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États pontificaux
Stati della Chiesa752 – 1870
Drapeau et armoiries
Carte des États pontificaux en 1870.
Informations générales Statut Théocratie Capitale Rome Histoire et évènements 752 Création 29 mai 1434 République communale et expulsion de Eugène IV 1443 Retour de Eugène IV 15 février 1798 République romaine Juin 1800 Rétablissement 9 février 1849 République mazzinienne 4 juillet 1849 Rétablissement 20 septembre 1870 Unification italienne 11 février 1929 Accords du Latran Entités précédentes :
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Les États pontificaux (ou « États de l'Église ») sont les États qui étaient sous l'autorité temporelle du pape. On parle initialement de patrimoine de Saint Pierre. Les États pontificaux ont existé entre 752 et 1870 et ils ont été formellement abolis par les accords de Latran en 1929.
Sommaire
Origine
Leur origine se fonde sur un document appelé donation de Constantin, faux probablement fabriqué par la chancellerie pontificale au VIIIe siècle[1]. Selon ce document, qui sert à cette époque les intérêts carolingiens, l'empereur Constantin Ier aurait cédé, en 335, au pape Sylvestre Ier, toutes les provinces de l'Occident.
Ce document est promulgué en 754 par Pépin le Bref qui, après s'être engagé à céder au pape des terres conquises sur les Lombards, révèle cette donation à l'Assemblée de Quierzy-sur-Oise. Elle correspond aux territoires de l'ancien exarchat de Ravenne. La donation est confirmée en 774, à Rome, par Charlemagne, fils de Pépin.
L'authenticité de la donation est mise en doute à partir du XIIe siècle, mais la démonstration définitive de son caractère apocryphe n'est établie qu'en 1440 par l'humaniste Lorenzo Valla, dans un travail qui est généralement considéré comme l'acte fondateur de la critique textuelle.
Les États pontificaux jusqu'à la Révolution française
Ces États s'accrurent en 1115 par l'héritage de la comtesse Mathilde de Toscane.
Au milieu du XIVe siècle, le Trecento, les États pontificaux sont à leur extension maximale et les Constitutions égidiennes établissent en 1357 sept provinces dans l'ensemble central de l'Italie : Rome, les provinces de Campagne et Maritime (entre Rome, Ostie, vallée du Liri et Terracina), le Patrimoine de Saint Pierre en Toscane, la Sabine, la marche d'Ancône et le duché de Spolète ; auxquels il faut ajouter les enclaves de Bénévent et de Pontecorvo dans le royaume de Naples, Avignon et le Comtat Venaissin.
Pendant les guerres d'Italie, le pape Jules II prend possession des villes que César Borgia avait conquises en Romagne et dans les Marches. Léon X y ajoute les villes d'Émilie : Modène, Parme, Plaisance et Reggio.
En 1598, Clément VIII annexe Ferrare et Comacchio.
En 1631, Urbino est intégré aux États pontificaux, puis Castro et Ronciglione en 1649.
Aux États pontificaux d'Italie, il faut aussi ajouter les territoires provençaux d'Avignon et du Comtat-Venaissin, sous la juridiction du pape du XIVe siècle, à la Révolution française.
Les États pontificaux sous la Révolution française
En 1796, le Directoire envoie le général Bonaparte accompagné de Gaspard Monge pour la campagne d'Italie. Le 6 février 1798, les troupes françaises envahissent Rome. Le Directoire avait demandé au pape d'abandonner ses pouvoirs temporels, tout en gardant ses pouvoirs spirituels. Le 17 février, pensant qu'il n'est pas possible de séparer les deux pouvoirs, les émissaires du Directoire demandent à Pie VI de quitter Rome dans les deux jours. Celui-ci s'enfuit dans la nuit du 17 au 19 février 1798. La République romaine est proclamée.
Pie VI trouve refuge dans la chartreuse de Florence. Il est fait prisonnier et emmené par les troupes françaises à Bologne, puis à Parme, Turin, Grenoble, et enfin Valence, où épuisé il décède le 29 août 1799.
En septembre 1799, les troupes napolitaines reprennent Rome, Pie VII y rentre et les États pontificaux sont restaurés en juin 1800. Ils sont de nouveau envahis par les Français en 1808. Le 17 mai 1809, par un décret pris à Schönbrunn, Napoléon décide d'annexer les états pontificaux à l'Empire français pour former les départements du Tibre et de Trasimène.
En 1815, Pie VII rétablit les États pontificaux grâce aux puissances réunies au congrès de Vienne, qui prirent brièvement une forme républicaine en 1849 (voir République romaine (1849)).
Fin des États pontificaux
Article détaillé : Question romaine.En 1860, le Piémont annexe une partie de ces territoires, laissant Rome au pape.
En 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est envahie et rattachée au royaume d'Italie.
Le 20 septembre 1900, le pape Léon XIII dissout officiellement les États pontificaux.
L'« État de la Cité du Vatican » est créé le 11 février 1929, par les accords du Latran avec Mussolini. Il est reconnu par cet ensemble de traités internationaux comme « État souverain de droit public international, distinct du Saint-Siège ».
Voir aussi
- Légations et délégations
- États vassaux de la papauté
- Donation de Constantin
- Donation de Pépin
- Noblesse noire et noblesse pontificale
- Histoire philatélique et postale du Vatican
Notes et références
- Lorenzo Valla (trad. Jean-Baptiste Giard), Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère. [« De falso credita et ementita Constantini donatione libri duo »], Lyon, éd. des Belles Lettres, coll. « La roue à livres », 1993 (1re éd. 1547), 13,5×21 cm broché, XXI + 151 p. (ISBN 978-2-251-33920-7) [présentation en ligne]. Cf.
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