- Atari
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Pour les articles homonymes, voir Atari (homonymie).
Logo d'AtariDates clés 27 juin 1972 (création d'Atari Inc.) Personnages clés Nolan Bushnell (fondateur)
Ted Dabney (co-fondateur)
Jack Tramiel (directeur de 1984 à 1996)Action Euronext : ATA Siège social Paris France Activité Développeur, éditeur et distributeur de jeux vidéo
Constructeur informatique (jusqu'en 1993)Produits Pong (jeu vidéo)
Asteroids (jeu vidéo)
Tempest (jeu vidéo)
Atari ST (ordinateur personnel)Effectif +1 800 Site web www.atari.com modifier Atari est à l'origine une entreprise américaine pionnière dans l'industrie du jeu vidéo fondée en 1972 par Nolan Bushnell et Ted Dabney. Elle est spécialisée dans le développement des jeux vidéo et fabrique des bornes d'arcade, des consoles de jeux et des ordinateurs personnels. Depuis 2001, la marque Atari appartient à Infogrames Entertainment qui décide le 7 mai 2003 d'adopter le nom Atari pour l'ensemble de ses opérations commerciales et rebaptise ainsi l'ensemble de ses filiales mondiales en "Atari suivie du nom du pays" (ex : Atari UK)[1]. Infogrames finalise l'acquisition d'Atari en 2008 en fusionnant avec cette dernière qui devient donc une entreprise française[2].
Sommaire
Historique
Atari Inc.
Au printemps 1971, Nolan Bushnell et Ted Dabney commencent à élaborer leur propre version de Spacewar!, appelé Computer Space. Le projet est revendu à Nutting Associate fin 1971. Le 27 juin 1972, Bushnell et Dabney fondent la société Atari en Californie. À l'origine, la société s'appelle Syzygy Co., un terme astronomique, mais les dirigeants se rendent compte que ce nom est déjà pris. Premier dan de jeu de go, Bushnell puise un nouveau nom dans le vocabulaire de ce jeu et choisit le terme atari (当たり), signifiant qu'un groupe de pierres est sur le point d'être capturé. On dit également que le nom Atari vient du film préféré de Nolan Bushnell, Hatari ! de Howard Hawks avec John Wayne.
Le 29 novembre 1972, Atari commercialise sa première borne d'arcade, le fameux Pong, qui devient un énorme succès avec 35000 unités au total. « Je n'ai pas inventé le jeu vidéo. Je l'ai commercialisé. » explique Nolan Bushnell. Dans l'industrie des jeux d'arcade, Pong est considéré comme le premier clou enfoncé dans le cercueil du flipper.
Le logo d'Atari, dessiné par George Opperman[3], est déposé le 1er juin 1973[4]. Version stylisée de la lettre "A", il symbolise également le jeu Pong, et ses 2 joueurs face à face[5]. On dira plus tard qu'il est une représentation stylisée du Mont Fuji, d'où son surnom de logo "Fuji".
Le second jeu de la société, Space Race, est lancé le 16 juillet 1973. Ted Dabney, inquiet par la montée de la concurrence, se désengage de la société. Pour s'assurer des parts de marché, Bushnell décide de faire signer des contrats d'exclusivité avec un distributeur pour chaque zone géographique. Comme une zone est couverte en moyenne par deux distributeurs, il fait monter en secret une seconde compagnie de manufacture, Kee Games, présidée par son ami Joe Keenan, pour démarcher le second distributeur de chaque zone. Des jeux produits indépendamment par Kee Games et Atari sont finalement commercialisés par les deux compagnies avec des modifications cosmétiques et un titre différent. En 1975, la compagnie lance la console Atari Pong, la version familiale du jeu.
En mars 1976, Breakout est un nouveau hit en salle d'arcade. En octobre 1976, Nolan Bushnell revend Atari Inc. à Warner Communications pour environ 28 millions de dollars[6],[7]. En 1977, la société sort sa première console à cartouche, l'Atari 2600 (ou Atari VCS), qui s'impose comme le système leader sur le marché, avec plus de 40 millions d'unités écoulés au total. Atari se lance ensuite dans la conception d'ordinateurs personnels avec la gamme Atari 8-bit. Malgré des capacités graphiques avancées, la gamme reste dans l'ombre du Commodore 64.
Au-début des années 1980, la société est opposée à une forte concurrence et perd de plus en plus d'argent, jusqu'à 1 million de dollars par jour à cette époque. Le krach du jeu vidéo de 1983 aux États-Unis accentue les difficultés financières. Le 3 juillet 1984, Warner Communications revend la division « ordinateur et console de jeu » à Tramiel Technologies, la société créé par Jack Tramiel, le fondateur de Commodore International, remercié quelques mois plus tôt. La division est renommée Atari Corporation. La branche « arcade » (Marble Madness, Paperboy), renommée Atari Games en 1984, devient pour quelques mois une filiale de Namco en 1985 avant de prendre son indépendance.
Désormais, Atari Corporation et Atari Games sont deux sociétés distinctes.
Atari Games
Atari Games continue ses activités sur le marché de l'arcade et connaît divers succès (Super Sprint, Hard Drivin'). À partir de 1987, la compagnie réinvestit le marché des systèmes familiaux (des adaptations essentiellement) par l'intermédiaire de sa filiale Tengen (et la société Domark Software pour le marché micros) : sur le marché familial, les droits de la marque Atari sont réservés à Atari Corporation. À la fin des années 1980, la société connaît divers démêlés avec Nintendo (concernant les frais de licence, les droits du jeu Tetris). En 1993, Time Warner reprend le contrôle d'Atari Games, qui devient Time Warner Interactive (le label Atari Games demeure utilisé, celui de Tengen est abandonné). En 1996, WMS Industries (Williams Electronics, Bally/Midway) récupère Time Warner Interactive.
Rebaptisé Midway Games West, Atari Games a définitivement été dispersé en 2003. Midway continue d'exploiter le catalogue.
Atari Corporation
Sous la direction de Tramiel, en 1984, Atari Corporation se sert du stock restant des consoles pour maintenir la société à flot pendant le développement de son nouvel ordinateur 16/32 bits, l'Atari ST. En 1985, la société commercialise des mises à jour de sa ligne d'ordinateur 8bits, la série Atari XE, et lance la gamme Atari ST, laquelle permet au groupe de se redresser. Avec ses prises MIDI intégrées, l'Atari ST s'impose comme la machine de référence pour de nombreux musiciens et contribue de façon non négligeable à l'essor de la MAO. Cette gamme connaît un grand succès, principalement en Europe. Elle est concurrencée par la gamme Amiga de Commodore.
En 1989, Atari Corp. lance la console portable couleur Lynx. Saluée par la critique, elle est éclipsée par le succès de la Game Boy de Nintendo. En 1992, la compagnie lance l'ultime évolution de la gamme Atari ST, le Falcon. Il connaît un succès relatif auprès des musiciens en raison de ses capacités de traitement audio 8 pistes, en Direct-to-disk. Face à la montée des compatibles PC, les ventes ne décollent pas et la production est stoppée dès la fin de l'année 1993. Atari Corp. se concentre désormais sur le marché des consoles et du logiciel avec le lancement en 1993 de la Jaguar, la première console de salon 64 bits. La console ne parvient pas à s'imposer face aux géants Nintendo et Sega.
En 1996, Atari cesse toute activité dans l'industrie du jeu vidéo, jugée aléatoire. Le 30 juillet 1996, elle fusionne avec JTS, un fabriquant de disque dur, devenant une subdivision[8]. Le 23 février 1998, JTS revend ses parts d'Atari à Hasbro Interactive, la division interactive du groupe américain Hasbro[9]. En 1999, Hasbro annonce vouloir faire d'Atari son label préférentiel pour l'édition de jeux vidéo et réédite quelques classiques de l'Atari 2600.
En 2001, Infogrames Entertainment acquiert Hasbro Interactive et devient propriétaire de la marque Atari[10] (elle met également la main sur MicroProse et Games.com). À partir de 2003, Infogrames Entertainment adopte le nom de cette marque pour l'ensemble de ses opérations commerciales et de ses activités tout en gardant sa dénomination sociale[10]. Infogrames Inc., sa filiale américaine cotée au NASDAQ, est devenue Atari Inc[10]. En mai 2009, Infogrames Entertainment, société mère du Groupe Atari, annonce qu'elle va adopter le nom Atari afin « de bénéficier de la notoriété de la marque à travers le monde »[11].
Quelques jeux d'arcade célèbres
Atari Inc. (1972 - 1984)
- Asteroids
- Battlezone
- Breakout
- Centipede
- Gran Trak 10
- I, Robot
- Lunar Lander
- Major Havoc
- Missile Command
- Night Driver
- Pong
- Star Wars
- Tempest
Atari Games (1984 - 2000)
- APB: All Points Bulletin
- Gauntlet
- Hard Drivin'
- Marble Madness
- Paperboy
- Rampart
- San Francisco Rush 2049
- S.T.U.N. Runner
- Super Sprint
- Vindicators
Consoles de jeux vidéo
- Atari Pong (et déclinaisons)
- Atari Video Pinball
- Atari Stunt Cycle
- Atari Game Brain
- Atari 2600
- Atari 5200
- Atari 7800
- Lynx
- Lynx II
- Jaguar
- Jaguar CD
- Atari XEGS
Ordinateurs personnels
Atari 8-bit
Tous les modèles sont basés sur un microprocesseur 6502 à 1 MHz. La RAM varie de 16 Ko à 128 Ko selon les versions.
16/32 bits
- ST : 68000 à 8 MHz - 256 Ko à 1 Mo de RAM - lecteur de disquette séparé.
- STF : Idem ST mais lecteur de disquette intégré au boîtier - 512 Ko à 1 Mo RAM.
- Mega ST : Version pro du STF avec boîtier plat et clavier séparé - 1 Mo à 4 Mo RAM.
- Stacy : Version transportable du STF intégrant un ecran LCD, un trackball et, en option, un disque dur.
- STE : STF avec chip graphique amélioré et sortie son stéréo PCM - 512 Ko à 4 Mo RAM.
- Mega STE : Version pro du STE avec boîtier plat et clavier séparé - 68000 à 16 MHz + cache - Emplacement pour un disque dur interne - coprocesseur 68882 arithémtique en option.
- ST Book : Version portable du STE intégrant un écran LCD, un disque dur. Le lecteur de disquette est en option.
- TT : 68030 à 32 MHz - Modes graphiques supplémentaires - 4 à 270 Mo RAM - Disque dur intégré - Boîtier similaire au Mega STE mais sorti avant ce dernier
- Falcon030 : 68030 à 16 MHz + DSP 56001 à 32 MHz - 4 ou 14 Mo RAM - Disque dur intégré - Chip graphique type VGA avec sortie vidéo composite - Entrées et sorties son stéréo 16 bits 49.1 KHz et connexion numérique SPDIF 8 canaux en option.
Autres
- Atari Portfolio
- Atari Transputer Workstation
Notes et références
- Site Atari France (Infogrames devient Atari)
- Communiqué de presse officiel d'Infogrames entertainment
- Al Alcorn interview
- "Atari: The Lost Years of the Coin-Op, 1971-1975"
- Atari 2600 FAQ
- Warner signs pact to purchase Atari., Clare M. Reckert, The New York Times, 8 septembre 1976
- Warner Communications Completes Atari Takeover, The New York Times, 5 octobre 1976.
- L'intérêt de JTS pour Atari concerne principalement sa main d'œuvre et ses usines.
- Pour 5 millions de dollars.
- Le groupe Atari et ses activités, consulté le 28 juin 2009. atari.com,
- Infogrames Entertainment – Résultats de l’exercice fiscal 2008/2009, 29 mai 2009. atari.com,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Éditeur de logiciel
- Entreprise française de jeu vidéo
- Entreprise fondée en 1972
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