Transports à toulouse

Transports à toulouse

Transports à Toulouse

Plan du shéma du plan de déplacement urbain retenu en 2001

Les Transports à Toulouse se font principalement par automobile. Les déplacements en automobile sont majoritaires et les autres modes de transport sont disqualifiés. La construction de nombreux parcs de stationnement en centre-ville dans la décennie 1980-1990 a renforcé cette tendance, mais la construction de lignes de métro amorce un mouvement inverse. Dans le domaine de la circulation cycliste, les pistes cyclables sont assez peu développées.

Sommaire

Situation générale

L'agglomération étant particulièrement étendue et morcelée entre zones d'habitat, zones commerciales et pôles d'emplois bien distincts, les trajets moyens sont longs. Par ailleurs, les usagers sont souvent contraints de composer avec un réseau de transport en commun encore insuffisant, prenant en charge en 2004 seulement 7% des trajets de l'agglomération[1], et un réseau de voiries secondaires trop peu développé[2]. Du fait d'un manque de réflexion conjoint sur l'ensemble du territoire de l'agglomération[3] qui a miné la mise en place des transports collectifs et n'a pas permis la construction d'une agglomération compacte, la voiture règne comme le mode principal de déplacements dans l'agglomération : 64% des déplacements[4] à comparer aux 50% Lyonnais.

Les déplacements sont difficiles dans l'agglomération, le périphérique étant souvent encombré aux heures de pointes (jusqu'à 140 000 voitures par jour sur certaines sections selon la DRE, soit le seuil de saturation d'une 2*3 voies). Cependant la construction de nouvelles lignes de transports en commun amorce un mouvement inverse depuis l'ouverture de la seconde ligne de métro fin juin 2007, complété en 2010 par une ligne de tramway qui reliera Toulouse (station métro des Arènes) à la commune de Beauzelle via Blagnac, mais ne passera ni par l'aéroport, ni par zones d'activités liées à l'aéroport (usines Airbus...).

Actuellement un vaste projet autoroutier concernant l'ensemble de l'agglomération est à l'étude. Il s'agirait d'un contournement autoroutier dont le tracé favoriserait un transit par l'est de l'agglomération. Le débat public, prévu à l'automne 2007, poursuivra la réflexion sur l'opportunité d'un tel projet, son éloignement à Toulouse (qui divise les politiques locales) et sur son tracé définitif (soit par l'est, l'est et le sud et l'ouest et le sud)[5].

Routes et autoroutes

La rocade de nuit à Jules-Julien

Toulouse est le carrefour de plusieurs axes de communications autoroutiers et routiers. Le périphérique de Toulouse permet de faire le tour complet de la ville. C'est à partir de cette rocade que tout le réseau routier s'organise :

  • au nord-ouest Bordeaux en prenant l'A62
  • au nord Paris par l'A20, connectée à l'A62 au niveau de Montauban
  • au nord-est Albi, par l'A68. Son prolongement en 2x2 voies jusqu'à Lyon est prévu sans qu'aucune date n'ait été arrêtée à ce jour
  • à l'est Narbonne avec l'A61, puis toute la côte méditerranéenne (de Perpignan à Menton) grâce à la connexion de l'A61 avec l'A9
  • au sud-est, l'Ariège (Pamiers et Foix) et l'Andorre par l'A66. Son prolongement jusqu'à la frontière espagnole, pour relier Barcelone, est prévu, mais aucune date n'est programmée
  • au sud ouest, Tarbes, Pau la côte basque et l'ouest de l'Espagne, via l'A64

Chemin de fer

Gare de Matabiau devant le canal du Midi

La ville constitue un nœud ferroviaire, à l'intersection des grandes lignes nationales desservant Bayonne au Sud-ouest, Bordeaux au Nord-ouest, Paris au Nord et la côte méditerranéenne au Sud-est, et de lignes de moindre capacité comme celle menant vers Auch à l'Ouest, Foix et la gare internationale de Latour-de-Carol au Sud, ou Castres et Mazamet à l'Est.

La principale gare de voyageurs est Toulouse-Matabiau. Des TGV s'y arrêtent, assurant la jonction à vitesse réduite entre Bordeaux et Narbonne. La ligne n'est en effet pas au gabarit permettant la circulation à grande vitesse. La ville comprend d'autres gares et haltes, comme Toulouse-Saint-Agne, Toulouse-Montaudran, Toulouse-Saint-Cyprien-Arènes, Le TOEC, Lardenne, Saint-Martin-du-Touch et Ramassiers. Ces cinq dernières, avec la gare de Colomiers, sont utilisées en tant que stations de la ligne C du réseau de transport en commun de l'agglomération. Les gares Matabiau, Saint-Cyprien-Arènes et Saint-Agne sont par ailleurs en liaison directe avec le métro de Toulouse.

Enfin, une gare de marchandises, la gare Raynal, complète le réseau ferroviaire, en pleine ville. Cette gare correspond également au principal centre logistique du SERNAM (filiale de la SNCF) dans le département.

En 2016, la réalisation du projet de la ligne à grande vitesse SEA (Sud Europe Atlantique) permettra de rallier Toulouse à Paris en 4h15. Puis, dans un second temps, la construction du barreau Bordeaux - Toulouse qui suivra devra permettre de mettre Toulouse à 3h de la capitale[6].

Transports aériens

Entrée de l'aéroport de Toulouse Blagnac
Article détaillé : aéroport de Toulouse Blagnac.

L'aéroport de Toulouse-Blagnac est situé sur la commune de Blagnac, à l'ouest de Toulouse. Il est placé au 4e rang des aéroports de province, avec 5 956 552 passagers en 2006, derrière Nice, Lyon-Saint-Exupéry et Marseille Provence[7]. Des travaux sont prévus jusqu'en 2009 pour construire de nouvelles infrastructures et aménagements, dont un nouveau hall permettant, à terme, d'accueillir 9 millions de passagers, ainsi qu'une nouvelle zone commerciale et un parking couvert[8].

Le site de Blagnac est aussi le lieu d'implantation du grand complexe aéronautique, AéroConstellation, inauguré en 2004. Il regroupe le hall d'assemblage de l'A380 appelé usine Jean-Luc Lagardère-Airbus, les ateliers de maintenance d'Air France Industries et les industriels associés au projet A380[9].

La ville possède de plus petites infrastructures comme l'aérodrome de Toulouse Lasbordes situé à Montaudran où se trouve les locaux de l'Aéro Club Toulouse Midi Pyrénées[10].

L'automobile

Le territoire de la commune étant particulièrement étendu, les trajets moyens sont longs, il n'est pas rare de faire 20 à 50 kilomètres (aller sans retour) pour aller au travail. Cette longueur des déplacement, combinée à une politique d'équipements routiers et autoroutiers tous azimuts, a contribué à rendre les déplacements en automobile majoritaires et à disqualifier les autres modes de transport.

Par ailleurs, les problèmes de déplacements sont amplifiés par l'extension de l'agglomération dans un modèle pavillonaire qui conditionne l'emploi de la voiture dans des espaces où la faible rentabilité économique occasionnée par la très faible densité de population inhibe tout développement de transports collectifs.

De nombreux acteurs envisagent donc de créer un grand contournement autoroutier pour permettre au trafic de transit (trafic extérieur à Toulouse) d'échapper à des bouchons toulousains qui sont occasionnés à 73% par le trafic local des toulousains eux-mêmes, comme l'a démontré l'étude sur le grand contournement autoroutier de Toulouse, présenté par la DRE MIDI-Pyrénées en 2006.

Toulouse est notamment dotée d'un périphérique communément appelé rocade.

Taxi

Comme un certain nombre d'endroits en France, le taxi est peu développé en raison d'une demande moins importante et d'un coût plus élevé qu'a Paris (la tarification de province est en effet relevé de 20 à 30%). On dénombre 303 taxis à Toulouse dont 53 stationnant spécialement à l'aéroport de Toulouse Blagnac. (Paris en compte plus de 15 000)

Le cyclisme urbain

Aménagements Urbains

En 2006, 210 kilomètres d’itinéraires cyclables sont disponibles à Toulouse, majoritairement sous forme de pistes en site propre partagées avec les piétons, et de bandes cyclables tracées sur le bord de la chaussée.[11]

Malgré l'augmentation constante du kilométrage des pistes cyclables toulousaines, la qualité globale des aménagements cyclables est considérée comme insuffisante. Sont pointés du doigt le manque de continuité des pistes cyclables entre elles[12], et le parc d'arceaux de stationnements trop faible[13].

La situation s'améliore, l'année 2007 a vu la résorption d'une grande discontinuité de la piste du Canal du Midi en centre ville[14], l'ouverture de contresens cyclables dans les rues "semi piétonnisées" du centre ville[15].

Location

Des partenariats entre la mairie de Toulouse et Tisséo-SMTC (financeur des location moyenne durée), l’association Movimento (exploitant), et le Conseil Régional (financeur des locations longue durée) ont rendu possible la location de vélos pour les particuliers. Le parc est composé de 1000 vélos, disponibles dans ces trois vélo stations qui ne sont pas des vélo stations automatisées.

  • au Capitole (place du général De Gaulle) pour les locations de moyenne durée (à la journée)
  • à la gare routière de Toulouse Matabiau, pour les locations de moyenne durée (à la journée)
  • au Port Saint-Sauveur pour les locations de longue durée (au mois), ainsi que pour les réparations.

Le coût de la location moyenne durée est de 2 € la journée, ou 1 € la demi-journée, et 1€ par nuit. Pour les locations longue durée le prix va de 10 à 18€ par mois.

A noter que depuis l'été 2006, la vélo station de la gare routière est gérée par Vinci suite à un appel d'offre.

Velô-Toulouse

Installation d'une station de location automatisée à la Daurade

Ce système de location automatique est en service depuis le 16 novembre 2007. Pour commencer, 60 premières stations étaient en place. Une décision du conseil municipal du 6 juillet 2007 a confié à la compagnie JC Decaux l'installation et l'exploitation d'un parc de bornes, bornettes et vélos en location automatique (Velopartage) sur le centre ville de Toulouse[16]. Il s'agit du système Cyclocity, c'est-à-dire que le principe est similaire à celui appliqué sur le Vélo'v lyonnais ou le Vélib' parisien : des stations de locations sont réparties avec un maillage très serré, et la location est gratuite seulement pour une courte durée. Ceci afin de maximiser la rotation des vélos et ne pas transformer les location courte durée en location à la journée. L'objectif de ce système est de faciliter la circulation en ville pour les marcheurs et les usagers des transports en commun, comme il l'a été montré après l'installation de Vélo'v à Lyon[17]

À la fin de la première phase d'installation, en janvier 2008, le réseau sera composé de 135 stations et de 1500 vélos. Le dispositif s’étendra ensuite jusqu’en périphérie de la ville. En avril 2008, 253 stations seront disponibles. Leur emplacement est encore à l’étude.[18]

La tarification appliquée est la suivante[19] : pour les abonnés, gratuité pour la première demi heure, 50 centimes jusqu'à une heure, puis 1€ par heure supplémentaire. Pour les non abonnés : 1€ de droit d'accès, gratuité pour la première demi heure, 0,50€ jusqu'à une heure, 1,50€ jusqu'à deux heures, puis 2€ par heure supplémentaire.

L'abonnement est de 5€ pour une semaine, 10€ pour un mois et 25€ pour une année. La caution est de 150€.

Voici donc une exemple de tarifs de location pour les abonnés (hors abonnement) :

durée 30 min 1 h 1 h 30 2 h 5 h 10 h 20 h
tarif Gratuit 0,5 € 1,5 € 1,5 € 4,50 € 9,50 € 19,50 €

Et pour les non abonnés (hors droit d'accès) :

durée 30 min 1 h 1 h 30 2 h 5 h 10 h 20 h
tarif Gratuit 0,5 € 2,0 € 2,0 € 8,0 € 18,0 € 38,0 €

Transports en commun

Bus Tisséo au terminus du Cours Dillon
Ligne A du métro toulousain

Les transports collectifs de l'agglomération toulousaine sont organisés par un syndicat regroupant plusieurs collectivités locales : Tisséo-SMTC. Il regroupe la communauté d'Agglomération du Grand Toulouse, le Sicoval, et d'autres communes couvertes par le réseau Tisséo et regroupées dans le SITPRT (Syndicat Intercommunal des Transports Publics de l'Agglomération Toulousaine).

Le réseau s'articule principalement autour du VAL autour duquel s'organise les lignes de bus. Le Transport à la demande, le train et le mobibus (transports pour handicapés) complètent l'offre.

  • Le métro toulousain possède deux lignes en fonctionnement (lignes A et B). La ligne A relie la zone commerciale et industrielle de Basso-Cambo à la zone commerciale de Balma-Gramont (en bordure de la commune de Balma) en une diamétrale sud-ouest - nord-est. La ligne B relie le quartier d'habitation de Borderouge au nord de la commune de Ramonville-Saint-Agne[20] en une diamétrale nord-sud.
  • Le réseau de bus couvre les communes de agglomération les plus proches de Toulouse[21] jusqu'à 22h. Un service de soirée très réduit prend le relais de 22h à 1h, uniquement sur les territoires de Toulouse et de Blagnac.[22].
  • Le transport à la demande (TAD) est un service de minibus flexible pouvant nécessiter une réservation préalable (selon le trajet), adapté à la desserte des zones rurales ou de moyenne densité. Sa version la plus élaborée, le TAD 106 (service de 5h30 à 1h, fréquence d'une demi heure) dessert l'Est de la banlieue (Balma, Drémil-Lafage, Flourens, Mons, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives). D'autres lignes de transports à la demande existent ailleurs dans l'agglomération.
  • Une ligne de train, la ligne C, propose un service cadencé entre le quartier des Arènes à Toulouse et la commune de Colomiers. Cette ligne est utilisable avec un titre de transport Tisséo.
  • Mobibus est un service de transport à la demande pour les personnes à mobilité réduite[23].

Références

  1. Source : Enquête sur les déplacements des ménages de l'aire urbaine toulousaine en 2004 — Partie 1 Partie 2
  2. Les grands projets de Toulouse, l'Express - 24 mai 2007
  3. Toulouse, quels territoires pour quels projets, sur chezbelan.com
  4. Source : Enquête ménage
  5. Grand contournement autoroutier de Toulouse, DDE de la Haute-Garonne. Consulté le 25/08/2007
  6. Présentation de la LGV Sud-Europe-Atlantique sur le Site Transports du Medad
  7. "Bilan et perspectives 2006", sur le site de l'aéroport.
  8. Animation flash sur le site de l'aéroport
  9. Site du Grand Toulouse sur l'AéroConstellation
  10. Plan d'accès de l'Aéro Club Toulouse Midi Pyrénées
  11. Source : Site de la mairie de Toulouse, consulté le 21/09/2006
  12. Source : Enquête de l'association vélo Toulouse sur les discontinuités, consulté le 21/09/2007
  13. Source : Enquête de l'association vélo Toulouse sur le stationnement, consulté le 21/09/2007
  14. Source : 20 minutes du 4/06/2007, consulté le 21/09/2007
  15. Source : 20 minutes du 4/06/2007, consulté le 21/09/2007
  16. Source : 20 minutes du 29/06/2007, consulté le 21/09/2007
  17. Source : Transflash n°311
  18. Source: Actualité du 16/11/2007 site VélôToulouse.fr
  19. Source : Délibération du Conseil Municipal du 6 juillet 2007, consultée le 21/09/2007
  20. Le métro, Site officiel de la ville de Toulouse. Consulté le 28/07/2007
  21. Carte du réseau et carte de l'agglomération
  22. Réseau de soirée
  23. Mobibus, Site officiel de la ville de Toulouse. Consulté le 28/07/2007
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