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Transport en commun en Île-de-France
Cet article détaille les transports en commun en Île-de-France, en France.
Sommaire
Historique
Les premiers transports en commun parisiens furent les « Omnibus », des voitures à cheval, en 1828. Les premiers tramways tirés par des chevaux apparurent en 1871 ; les tramways à vapeur firent leur apparition en 1880 avant d'être remplacés par des tramways électriques en 1888.
La première ligne ferroviaire de la région fut inaugurée en 1837 entre Paris et Le Pecq. Les années qui suivirent virent la construction d'un certain nombre de gares parisiennes, toutes en terminus.
La construction d'un réseau local de transport ferroviaire donna lieu à d'intenses discussions au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. Une première tentative limitée eut lieu en 1875 avec l'ouverture de la ligne de Petite Ceinture. La construction de l'actuel métro fut décidée en 1896 ; la première ligne reliant Porte de Vincennes à Porte Maillot (sur le trajet des actuelles lignes 1 et 2) fut ouverte en 1900.
À partir des années 1930, les tramways furent progressivement remplacés par des bus ; ils disparurent complètement dans les années 1950.
Les années 1960 virent s'étendre rapidement l'agglomération parisienne ; pour y répondre, les dessertes banlieue - Paris furent améliorées, avec la création des RER et l'amélioration des lignes de banlieues existantes.
Actuellement, la tendance est aux projets de dessertes de banlieue à banlieue, qui a conduit à la réintroduction du tramway en Île-de-France à partir de 1992.
Caractéristiques
Les transports en commun de l'agglomération parisienne offrent plusieurs modes de transports distincts. La ville de Paris et sa proche banlieue sont desservies par le métro, système ferroviaire où les stations sont très proches. Au-delà des limites de la ville, l'Île-de-France est couverte par les lignes du RER et celles du Transilien, créant un réseau ferroviaire étendu. L'offre est complétée localement par un réseau extensif de lignes de bus et par quelques lignes de tramways.
Les transports en commun d'Île-de-France sont exploités par plusieurs sociétés suivant les lignes et les modes de transports :
- La RATP, entreprise publique, exploite des modes de transports couvrant Paris et sa proche banlieue (métro, bus et les RER A et B dans la partie « sud » : branches A1-A2-A4 et B2-B4).
- La SNCF, entreprise publique ferroviaire nationale, exploite les trains de banlieue ainsi que les RER C, D et E en totalité et les RER A et B dans la partie « nord » (branches A3-A5 et B3-B5).
- L'association Optile regroupe près d'une centaine d'entreprises privées exploitant des lignes de bus régulières, essentiellement en moyenne et grande banlieue.
Ces exploitants sont coordonnés par le STIF, qui assure également le financement des transports en commun d'Île-de-France.
Statistiques
Le tableau ci-dessous regroupe certaines données d'exploitation de ces différents modes de transports, suivant leurs exploitants :
Mode de transport Exploitant Desserte Voyageurs
(millions)Lignes Voies
(km)Stations / Gare Métro RATP Paris et proche banlieue 1 350 14+2 branches bis 212 381 RER RATP Paris et banlieue 440 2[1] 115 65 SNCF Paris et banlieue 614 5[1] 1 296 443 Transilien SNCF Banlieue Une quinzaine Tramway RATP-SNCF Paris et banlieue 58-14 3-1 24-8 38-11 Bus RATP Paris 350 plus de 350 2 816 1 274 Banlieue 590 Optile Grande banlieue 250 1 078 20 133 24 500 Sources : statistiques des transports en commun de l'agglomération parisienne (2004)[2] Modes de transport
Métro
Article détaillé : Métro de Paris.Le métro parisien est un mode de transport ferroviaire principalement souterrain couvrant en réseau la ville de Paris et s'étendant ponctuellement dans sa proche banlieue. Il se caractérise par un gabarit assez étroit (2,40 m) et des stations rapprochées (548 m en moyenne).
Les lignes actuelles assurent un quadrillage serré de Paris intra-muros ; la proche banlieue n'est desservie que par des prolongements de certaines de ces lignes. De fait, le métro ne permet pas de passer d'une commune de banlieue à une autre sans passer par Paris ; toutefois, certains prolongements longs desservent successivement plusieurs communes (ainsi, la ligne 8 dessert à son extrémité sud-est Charenton-le-Pont, Maisons-Alfort et Créteil). Sa faible vitesse commerciale interdit également son prolongement vers la banlieue éloignée (sauf pour les « longues » lignes équipées du MP 89, du MF 77 ou des nouveaux MF 2000 et MP 05, c'est-à-dire les lignes 1, 7, 8, 13 et 14, prochainement les lignes 2 et 4).
Entré en exploitation en 1900, le métro parisien comportait en juillet 2007 seize lignes dont deux branches bis destinées à la fusion et 298 stations, dont 242 à Paris même et 56 en banlieue (59 en 2008). La ligne la plus récente, la ligne 14, entrée en service en 1998, est entièrement automatisée. Aujourd'hui, les aménagements portent sur des prolongements vers la proche banlieue consistant à reprendre les branches « rapides » des lignes 7 (Villejuif) et 13 (Gennevilliers) : cinq prolongements représentant environ 15 km sont planifiés pour 2012[3].
Le métro parisien est intégralement exploité par la RATP.
RER
Article détaillé : Réseau express régional d'Île-de-France.Le Réseau express régional (ou RER) est un réseau ferroviaire urbain desservant à la fois Paris et sa banlieue. Il tire son origine de la fin des années 1960, lorsque des lignes de banlieue préexistantes furent reliées entre elles ou réutilisées, afin d'améliorer les échanges entre Paris et sa banlieue et de connecter les différentes gares parisiennes. Dans Paris intra-muros, le RER est utilisé comme un réseau express offrant de multiples correspondances avec le métro ; en banlieue, certaines lignes desservent des zones situées jusqu'à 50 km de la capitale.
En 2008, le RER compte cinq lignes, désignées par les lettres A à E. Il dessert 257 points d'arrêts (dont 33 à l'intérieur de Paris), pour 587 km de voies. Son extension se poursuit ; la ligne E a été inaugurée en 1999.
Certaines sections sont particulièrement chargées : la ligne A est la ligne ferroviaire transportant le plus de passagers au monde.
Transilien
Article détaillé : Transilien.Transilien est le nom du réseau de trains de banlieue exploité par la SNCF en Île-de-France.
À la différence de la plupart des lignes du RER, les lignes du Transilien ne traversent pas Paris de part en part, mais aboutissent dans les grandes gares parisiennes en cul de sac (gare du Nord, gare Saint-Lazare, gare de Paris-Est, gare Montparnasse, gare de Lyon) et viennent compléter la desserte lourde de la banlieue assurée par le RER.
Actuellement (juillet 2007), Transilien compte une quinzaine de lignes, desservant les zones les plus éloignées de Paris, à la limite de l'Île-de-France (certaines lignes possèdent d'ailleurs un terminus en dehors de la région).
Bus
Article détaillé : Bus parisien.L'agglomération parisienne est parcourue par un important réseau de lignes de bus (environ 1 400 lignes), couvrant l'ensemble de l'Île-de-France.
La RATP exploite les lignes situées à Paris et en proche banlieue, soit un peu moins du quart du total. Les autres, essentiellement situées en moyenne et grande banlieue, sont exploitées par des opérateurs privés indépendants, regroupés au sein de l'association OPTILE.
Tramway
Article détaillé : Tramway d'Île-de-France.L'agglomération parisienne disposait autrefois d'un réseau de tramway de 960 km. Jugé obsolète celui-ci a été progressivement remplacé par le bus à compter des années 1930. Les derniers tramways parisiens ont disparu dans les années 1950.
Il a été progressivement réintroduit à compter de 1992 (T1) car il apparait aujourd'hui comme un mode de transport idéal pour assurer la desserte transversale qui manque en banlieue (les lignes du Transilien étant plutôt radiales) : il nécessite des investissements relativement modérés et dispose d'une capacité intermédiaire entre le bus et les moyens de transport lourd (métro, trains). Quatre lignes sont en exploitation dont deux ont été inaugurées fin 2006 : elles ont toutes en commun d'être en site propre, d'assurer des liaisons perpendiculaires aux dessertes ferroviaires lourdes (métro, train) et de circuler dans la petite couronne (T1,T2,T4) ou à la périphérie de Paris intra muros (T3). Deux lignes réutilisent d'anciennes installations ferroviaires (T2 et T4). Six nouvelles lignes ainsi que 6 prolongements sont planifiés ou en cours de construction, ces nouveaux tronçons représentant environ 75 km.
Autres modes
En 2008, l'offre de transport en commun d'Île-de-France comptait quatre autres modes de transport :
- Le funiculaire de Montmartre permet de gravir la butte Montmartre presque jusqu'au sommet. Exploité par la RATP, il est accessible de la même façon que le métro ;
- Orlyval est un métro léger et automatique reliant la gare d'Antony, sur le RER B, à l'aéroport d'Orly. Exploité par la RATP, il possède une tarification particulière ;
- CDGVAL est un système de navettes automatiques internes à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ; ces navettes sont gratuites ;
- Voguéo, est une navette fluviale sur la Seine en service depuis le 28 juin 2008.
Un autre mode de transport reste pour l'instant à l'état de projet :
- CDG Express, une liaison ferroviaire entre la gare de Paris-Est et l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Voir aussi
Liens internes
Notes et références
- ↑ a et b L'exploitation des lignes A et B du RER est partagée entre la SNCF et la RATP
- ↑ Les principaux modes de transport, Syndicat des transports d'Île-de-France. Consulté le 16 juillet 2007
- ↑ Extension Réseau, RATP. Consulté le 16 juillet 2007
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