WALL-E

WALL-E

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Titre original WALL-E
Réalisation Andrew Stanton
Scénario Andrew Stanton
Sociétés de production Drapeau des États-Unis Pixar Animation Studios
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Sortie 2008
Durée 98 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

WALL-E est un film d'animation en images de synthèse américain, le neuvième des studios Pixar, réalisé par Andrew Stanton et sorti sur les écrans en 2008. Le film, qui se place dans le futur, suit l'histoire d'un robot nommé WALL-E, conçu pour nettoyer la Terre de ses déchets. Celui-ci va tomber amoureux d'un autre robot, nommée EVE, et la suivre dans l'espace pour une aventure qui va changer le destin de l'humanité.

Après avoir réalisé Le Monde de Nemo, Andrew Stanton a senti que Pixar était capable de créer des simulations réalistes de la physique sous-marine et a donc voulu réaliser un film se déroulant en grande partie dans l'espace. La plupart des personnages ne disposent pas de voix humaines réelles, mais s'expriment uniquement avec des gestes ou des sons robotiques, conçus par Ben Burtt, qui ressemblent à des voix. En outre, WALL-E est le premier long métrage d'animation de Pixar à contenir des scènes en prises de vues réelles.

Walt Disney Pictures a assuré la sortie du film aux États-Unis et au Canada le 27 juin 2008. Le film a recueilli 23,1 millions de dollars américains le jour de sa sortie, et 63 millions durant son premier week-end, où il était alors projeté dans 3 992 salles, se positionnant à la première place du box-office. Le film a, d'ailleurs, effectué le quatrième meilleur week-end d'ouverture au box-office pour un film Pixar, en date du 31 mai 2009. Suivant la tradition des studios Pixar, WALL-E a été apparié, lors de sa sortie en salles, avec un court métrage, Presto. Le film a reçu en grande partie des critiques positives, atteignant le score de 96 % sur Rotten Tomatoes. Il a recueilli 534 millions de dollars à l'international et a décroché le Golden Globe du meilleur film d'animation, le Prix Hugo pour le meilleur long-métrage dramatique[1] et l'Oscar du meilleur film d'animation.

Sommaire

Synopsis

Au début du XXIIe siècle, la compagnie Buy n Large monopolise l'économie de la Terre et devient un gouvernement mondial. La surconsommation a tôt fait de transformer le monde en un dépotoir et, dans une tentative de préserver l'humanité, la société commandite un exode massif à bord de vaisseaux spatiaux. Durant les cinq ans que doit durer l'exode, la compagnie envoie des milliers de WALL·E (Waste Allocation Load Lifter Earth-Class) pour nettoyer la Terre. Mais beaucoup se désactivent forçant les humains à rester dans l'espace. Après 700 ans, il ne reste plus qu'un unique WALL·E. Sa solitude prend fin lorsqu'un jour une fusée dépose une sonde robotisée immatriculée EVE (Extraterrestrial Vegetation Evaluator, littéralement Évaluatrice de la végétation extraterrestre), chargée de ramener aux humains une preuve de vie sur Terre. WALL·E tombe amoureux d'EVE, et lui offre une plante verte qu'il a découverte lors de ses opérations de nettoyage, qui est une preuve. La fusée qui a déposé EVE revient la chercher et WALL E accourt pour ne pas la laisser partir. L'appareil embarque EVE puis décolle mais il emmène aussi WALL E accroché à sa coque. WALL E découvre que les humains ont survécu dans un gigantesque vaisseau. Toutefois, AUTO, le pilote automatique du vaisseau, fait tout pour se débarrasser de la plante, puis de WALL·E et d'EVE, car des instructions secrètes lui interdisent de permettre aux humains de regagner un jour la Terre.

Fiche technique

  • Titre original : WALL-E
  • Titre français : WALL-E
  • Réalisation : Andrew Stanton
  • Scénario : Andrew Stanton
  • Musique :
  • Décors : Ralph Eggleston
  • Animation : Frank Aalbers, Jeremy Birn, Brian Boyd, Stephan Vladimir Bugaj, Dovi Anderson, Brett Coderre, Arik Ehle, Mark Cordell Holmes, George Hull, Todd Krish, Bruce Kuei, Victor Navone, Raphael Suter, Rob Duquette Thompson, Jeremy Vickery, Stephen L. Wong, Gordon D.B. Cameron, Jiayi Chong, Trent Crow, Simon Dunsdon, Christopher Lee Fowler, Sarah Fowler Deluna, Diego Garzon, Patrick Guenette, Christopher James Hall, Andrew Jimenez, Jason Johnston, Fran Kalal, Paul Kanyuk, Tom Nixon, Brandon Onstott, Evan Pontoriero, Afonso Salcedo, Suzanne Slatcher, Keith Stichweh, Eunkyoung Lee Swearingen, Gaston Ugarte, Bill Watral
  • Son : Ben Burtt, Michael Semanick, Tom Myers, Matthew Wood
  • Producteurs :
  • Société de production : Pixar Animation Studios
  • Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures
  • Budget : 180 000 000 $
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Langue : anglais
  • Durée : 98 minutes
  • Dates de sortie : Drapeau des États-Unis États-Unis : 23 juin 2008 ; Drapeau de France France : 28 juillet 2008 ; Drapeau de Belgique Belgique : 30 juillet 2008

Distribution

Voix originales

Voix françaises

Voix québécoises

Sortie cinéma

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database[4].

Distinctions

Personnages

Deux personnes costumées en Wall·E et EVE.
WALL·E
(Waste Allocation Load Lifter Earth-Class)
Compacteur de déchets mobile, le dernier robot opérationnel d'une vaste quantité produite par l'entreprise Buy'n Large pour ramasser et compacter les déchets accumulés par les humains. WALL·E fonctionne à l'énergie solaire et remplace constamment ses pièces usagées par d'autres récupérées sur des robots WALL·E hors d'usage. Il peut rétracter ses membres et sa tête dans son corps pour former un cube quand il se sent en danger ou lorsqu'il veut dormir. La longue existence solitaire de WALL·E lui a permis de développer une conscience et des émotions. L'ingénieur du son Ben Burtt a créé sa voix, ainsi que celle du robot M-O (Microbe Obliterator). WALL·E n'est qu'une déclinaison de nombreux engins de compactage car lors des scènes se déroulant dans les soutes du vaisseau spatial, on peut voir deux énormes robots avec l'inscription "WALL·A"(Waste Allocation Load Lifter Axiom-Class).
EVE
(Extraterrestrial Vegetation Evaluator — Évaluatrice de végétation extraterrestre)
Sonde chargée de découvrir une source de vie potentielle sur Terre. Elle est tout le contraire de WALL·E : blanche et fuselée, ses formes sont épurées et lisses et lui permettent une grande fluidité aérodynamique. Tête brûlée et ayant mauvais caractère, elle se montre peu démonstrative envers le petit robot. Au fil de l'aventure, elle semble éprouver de l'affection pour lui, voire de l'amour.
Commandant Capitaine B. McCrea
Chef de bord de l'Axiom, il se laisse cependant influencer par Auto. Comme les autres humains à bord de son vaisseau, il est devenu si obèse qu'il se déplace en fauteuil volant et passe sa vie à ne rien faire. Il est cependant le seul à vraiment désirer retourner sur Terre, et le premier à découvrir la machination de Forthright. Avec l'aide de WALL-E et EVE, il combattra Auto de façon plutôt héroïque, et deviendra le chef des humains qu'il ramènera sur Terre. Son nom n'est jamais mentionné, mais on peut le lire sur son portrait à côté de ceux de ses prédécesseurs.
Auto-Pilote
Puissant ordinateur de contrôle du vaisseau, il influence le capitaine et commande à sa place. Il est en fait programmé par Forthright pour garder les humains à bord de l'Axiom, ce qui en fait l'antagoniste du film. Il est pratiquement copié sur l'Hal 9000 de 2001, l'Odyssée de l'espace.
Shelby Forthright
Président-directeur-général de Buy n Large. Dans le film, un projet de nettoyage à l'échelle planétaire est organisé par Shelby Forthright tandis que les humains sont évacués dans l'espace. Le projet est annulé lorsque la plupart des unités WALL·E périssent, le forçant à perdre espoir. Le personnage est incarné par Fred Willard, seul personnage réel de ce film d'animation, pour la première fois dans l'histoire du studio Pixar.

Origine et production

Le concept de WALL·E a été trouvé lors d'une séance de travail organisée pour Toy Story 2 (1999) au cours de laquelle un des participants a demandé incidemment[5] : « Et si les humains quittaient la Terre et oubliaient de déconnecter le dernier robot ? » Andrew Stanton et Pete Docter ont continué à travailler sur cette idée pendant des semaines[5] : « On se disait que nous le tournerions dans la langue de R2-D2, le robot de Star Wars, mais nous avons arrêté, persuadés qu'on ne nous laisserait jamais faire un film pareil. Pete est passé à Monstres et Cie. Après Le Monde de Nemo, j'ai repensé à cette histoire de robot. » Je me suis dit[5] : « Ce robot est seul. Et la seule réponse à cette solitude est l'amour. J'ai mis quinze ans pour trouver le déclic qui permettait au film de se réaliser. »

Le générique de fin de Wall-E utilise un principe graphico-narratif dans lequel des œuvres d'art sont présentées de manière chronologique, à la fois par leur représentation et leur style graphique, pour présenter une succession d'événement. Il présente la reconstruction de l'humanité sur terre, aidée des robots, sous la forme d'une succession de scènes typiques de certaines étapes de l'histoire humaine et présentées en reprenant le style graphique associé à l'époque considérée comme les peintures rupestres de la préhistoire, la peinture l'Égypte antique, les mosaïques romaines ou la Renaissance.

Le personnage de WALL-E

La source d'inspiration principale pour le personnage de WALL-E a été l'objectif binoculaire, à partir duquel le reste du personnage s'est construit. Le but de Stanton était de créer un personnage robotique que le public identifie vraiment comme un robot, et non comme un être humain dans une coque métallique. Le personnage Johnny 5 du film Short Circuit pourrait être une référence inconsciente, mais Stanton précise qu'il n'a vu ce film qu'une seule fois et qu'il tentait plutôt de créer un personnage proche de Luxo the Lamp, du film Luxo Jr., le premier court-métrage de Pixar sorti en 1986[6].

WALL-E regarde régulièrement une vidéocassette du film Hello, Dolly !, notamment les numéros musicaux Put On Your Sunday Clothes et It Only Takes A Moment.

Ed Gonzalez, de Slant Magazine, estime que le personnage de WALL-E invite à la comparaison avec le E.T. de Steven Spielberg, Numéro 5, R2-D2 de Star Wars, et le Charlot de Charlie Chaplin[7]. Le réalisateur Andrew Stanton précise avoir puisé son inspiration pour ce film chez Charlie Chaplin[8]. Ben Burtt, l'ingénieur du son pour WALL-E, indique dans une interview à Libération que WALL-E débute par des bruitages comme le robot R2-D2 de la saga Star Wars, puis apprend au fur et à mesure du film, un langage lui permettant de communiquer par exemple avec EVE[2].

Les traditions Pixar

Dans la tradition de Pixar, un court-métrage est présenté avant chaque film. Cette fois-ci, c'est Presto, mettant en scène un prestidigitateur (ressemblant beaucoup au personnage de l'avocat Talon Labarthe dans Ratatouille), son chapeau magique et son lapin[9].

À l'instar de ce qui a été fait dans les génériques de fin de 1001 pattes, Toy Story 2 et Le Monde de Nemo, ou dans le film Monstres et Cie, des personnages des autres productions Pixar ont servi dans une bande-annonce pour le film diffusée pendant le Super Bowl dans laquelle Buzz et Woody, héros de Toy Story, regardent le match à la télévision tout en discutant de WALL-E.

Dans WALL-E le code signalant la découverte de végétation sur Terre à bord du vaisseau Axiom est A-113. À l'origine ce chiffre est le numéro d'une classe de CalArts. Brad Bird l'a utilisé parfois sous la forme A1-13 dans la plupart des productions auxquelles il a participé, que ce soit Les Simpson ou les films de Pixar[10].

Scénario

Andrew Stanton a imaginé WALL-E au cours d'un déjeuner avec ses collègues scénaristes John Lasseter, Pete Docter et Joe Ranft en 1994. Toy Story était bientôt terminé et les scénaristes mettaient en commun leurs idées pour leurs projets futurs ― 1001 pattes, Monstres et Cie et Le Monde de Nemo ― lors de ce déjeuner. Stanton a alors demandé « que se passerait-il si l'humanité devait quitter la Terre et que quelqu'un oubliait de désactiver le dernier robot ? »[11]. Après avoir essayé pendant de nombreuses années de rendre les personnages de Toy Story attrayants, Stanton a trouvé son idée (un robot seul sur une planète déserte) très puissante[12],[13]. Stanton a fait de WALL-E un collecteur de déchets à la fois car ce statut est immédiatement perceptible et car c'est un travail servile qui rend le personnage sympathique[14]. Stanton appréciait également les images de cubes compactés de déchets[15]. Il n'a pas trouvé cette idée trop sombre parce qu'une planète recouverte de déchets était pour lui une image enfantine de désastre[16].

Stanton et Pete Docter ont développé le film sous le titre Trash Planet pendant deux mois en 1995 mais ils ne voyaient pas comment poursuivre l'histoire et Docter a choisi de réaliser Monstres et Cie à la place[17],[18]. Trouvant une analogie entre le fait que WALL-E soit le seul habitant d'un monde désert et l'image d'une plante poussant sur un trottoir, Stanton a eu l'idée que WALL-E puisse trouver une plante[19]. Avant de détourner leur attention vers d'autres projets, Stanton et Lasseter ont pensé que WALL-E pourrait tomber amoureux, ceci faisant naturellement suite à sa solitude[16]. Stanton a recommencé à écrire WALL-E en 2002, tout en finissant son travail sur Le Monde de Nemo[20]. Il a fait son script d'une façon rappelant Alien écrit par Dan O'Bannon. Ce dernier a écrit le script d'Alien d'une façon particulière, qui a rappelé à Stanton le haïku. Fin 2003, Stanton et quelques autres créé un animatique des vingt premières minutes du film. Lasseter et Steve Jobs ont été impressionnés et ont officiellement fait commencer le développement[21], même si Jobs a avoué qu'il n'aimait pas le titre, à l'origine orthographié « W.A.L.-E. »[22].

Animation

WALL-E n'a pas été développé durant les années 1990 en partie parce que Stanton et Pixar n'étaient pas encore assez confiants pour faire un film avec un personnage principal se comportant comme Luxo Jr. ou R2-D2[13]. Stanton a expliqué qu'il y a deux types de robots au cinéma : « les humains à peau de métal », comme the Tin Woodman et « les machines avec des fonctions » comme Luxo et R2. Il a trouvé la deuxième idée « puissante » parce qu'elle permettait aux spectateurs de projeter leur personnalité sur les personnages, comme ils le font avec les bébés et les animaux[23]. Il a ajouté : « on voulait que le public pense qu'il était en train d'assister à la venue à la vie d'une machine »[11].

Son

Le producteur Jim Morris a proposé Ben Burtt comme designer sonore pour WALL-E parce que Stanton voulait faire des robots semblables à R2-D2[24]. Burtt avait terminé son travail sur Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith et avait dit à sa femme qu'il ne travaillerait plus sur des films avec des robots, mais a trouvé WALL-E et le principe de remplacer les voix par des sons « frais et excitants »[11]. Il a enregistré 2500 sons pour le film, soit le double de ce qui se fait en moyenne dans un film Star Wars[20], et qui est d'ailleurs un record dans sa carrière[11]. Burtt a commencé son travail en 2005[25] et a créé des sons en modifiant sa propre voix, et ce pendant deux ans[26]. Il a décrit les voix des robots comme reprenant « le langage universel de l'intonation des bébés. 'Oh', 'Hm?', 'Huh!', vous voyez ? »[27].

Musique

La musique du film a été composée par Thomas Newman[28], à qui l'on doit aussi Le Monde de Nemo. Thomas Newman a de nouveau collaboré avec Stanton sur WALL-E, comme pour Le Monde de Nemo — qui avait valu à Newman un Annie Award pour la meilleure musique d'un film d'animation. Celui-ci a commencé à écrire la musique en 2005, en espérant que commencer cette tâche assez tôt lui serait profitable ; il a finalement fait remarquer qu'il aurait dû le faire lorsque Stanton et Reardon écrivaient le script. Le thème d'EVE a d'abord été arrangé en octobre 2007. Le morceau, utilisant ce thème, joué lorsqu'elle vole pour la première fois autour de la Terre, utilisait initialement plus d'éléments orchestraux ; Newman a par ailleurs été incité à le rendre plus féminin[29]. Newman a commenté que Stanton avait eu beaucoup d'idées sur la composition des musiques, et Newman les a généralement appliquées, celui-ci trouvant difficile de composer la musique d'un film partiellement muet. Stanton voulait que la musique soit entièrement orchestrale, mais Newman s'est senti limité par cette idée, particulièrement dans les scènes à bord de l'Axiom, et a donc aussi utilisé de la musique électronique[30].

Stanton voulait à l'origine ajouter du swing français des années 1930 au début des scènes se déroulant dans l'espace, mais y a renoncé après avoir vu Les Triplettes de Belleville (2003) parce qu'il ne voulait pas qu'on pense qu'il ait copié ce film. Peter Gabriel chante la chanson du générique de fin. D'après le site Cinema Blend, il aurait été approché par le studio dès 2005.

Sortie au cinéma et accueil du public

La première du film a été donnée au Greek Theatre de Los Angeles le 23 juin 2008[31]. Les recettes de WALL·E se sont élevées à 223 808 164 $ aux États-Unis et au Canada et 521 311 860 $ dans le monde, faisant de lui le neuvième plus gros succès commercial de l'année 2008[32].

Poursuivant la tradition des studios Pixar, WALL·E a été accompagné pour sa sortie en salles d'un court métrage, Presto. La film a été dédié à Justin Wright (1981–2008), un animateur de Pixar ayant travaillé sur Ratatouille mort d'un arrêt cardiaque avant la sortie de WALL·E[11]. Walt Disney Imagineering a construit des animatroniques WALL-E afin d'assurer la promotion du film ; ceux-ci étaient présents dans les parcs Disneyland[33], au Franklin Institute, au Miami Science Museum, au Seattle Center et au Festival international du film de Tōkyō[34].

Aux États-Unis et au Canada, le film était disponible dans 3992 cinémas le 27 juin 2008. Lors de son premier week-end, il s'est classé premier au box-office avec 63 087 526 $ de recettes[35]. Le film a rapporté 94,7 millions de $ durant sa première semaine et a franchi la barre des 200 millions au cours de son sixième week-end[36].

Les pays où WALL·E a totalisé plus de 10 millions de $ de recettes sont les suivants : Japon (44 005 222 $), Royaume-Uni/Irlande/Malte (41 215 600 $), France/Maghreb (27 984 103 $), Allemagne (24 130 400 $), Mexique (17 679 805 $), Espagne (14 973 097 $), Australie (14 165 390 $), Italie (12 210 993 $) et Russie/CEI (11 694 482 $)[37].

Réception critique

WALL-E a été salué de façon quasiment unanime par les critiques du monde entier[38]. Rotten Tomatoes estime que 96 % des critiques ont donné un avis positif sur le film, celui-ci recueillant une moyenne de 8,4/10 (chiffre basé sur un échantillon de 200 critiques)[39]. Sur Metacritic, qui donne aux films une note sur 100 fondée sur de nombreuses critiques, WALL-E a une moyenne de 94, basée sur 39 critiques[38]. indieWire, en s'appuyant sur de nombreuses critiques de film, a désigné WALL-E comme étant le troisième meilleur film de l'année[40].

Richard Corliss du Time a désigné WALL-E comme son film préféré de l'année 2008 (et plus tard de la décennie), notant que le film a réussi à « réunir un large public » malgré l'absence de la part du personnage principal de paroles et d'« éléments émotionnels comme une bouche, des sourcils, des épaules et des coudes ». Pour Corliss, le film « évoque la splendeur des débuts du cinéma », celui-ci allant même jusqu'à comparer la relation entre WALL-E et EVE avec celle entre Spencer Tracy et Katharine Hepburn[41]. De nombreuses autres critiques ont choisi WALL-E comme leur film favori de l'année 2008, dont Tom Charity de CNN[42], Michael Phillips du Chicago Tribune, Lisa Schwarzbaum d'Entertainment Weekly, A. O. Scott du The New York Times, Christopher Orr de The New Republic, Ty Burr et Wesley Morris de The Boston Globe, Joe Morgenstern de The Wall Street Journal et Anthony Lane de The New Yorker[43].

Todd McCarthy du magazine Variety a désigné le film comme « la neuvième merveille consécutive de Pixar », affirmant qu'il était inventif, tout en restant simple. McCarthy a ajouté qu'il repoussait les limites de l'animation en équilibrant les idées ésotériques avec celles qui sont les plus rapidement accessibles, et que la principale différence entre WALL-E et d'autres films de science-fiction se basant sur une apocalypse était son optimisme[44]. Kirk Honeycutt de The Hollywood Reporter a fait valoir que WALL-E a surpassé la réalisation des huit précédents films de Pixar et était probablement leur film le plus original à ce jour. Pour lui, le film a « le cœur, l'âme et l'esprit » des meilleurs films muets[45].

Roger Ebert a écrit dans le Chicago Sun-Times que WALL-E était « un film captivant, une merveille visuelle, doté d'un scénario de science-fiction qui tient la route ». Il a ajouté que la rareté des dialogues permettait au film de « franchir la barrière des langues » d'une manière appropriée au thème musical, et a noté qu'il attirerait autant les enfants que les adultes. Ebert a salué l'animation, affirmant que la palette de couleurs choisie était « éclatante et gaie [...] et un peu réaliste », et que Pixar avait réussi à créer un sentiment de curiosité envers le personnage de WALL-E. Il a loué son apparence « rouillée et laborieuse » et l'a favorablement comparé à d'autres personnages principaux de films rendus « mignons » par des procédés plus évidents. Il a fait valoir que le film se concentrait plus sur les idées que le spectacle et que cela allait stimuler les esprit des plus jeunes[46]. Ebert a enfin désigné WALL-E comme l'un des vingt films qu'il a préféré en 2008 et a affirmé qu'il était « le meilleur film de science-fiction depuis des années »[47].

Résultats de la sortie DVD-Blu-ray

Le film est sorti en DVD et disque Blu-ray le 18 novembre 2008. Parmi les bonus proposés on trouve Presto, un autre court métrage : BURN-E, le documentaire The Pixar Story de Leslie Iwerks, des courts métrages sur l'histoire de Buy n Large et une copie numérique du film pouvant être lue sur iTunes ou Windows Media[48]. Il s'est vendu au total 9 045 554 DVD, pour des recettes s'élevant à 142 713 583 $. WALL-E est la deuxième meilleure vente DVD parmi les films d'animation sortis en 2008 en termes d'unités vendues (derrière Kung Fu Panda) et le premier en termes de recettes — tous ces chiffres se basant uniquement sur l'année 2008[49],[50].

Analyse du film

Thèmes abordés

Le film offre plusieurs niveaux de lecture[51]. Un des thèmes principaux du film est l'effet de la surconsommation. Le premier élément est l'état de la planète Terre. Les humains ont dû quitter la Terre pour habiter dans l'espace tandis que des robots nettoient la planète[9]. La population humaine restante habite dans des vaisseaux spatiaux, dont un seul est montré dans le film, l'Axiom. À son bord, les humains sont représentés inactifs et obèses. Ils sont servis par des robots et n'effectuent presque aucun mouvement. La société Buy n Large est un monopole-oligopole. Elle est représentée comme fournissant tout ce qu'il est possible depuis la construction, les transports, la nourriture, les chaînes de distribution jusqu'aux vaisseaux spatiaux ayant servi à l'exil des humains. Dans leur vie quotidienne, des panneaux publicitaires sont installés partout au sein du vaisseau, et les humains sont régulièrement représentés avec une boisson ou de la nourriture à la main. Ce n'est qu'à la toute fin du film que tous se redressent sur leurs jambes, pour repeupler et refertiliser la Terre, encouragés par le capitaine McCrea.

Un autre thème découlant du précédent est l'écologie. Le fait que les humains aient créé les WALL·E pour nettoyer à leur place la Terre est une vision particulière de la préservation de l'écosystème planétaire. En abandonnant la surface terrestre à des nettoyeurs, les hommes permettent à la Terre de se régénérer en attendant la réapparition de la vie, ici symbolisée par une fleur. Avec le message de préservation de la Terre en filigrane, le film est régulièrement associé à une fable écologique[52].

Dans un article publié par le New York Times, Frank Rich expose ces points et les met en perspective par rapport à la situation de la société américaine en 2008, en pleine campagne électorale[53]. Le film se distingue de la plupart des œuvres de science fiction dont l'histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique, par sa vision très optimiste : le pire arrivera, mais l'humanité sera capable de retrouver ses racines[54]. Le film est assez mal reçu par les conservateurs qui voient en WALL-E un film de gauche faisant l'apologie du malthusianisme[55],[56]. Greg Pollowitz dans un billet publié par la revue conservatrice NRO, estime qu'il est assez paradoxal que Disney fasse l'apologie de la protection de la planète dans WALL-E quand, en parallèle, Disney continue à faire fabriquer en Chine nombre d'objet en plastique dans des usines polluantes[57].

En France, une erreur s'est glissée sur les DVD du film : en effet, au lieu du doublage réalisé en France, c'est la version québécoise qui est présente[58], privant les spectateurs français de la version qu'ils ont pu voir au cinéma. Après avoir été contacté par plusieurs acheteurs mécontents, Buena Vista a annoncé qu'un nouveau pressage du DVD avec la version française sera effectué lorsque le stock actuel de DVD sera épuisé uniquement pour les personnes les contactant, ce remplacement sera fait gratuitement. À noter que le Blu-ray du film n'est pas touché par cette erreur.

Références culturelles

Le film WALL-E est émaillé d'allusions ou références à de nombreux éléments culturels des sociétés contemporaines.

Le film emprunte deux thèmes musicaux à 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick[8],[59] : Le Beau Danube bleu lorsque le capitaine McCrea utilise une machine pour prendre un café, et Ainsi parlait Zarathoustra lorsqu'il se relève et marche pour la première fois. De plus, le pilote automatique possède un « œil unique rouge » semblable à celui de HAL, l'ordinateur central du vaisseau dans le film de Kubrick.

Dans le film une phrase de présentation de l'Axiom Space, the last fun-tier qui est assez proche des premiers mots du générique de la série Star Trek : Space, the final frontier.

Lorsque WALL·E s'accroche à la fusée emportant EVE, il est percuté par un satellite ayant la forme d'un Spoutnik ;

Le vaisseau Axiom est caché derrière un nuage stellaire évoquant les « Piliers de la création » de la Nébuleuse de l'Aigle.

La vidéocassette que regarde Wall-E à plusieurs reprises est le film Hello, Dolly !.

Références à Apple

Plusieurs éléments du film empruntent à l'esthétique des produits de la société Apple. Le co-fondateur de cette société, Steve Jobs[60], est aussi le co-fondateur de Pixar société créée en 1986[61], à partir de la Lucasfilms Computer Division. Steve Jobs a depuis revendu Pixar à Disney, dont il était le premier actionnaire individuel[62]. D'autres éléments plus tangibles existent :

  • Andrew Stanton, le réalisateur du film, désirait un design compact et sans discontinuité pour le personnage d'EVE ; l'analogie avec le design du playbook d'Apple le frappa et le designer de la firme, Jonathan Ive, fut consulté pour la création de ce personnage[63].
  • Le son qu'émet WALL·E, une fois sa recharge énergétique terminée, est similaire à celui des ordinateurs Macintosh lors de leur mise en route[64], et WALL·E utilise un iPod pour regarder des vidéos. Pendant ses temps libres, il joue à Pong, un des premiers jeux vidéo édité par Atari, sur une Atari 2600, entreprise qui fut le premier employeur de Steve Jobs[65].
  • Le capitaine McCrea déconnecte le pilote automatique de l'Axiom d'une manière rappelant le geste de l’actrice dans la publicité de lancement du premier Macintosh, lorsqu'elle projette un marteau dans l'écran du Big Brother.

Notes et références

  1. (en) 2009 Hugo Awards
  2. a et b « On donne à ces robots nos propres personnalités », interview de Ben Burtt par Sébastien Delahaye, Libération du 30 juillet 2008
  3. (fr) Pascale Clark chez Pixar sur AlloCiné, 15 juillet 2008
  4. WALL-E sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  5. a, b et c (fr)Pixar, les magiciens du scénario , Le Monde du 25 juillet 2009
  6. (en)Article d'Alex Billington sur FirstShowing.net
  7. (en) Article de Slant Magazine
  8. a et b (fr)Phénomène par Fabrice Rousselot, Libération du 30 juillet 2008
  9. a et b (fr) « Wall-E », robot pour être vrai par Olivier Séguret, Libération du 30 juillet 2008
  10. (en) Iron without irony, Michael Sragow, 1999-08-05. A113 was our classroom number. On "Family Dog" I put it on the license plate of the thieves' car. And I put it into every single one of my films ...
  11. a, b, c, d et e (en) Production notes, Walt Disney Pictures. Consulté le 19 juillet 2008
  12. (en) Bill Desowitz, « Stanton Powers Up WALL•E », dans Animation World Network, 7 avril 2008 [texte intégral (page consultée le 3 novembre 2008)] 
  13. a et b (en) Tasha Robinson, « Andrew Stanton », dans The A.V. Club, 26 juin 2008 [texte intégral (page consultée le 3 novembre 2008)] 
  14. Megan Basham : WALL-E world, World (2008-06-28). Consulté le 2009-02-19.
  15. (en) Jamie Portman, « The last robot left has to put out the trash », dans The Vancouver Sun, 25 juin 2008 [texte intégral (page consultée le 21 juillet 2008)] 
  16. a et b (en) Andrew Stanton: Wall-E Q&A, 2008. Consulté le 4 janvier 2009
  17. (en) James White, « How We Made WALL-E », dans Total Film, avril 2008, p. 113-116 
  18. Hauser, p. 11.
  19. (en) Sarah Ball, « Mr. Oscar, Tear Down This Wall! Andrew Stanton on How Animated Films are Pigeonholed - and How Wall-E is Every Man », dans Newsweek, 23 janvier 2009 [texte intégral (page consultée le 26 janvier 2009)] 
  20. a et b (en) Marco R. della Cava, « 'WALL-E' focuses on its hero's heart », dans USA Today, 24 juin 2008 [texte intégral (page consultée le 21 juillet 2008)] 
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  53. (en) A WALL-E for president
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  58. Le DVD de Wall-E livré en version... canadienne !
  59. (fr) Critique du film sur France 2.fr
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  61. (en) Histoire de Pixar
  62. (en) article de CNN Money
  63. article Apple and Eve, Richard Siklos, CNNmoney
  64. Los Angeles Times
  65. Le générique du film contient pour cette raison le copyright Atari

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  • WALL-E, l'adaptation du film en jeu vidéo

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