- Also sprach Zarathustra (poème symphonique)
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Ainsi parlait Zarathoustra
Pour les articles homonymes, voir Also sprach Zarathustra.Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra) op. 30, est un poème symphonique composé par Richard Strauss entre février et août 1896. La première eut lieu à Francfort le 27 novembre 1896 sous la direction du compositeur.
L'œuvre est librement inspirée par le poème philosophique Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche où le compositeur voit la transition de l’homme de ses origines jusqu’au « surhomme ». Une citation du philosophe est mise en exergue au début de la partition :
« La musique a trop longtemps rêvé ; nous voulons devenir des rêveurs éveillés et conscients. »
Chronologiquement, elle se situe au milieu des pièces symphoniques du musicien, entre Till l’Espiègle (1895) et Don Quichotte (1897), bien avant ses opéras majeurs comme Salome (« Salomé ») (1905) ou Der Rosenkavalier (« Le Chevalier à la rose ») (1911).
Premières mesures : sur un roulement de grosse caisse, fanfare de 4 trompettes, "feierlich" (solennellement),
soutenues de 3 trombones, puis triolets de tonique (do)/dominante (sol) aux timbales.Son introduction (Einleitung), rendue célèbre par le générique du film 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, et utilisée en ouverture des concerts d'Elvis Presley de 1973 à 1977, comporte une fanfare (voir ci-dessus), répétées trois fois en crescendo et évoquant un lever de soleil (Sonnenaufgang) où « L'Individu se fond dans le Monde et le Monde se fond dans l'Individu ».
Ces quelques mesures sont un magnifique raccourci du trajet depuis le néant jusqu'à la lumière :
- do, tonique (note fondamentale pour un musicien occidental) - le néant
- do à l'octave (aux cuivres)
- sol, la quinte
- et enfin do, quarte du sol.
Unisson, octave, quarte et quinte représentent la perfection de l'Univers :
- Unisson : la longueur de référence de la corde qui vibre, soit l'unité
- Octave : la longueur de la corde est divisée par 2
- Quinte : la longueur de la corde est divisée par 3
- Quarte : la longueur de la corde est divisée par 4
1 + 2 + 3 + 4 = 10, nombre représentant la perfection de l'Univers selon les théories de Pythagore.
Ensuite :
- accord majeur suivi d'un mineur (do-sol-mi → do sol mi bémol) : symboles fondamentaux de la musique tonale
- Reprise, mais ici, l'accord mineur précède l'accord majeur.
- Et dans le troisième crescendo, c'est une succession d'accords avec pour ligne mélodique une gamme ascendante triomphale : mi la (la si do ré mi fa sol la si do)
Outre ce court prélude, l’œuvre comporte huit parties enchaînées, symbolisant les « discours » manichéens du poète-prophète Zarathoustra :- Von den Hinterweltlern (De ceux des mondes de derrière)
- Von der großen Sehnsucht (De l’aspiration suprême)
- Von den Freuden und Leidenschaften (Des joies et des passions)
- Das Grablied (Le Chant du tombeau)
- Von der Wissenschaft (De la science)
- Der Genesende (Le Convalescent)
- Das Tanzlied (Le Chant de la danse )
- Nachtwandlerlied (Chant du somnambule)
La durée est d’environ trente minutes.
Orchestration
L'œuvre est écrite pour orchestre symphonique.
Instrumentation de Ainsi parlait Zarathoustra Cordes premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses,
2 harpes
Bois 1 piccolo, 3 flûtes, (la 3e jouant aussi du piccolo), 3 hautbois, 1 cor anglais,
1 petite clarinette mi♭, 2 clarinettes si♭, 1 clarinette basse si♭,
3 bassons, 1 contrebasson
Cuivres 6 cors en fa et en mi, Percussions 3 timbales, cloches tubulaires, glockenspiel, Clavier 1 orgue Utilisation de Also sprach Zarathustra dans d'autres domaines
Article détaillé : Liste d'utilisations d'œuvres de musique classique dans d'autres domaines.Liens externes
- Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
Catégories :- Poème symphonique
- Œuvre de Richard Strauss
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