Connaissance

Connaissance

La connaissance est une notion aux sens multiples à la fois utilisée dans le langage courant et objet d'étude poussée de la part des philosophes contemporains.

Les connaissances, leur nature et leur variété, la façon dont elles sont acquises, leur processus d'acquisition, leur valeur, et leur rôle dans les sociétés humaines, sont étudiés par une diversité de disciplines, notamment la philosophie, l'épistémologie, la psychologie, les sciences cognitives, l'anthropologie et la sociologie.

Sommaire

La notion de connaissance

La connaissance est, d'une part, l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose, et d'autre part, les choses qui sont sues ou connues. Par extension, on appelle aussi « connaissance » tout ce qui est tenu pour su ou connu par un individu ou une société donnés. Les sciences sont l'une des principales formes de connaissance, et la science en général est un ensemble de méthodes systématiques pour acquérir des connaissances. Il existe néanmoins de nombreuses formes de connaissances qui, sans être scientifiques, n'en sont pas moins parfaitement adaptées à leur objet : le savoir-faire (l'artisanat, savoir nager, etc.), la connaissance des langues, la connaissance des traditions, légendes, coutumes ou idées d'une culture particulière, la connaissance qu'ont les individus de leur propre histoire (connaître son propre nom, ses parents, son passé), ou encore les connaissances communes d'une société donnée ou de l'humanité (savoir à quoi sert un marteau, savoir que l'eau éteint le feu).

En anthropologie

Pour l'anthropologue, la première connaissance est celle que les hommes ont d'eux-mêmes et de leur environnement, et qui, dans les sociétés primitives, assure leur survie quotidienne. C'est aussi cette connaissance qui structure le groupe humain. Elle se constitue comme un ensemble de pratiques, de comportements et de règles admises par la communauté. La pratique de la chasse collective suppose à la fois la connaissance de ses congénères, celle du gibier, celle du terrain et un savoir-faire partagé. Gérard Mendel, créateur de la sociopsychanalyse, en fait le point de départ des sociétés humaines dans son ouvrage la chasse structurale[1].

Dans le contexte géographique propre à chacun se forment ainsi des cultures spécifiques. C'est ce qu'a étudié l'anthropologie structurale et en particulier Claude Levi-Strauss. Longtemps divisée entre culturalistes et naturalistes, la communauté scientifique tend à avoir aujourd'hui une approche plus complexe du rapport des cultures humaines avec leur environnement naturel (voir Philippe Descola, Par delà nature et culture[2]).

La société traditionnelle est peu portée vers l'innovation : les règles établies sont difficilement transgressables d'autant qu'elles s'appuient sur une représentation du monde et un univers mental où le sacré est omniprésent[3]. La connaissance a alors un caractère religieux. Et inversement, la religion apparaît, à l'origine, comme l'unique moyen de connaître le monde. Dans les sociétés "modernes", la connaissance devient également un enjeu de pouvoir, et son "évaluation" autorise de départager une réelle "expertise" d'un niveau insuffisant, ou même de l'imposture. Il n'est pas certain que les procédures mises en place dans les disciplines scientifiques permettent de distinguer à coup sûr les uns et les autres. Il n'est pas non plus définitivement avéré que les institutions "cognitives" laissent toujours se déployer librement l'étude innovatrice : on peut même se demander, avec Thomas Kuhn ou Maurice Allais, si l'attitude la plus répandue dans les grandes organisations, n'est pas de préférer les démarches qui ne soulèvent aucune remise en cause des dogmes en vigueur.

Dans les techniques

Article détaillé : Connaissance technique.

En économie

Article connexe : Économie du savoir.

Le noyau de l'économie de la connaissance est lié à l'appropriation des connaissances et à la production continuelle d'innovation. Tous les secteurs de la vie sociale qui concourent à la production de connaissances seraient les nouveaux centres du capitalisme cognitif.

Certains économistes et sociologues et experts en gestion de connaissance appellent « sociétés de la connaissance » les sociétés à forte diffusion et flux d'informations et de savoir.

On parle de patrimoine immatériel de l'humanité pour désigner l'ensemble des traditions, langues et cultures, savoir-faire artisanaux et expressions artistiques vivantes, en particulier lorsqu'elles appartiennent au domaine de la transmission orale.

L'UNESCO, après n'avoir longtemps tenu compte que du patrimoine matériel, s'y est intéressé tardivement, à la fin des années 1990, et a adopté une convention, le 17 octobre 2003, qui reconnaît pleinement la valeur de ces savoirs[4].

Depuis 1950, le gouvernement du Japon attribue le titre de « Trésor national vivant » à des individus ou groupes reconnus comme porteurs d’un savoir-faire culturel immatériel important. Ce titre est attribué à des maîtres de métiers tels que la peinture sur bois, la fabrication de papier ou de sabres, la vannerie et la poterie, ainsi qu’à des acteurs et musiciens de spectacles traditionnels.

En gestion

Article détaillé : Gestion des connaissances.

En gestion des connaissances, on fait aussi la distinction entre :

  • une donnée, en général mesurable (exemple : « Il fait 15° dans cette pièce. »),
  • une information correspondant à une donnée contextualisée (exemple : « Il fait froid dans cette pièce. ») et
  • une connaissance correspondant à l'appropriation et l'interprétation des informations par les hommes (exemple : « Pour avoir chaud, il suffit de monter le chauffage. »).

Notons ici que sont éliminées d'autres interprétations possibles de la situation, comme : "pour avoir chaud, vous devez bouger davantage", ou : "la température de la pièce monta d'un cran" (en référence à une querelle). Ainsi, ce qu'on nomme "connaissance", "information" ou "interprétation" dépend entièrement d'une décision de limiter le "contexte sémantique", cette décision pouvant dépendre à son tour des acteurs qui ont le pouvoir d'organiser la conversation sur les connaissances "pertinentes". La difficulté principale rencontrée pour informatiser les connaissances tient à la quasi-impossibilité de maîtriser les interférences entre contextes et leur caractère arborescent. Le choix de ne retenir que le sens des termes utilisé par la hiérarchie de l'organisation contient une part d'arbitraire stratégique. Négliger cet aspect revient à transformer la "connaissance" en une croyance indiscutable.

Dans les entreprises, la connaissance (au sens limité de celle qui est pertinente pour l'organisation) correspond à un capital de compétences que détiennent les hommes et les femmes dans différents domaines professionnels (exemples : marketing, R&D, ingénierie, production, logistique, approvisionnements, commercial, juridique, ...) constituant ce que l'entreprise nomme son "cœur de métier"(exemple : « Constructeur d'automobiles » pour Renault). Ces compétences doivent être gérées et capitalisées pour améliorer l'efficacité globale de l'entreprise. Des modèles méthodologiques de KM, tels que KnoVA[5], MKSM[6], ou encore MASK, peuvent distinguer jusqu'à six types de connaissances pour décrire une compétence métier, représentative d'un savoir-faire professionnel particulier à une entreprise :

  • les connaissances contextuelles, décrivant la culture métier du savoir-faire à l'aide des contextes reconnus,
  • les connaissances opératoires, décrivant le processus métier du savoir-faire à l'aide des activités prises en compte,
  • les connaissances comportementales, décrivant l'expertise métier du savoir-faire à l'aide des règles imposées,
  • les connaissances terminologiques, décrivant le vocabulaire métier du savoir-faire à l'aide de termes décidés,
  • les connaissances singulières, décrivant l'expérience métier du savoir-faire à l'aide de cas sélectionnés,
  • les connaissances évolutives, décrivant l'évolution métier du savoir-faire à l'aide de retours d'expérience choisis.

Par ailleurs, en gestion des connaissances comme en cognitique industrielle, on fait aussi la distinction entre l'information, donnée brute, la connaissance, qui est la sélection, l'appropriation et l'interprétation des informations par les hommes (Jean-Yves Prax).[réf. nécessaire], ainsi que "les savoirs", qui mettent en perspective les connaissances ponctuelles sur le long terme.

Dans les entreprises, la connaissance correspond au capital d'expertise que détiennent les hommes dans les différents domaines (marketing, R&D, achats, commercial, juridique...) qui constituent le cœur de métier de l'entreprise. Cette connaissance doit être gérée pour améliorer l'efficacité globale des entreprises, la sécurité et la fiabilité des opérateurs et des traitements de connaissances, ainsi que l'accessibilité des connaissances par les usagers, notamment avec l'aide des technologies (dites technologie de la connaissance ou technologies cognitiques).

En philosophie

En philosophie, on étudie avant tout la connaissance au sens de l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose. On appelle aussi connaissances les choses connues elles-mêmes, mais cette seconde notion n'est pas celle qui intéresse les philosophes. De même, on appelle aussi connaissances, par extension, les choses qui sont tenues pour des connaissances par un individu ou une société donnée; mais là aussi, les philosophes ne s'intéressent pas à cette notion, sauf dans les débats concernant certaines formes de relativisme[7].

Les philosophes distinguent traditionnellement trois types de connaissances :

  • la connaissance propositionnelle est le fait de savoir qu'une certaine proposition est vraie, par exemple, savoir que la Terre est ronde,
  • la connaissance objectuelle, aussi appelée acquaintance, est le fait de connaître une chose particulière, par exemple, connaître Paris[8],
  • le savoir faire est le fait d'être capable de réussir une action, par exemple, savoir faire des crêpes[9].

La définition de la connaissance propositionnelle est celle qui a le plus attiré l'attention des philosophes. Ils s'accordent généralement à dire qu'une connaissance est une croyance qui est vraie, mais aussi qu'elle n'est pas seulement une croyance vraie[10]. Il faut en outre que la croyance et la vérité (ou le fait) soient en quelque sorte connectés d'une façon appropriée, mais les philosophes sont en désaccord sur la nature de cette connexion. Pour certains, il faut que la croyance soit certaine ou infaillible[11], pour d'autres, qu'elle soit justifiée[12] ou pourvue d'une justification non défaite[13], pour d'autres, qu'elle résulte d'un processus fiable[14], ou pour d'autres encore qu'elle ne soit pas vraie par accident[15]. Ce sont sur ces conditions supplémentaires pour la connaissance que les débats portent.

Différents types de connaissance

Connaissances tacites et explicites

Les connaissances tacites sont les connaissances qui appartiennent au monde des objets mentaux, des représentations mentales, souvent relatives au vécu personnel ; elles regroupent les compétences innées ou acquises, le savoir-faire et l'expérience elles sont dites aussi « connaissances implicites », sont généralement difficiles à verbaliser ou à « formaliser » par opposition aux connaissances explicites

Les connaissances explicites, par opposition aux connaissances tacites, sont les connaissances clairement articulées sur un document écrit ou dans un système informatique ; ces connaissances sont transférables physiquement, car elles apparaissent sous une forme tangible tel qu'un document dossier papier ou un dossier électronique.

Cette distinction est notamment développée par Michael Polanyi.

Connaissances exclusives et non-exclusives

La notion de propriété littéraire et artistique est ancienne. La Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques en a fixé un certain nombre de règles au plan international en 1886. Mais la notion de propriété intellectuelle, initialement plutôt liée au domaine artistique, s'est élargie dans les années 1950 pour intégrer tous les outils de protection de la propriété industrielle : brevets, marques, dessins et modèles industriels... L'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a été créée en 1967 (voir aussi l'INPI en France).

Cet aspect est un enjeu important des discussions qui ont lieu au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), fortement poussées par les États-Unis dont l'économie en devient de plus en plus dépendante. On parle des ADPIC Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce ; en anglais TRIPS (Agreement on Trade-Related Aspects of intellectual Property Rights). L'Accord sur les ADPIC a pour but d'intégrer les droits de propriété intellectuelle (droits d'auteur, marques de fabrique ou de commerce, brevets, etc.) dans le système GATT/OMC. Il s'agit d'une partie de plus en plus importante du commerce international.

La transmission de la connaissance

Les connaissances sont acquises par une variété de processus cognitifs: perception, apprentissage, raisonnement, mémoire, expérience, témoignage. Ces processus sont étudiés par les sciences cognitives, par l'anthropologie de la connaissance, par la philosophie, par les sciences de l'éducation, quels que soient leurs principes d'explication . A ceux-ci s'ajoutent les méthodes employées spécifiquement par les sciences, qui sont étudiées par l'épistémologie et l'histoire des sciences.

L'importance accordée à la connaissance distingue l'humanité des autres espèces animales, quoique la primatologie démontre l'existence de savoirs acquis et transmis chez les grands singes. Toutes les sociétés humaines acquièrent, préservent et transmettent un nombre substantiel de savoirs, notamment grâce au langage. Dans les civilisations, l'accumulation et la diffusion des connaissances a été multipliée au moyen de l'écriture. Au cours de l'histoire, l'humanité a développé une variété de techniques destinées à préserver, transmettre ou élaborer des connaissances, comme l'école, les encyclopédies, la presse écrite, ou les ordinateurs.

Cette importance va de pair avec une interrogation sur la valeur de la connaissance. Plusieurs sociétés et mouvements religieux, politiques ou philosophiques ont considéré ou considèrent que l'accroissement des connaissances, ou leur diffusion, n'était pas une bonne chose en soi, ou devait être limité; à l'inverse, d'autres ont créé des institutions visant à leur préservation, leur accroissement ou leur diffusion. Il existe également des débats sur les valeurs respectives de différents types ou domaines de connaissance.

Dans les sociétés contemporaines, qu'elles soient démocratiques ou non, la diffusion ou au contraire la rétention des connaissances, mais aussi de fausses connaissances (ou désinformation) joue un rôle politique majeur et est une source de pouvoir. Ce rôle explique pourquoi la propagande et les pseudo-sciences, qui sont des tentatives de présenter comme connaissances des choses qui n'en sont pas, sont répandues. Ceci confère une importance particulière aux sources supposées de connaissances comme les médias et à leurs véhicules comme internet.

L'acquisition de connaissance participe à la mobilité sociale. Lorsque, grâce aux connaissances qu'il a acquises, un individu d'une catégorie sociale inférieure réussit à gravir les échelons de la société par la reconnaissance professionnelle et personnelle qu'il en tire.

Pour l'anthropologie sociale, la construction des sociétés humaines ne pourrait se faire sans la transmission et donc sans un langage. Une société humaine met en commun les expériences de ses individus par le biais du langage qui lui permet de défier à la fois l'espace et le temps.

On doit enfin évoquer le fait que l'acquisition des connaissances n'est pas infinie, et s'accompagne nécessairement d'oublis, et éventuellement de rédécouvertes. Les civilisations, même les plus avancées, peuvent régresser et ne plus être capables d'activités connues dans le passé. Ainsi, certains lettrés grecs et romains pouvaient lire l'écriture égyptienne, dont la compréhension a été totalement perdue jusqu'à Champollion. Autre exemple: il est possible qu'aujourd'hui la modernisation de l'agriculture entraîne l'oubli complet de techniques traditionnelles du jardinage.

La transmission orale

Malgré la prééminence actuelle de l'écrit, c'est par l'oralité que l'essentiel de la transmission et de la communication s'est faite dans l'histoire de l'humanité. Les récits mythiques étaient transmis oralement. Il est très probable qu'Homère n'ait fait, pour l'Iliade et l'Odyssée, que retranscrire des récits oraux anciens.

Mais de façon plus générale, c'est l'ensemble des connaissances et des savoir-faire techniques qui ont fait l'objet de transmission orale encore jusqu'à une période récente.

Le rapport avec le sacré évoqué précédemment n'y est pas étranger. Les pythagoriciens partagent avec les druides celtes un enseignement strictement oral et secret et la pratique de l'initiation[16]. Les écoles compagnonniques issues des bâtisseurs de cathédrales en sont les héritières. Les maîtres-ouvriers ne tiennent pas leur savoir des livres.

L'oral et la mémoire sont peut-être plus puissants pour transmettre par delà l'espace et par delà le temps que toute écriture et tout support matériel périssable. Ils n'ont pas du moins les limites qu'on leur prête volontiers aujourd'hui. (Voir Fanch Postic, Les passeurs de mémoire)[17].

L'écrit

L'écriture a néanmoins permis de s'affranchir de la relation inter-individuelle, celle du maître et de l'apprenti, et démultiplié les possibilités de transmission et de conservation des connaissances. La fameuse bibliothèque d'Alexandrie est la représentation quasi mythique de la connaissance de l'humanité à l'époque de l'Antiquité. Tout chercheur du monde antique pouvait y mener ses recherches dans la langue grecque où la plupart des ouvrages étaient traduits. Ce trésor inestimable a malheureusement disparu.

L'imprimerie a constitué une nouvelle étape importante en multipliant le nombre de copies du même ouvrage et en rendant l'accès aux connaissances possible à un nombre toujours plus grand de personnes.

Aujourd'hui, le support électronique, la numérisation des ouvrages et l'internet, tendent à permettre un accès universel aux connaissances. Il n'en est néanmoins pas réellement ainsi.

L'école

On a coutume de dire que les lois Jules Ferry (l'école gratuite, laïque et obligatoire) ont permis l'alphabétisation de la population française et, au delà, le partage par tous d'un minimum de connaissances communes. Le débat récurrent sur l'école - et le contenu de l'enseignement - montre néanmoins la difficulté qu'il y a pour une société à s'accorder sur ce que recouvrent les dites "connaissances".

Cela conduit parfois jusqu'à une remise en question profonde du système éducatif moderne qui peut être accusé de "faire des têtes remplies de connaissances inutiles" mais non "bien faites" (voir Edgar Morin, La tête bien faite. Repenser la réforme. Réformer la pensée.)[18] ou encore de fabriquer des consommateurs passifs et non des citoyens doués de raison et de sens critique (voir Ivan Illich, Une société sans école)[19].

Bibliographie

  • Moritz Schlick, Théorie générale de la connaissance, trad. Christian Bonnet, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de philosophie », Paris, 2009, 551 p. (ISBN 978-2-07-077185-1)

Notes et références

  1. Gérard Mendel, La chasse structurale, Paris, Payot, 1977 (ISBN 2-228-33280-1).
    Sous-titré Une interprétation du devenir humain
     
  2. Philippe Descola, Par delà nature et culture, Gallimard, 2005 (ISBN 2-07-077263-2).
    L'anthropologie n'a pas encore pris la mesure de ce constat : dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle - elle perpétue une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie.
     
  3. Mircea Eliade, Le sacré et le profane, Gallimard, 1965 (ISBN 2-07-032454-0) 
  4. texte de la convention de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel
  5. Patrick Serrafero, Vers la mesure de la quantité de connaissance et de compétence industrielle : le modèle KnoVA., 1er Colloque Gestion des Compétences et des Connaissances en Génie Industriel, 2002, Nantes.
  6. Jean Louis Ermine et als, MKSM : Méthode pour la gestion des connaissances, Ingénierie des systèmes d'information, AFCET, ­Hermès, 1996, Vol. 4, n° 4, pp. 541-575.
  7. Certaines formes de relativismes affirment que la connaissance n'est autre chose que ce qui est tenu pour connaissance par un individu ou une société donnée. Par exemple, ils diront que le fait que la Terre était au centre de l'Univers était une connaissance des Grecs, mais que ce n'est plus une connaissance dans la société moderne. Ces penseurs rejettent l'idée d'une notion objective de connaissance, ou que la connaissance implique la vérité. Une telle position a été défendue par les sociologues des sciences Barry Barnes et David Bloor, par exemple dans Barnes, B. and D. Bloor, Relativism, Rationalism and the Sociology of Knowledge, in M. Hollis and S. Lukes (éds.), Rationality and Relativism, Oxford, Blackwell, 1982, pp. 21-47.
  8. Bertrand Russell, Problèmes de philosophie, chap. 5.
  9. Ryle, Gilbert. Le concept d'esprit
  10. Voir par exemple Armstrong, David M., Belief, Truth and Knowledge, Cambridge University Press, 1973, pp.137-150. Certains philosophes soutiennent qu'il existe néanmoins une notion faible de connaissance qui est identique à la croyance vraie: voir notamment A. I. Goldman, Pathways to Knowledge, Oxford University Press, Oxford, 2002, p.183. L'idée que la connaissance est juste la croyance vraie a été défendue par C. Sartwell, Why Knowledge Is Merely True Belief, The Journal of Philosophy 89(4), pp. 167–180.
  11. Descartes, Méditations Métaphysiques.
  12. Par exemple R. M. Chisholm, Perceiving, 1957.
  13. K. Lehrer, Theory of Knowledge.
  14. A.I. Goldman, Epistemology and Cognition, Harvard University Press, Cambridge, MA, 1986.
  15. P. Unger, Knowledge as non-accidentally true belief, 1968.
  16. Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9)
  17. Fanch Postic, Les Passeurs de Mémoire [avec D. Laurent et P. Prat], Manoir de Kernault, Mellac, 1996.
  18. Edgar Morin, La tête bien faite. Repenser la réforme. Réformer la pensée., Paris, Seuil, 1999.
  19. Ivan Illich, Une société sans école, Seuil, 1971 (titre original : Deschooling Society)

Voir aussi

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