- Toutânkhamon
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Articles de la série Pharaon Classements alphabétique - chronologique Dynasties 0 - Ire - IIe - IIIe - IVe - Ve - VIe - VIIe - VIIIe - IXe - Xe - XIe - XIIe - XIIIe - XIVe - XVe - XVIe - XVIIe - XVIIIe - XIXe - XXe - XXIe - XXIIe - XXIIIe - XXIVe - XXVe - XXVIe - XXVIIe - XXVIIIe - XXIXe - XXXe - XXXIe - Les Ptolémées Toutânkhamon (né vers -1345, mort vers -1327) est le onzième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Selon les dernières études, il est le fils d'Akhénaton et de la propre sœur de ce dernier, dont l'identité est inconnue, mais baptisée The Younger Lady (en)[1], dont la momie est répertoriée KV35YL, et non le fils de Néfertiti, comme on pouvait le croire jusqu'à présent[2]. Manéthon l'appelle Chebres.
On ne sait pas pourquoi ce n'est pas directement lui qui succède à son père. Peut-être son trop jeune âge à l'époque, environ 9 ans (on trouve aussi 5 ou 6 ans), dans une période de troubles et de risque de guerre avec les Hittites. Il va régner jusqu'à l'âge de dix-huit ou dix-neuf ans (certains spécialistes comme, Marc Gabolde et Edward Frank Wente disent 20, voire 23 ou 27). Son règne est situé entre les années -1336 / -1335 à -1327[3].
Pharaon obscur, Toutânkhamon doit sa célébrité à la découverte de sa sépulture par l'archéologue britannique Howard Carter le 4 novembre 1922 et au fabuleux trésor qu'elle recèle. La notoriété de la découverte augmenta grâce à une légende reprise par la presse de l'époque et faisant état d'une malédiction du pharaon.
Sommaire
Généalogie
Voir l’article annexe : Arbre généalogique de la XVIIIe dynastie égyptienne.Toutânkhamon Naissance vers -1345 Décès -1327 Père Akhénaton Grands-parents paternels Amenhotep III Tiyi Mère « Young Lady » (momie KV35YL) Grands-parents maternels Amenhotep III Tiyi Fratrie Smenkhkarê (?) 1re épouse Ânkhésenpaamon Enfant(s) 2 foetus de sexe féminin Toutânkhamon serait né à Thèbes ou à Akhetaton, où il grandit dans le cercle de la famille royale. Toutânkhaton, son nom de naissance, signifie « L'image vivante du dieu Aton », c'est-à-dire une réincarnation terrestre d'Aton.
Comme beaucoup de souverains de l'Égypte antique, sa filiation est restée longtemps obscure. Sa mère était-elle une simple épouse du harem royal, ou s'agissait-il de Tiyi, la grande veuve royale du pharaon Amenhotep III, de Kiya mystérieuse épouse secondaire d'Akhénaton, ou encore de la reine Néfertiti ?
De récentes études semblent avoir apporté une réponse définitive à ces questions. Selon Zahi Hawass, responsable des antiquités égyptiennes au musée du Caire, dont les travaux sont parus dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) du 17 février 2010, la mère du pharaon ne serait autre que la sœur de son père[4]. Les chercheurs se sont appuyés sur plusieurs méthodes dont la radiologie et l'analyse ADN effectuée sur seize momies dont onze, y compris celle de Toutânkhamon, étaient supposées être membres de la famille royale. Ces travaux conduits de 2007 à 2009 visaient à déterminer les liens de parenté des momies et l'existence de caractéristiques pathologiques héréditaires chez Toutânkhamon. Ils ont permis d'identifier le père du pharaon comme étant Akhénaton, l'époux de la reine Néfertiti. Les deux momies partagent plusieurs caractéristiques morphologiques uniques et ont le même groupe sanguin. Les auteurs de cette recherche ont aussi déterminé que la mère du jeune pharaon n'est pas Néfertiti, mais une épouse secondaire dont la momie est référencée KV35YL, apparemment la sœur d'Akhénaton. L'analyse génétique montre en effet une consanguinité entre les parents, le mariage entre frère et sœur étant commun dans la famille royale. Cette pratique de l'Égypte des pharaons est liée à la mythologie[5].
Ses origines restent néanmoins très obscures, d'autant plus que durant le règne d'Horemheb, un de ses successeurs, son nom et celui des souverains amarniens précédents sont effacés. Toutefois, l'étude du chromosome Y révèle une surprise : son père Akhénaton et sa lignée patrilinéaire sont l'haplogroupe R1b1a2, qui est rare en Égypte (moins de 1% des Égyptiens modernes appartiennent à ce clade)[6],[7]. En l'état des connaissances, toute conclusion serait hâtive, mais il semble que les Européens de l'ouest aient les mêmes ancêtres que la famille royale de la XVIIIe dynastie.
Titulature
Nom d'Horus
Nom d'Horus de Toutânkhamon Hiéroglyphe
Translittération (ASCII) Hr kA nxt twt-mswt Transcription Kanakht toutmesout Traduction « Taureau puissant, celui qui est beau de naissance » Nom de Nebty
Nom de Nebty de Toutânkhamon Hiéroglyphe
Translittération (ASCII) nfr-hpw sgrH-tAwi sHtp-nTrw-nbw Transcription Néfer-hépou-segereh-taouy sehetep-netjerou nebou Traduction « Celui dont les lois sont parfaites, qui pacifie les Deux Terres et satisfait tous les dieux » Nom d'Horus d'or
Nom d'Horus d'or de Toutânkhamon Hiéroglyphe
Translittération (ASCII) wTs-xaw sHtp-nTrw Transcription Outjes-khâou sehetep-netcherou Traduction « Celui qui porte les couronnes, qui réjouit les dieux » Nom de Nesout-bity
Nom de Nesout-bity de Toutânkhamon Hiéroglyphe
Translittération (ASCII) nb-xprw-ra (HqA-mAat) Transcription Nebkhéperourê (Heqa Maât) Traduction « Rê est le maître des transformations, seigneur de Justice » Nom de Sa-Rê
Nom de Sa-Rê de Toutânkhaton - Première Titulature Hiéroglyphe
Translittération (ASCII) twt-anx-itn Transcription Toutânkhaton Traduction « Image vivante d'Aton » Nom de Sa-Rê de Toutânkhamon - Deuxième Titulature Hiéroglyphe
Codage ( M17 Y5:N35 X1:G43:X1 S34 S38 O28 M26 ) Translittération (Unicode) Twt-ˁnḫ-Jmn ḥq3-Jwnw-rsj Translittération (ASCII) twt-anx-imn HqA-iwnw-Smai Transcription Toutânkhamon héqa Iounou Shemai Traduction « Image vivante d'Amon, Régent de l'Héliopolis du sud (i. e. Thèbes) » Nom hellénisé
Nom grec de Toutânkhamon Transcription Chebres (selon Manéthon) Règne
Toutânkhamon Période Nouvel Empire Dynastie XVIIIe dynastie Fonction Pharaon Prédécesseur Ânkh-Khéperourê et Smenkhkarê Dates de règne -1355 à -1346 (selon D. B. Redford)
-1348 à -1339 (selon R. A. Parker)
-1348 à -1338 (selon D. Arnold)
-1347 à -1339 / -1338 (selon A. H. Gardiner, E. Hornung)
-1343 à -1333 (selon A. D. Dodson)
-1340 à -1331 (selon C. Aldred, K. A. Kitchen)
-1336 / -1335 à -1327 (selon le British Museum, J. Málek, I. Shaw, N. Grimal)
-1335 à -1325 (selon J. von Beckerath)
-1334 à -1324 (selon E. F. Wente)
-1333 à -1323 (selon R. Krauss)
-1319 à -1309 (selon H. W. Helck)Successeur Aÿ Il est élevé par son père, dans le culte du dieu unique Aton qui l'appelle, à sa naissance, Toutânkhaton.
Vers l'an -1338, Akhénaton meurt[8]. Lui succède alors la reine Ânkh-Khéperourê, reconnue aujourd'hui comme la demi-sœur aînée de Toutânkhaton, Mérytaton. Elle disparaît rapidement pour des raisons inconnues ; bien qu'il ne soit encore qu'un enfant de neuf ans, Toutânkhaton monte sur le trône de la Haute et Basse-Égypte. Il est légitimé en épousant[9] Ânkhésenpaaton, née à la fin de l’an VII d'Akhénaton, la troisième fille de Néfertiti et d'Amenhotep IV, qui devient son épouse royale après le changement de son nom en Ânkhésenpaamon.
Trop jeune pour régner, c'est le « Père divin » Aÿ et le général Horemheb qui détiennent le véritable pouvoir administratif et militaire. La contre-réforme religieuse est puissamment amorcée. Sous l'influence des prêtres et thuriféraires de l'ancienne religion, l'enfant-pharaon renoue avec les traditions et prend le nom de Toutânkhamon (« image vivante d'Amon »), le dieu rétabli, tandis que son épouse devient Ânkhésenpaamon. On lui fait restaurer le culte d'Amon et quitter Akhetaton pour retourner à Thèbes puis à Memphis, qui redevient la capitale de l'empire. Cependant, il ne semble pas que le couple royal ait abandonné totalement la religion atonienne, comme en témoigne le trône où l'on peut apercevoir le disque solaire Aton tendre la croix de vie au pharaon et à sa femme. Son épouse enfantera de deux enfants mort-nés qui seront retrouvés dans son tombeau. Alors que le peuple est monogame, mais qu'il peut divorcer et se remarier, le pharaon a son harem. Boitant et souffrant de la malaria, il s'adonne a son plaisir favori, la chasse. La table de Toutânkhamon est très appréciée.
Toutânkhamon décide la restauration des temples endommagés pendant l'épisode amarnien et se fait ériger à l'ouest de Thèbes un nouveau temple. Il n'a pas le temps de se faire construire sa demeure d'éternité, car il disparaît brusquement en -1327, à dix-neuf ans, du paludisme combiné à une maladie des os[10], sans avoir pu affermir son pouvoir et sans héritier. Il est enseveli à la hâte dans une petite tombe qui n'avait pas été construite pour lui. La tombe initialement prévue allait devenir celle de son successeur Aÿ.
Une légende, qu'on rapporte aussi au sujet de Mérytaton, raconte que sa veuve Ânkhésenpaamon supplia le roi hittite Suppiluliuma de lui envoyer un fils pour monter sur le trône, ce qu'il accepta en faisant partir le prince Zannanzach (ou Zananza) qui n'arriva jamais. On ne sait pas ce que devient la veuve, certains avancent un mariage avec son successeur Aÿ qui succéda au jeune pharaon.
Sépulture
Toutânkhamon Type Hypogée Emplacement Vallée des rois, tombe KV 62 Date de découverte 1922 Découvreur Howard Carter Fouilles Howard Carter Objets découverts des milliers d'objets, y compris du mobilier. Au bout de 70 jours, on l'inhume selon les rites funéraires royaux dans sa maison d'éternité : momification, masque mortuaire en or pur (conservé aujourd'hui au musée égyptien du Caire), cercueils et sarcophages ornés de pierres précieuses telles que le lapis-lazuli, quadruples vases canopes pour les viscères, mobilier et objets funéraires, jouets et souvenirs du pharaon enfant.
Plusieurs hypothèses ont été avancées sur les raisons de sa mort. L'examen de sa momie a révélé une blessure au bas du crâne qui laissait supposer qu'il n'était pas mort d'une mort naturelle mais des suites d'une infection généralisée provoquée par une plaie au niveau des jambes (il existe une fracture de l'extrémité inférieure du fémur gauche, avec des signes d'infection locale à la tomodensitométrie). Des résultats publiés en février 2010 montrent que l'ADN de Toutânkhamon contient un gène spécifique du parasite responsable du virus de la malaria et indiquent qu'il serait mort du paludisme combiné à une maladie des os[4]. Cependant d'autres chercheurs ont trouvé des traces, sur les os de ses orteils, caractéristiques des personnes souffrant de drépanocytose, maladie touchant 9 à 22% de la population vivant dans les oasis égyptiennes[11].
Depuis le 4 novembre 2007, sa momie est installée dans une vitrine la protégeant de l'humidité et révèle pour la première fois le visage du roi au public.
Deux momies d'enfants (un fœtus de sept mois et un mort-né atteint de spina bifida) ont été retrouvées dans sa tombe par Howard Carter et ont été depuis conservées à l'université du Caire. Le 7 août 2008, l'Égypte annonce qu'elle va procéder à des tests ADN pour tenter d'en savoir plus sur l'arbre généalogique de l'enfant-roi. Le 16 février 2010, les résultats confirment que Toutânkhamon est bien fils d'Akhénaton.
Autre incertitude. Le sarcophage de Toutânkhamon possède des déesses ailées sculptées à ses angles, ce qui est commun aux sépultures masculines. En revanche, il a été découvert qu'à l'origine, il n'y avait pas d'ailes sous les bras des déesses et qu'elles ont été rajoutées par la suite lors du placement du défunt. À sa confection, la sépulture n'était peut-être pas destinée à Toutânkhamon, mais à une reine.
Trésor de Toutânkhamon
Le 4 novembre 1922 l'archéologue britannique Howard Carter découvre, dans la vallée des rois la sépulture. À l'intérieur de ce tombeau inviolé on découvre un fastueux sarcophage de 110 kg avec son masque d'or et 2 099 objets intacts.
Le fabuleux trésor retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon, l'une des seules sépultures pharaoniques à avoir été découverte quasi intacte, laisse augurer de la richesse des autres tombeaux dans leur état d'origine.
La tombe de Toutânkhamon recelait des milliers d'objets : du mobilier dont un splendide trône, plusieurs lits dont un surprenant lit aux deux longues vaches dorées, qui témoignent d'une habileté technique rarement égalée, mais aussi des bijoux, des statuettes, têtes et masques, des cannes (environ 130), des vases, des éventails, etc.
Galerie
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Chambre funéraire de Toutânkhamon (Musée égyptien du Caire)
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Trône de Toutânkhamon (Musée égyptien du Caire)
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Tombe de Toutânkhamon dans la vallée des rois (KV62)
Notes et références
- XVIIIe dynastie, le mariage entre frère et sœur est une pratique courante. Sous la
- Analyses génétiques : Toutankhamon est le fruit d'un inceste
- British Museum, Malek, I. Shaw, N. Grimal.
Autres avis de spécialistes : -1355 à -1346 (D. B. Redford), -1348 à -1339 (R. A. Parker), -1348 à -1338 (D. Arnold), -1347 à -1339/ -1338 (A. H. Gardiner, E. Hornung), -1343 à -1333 (A. D. Dodson), -1340 à -1331 (C. Aldred,K. A. Kitchen), -1335 à -1325 (J. von Beckerath), -1334 à -1324 (E. F. Wente), -1333 à -1323 (R. Krauss), -1319 à -1309 (H. W. Helck).
Selon le - (en) Z. Hawass, Y. Z. Gad, S. Ismail et Als. Ancestry and pathology in king Tutankhamun's family, JAMA, 2010;303:638-647
- ennéade se marient entre frère et sœur : Shou avec Tefnout, Geb avec Nout, Osiris avec Isis, Seth avec Nephtys. Les dieux de l'
- Les européens descendants du pharaon ?
- Le projet de l'ADN de Toutankhamon
- KV55 qui lui ont été récemment attribués ne permettent pas d'en savoir davantage sur son décès. On ne connaît pas la cause de la mort du roi. Diverses hypothèses, de la maladie à l'assassinat, ont cours à ce sujet. Les analyses des restes humains retrouvés dans la tombe
- C'est par les femmes que se transmet le sang royal.
- Toutânkhamon aurait succombé au paludisme et à une maladie des os, Lemonde.fr avec AFP, 16 février 2010
- Mort de Toutânkhamon : des chercheurs allemands pensent à une maladie du sang, Sciences et Avenir. Mis en ligne le 30 juin 2010, consulté le 30 juin 2010
Bibliographie
- Howard Carter, La Fabuleuse Découverte de la tombe de Toutankhamon - 5 novembre 1922 : L'auteur découvre le sarcophage royal [détail des éditions]
- Carl Nicholas Reeves, Toutânkhamon ; le roi, la tombe, le trésor royal, Paris, Belfond, 1991, 224 p. (ISBN 2-7144-2697-2)
- Carl Nicholas Reeves, Toutankhamon. Vie, mort et découverte d'un pharaon, Paris, Éditions Errance, 2003, 224 p. (ISBN 2-8777-7249-1)
- Jean-Luc Bovot, Jean-Luc Chappaz, Marc Gabolde, Rolf Krauss, Collectif, Akhénaton et l'époque amarnienne, Paris, Éditions Khéops, 2005, 318 p. (ISBN 2950436862)
- Marc Gabolde, D'Akhénaton à Toutânkhamon, Paris, Inst. Arch. Hist. Antiquité, 2000, 310 p. (ISBN 2911971027)
- Christiane Desroches Noblecourt, Toutânkhamon, 2004 (ISBN 2857040121)
ouvrage précis sur la vie et la mort du pharaon
- « D'Akhénaton à Toutânkhamon », dans Toutankhamon Magazine, no 19, 2005
un numéro spécial de Toutânkhamon Magazine sur la période amarnienne et le règne de Toutânkhamon
- Romans
- Christian Jacq, La Reine Soleil
roman qui raconte la vie et la fin (possible) d'Ânkhésenpaamon
- Christian Jacq, L'affaire Toutânkhamon
roman qui raconte la découverte par Howard Carter de la tombe de Toutânkhamon
- Christian Jacq, Toutânkhamon, l'ultime secret [lire en ligne]
roman qui raconte la recherche des fameux papyrus de Toutânkhamon
- Sophie Crançon, Le Mystère Toutankhamon
Novembre 1922, Howard Carter découvre la tombe de Toutânkhamon ; Sophie Crançon, rédactrice en chef d'Archéologia retrace cette aventure
- Dimitri Merejkovski, Toutankhamon
biographie romancée de la jeunesse du roi
- Phillippe Nessman, Sous le sable d'Égypte
beau roman pour enfants de 11 à 13 ans avec en millieu de livre des photographies de la recherche et du tombeau
Annexes
Liens externes
- Quelques grands rois d'Égypte : Toutânkhamon
- Voir le documentaire de la télévision britannique sur Toutânkhamon et les étonnantes trouvailles faites par l'équipe d'égyptologues dirigée par Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes.
- La science dévoile les mystères de Toutankhâmon
- Le trésor de Toutânkhamon
- Jacques Freu, Akhenaton, Smenkhkarê et Tutankhamon : nouvelles perspectives ?, Editions Kubaba]
Catégories :- XVIIIe dynastie égyptienne
- Pharaon
- Momie égyptienne identifiée
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