- Cuckolding
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Le cuckolding désigne une paraphilie dans laquelle un homme est sexuellement excité par l'idée d'être cocufié par son épouse légitime ou sa compagne.
Sommaire
Étymologie
Le terme cuckolding dérive du mot anglais cuckold, qui signifie « cocu » et qui provient lui-même de cuckoo, le coucou, en référence au comportement de la femelle de cet oiseau qui pond ses œufs dans les nids des autres oiseaux.
Pratique
Contrairement aux adultères si souvent mis en scène dans les vaudevilles et le théâtre de boulevard où le cocu ignore tout de son infortune, le cocu est ici volontaire, parfaitement renseigné et joue un rôle actif dans son propre cocufiage. Dans les couples pratiquant le cuckolding, c'est généralement le conjoint qui incite sa compagne à avoir des rapports sexuels extra-conjugaux. Selon les cas, le mari peut être physiquement présent lors de l'acte sexuel, soit informé de son déroulement.
En dépit de son rôle apparemment plus prestigieux, l'amant n'est lui aussi qu'un instrument au service de la satisfaction sexuelle de l'épouse. En principe, son rôle se limite à la saillie, et n'a strictement aucune dimension sentimentale. Dans le monde anglophone, l'amant est dénommé bull (le taureau), une qualification qui dénote à la fois sa supériorité en matière sexuelle et son animalité. Même impotent et déficient, seul le cuck (cocu) est capable d'éprouver des sentiments humains « supérieurs » : rongé par la jalousie, il continue ainsi à aimer sa femme, malgré le comportement socialement inqualifiable de cette dernière, submergée par ses instincts et ses pulsions. Le cuckolding est parfois associé à la transgression de tabous sociaux (relations sexuelles avec des individus appartenant à des groupes sociaux ou ethniques considérés comme « inférieurs » par le cocu ou sa femme, ce qui augmente encore l'humiliation de ce dernier, renforce ses préjugés racistes et l'autorise à d'abusives généralisations machistes).
Souvent, mais pas toujours, c'est l'incapacité du mari à « satisfaire sexuellement » son épouse qui est invoquée pour s'engager dans la voie du cuckolding. Parmi les motifs avancés : impuissance sexuelle, petite taille du pénis, éjaculation précoce, manque de « savoir-faire en matière sexuelle », etc. Pour renforcer son humiliation, la femme peut se refuser totalement à son conjoint ou ne lui autoriser que le cunnilingus et l'anulingus. Évidemment, l'« infortuné » mari n'est pas autorisé à avoir des relations sexuelles extra-conjugales, et par conséquent il n'est pas rare qu'elle lui « impose » le port d'une ceinture ou d'une cage de chasteté. L'abstinence sexuelle prolongée assumée par le mari contraste alors avec la totale liberté sexuelle dont jouit son épouse.
Dans un tel couple, les tâches ménagères et le service de table (notamment quand la dame invite son amant à manger) sont habituellement dévolus à celui qui a perdu ses prérogatives viriles et se voit réduit à l'état de domestique (parfois aussi au service de l'amant). Cette pratique sexuelle est fréquemment accompagnée par d'autres pratiques associées à la domination sexuelle : fessée, facesitting, port de sous-vêtements féminins, humiliation verbale...
Le cuckolding est parfois l'occasion d'un coming-out bisexuel, voire homosexuel, mais la dimension masochiste de la relation est normalement conservée.
Fantasmes
Vrai retour aux origines ornithologiques du terme, parmi les fantasmes récurrents du cocu figure celui d'élever l'enfant qui résulte des écarts adultérins de sa femme, dans l'idéal un enfant d'une autre couleur de peau, de manière à rendre manifeste l'état de cocuage. Ce fantasme semble particulièrement vivace dans les sociétés où le clivage est fortement marqué par les caractéristiques ethniques ou « raciales ».
Voir aussi
Liens externes
- Site 'payant' francophone de référence dédié au cuckolding
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Articles connexes
Sources
- (en) Elise Sutton, Female Domination: An Exploration of the Male Desire For Loving Female Authority" , Lulu press , 2003 , ISBN 1-4116-0325-7
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