- Tramway Trinité à Etel
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Tramway de la Trinité à Étel
Tramway de la Trinité à Étel Pays France Villes desservies La Trinité-sur-Mer, Étel Historique Mise en service 1901 Réécartement 1922 Fermeture 1935 Concessionnaires Tw de la Trinité à Étel (1901 - 1922)
Régie départementale (1922 - 1934)
Ch. de fer du Morbihan (à partir de 1934)Caractéristiques techniques Écartements Voie étroite (600 mm) et
voie métrique (1,000 m)Électrification Non électrifiée Nombre de voies Anciennement à voie unique Schéma de ligne Schéma de la ligne LégendeLa Trinité Carnac Plage Carnac Ville Plouharnel PO, départ vers La Trinité Plouharnel-Carnac Ligne d’Auray à Quiberon Plouharnel PO, départ vers Étel Erdeven Quatre-Chemins–Belz Étel modifier Le tramway de la Trinité à Étel est une ancienne ligne de chemin de fer d’intérêt local à voie de 60 cm puis métrique du département du Morbihan, longue de 21 km, reliant la Trinité-sur-Mer à Étel, et croisant à Plouharnel l’antenne vers Quiberon du P.O.
Sommaire
Chronologie
D’après l’encyclopédie générale des transports, p. 56.9.
- 10 avril 1901 : ouverture du tronçon Plouharnel-Carnac — Étel par la société du tramway de la Trinité à Étel
- 22 juin 1901 : ouverture du tronçon Plouharnel-Carnac — La Trinité-sur-Mer
- 19 octobre 1901 : déclaration d’utilité publique
- 1914, début septembre : suspension du service, dépose de la voie
- 17 juillet 1922 : réouverture de la ligne en écartement métrique ; exploitation en régie
- 1er janvier 1934 : exploitation confiée aux chemins de fer du Morbihan
- 13 novembre 1935 : fin du service
Historique
À l’origine, cette ligne a été construite à l’écartement de 60 cm. Elle fut ouverte en 1901 et exploitée par la société du tramway de la Trinité à Étel (TTE), rétrocessionnaire de la concession accordée par le département à M. Payot. Cet entrepreneur envisageait, à la même époque, la construction d’une ligne de tramway similaire sur Belle-Île, entre la pointe des Poulains et Port-Coton par Le Palais, mais ce projet ne fut pas réalisé[1]. Pressé, il n’attendit pas la déclaration d’utilité publique, qui n’intervint qu’après la première saison de service, et ne fit qu’entériner un état de fait.
Le choix de l’écartement inhabituel de 60 cm s’explique par la publicité que faisait à l’époque Decauville pour cette technique ; de nombreux chemins de fer et tramways côtiers utiliseront cet écartement[2]. Cependant, cet écartement ayant été plébiscité par l’Armée, la ligne connut un funeste sort pendant la Première Guerre mondiale, le génie militaire ayant réquisitionné le matériel et déposé la voie. De plus, le concessionnaire ayant revendu le matériel que l’Armée lui avait rendu afin d’éponger ses dettes, l’exploitation ne peut pas reprendre après la guerre.
Face à cette situation, le département décide le rachat de la concession, et la reconstruction de la ligne. Après avoir hésité sur l’écartement à utiliser et d’éventuelles extensions à construire, la ligne est finalement reconstruite suivant son strict itinéraire originel mais à l’écartement métrique.
L’exploitation ne reprend qu’en 1922 par la régie du tramway d’Étel à La Trinité, les chemins de fer du Morbihan n’étant pas volontaires. En 1934, après plusieurs autres tentatives infructueuses, l’exploitation est finalement confiée à la compagnie des Chemins de fer du Morbihan, mais est rapidement transférée sur toute, et tout trafic est arrêté en novembre 1935.
Exploitation
Desservi avant guerre par trois à cinq courses quotidiennes et en toute saison, le service augmenta après la reprise de la ligne en régie, atteignant sept allers-retours vers La Trinité et quatre vers Étel.
Matériel roulant
À voie de 60
Le concessionnaire originel disposait de six locomotives pour assurer le service :
- trois locomotives de type 021T Decauville,
- no 1 « Étel »,
- no 2 « la Trinité »
- no 3 « Carnac »,
- trois locomotives 030T Orenstein & Koppel nos 1 à 3, ces trois dernières venant remplacer les Decauville rapidement usées. Elles furent ensuite revendues à la poudrerie de Bergerac pour la desserte de son usine.
Le matériel remorqué était constitué de :
- sept voitures Decauville à bogies :
- quatre fermées,
- trois ouvertes ;
- dix wagons de marchandises.
À voie métrique
Le département utilisa, pour la reconstruction de la ligne, la locomotive 030T Pinguély no 29 des chemins de fer du Morbihan, et du matériel remorqué loué à cette compagnie et à celle du tramway de Lorient.
Il fit ensuite l’acquisition de :
- quatre locomotives 030T Corpet-Louvet, nos 1 à 4,
- une locomotive 030T Pinguély, no 38, des chemins de fer du Morbihan,
- six voitures,
- trois fourgons,
- seize wagons de marchandises.
Enfin, afin d’essayer de contrer la concurrence routière, la régie fit l’acquisition en 1930 d’un autorail De Dion-Bouton de type JM3 no 101.
Ce matériel fut en partie réutilisé ultérieurement sur le réseau des chemins de fer du Morbihan.
Sources
Notes et références
- ↑ D’après Henri Domengie, op. cit., p. 250.
- ↑ À proximité, on peut penser au tramway de Rothéneuf.
Bibliographie
- Henri Domengie, Les petits trains de jadis — Ouest de la France, Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1990 (ISBN 2-903310-87-4)
- Collectif, Encyclopédie générale des transports — Chemins de fer, Éditions de l’Ormet, Valignat, 1992
Annexes
Articles connexes
- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
- Chemins de fer du Morbihan
- Tramway de Lorient
- Réseau Breton
Liens et documents externes
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