- Comportement Sexuel Humain
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Comportement sexuel humain
Pour les articles homonymes, voir sexualité (homonymie).
Le comportement sexuel humain est abordé ici comme la composante de la sexualité humaine décrivant en détail et statistiquement les actions liées au sexe ; les tenants et aboutissants de ce comportement apparaissent comme : un éveil et une découverte de son corps pouvant interagir avec d’autres, la recherche du plaisir impliquant ou non un rapport sexuel, l’atteinte de l‘orgasme à des fins voulues ou non de reproduction.D’importantes études statistiques ont remis en question les préjugés sur le comportement sexuel : le premier choc eu lieu aux États-Unis avec les rapports Kinsey en 1948-1953. À l’inverse, une mode contemporaine portant sur l’érotisme[1] donne l’idée d’une liberté des comportements depuis la révolution sexuelle des années 1970 mais, face à cette nouvelle injonction normative, des éléments entrent en contradiction et les enquêtes dévoilent dans les faits une relative « sagesse » laissant percevoir que cette « révolution » est désormais derrière nous[2].
Article connexe : Sexualité humaine.Comme d'autres primates, l’humain inscrit également sa sexualité dans l'entretien des liens sociaux et affectifs qui dépassent amplement le cadre strict du comportement. Enfin, en tant que relation à la fois « physique » et « sociale », ce champ conceptuel doit intégrer l’ensemble plus vaste d’une « pratique sociale » - où s’impliquent inévitablement des normes et des croyances - ; la part fondamentale de la différentiation sexuelle pouvant elle-même poser de nombreuses questions.
L'objectif de cet article est de décrire les comportements sexuels humains : 1) dans l'histoire et dans d'autres sociétés, et 2) de présenter les études statistiques des activités érotiques dans les sociétés contemporaines.Les aspects culturels sont présentés dans l'article Sexualité humaine.
Sommaire
Les comportements sexuels dans les autres sociétés
Les comportements sexuels dans l'histoire
Les comportements sexuels aujourd'hui : description et statistiques
L’acte sexuel : caractéristiques moyennes
En moyenne[3], à l’âge adulte (plus de 18 ans), les rapports sexuels durent environ 30 mn, plus courts avec un partenaire cohabitant (ex. couple marié), et plus longs avec un partenaire nouveau (presque une heure). Le nombre de rapports est d’environ 9 par mois, atteignant 12 chez les 20-24 ans et descendant à 6 pour les plus de 55 ans. La fréquence des rapports est corrélée au degré de satisfaction « très bon/ très satisfaisant » pour 15-30% ayant moins de 3 rapports/mois et 55-75% pour ceux en ayant plus de 20.
Diversité des pratiques
- asexualité. Si seul 1% de la population de plus de 25 ans n‘a jamais eu de relations sexuelles, une grande part n‘a pas de rapports pendant de longues périodes d'abstinence.
- caresses. Les caresses appartiennent à de nombreux répertoires difficilement quantifiables : jeu de séduction, préliminaires à un rapport, ou pratique sexuelle revendiquée en tant que telle (l’outercourse, soit des caresses allant jusqu'à la masturbation mais sans pénétration).
- masturbation. La masturbation (sans doute entendue comme pratiquée seul(e) chez les personnes interrogées) est courante pour 22% des femmes et 45% des hommes, le maximum étant atteint chez les plus diplômés ; à l'inverse, 34% des femmes et 9% des hommes disent ne l’avoir jamais pratiquée[4]. La question de la masturbation suscite quelques interrogations quant à l'objectivité des réponses, des questions plus détournées tendent à démontrer qu’elle est beaucoup plus fréquente mais inavouée : d'autres chiffres avancent plus de 90% d’hommes et environ 50% de femmes (qui admettent une fois dans leur vie)...
- sexualité vaginale. C’est la pratique sexuelle la plus courante. La fréquence des rapports sexuels est variable en fonction de l’âge et de la nature de la rencontre (les rapports seront ainsi plus longs et plus fréquents avec un nouveau partenaire) ; les individus ayant plus de rapports sexuels vaginaux sont aussi ceux qui ont des pratiques sexuelles plus diversifiées avec un plus grand nombre de partenaires.
- sexualité orale. fellation et cunnilingus sont désormais des pratiques courantes, les deux tiers de la population française y ayant recours à l’occasion ou fréquemment. Il existe, comme pour la masturbation, une variation en fonction des catégories socioprofessionnelles : 50% chez les moins diplômés et plus de 70% pour les diplômes supérieurs[4].
- sodomie. Avec 15%, la pénétration anale est une pratique moins courante que la masturbation ou la sexualité orale. Elle est souvent, à tort, associé uniquement aux hommes homosexuels, le sexe anal est une pratique sexuelle également caractéristique des couples hétérosexuels.
Pratiques sexuelles rares
Article connexe : paraphilie.On peut citer pour mémoire quelques modes de sexualité relativement « performants » : BDSM, fisting, fétichisme, fessée, jeu de rôles sexuel... D’autres formes d'activité peuvent se réaliser sans aucun contact : exhibitionnisme, voyeurisme, téléphone rose, cybersexe... (en outre, une relation sexuelle n'inclut pas forcément un contact direct : voir Sextoy). Certaines de ces pratiques et quelques autres s’apparentent à des déviances :
- recours à la prostitution. Inavoué et parfois illégal, le recours à la prostitution reste fréquent ; il concerne un cinquième des hommes qui y ont recours une fois dans leur vie : c’est le cas de 30% des sexagénaires, 20% des quadragénaires et 10% des vingtenaires. Dans chaque tranche d’âge, entre 3 et 5% des hommes admettent avoir eu un rapport payant dans les cinq dernières années. [5]
- sexualité de groupe
Article détaillé : Sexualité de groupe.Positions sexuelles
Article détaillé : Position sexuelle.Notes et références
- ↑ En juillet-août, les médias ont pris l’habitude d’aborder le sujet : en 2008, en France, les revues Ideat, Vogue et Les Inrockuptibles ont tous trois publiés des numéros spéciaux… Chacun se défend de rester dans l‘érotique sans sombrer dans le pornographique, soit le commun et le vulgaire !
- ↑ Par exemple, l'estimation du nombre de partenaires rencontrés dans une vie semble en régression pour les individus nés après 1970
- ↑ op. cit., p.315-328
- ↑ a et b op. cit., p.282
- ↑ op.cit., p. 279
Bibliographie
- Anders Agmo Functional and dysfunctional sexual behavior Elsevier 2007
- Nathalie Bajos et Michel Bozon (sous la direction de), Enquête sur la sexualité en France. Pratiques, genre et santé, Éditions La découverte, 2008. (ISBN 9-782707-154293) (enquête dite CSF-2006, voir dossier de presse)
- Yves Semen, La Sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la Renaissance, 2004. (ISBN 978-2750900366).
- Alfred Spira, Nathalie Bajos et al., Les comportements sexuels en France, La Documentation Française, 1993 (enquête dite ACSF-1992).
- Serge Wunsch Thèse de doctorat sur le comportement sexuel Paris Sorbonne 2007
Sitographie
- Les chercheurs Cindy Meston et David Buss (Université du Texas à Austin) ont publié les résultats d'une étude sur le sexe : "why humans have sex 2007" dans la revue "Archives of Sexual Behavior". C'est une étude sur les motivations de l'acte sexuel concernant les hommes et les femmes.[1]
Articles connexes
Liens externes
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