- Sylvestre Ier
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Sylvestre Ier (ou Silvestre) ou saint Sylvestre fut le 33e pape de 314 à 335, pendant le règne de l'empereur Constantin Ier , qui instaura la tolérance du christianisme au sein de l'Empire romain[1].
Sylvestre est l'un des premiers saints canonisés sans avoir subi le martyre. Il est fêté le 31 décembre.
Sommaire
Histoire
Son autorité fut éclipsée par celle de Constantin, et il n'assista pas au synode d'Arles (314) ni au concile de Nicée (325), convoqués par l'empereur. Il n'empêche que, avec ou sans lui, c'est sous son pontificat que l'autorité de l'Église fut établie et que furent construits les premiers monuments chrétiens : l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, les basiliques de Saint-Jean-de-Latran et de Saint-Pierre à Rome, les églises des Saints-Apôtres et de Sainte-Sophie à Constantinople.
Les historiens chrétiens de l'époque romaine (Eusèbe de Césarée et Lactance) attribuent la conversion de Constantin à une vision qu'il aurait eue juste avant la bataille du pont Milvius, où il triompha de Maxence (312). Mais la tradition médiévale, véhiculée notamment par la Légende dorée[2], en donne une autre interprétation : l'empereur était couvert d'une lèpre incurable, et c'est lorsque Sylvestre l'eut baptisé par immersion dans une piscine qu'il fut guéri de sa lèpre et comprit qu'il lui fallait défendre la foi chrétienne. Cet épisode est aussi raconté dans la donation de Constantin, texte apparu au IXe siècle et accordant au pape Sylvestre le pouvoir sur l'Occident. Le caractère apocryphe et sans valeur de ce texte est établi et admis par l'Église.[réf. nécessaire]
On a attribué aussi à Sylvestre d'autres miracles, par exemple d'avoir ressuscité un taureau et dompté un dragon.
Il fut, à l'origine, inhumé dans la Catacombe de Priscille, à Rome
En 1440, l'humaniste italien Lorenzo Valla démontre que la donation de Constantin au pape Sylvestre Ier, donation qui fonda juridiquement le pouvoir temporel du pape pendant tout le Moyen Age, est une invention du pape Etienne III[3].
Références littéraires au pape Sylvestre
Au Chant XXVII de l'Enfer, première partie de la Divine Comédie, Dante évoque le pape Sylvestre, fuyant la persécution suscitée contre les Chrétiens, et qui s’était caché dans une caverne du mont Siratti, d’où, suivant la légende, Constantin le fit venir pour guérir sa lèpre.
« Mais comme Constantin manda Sylvestre d’au dedans du Siratti, pour guérir sa lèpre, ainsi me manda-t-il comme médecin, pour guérir sa fièvre de superbe[4]. »
Voir aussi
Article connexe
- Catacombe de Priscille
- Ordre de l’Éperon d’or institué en 332 par saint Sylvestre.
Liens
Notes et références
- (fr)Saint Sylvestre, pape : Biographie sur missel.free.fr. Consulté le 4 janvier 2011 .
- Jacques de Voragine, La Légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, publication sous la direction d'Alain Boureau, chapitre 12, p. 86-93.
- Lorenzo Valla, Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère (1440), traduction Jean-Baptiste Giard, préface de Carlo Ginzburg, Les Belles Lettres, 1993.
- Commedia, Inf. XXVII, 94 (texte original) - Trad. Lamennais
Liens externes
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- Paléochristianisme
- Saint de la Légende dorée
- Personnage cité dans la Divine Comédie (Enfer)
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