiées : la scatologie téléphonique (appels téléphoniques obscènes) ; la nécrophilie (cadavres) ; le partialisme (fétichisme exclusif pour une seule partie du corps) ; la zoophilie, la bestialité, attirance envers les animaux ; la coprophilie (fèces) ; la klysmaphilie (lavements) ; l'urophilie (urine) ; l'emétophilie (vomi).

Importance du modèle de référence

À partir de quels critères objectifs peut-on définir ce qui est "normal" et ce qui est "pathologique" ?

Le normal et l'anormal, la santé et la maladie se définissent à partir d'un modèle de référence qui est considéré comme étant représentatif de la normalité. Mais ces modèles référents ne sont pas toujours explicites, et changent suivant les époques, les cultures et les sociétés.

Dans les sociétés traditionnelles, le référent est parfois élaboré à partir d'une analyse simple de ce qui est observé. Par exemple le baiser est contre-nature puisque la bouche, avec les dents, est faite pour manger et pas pour la sexualité. La sodomie est dégoûtante puisque l'anus contient des excréments dégoûtants. Les activités oro-génitales sont condamnées à cause du goût et de l'odeur désagréable des organes génitaux[7].

Dans l'Antiquité Romaine, la principale référence était la virilité (et pas l'hétérosexualité). La société condamnait le fait d'être passif, c'est-à-dire être au service de l'autre. Ce rôle n'était concevable que pour une personne de rang inférieur. Sénèque notait que « la passivité est un crime chez un homme de naissance libre ; chez un esclave, c'est son devoir le plus absolu »[8]. A partir de cette référence de virilité, toutes les activités sexuelles où l'homme est actif sont "normales" : avec l'épouse, avec une maîtresse, avec « l'esclave, homme ou femme »[9]. Pour les Romains, il existait également des activités sexuelles qui étaient contraires à leurs représentations culturelles de la "nature". Ces activités "contre-nature" étaient : « la bestialité, la nécrophilie et les unions avec les divinités ».[9]

Au XVIIIe  siècle, le naturaliste Georges Buffon, en accord avec les croyances de l'époque, considère que les personnes de couleur noire ne sont pas des êtres humains, mais des "super-singes". En fonction de ces croyances, toutes les relations sexuelles entre blancs et noirs était donc considérées comme des relations "contre-nature", de bestialité, entre un humain et un animal, et les coupables étaient condamnés au bûcher[10].

Au XIXe  siècle, le modèle de référence était l'"instinct sexuel" : toute activité sexuelle qui ne permettait pas la reproduction, c'est-à-dire qui n'était pas directement liée au coït vaginal, était considérée comme une perversion : par exemple la sodomie, les activités oro-génitales, ou les activités sexuelles entre personnes de même sexe ou impubères[11].

Au début du XXe  siècle, c'est principalement le modèle psychanalytique, avec ses limitations[12], qui servira de référence.

À la fin du XXe  siècle, à partir de la neurologie et d'un consensus entre experts psychiatriques, est élaboré une nouvelle référence, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Mais des facteurs socio-culturels continuent d'influencer ce qui est considéré comme normal ou pathologique. Par exemple, c'est après une rencontre entre les rédacteurs du DSM et des activistes homosexuels que l'homosexualité n'a plus été considérée comme une maladie[13]. Et c'est après le phénomène culturel de la révolution sexuelle que plusieurs paraphilies ont été supprimées du DSM.

Dans les années 2000, les recherches en neurosciences ont montré que chez l'être humain (et le Chimpanzé, le Bonobo, l'Orang outan et le Dauphin), le comportement sexuel n'est plus un comportement de reproduction, mais devient un comportement érotique[14]. Au cours de l'évolution, l'importance et l'influence des hormones[15] et des phéromones[16],[17] sur le comportement sexuel a diminué. Or, chez les mammifères les plus simples, ce sont les phéromones qui sont à l'origine de l'hétérosexualité[18]. Au contraire, l'importance des récompenses / renforcements est devenue majeure[19]. Chez l'être humain, le but du comportement sexuel n'est plus le coït vaginal mais la recherche des plaisirs érotiques, procurés par la stimulation du corps et des zones érogènes, et peu importe les caractéristiques du ou des partenaires[20].

Article principal : Comportement érotique.

En fonction de ce modèle, où les récompenses sont le principal facteur du comportement sexuel[19], les problèmes et les pathologies de la sexualité ne se situent plus au niveau des activités (peu importe le moyen du plaisir érotique), mais au niveau du dysfonctionnement des processus de la récompense (hypo ou hypersexualité, dépendance sexuelle), au niveau de la relation entre les partenaires (agressions physiques ou psychologiques), et au niveau des croyances sociales particulières et infondées (contexte culturel induisant, par exemple, la culpabilité pour la perte de la virginité, la pratique de la sodomie ou de la masturbation)[19],[21].

En conclusion, en comparant les époques et les sociétés, on remarque que les modèles de référence changent et ne sont pas toujours explicites ou décrits avec précision, pour plusieurs raisons : par exemple, au début du XXe  siècle, le concept d' "instinct" perd de sa précision scientifique, les mœurs sexuelles et la morale changent au cours du temps, et les connaissances concernant la sexualité humaine sont partielles et évoluent constamment. Au XXIe  siècle, ce qui est considéré comme normal ou pathologique dépend encore, en partie, de l'état des connaissances et du contexte culturel.

En dernière analyse, au-delà des croyances culturelles, le diagnostic de la pathologie sexuelle devrait se faire à partir de la connaissance de la sexualité. Mais paradoxalement, au XXIe  siècle, époque de la science et de la technologie, il n'existe guère de structures institutionnelles dont l'objectif est de comprendre la sexualité humaine[22]. Comment alors définir rigoureusement ce qui est "normal" et ce qui est "pathologique" ?

Paraphilie ou « comportement sexuel » ?

Article détaillé : Comportement sexuel humain.

Quelles paraphilies possibles ?

La restriction de pratiques sexuelles minoritaires dans la catégorie des paraphilies est très débattue : jusqu'où une pratique devient « déviante », nuit à « soi-même » en dehors d'une perception sociale normative. Les personnes en faveur du changement de cette catégorisation reprennent immanquablement la logique de Charles Fourier en affirmant qu’en dehors des comportements criminels (le viol et la pédophilie étant au cœur de la question), la plupart de ces pratiques n’étant ni « normales » ni « pathologiques » ne devraient pas être stigmatisées par une typologie qui apparait in fine comme morale.

Le champ des gender studies rouvre ces problématiques en espérant qu’à l'instar du retrait de l'homosexualité de la liste (en 1973), les publications psychiatriques à venir excluront la plupart de ces comportements et redéfiniront cette notion. Afin de pousser la systématique vers le ridicule, des mouvements très spécifiques dans les pratiques sexuelles se sont revendiqués pour chahuter la notion même de genre-gender (« transpédégouines ») et celle, plus sociologique, de « rôle » (Queer).

Les paraphilies « imaginaires »

La liste ouverte restera, bien entendu, sujette à caution car son établissement demeure souvent un acte de militantisme ou l'expression d'un fantasme plus qu'une analyse de spécialistes. La parodie atteint même son comble dans le Dictionnaire de la pornographie[23] où l’on va jusqu’à introduire le LSA pour désigner un Left shoulder articulation, soit un sujet attiré par les amputés du bras gauche ! Reste à chacun de déterminer si elles sont imaginaires au sens strict, ou au sens de Lacan

Une liste classée non-exhaustive…

Sexualité de groupe

Articles détaillés : Sexualité de groupe et orgie.
  • Le candaulisme : excitation provoquée par le spectacle d'une relation sexuelle de son partenaire habituel avec une tierce personne (ou plusieurs)[réf. nécessaire].
  • L'échangisme, ou la sexualité de groupe avec échange de partenaire.
  • Le mélangisme, ou la sexualité de groupe sans échange de partenaire.[réf. nécessaire]
  • La scopophilie, ou l'attirance fortement marquée pour tous les spectacles sexuels : en support média (revues, cinéma, vidéo, internet, …) ou en réel (strip-tease, peep show, …) ; le scopophile ne cherche pas à se cacher ni à surprendre et se distingue en cela du voyeurisme.

Corps : morphologie

  • L'abasiophilie, ou l'attirance sexuelle pour les personnes infirmes, éprouvant des difficultés à se mouvoir.
  • L'acomoclitisme, ou l'attirance sexuelle pour les pubis rasés[réf. nécessaire].
  • L'acrotomophilie, ou l'excitation par l'idée d'avoir des relations sexuelles avec une personne amputée[réf. nécessaire].
  • L'andromimetophilie, l'attirance sexuelle pour les femmes qui s'habillent en hommes.
  • L'apotemnophilie, ou excitation sexuelle à l'idée de se faire amputer.
  • L'asthénéophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le fait d'être malade[réf. nécessaire].
  • L'axilisme, ou l'attirance sexuelle pour les aisselles[réf. nécessaire].
  • Le bouboupisme : excitation provoquée par le pincement des tétons par un partenaire ou par soi-même.[réf. nécessaire]
  • La chronophilie, ou l'attirance pour un partenaire d'âge complètement différent.[réf. nécessaire]
  • La gérontophilie, c'est-à-dire l'attirance sexuelle pour les personnes âgées.
  • La gynandromorphophilie, l'attirance sexuelle pour les hommes qui s'habillent en femmes ou les transsexuelles (MTF).
  • L'hirsutophilie, ou l'attirance sexuelle pour les poils des aisselles.
  • La maïeusophilie, ou l'attirance sexuelle pour les femmes enceintes.[réf. nécessaire]
  • La nanophilie, ou l'attirance sexuelle pour les gens de petite taille.[réf. nécessaire]
  • La stigmatophilie, ou l'attirance sexuelle pour les gens possédant des tatouages, des scarifications ou des cicatrices.
  • La tératophilie, ou l'attirance pour des êtres socialement considérés comme difformes, monstrueux, voire inhumains.[réf. nécessaire]
  • La trichophilie, ou l'excitation sexuelle par les poils, les cheveux.[réf. nécessaire]
  • La trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins.[réf. nécessaire]

Corps : dynamique et positions

  • L'asphyxiophilie, ou excitation sexuelle par le fait d'être privé d'oxygène.
  • La knismolagnie, ou excitation sexuelle par des chatouilles.[réf. nécessaire]
  • La lactophilie, ou l'attirance sexuelle pour les femmes allaitantes.[réf. nécessaire] à ne pas confondre avec la maïeusophilie.
  • La lictiophilie, ou l'excitation sexuelle provoquée par le fait de lécher ou d'être léché.
  • La météorophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le fait d'être suspendu.[réf. nécessaire]
  • La phillipinophilie, excitation sexuelle pour les personnes vues de dos, attirance sexuelle pour ces personnes[réf. nécessaire].
  • La podophilie, ou le fait d'être excité par les pieds[réf. nécessaire].
  • La somnophilie, excitation érotique provoquée par une personne qui dort, attirance sexuelle pour cette personne.[réf. nécessaire]

Corps : sécrétions

  • L'émétophilie, ou l'excitation sexuelle pour le vomi.[réf. nécessaire]
  • L'hygrophilie (comprenant la nasomycinophilie, la dacryphilie, la salirophilie, l'urophilie, la coprophilie, etc.), ou l'attirance pour les sécrétions corporelles humides, gluantes ou visqueuses.[réf. nécessaire]
  • La nasomycinophilie, ou l'excitation sexuelle provoquée par les sécrétions nasales.
  • L’ondinisme, ou l'excitation provoquée par l'urine.
  • L'olfactophilie ou osmolanie est une paraphilie dans laquelle l'excitation sexuelle est obtenue par les odeurs corporelles.[réf. nécessaire]
  • La spermophilie, attirance sexuelle du sperme (et par extension de sa manipulation et de son ingestion).[réf. nécessaire]
  • Le vampirisme, ou excitation sexuelle provoquée à l'idée de sucer le sang de son/sa partenaire (ou vice versa) pendant l'acte sexuel.[réf. nécessaire]
  • La vorarephilie (ou voraphilie), excitation sexuelle à l'idée de manger une autre personne ou d'être mangé(e) par elle[24].

Relations de type social

  • L'agrexophilie, forme particulière d'exhibitionnisme, ou l'excitation procurée par le fait de faire l'amour de façon à ce que d'autres personnes l'entendent.
  • L'autoagonistophilie, ou excitation provoquée par le fait d'être filmé.
  • La baubophilie, ou excitation provoquée par le fait d'exhiber ses organes génitaux chez la femme.
  • La chrématistophilie, ou l'excitation provoquée par le fait de payer pour avoir des relations sexuelles.
  • La coprolalie, ou l'excitation provoquée par le fait d'insulter ou d'être insulté.
  • Le cuckolding, excitation à l'idée d'être cocufié.[réf. nécessaire]
  • L'érotophonophilie, ou l'attirance sexuelle pour les tueurs en série, voire excitation provoquée par le meurtre d'un partenaire non-consentant.
  • L'excessivophilie, ou l'excitation sexuelle provoquée par des pratiques à l'origine 'normales' mais portées à un degrés excessif.[réf. nécessaire]
  • L'harpaxophilie, ou l’excitation sexuelle à l’idée d’un vol.[réf. nécessaire]
  • L' hybristophilie, (du grec hybrizein, « commettre un outrage contre quelqu'un » et de phile, « qui aime »), ou l'attirance pour les personnes ayant commis des crimes (vol, viol, meurtre).[réf. nécessaire]

Objets et machines

  • La vincilagnia : excitation sexuelle obtenue par l'entravement (bondage) ;
  • Le Self-Bondage : excitation sexuelle par entravement (bondage) sans partenaire ;
  • La hiérophilie, ou l'attirance sexuelle pour les choses sacrées.
  • L'hyphéphilie, une forme particulière de fétichisme, ou l'excitation ressentie au contact de certaines matières.
  • La loutérophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le frottement dans une baignoire.[réf. nécessaire]
  • La pédiophilie, ou l'attirance sexuelle pour les poupées, les ours en peluche et autres jouets zoomorphes ou anthropomorphes.[réf. nécessaire]
  • La pygmalionisme, ou le fétichisme des statues[réf. nécessaire].
  • La rhabdophilie, ou excitation sexuelle due à la pratique de la flagellation.
  • La schoïnopentaxophilie, ou l'attirance pour les cordes de pendus[réf. nécessaire].
  • La sidérodromophilie, ou l'excitation sexuelle procurée par les trains; ce fantasme conjugue plusieurs facteurs : l'intimité du compartiment et sa promiscuité obligée, l'exhibitionnisme sans risque du train passant devant les habitations mais aussi les trépidations du train ; de nombreux récits érotiques ont le train pour cadre (notamment les toilettes des trains).[réf. nécessaire]
  • la sitophilie, ou l'utilisation de la nourriture à des fins sexuelles.[réf. nécessaire]
  • La staurophilie, ou l'attirance sexuelle pour les croix et crucifix.
  • La taphophilie, ou excitation sexuelle provoquée par le fait de faire l'amour près des morts (tombes, cimetières…).

Habillement - déguisement

  • L'apodysophilie, dans laquelle le sujet éprouve le besoin de se déshabiller entièrement et de se montrer nu dans n'importe quel endroit[réf. nécessaire].
  • L'autonepiophilie (infantilisme) est l'attirance sexuelle pour les couches-culottes et par le désir d'être traité comme un enfant[réf. nécessaire].
  • L'infantilisme, ou l'excitation ressentie en jouant le rôle d'un enfant ou d'un bébé.[réf. nécessaire]

Nature et environnement

  • La cryophilie, excitation due au froid.[réf. nécessaire]
  • La dendrophilie, excitation sexuelle provoquée par le fait d'avoir des relations sexuelles en contact avec les arbres et les plantes.[réf. nécessaire]
  • L'électrophilie, excitation sexuelle provoquée par des décharges électriques sur certaines parties du corps.
  • La nécrodendrophilie, ou l'excitation provoquée par les actes sexuels en contact avec les arbres morts.[réf. nécessaire]
  • La thalpotentiginie, ou l'excitation due à la chaleur.

Improbable ou imaginatif

  • L'exobiophilie, ou le fantasme d'avoir des relations avec une créature extraterrestre.[réf. nécessaire]
  • Le godivisme, pulsion conduisant à s'exhiber à cheval et qui peut être considérée comme l'une des formes de l'apodysophilie (cf. § habillement). Par extension, amateur/voyeur de cavalières nues (le mot est construit en référence à la légende de Lady Godiva). L'exhibition à bicyclette peut être considérée comme une forme de godivisme[réf. nécessaire].
  • La spectrophilie, ou le fantasme d'avoir des relations avec des fantômes ou des démons.

Voir aussi

Références

  1. cf Pierre Kaufmann
  2. éditions Flammarion, 2008, p.165-191
  3. Axis I
  4. Barlow D., Durand M. Psychopathologie : une perspective multidimensionnelle, De Boeck, 2e édition, 2007
  5. Change in Criterion for Paraphilias in DSM-IV-TR -- HILLIARD and SPITZER 159 (7): 1249 -- Am J Psychiatry
  6. Grand dictionnaire terminologique, 1991
  7. MALINOWSKI Bronislaw, La vie sexuelle des sauvages du nord-ouest de la mélanésie, Petite bibliothèque Payot 1930, réédition 1970
  8. ROBERT Jean-Noël. Les plaisirs à Rome, Realia, les Belles Lettre, 2005
  9. a  et b VEYNE Paul. Sexe et pouvoir à Rome, Tallandier, 2005
  10. LEVER Maurice : Les bûchers de Sodome, Fayard 10/18, 1996
  11. KRAFFT-EBING Richard. Psychopathia sexualis, 1882, Agora réédition 1999
  12. GRÜNBAUM Adolf : Les fondements de la psychanalyse, PUF 1996
  13. SILVERSTEIN C. The implications of removing homosexuality from the DSM as a mental disorder, Arch. Sex Behav., 38(2):161-163, 2009
  14. Les distinctions entre "comportement sexuel", "comportement de reproduction" et "comportement érotique" sont expliquées dans les articles Comportement érotique et Comportement de reproduction. Ces expressions ont été proposées par les auteurs Martin Johnson et Barry Everitt dans leur ouvrage Reproduction (De Boeck Université 2001), afin de tenir compte des différences comportementales et neurobiologiques du comportement sexuel entre les espèces. L'ouvrage qui présente le plus de vérifications expérimentales de cette distinction est Functional and dysfunctional sexual behavior du neurobiologiste Anders Agmo.
  15. BUVAT J. : Hormones et comportement sexuel de l'Homme : données physiologiques et physiopathologiques, Contracept. Fertil. Sex., 24/10:767-778, 1996
  16. ZHANG J. , WEBB D. M. Evolutionary deterioration of the vomeronasal pheromone transduction pathway in catarrhine primates, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 100(14):8337-8341, 2003
  17. FOIDART A. , LEGROS J.J. , BALTHAZART J. : Les phéromones humaines : vestige animal ou réalité non reconnue, Revue médicale de Liège, 49/12:662-680, 1994
  18. STOWERS L. , HOLY T. E. , MEISTER M. , DULAC C. , KOENTGES G. Loss of sex discrimination and male-male aggression in mice deficient for TRP2, Science, 295(5559):1493-1500, 2002
  19. a , b  et c (en) AGMO Anders Functional and dysfunctional sexual behavior Elsevier 2007.
  20. (fr) WUNSCH Serge, Thèse de doctorat sur le comportement sexuel [pdf] EPHE-Sorbonne, Paris, 2007.
  21. Philippe Brenot, Serge Wunsch, Un modèle synthétique des dysfonctions et pathologies sexuelles, NeuroPsy News, 4(5):162-165, 2005
  22. Voir l'article Problèmes de la recherche en sexologie
  23. Di Folco P., Dictionnaire de la pornographie, Presses Universitaires de France, 2005
  24. Agnès Giard, Le sexe bizarre : Pratiques érotiques d'aujourd'hui, 2004, ISBN 2749102863

Sources

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