- Yémen
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ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﯾّﺔ اليمنية
Al-Jumhuriyah al-Yamaniyah (ar)République du Yémen (fr) (Drapeau du Yémen) (Blason du Yémen) Devise nationale : Allah, al Watan, al Thaoura
(Allah, la patrie, la révolution)Langue officielle Arabe Capitale Sanaa
15°21'18"N 44°12'25.2"EPlus grande ville Sanaa Forme de l’État République - Président Ali Abdullah Saleh, en titre ;
Abd-Rabbu Mansour Hadi, vice-président (président par intérim depuis le 4 juin 2011)Superficie
- Totale
- Eau (%)Classé 49UNIQ436469d030a5144c-nowiki-00000002-QINU1UNIQ436469d030a5144c-nowiki-00000003-QINUe
527 968[1] km2
NégligeablePopulation
- Totale (2011)
- DensitéClassé 49UNIQ436469d030a5144c-nowiki-00000008-QINU1UNIQ436469d030a5144c-nowiki-00000009-QINUe
24 133 492[1] hab.
40 hab./km2Indépendance
- DateRéunification
22 mai 1990Gentilé Yéménite Monnaie Rial yéménite ( YER
)Fuseau horaire UTC +3 Hymne national République unie Code ISO 3166-1 YEM, YE Domaine internet .ye Indicatif
téléphonique+967
Le Yémen, en forme longue la République du Yémen, en arabe al-Yaman, اليَمَن et Al-Jumhuriyah al-Yamaniyah, ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﯾّﺔ اليمنية, est un pays arabe situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d'Arabie. Sa capitale est Sanaa. Elle possède des façades maritimes sur le golfe d’Aden et sur la mer Rouge. Les pays frontaliers du Yémen sont le royaume d’Arabie saoudite au Nord et Oman à l’Est. Le Yémen couvre une superficie totale de 527 970 km². Plusieurs îles font partie du territoire yéménite : l'île de Kamaran en mer Rouge, l'îlot de Perim qui commande l'accès à la mer Rouge par le détroit de Bab-el-Mandeb, et l'île de Socotra (la plus grande des îles) dans l'océan Indien.
Dans le monde antique, le Yémen était connu sous le nom d’« Arabie heureuse ». L’actuel Yémen est né en 1990 de la réunion de la République démocratique et populaire du Yémen (Yémen du Sud) et de la République arabe du Yémen (Yémen du Nord).
Sommaire
Étymologie
Yimen signifie en arabe « la droite ». En effet, les anciens sémites avaient pris l'habitude de s'orienter en regardant le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Le sud était alors situé à leur droite, tandis que le nord était désigné sous le terme de ash-shamal, qui dérive du mot al-ashmal signifiant « la gauche ».
Le terme arabe « al-yiumna » qui signifie « prospérité », expliquerait aussi l'interprétation selon laquelle le sud en général et le Yémen en particulier serait associé à la richesse, d'où le surnom d'« Arabie heureuse » qui lui a été attribué. Il se trouve, en effet, que le Yémen est l'une des zones les plus irriguées de la péninsule arabique[2].Histoire
Article détaillé : Histoire du Yémen.La partie septentrionale du Yémen fut soumise nominalement à l'Empire ottoman jusqu'en 1918. La monarchie (imamat) y fut abolie le 27 septembre 1962, date à laquelle le pays prit le nom de République arabe du Yémen (communément nommée « Yémen du Nord ») où une guerre civile perdurera jusqu'en 1970 soutenue côté républicain par les Forces armées égyptiennes qui emploieront le gaz moutarde et côté royaliste par l'Arabie saoudite.
La partie méridionale correspond à l'ancien hinterland britannique, formé progressivement à partir de 1839 autour du port d'Aden. Après le départ des troupes britanniques, la Fédération d'Arabie du Sud et le Protectorat d'Arabie du Sud se regroupèrent le 30 novembre 1967 pour former un nouvel État indépendant, la République populaire du Yémen du Sud (communément nommée « Yémen du Sud »). Trois ans plus tard, celle-ci adopta le nom de République démocratique populaire du Yémen.
Article détaillé : Réunification du Yémen.Le 22 mai 1990, la République arabe du Yémen (Yémen du Nord) et la République démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud) ont fusionné pour former un seul État, la République du Yémen. La même année, le Yémen soutient l'Irak durant la première Guerre du Golfe (1990-1991), sans pour autant valider son annexion du Koweït, ce qui lui vaut des représailles de la part des États-Unis : la monnaie est attaquée et fortement dévaluée, l'Arabie saoudite suit l'allié américain et expulse du royaume le million de travailleurs yéménites privant des millions de familles de ressources.
Article détaillé : Guerre civile au Yémen de 1994.Du 21 mai au 7 juillet 1994, le Yémen du Sud a vainement tenté de faire sécession sous le nom de « République démocratique du Yémen », avant de retomber sous le contrôle du gouvernement de Sanaa.
Article détaillé : Insurrection au Sa'dah.Au début du XXIe siècle, le gouvernement doit faire face à des mouvements rebelles islamistes, en particulier des Jeunes Croyants. En 2004, les affrontements près de la frontière avec l'Arabie saoudite ont fait environ 400 morts. Depuis 2004, le Yémen est aussi confronté à une rébellion armée de la minorité chiite zaïdite dans la province de Sa'dah (nord-ouest), qui ne reconnait pas le régime du président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 1990. Au début du mois d'avril 2005, les forces du gouvernement ont attaqué la position des rebelles islamistes dans les montagnes du nord-ouest du pays ; trois semaines de combats dans la province de Sa'dah ont provoqué la mort d'environ 200 personnes. En 2009, la guerre civile continue toujours et l'ONU compte 150 000 déplacés[3] . Depuis le 4 novembre 2009, l'Arabie saoudite intervient militairement contre la rébellion[4].
Malgré un ancrage officiel dans le camp occidental et une coopération pour le contrôle de ses côtes, le pays reste un foyer d'instabilité.
Article détaillé : Révolte yéménite de 2011.Au début 2011 survient la révolte yéménite de 2011 désignant un mouvement de contestation de grande ampleur se déroulant au début de l'année 2011 à Sana'a et dans plusieurs autres villes du Yémen[5]. S'inspirant des précédents algériens, tunisiens et égyptiens, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleures conditions de vie et le départ du président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Les protestations ont par la suite dégénéré en révolte suite à l'insurrection de combattants tribaux.
Politique
Article détaillé : Politique du Yémen.Le Yémen est une république. Le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. La Constitution date du 16 mai 1991 et fut amendée le 29 septembre 1994. Le président est élu pour un mandat de sept ans. Le vice-président et le premier ministre sont nommés par le président. Ali Abdullah Saleh est le président depuis le 22 mai 1990. Le président est le chef de l'État, tandis que le premier ministre est le chef du gouvernement. Le pouvoir législatif est exercé par une seule chambre de 301 sièges, renouvelée tous les quatre ans. Le droit du Yémen est basé sur le droit islamique, le droit britannique et les coutumes locales. La Cour suprême est la plus haute instance du pouvoir judiciaire, mais en pratique, en dehors des grandes villes, la stricte application de la charia est en place. L'apostasie de l'islam est interdite et passible de la peine de mort[6].
Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions du Yémen.Le Yémen est divisé en 19 régions ou gouvernorats (en arabe : muhafazah, au singulier et muhafazat au pluriel). Sanaa, la capitale, ayant un statut spécial.
Villes principales
Article détaillé : Villes du Yémen.Population des villes du Yémen
Ville Population 1994 Population 2004 Sanaa 954 448 2 431 649 Ta'izz 317 571 596 672 Hodeida 298 452 548 433 Aden 398 294 507 355 Ibb 103 312 225 611 Dhamar 82 920 160 114 Al Mukalla 122 359 144 137 Zinjibar 50 346 70 801 Say'un 58 383 69 993 Ash Shihr 48 577 68 313 Sa`dah 27 621 60 487 Zabid 44 239 50 781 Hajjah 24 645 46 568 Bajil 48 561 46 005 Dhi as Sufal 31 963 44 949 Rida` 39 227 44 755 Bayt al Faqih 28 773 41 652 Al Marawi`ah 30 504 39 911 Source :Censusearch
Géographie
Article détaillé : Géographie du Yémen.Pays du Proche-Orient, au sud de l'Arabie saoudite et entouré par le golfe d'Aden, la mer Rouge, Oman, le Yémen couvre une surface de 527 970 km².
Le Yémen possède 1 906 km de côtes. Jabal an Nabi Shu'ayb, haut de 3 760 m est le point culminant.
Le climat est presque partout désertique. Très chaud et humide le long de la côte ouest, tempéré dans les montagnes occidentales aussi affectées par les moussons. Le désert situé dans l'est du pays, l'Hadramaout, est très chaud et sec.
Le pays souffre de désertification et de manque d'eau. Le Yémen est souvent touché par les tempêtes de sable.
Économie
Article détaillé : Économie du Yémen.Avec un PIB (PPA) par habitant de 2500 $ US par habitant et par an, le Yémen se classe au 173e[7] rang sur les 229 pays répertoriés dans l'Indicateur de développement humain de l'ONU en 2011. Le Yémen est l'un des pays les plus pauvres de la planète et cumule une situation économique fragile avec une démographie en forte expansion.
Éducation
L'éducation des garçons dure généralement plus longtemps que celle des filles et l'analphabétisme des femmes est élevé. Les dépenses de l'État pour l'éducation s'élevaient à 5,2 % du PIB en 2008[1].
Situation des droits de l'Homme
Des écarts existent entre les obligations du Yémen en vertu des déclarations des Nations unies et l'application de la charia et de lois tribales.
La situation des droits de l'Homme au Yémen a été examinée par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour la première fois entre mai et septembre 2009 lors de l'examen périodique universel (EPU). Le Yémen a accepté d'appliquer plus de cent recommandations des membres du Conseil. Tout en promettant de réaliser des progrès en mettant sur pied une commission nationale des droits de l'homme et en légiférant sur l'âge minimum du mariage, il a fermement rejeté l'abolition de la peine de mort. En 2009, des condamnations des peines de flagellation ont été appliquées. Le prochain EPU du Yémen est prévu en 2013.
Le gouvernement et les forces de l'ordre, en proie à la corruption, ont été responsables de cas de torture, d'exécutions sans procès et de traitements inhumains. Des arrestations arbitraires ont eu lieu, particulièrement au sud du pays, ainsi que des fouilles abusives de maisons. La détention préventive prolongée représente un sérieux problème, et le processus judiciaire est miné par la corruption, l'ingérence du pouvoir exécutif et l'inefficacité. La liberté de presse et de religion et la libre expression sont restreintes.
Human Rights Watch a rapporté de la discrimination et de la violence envers les femmes et a dénoncé l'abolition de l'age minimum du mariage pour les femmes, fixé à 15 ans. L'arrivée de la puberté est souvent établi comme le moment du mariage. La médiatisation du cas de Nujood Ali, fillette de dix ans divorcée, a introduit la question du mariage des enfants non seulement au Yémen, mais à travers le monde[8]. Des formes de préjugés hostiles envers les personnes handicapées et les minorités religieuses ont également été signalées.
La censure est activement pratiquée. En 2005, une loi obligeait les journalistes à révéler leurs sources dans certaines circonstances. Le gouvernement a aussi augmenté significativement les frais de création d'un journal et d'un site Internet. Violant la constitution, les forces de l'ordre interceptent régulièrement les communications téléphoniques et Internet. Les journalistes critiques du gouvernement sont souvent harcelés et menacés par la police[9]. Le pays compte plusieurs prisonniers d'opinion, selon Amnesty International[10].
Démographie
Article détaillé : Démographie du Yémen.Santé
Le nombre d'enfants par femme est de 4,63[1]. L'espérance de vie à la naissance est de 65,87 ans pour les femmes, et de 61,7 ans pour les hommes[1]. L'incidence du VIH est faible, et la mortalité infantile est à 55,11 pour 1000 naissances[1].
Culture
Article détaillé : Musique yéménite.Article détaillé : Culture du Yémen.Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques 1er janvier Nouvel an 22 mai Jour de l'unité nationale Célébration de l'unification du Yémen 26 septembre Anniversaire de la révolution de 1963 14 octobre Fête nationale 30 novembre Jour de l'indépendance Dates suivant le calendrier lunaire du calendrier islamique 10 Dhou al Hijja Aïd el-Kebir Aïd el-Adha Fête du Sacrifice 1 Shawwal Aïd el-Fitr Fête de Rupture du Jeûne 1 Mouharram Moharem Nouvel an lunaire 10 Mouharram 10 Moharem Mort de Hussein (petit-fils de Mahomet) à Kerbala 27 Rajab Miraj El Isra wal Miraj Voyage nocturne de Mahomet à Jérusalem et son ascension céleste 12 Rabia al Awal Mawlid Mawlid Ennabawi Cherif Naissance de Mahomet Religion
Les Yéménites de souche sont majoritairement musulmans avec toutefois une minorité juive. Les musulmans yéménites sont des sunnites à 55% et des chiites à 45%. Les chiites sont principalement des zaydites et peu d'ismaélites[11]. Il a existé longtemps une forte communauté juive au Yémen, mais elle a émigré en masse peu après la création d'Israël, en 1948, durant l'Opération Tapis Volant.
Codes
Le Yemen a pour codes :
- 4W, un ancien préfixe d'immatriculation des aéronefs, maintenant inusité,
- 7O, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- 7O, selon la liste des préfixes radioamateur,
- OY, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- YAR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- YE, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays),code alpha-2,
- YE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- YEM, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- YEM, selon la liste des codes pays du CIO,
- YEM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3,
- .ye, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
Notes et références
- https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ym.html
- Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X) Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et
- (fr) Reuters, « Enquête du HCR sur l'impact des raids saoudiens au Yémen » sur http://www.euroinvestor.fr, 6 novembre 2009. Consulté le 7 novembre 2009
- (fr) Paul Handley, « Ryad veut "neutraliser" les rebelles chiites yéménites à sa frontière », AFP, 6 novembre 2009. Consulté le 7 novembre 2009
- Yémen : Des milliers de manifestants dans la rue, Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Reuters et Associated Press, 27 janvier 2011. Consulté le 27 janvier 2011
- (en) Abdullah Saeed et Hassan Saeed, Freedom of religion, apostasy and Islam, Ashgate Publishing, 2004, 227 p. (ISBN 0-7546-3083-8) [lire en ligne], p. 19
- Données du CIA factbook sur le PIB PPA.
- (en) « Yemeni bride, 10, says I won't », dans Los Angeles Times, 11 juin 2008 [texte intégral]
- (en) Country Profile: Yemen, Bibliothèque du Congrès, août 2008
- Rapport 2009 - Yémen, Amnesty International
- LE MONDE ARABE | PAYS PAR PAYS | Yémen
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Catégorie Yémen de l’annuaire dmoz
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