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Djedkarê Isési
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Sommaire
Généalogie
Voir l’article annexe : Arbre généalogique de la Ve dynastie égyptienne.Djedkarê Isési Naissance Décès Père Menkaouhor ? Grands-parents paternels Niouserrê ? Rêpoutnoub ? Mère Grands-parents maternels Grand-père maternel inconnu Grand-mère maternelle inconnue Fratrie 1re épouse Mérésânkh IV Enfant(s) Khekeretnebti
Hedjetnebou
Néserkaouhor
Rêmkoui
Isésiânkh2e épouse ? Enfant(s) Ounas ? Titulature
Nom d'Horus Hiéroglyphe Codage [ R11 N28 G43 ] Translittération (ASCII) Dd xaw Transcription Horus Djedkhâou Nom de Nesout-bity Hiéroglyphe
Codage ( N5 R11 D28 ) Translittération (ASCII) Dd kA ra Transcription Djédkarê Nom de Sa-Rê Hiéroglyphe
Codage ( M17 O34:O34 M17 ) Translittération (ASCII) issi Transcription Isési Règne
Djedkarê Isési Période Ancien Empire Dynastie Ve dynastie Fonction roi Prédécesseur Menkaouhor Dates de règne -2381 à -2353 (selon J. P. Allen)
-2410 à -2380 (selon R. Krauss)
-2380 à -2342 (selon J. von Beckerath)
-2436 à -2404 (selon D. B. Redford)
-2369 à -2341 (selon J. Málek)Successeur Ounas Le papyrus de Turin lui donne vingt-huit années de règne, tandis que Manéthon lui en donne quarante-quatre. La date attestée la plus élevée concernant son règne est celle du vingt-deuxième recensement, date relevée sur un des papyri découverts à Abousir. Or ces recensements du bétail n'étaient pas effectués annuellement à l'Ancien Empire, mais tous les ans et demi voire tous les deux ans. Sur cette base, les égyptologues sont donc plus enclins à suivre l'assertion de Manéthon, d'autant qu'on connaît une mention d'une fête Sed[2], inscrite sur un vase en albâtre au nom de Djedkarê, jubilé qui était traditionnellement réalisé au bout de la trentième année de règne[3].
Deux expéditions au Ouadi Maghara, dans le Sinaï, sont attestées, ainsi que des campagnes de pacification aux frontières du pays, notamment en Nubie, et des liens commerciaux étroits avec le Proche Orient notamment avec Byblos. Par l'autobiographie d'Hirkhouf, nomarque d'Assouan sous le règne de Pépi II, on sait également qu'une expédition au cœur du continent africain a eu lieu. Par ailleurs, plusieurs récits postérieurs au règne font état de la période comme étant une ère de félicité, ce qui cadre bien avec la production artistique de l'époque qui atteint un de ses apogées. On citera notamment les reliefs retrouvés dans les mastabas de trois des vizirs de Djedkarê, Akhethotep, Ptahhotep et Rachepsès, qui figurent parmi les chef-d'œuvres de la nécropole de Saqqarah[4].
Sous son règne, on assiste à une multiplication à la fois des titres et du nombre de courtisans du palais. Certains font figurer dans leur tombe de véritable biographie nous renseignant sur les faits du règne comme celle d'Itush ou de Gemni à Saqqarah. On possède également trois lettres du roi adressées à certains de ses plus proches ministres, insigne honneur que les intéressés ne manquèrent pas de faire figurer en bonne place sur les murs de leur mastaba :
- une dans le mastaba déjà cité de son vizir Rachepsès à Saqqarah ;
- deux dans le mastaba d'un autre de ses vizirs Senedjemib Inti cette fois à Gizeh[5].
C'est pendant cette période également que les maximes sapientiales de Ptahhotep, conservées sur le papyrus Prisse, auraient été rédigées.
Djedkarê n'a pas fait construire de temple solaire contrairement à ses prédécesseurs immédiats, marquant apparemment le pas avec la théologie héliopolitaine, ce que l'emplacement de son complexe pyramidal semble confirmer. En effet, il choisit de revenir à Saqqarah pour bâtir son complexe funéraire, mais cela ne signifie pas un abandon de la nécropole dynastique d'Abousir car les archives découvertes dans les temples funéraires de Néferirkarê Kakaï, Khentkaous II et Néferefrê, ancêtres probables de Djedkarê, datent pour la plupart de son règne. Sur ces papyri ont été consignés des listes de prêtres en service à cette époque ainsi que leur fonction mais ce sont surtout les décrets réformant les cultes et assurant l'approvisionnement des temples qui retiennent l'attention des historiens. Enfin, on notera également qu'une partie des courtisans et de la famille royale a été enterrée en Abousir au sud de la chaussée du complexe funéraire de Niouserrê, dont les mastabas ont été mis au jour récemment et permettent d'éclairer un peu plus le règne alors que d'autres membres de la famille de Djedkarê sont eux inhumés à Saqqarah dans une nécropole qui s'étend au nord de l'enceinte de Djéser entre le complexe funéraire d'Ouserkaf fondateur de la dynastie et le mastaba d'Akhethotep et de Ptahhotep.
Ainsi on lui connait au moins deux filles Khekeretnebti et Hedjetnebou, enterrées en Abousir et au moins trois fils parmi lesquels on compte Néserkaouhor enterré aux côtés de ses sœurs, tandis qu'à Saqqarah se trouvent les mastaba d'Isésiânkh et de Rêmkoui bâti non loin de celui de leur mère Mérésânkh IV.
Rêmkoui, prince héritier, mourut prématurément laissant le trône à Ounas, autre fils probable de Djedkarê et d'une reine encore inconnue jusqu'à ce jour[6].
Sépulture
Pyramide de Djedkarê Isési Type Pyramide à faces lisses Emplacement Saqqarah Objets découverts Sarcophage en basalte
Momie royale
Coffre à canopesDjedkarê choisit donc de retourner à Saqqarah pour édifier sa pyramide rompant avec le site d'Abousir choisi par ses prédécesseurs comme nécropole royale[7]. À bien des égards, ce complexe fait figure de modèle pour les ensembles funéraires royaux qui suivront tant dans l'architecture du temple funéraire que dans celle des appartements funéraires royaux dont le nombre de pièce et les proportions se « standardisent ». Au nord de la pyramide royale une pyramide secondaire a été dégagée avec son propre complexe funéraire complet étroitement lié à celui de Djedkarê.
Notes
- ↑ Selon Allen.
Autres avis de spécialistes : -2410 à -2380 (Krauss), -2380 à -2342 (von Beckerath) -2436 à -2404 (Redford), -2369 à -2341 (Malek) - ↑ K.H. Sethe, vol. 1, § 38, p. 57
- ↑ M. Verner
- ↑ N. Grimal
- ↑ E. Brovarski, p. 89 ; pour la version en hiéroglyphe cf. K.H. Sethe, vol. 1, § 42, pp. 60-67
- ↑ En effet, le cartouche d'Ounas retrouvé sur des vestiges de relief du temple mortuaire de la reine anonyme enterrée aux côtés de Djedkarê à Saqqarah semble démontrer le lien étroit qui lie les deux souverains ; cf. K. Michalowsky, p. 482
- ↑ Cette rupture a été probablement initiée par son prédécesseur Menkaouhor dont la pyramide n'a pas encore été identifiée avec précision ; les égyptologues hésitent entre la nécropole de Dahschour et celle de Saqqarah où deux sites de pyramides pour le moment anonymes pourraient lui être attribuées
Bibliographie
- ouvrages cités dans le texte
- Kurt Heinrich Sethe, Urkunden des Alten Reich ;
- Miroslav Verner, Archaeological Remarks on the 4th and 5th Dynasty Chronology, vol. 69 ;
- Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne ;
- Edward Brovarski, The Senedjemib Complex Part 1, « 5, Senedjemib Inti § Translation of Autobiographical Inscriptions A–D » ;
- Kaziemirz Michalowsky, L’Art de l'Égypte, Citadelles & Mazenod, Paris, 1997.
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