- Koush
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Koush ou Kouch (en hébreu כּוּשׁ « noir ») ou encore Cush (ou Cusch) est un personnage de la Genèse dans la Bible. Fils de Cham, il est donc petit-fils de Noé. Il est l'ancêtre éponyme du Royaume de Koush.
Koush fut le fondateur de l'antique Babylone, sous le nom de Bel ou Baal et le père du fameux Nemrod qui en fut le premier roi , selon la Genèse[1].
Koush et ses descendants bibliques étaient communément reconnus comme noirs; les ancêtres des actuels Abyssiniens.
Sommaire
Le Pays de Kouch
L'étendue de la localisation du pays de Kouch voisin de l'Éden, selon la Genèse, fait l'objet de discussion de spécialistes. Le cœur du pays de Kouch se situe selon l'Ancien Testament au Sud de la Haute-Égypte et s'étendrait jusqu'au nord de la Nubie. Certains des peuples de la Corne de l'Afrique, les Afar, les Somali, les Oromo, seraient selon la tradition populaire les descendants de Koush. Le prophète Jérémie (Jr. 13:23) tient pour une évidence que les Kouchites ont une couleur de peau différente des Juifs d'Israël. La Septante traduisit uniformément Koush et Éthiopie.
Koush pourrait aussi se situer sur la péninsule arabique. Des inscriptions babyloniennes font référence à Kashshi ou Kassites qui pourrait être apparenté à Kouch. L'invasion kouchite décrite dans 2 Chroniques est généralement comprise comme ayant été commise par des Arabes. Les écrivains syriens ont qualifié la dynastie des Himyarites, convertie au judaïsme et qui régna au Ve siècle dans le Sud de l'Arabie, de Kouchéens et d'Éthiopiens.
Koushite célèbre
Origine du mot
Selon Cheikh Anta Diop, le mot Kemet (nom que donnaient les anciens Égyptiens à leur pays) serait à l'origine étymologique de « la racine biblique kam », de « Cham » ou « Ham » et il considère que les traditions juive et arabe classent l'Égypte comme un des pays de « Noirs », bien que les auteurs anciens ou médiévaux Juifs ou Arabes aient situés les pays "noirs" au sud de la Nubie, et non en Egypte. Aucun égyptologue (ni en Europe, ni en Egypte) ne reconnait cette étymologie, trés critiquée.
Autres identités mythiques de Koush
Koush est un personnage mythique répandu dans tous les panthéons antiques. Il semble avoir été le personnage d'Hermès[2] (Mercure pour les Romains), l'interprète des Dieux, l'inventeur des nombres, de tous les langages secrets (chiffrés), des mots à double-sens et de toutes les superstitions et par là-même la cause de la confusion des langues qui suivit l'érection de la tour de Babel.
Koush est donc symboliquement le seigneur des dissimulations et de la confusion. On l'appelait parfois 'Bel ou Baal le Confondeur' ou encore Janus le dieu à deux faces.
De la même racine que Koush, on tire des mots tels que chaos ou aussi caché.
Le nom de Koush est aussi Khûs, sh en Chaldéen devenant souvent s; et Khus dans la prononciation, devient naturellement Khawos ou Khaos sans digamma (selon Alexander Hislop).
Selon Ovide, Janus disait de lui-même : « les anciens m'ont appelé Chaos » (selon Alexander Hislop).
Voir aussi
Patriarches Enfant de :
ChamKoush *
{{{Epouse}}}Parent de :
Seba
Havila
Savta
Rama
Saveteha
Nimrod
et de tous les KouchitesNotes
- « 10.1 Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge. 10.6 Les fils de Cham furent : Koush, Mitsraïm, Puth et Canaan. 10.8 Koush engendra aussi Nemrod; c'est lui qui commença à être puissant sur la terre. »
- Alexander_Hislop Hermès se décompose ainsi: 1/Her, qui en Chaldéen est synonyme de Hem ou Khem, le brûlé. Comme Her, ou le brûlant, ce nom a servi de point de départ pour identifier d'une manière voilée Ham avec le soleil et pour déifier ainsi le grand patriarche dont le nom a servi à désigner l'Égypte par rapport au soleil. Khem ou Hem sous son propre nom était ouvertement adoré jadis dans le pays de Hem (BUNSEN, tome I, p. 373), mais cela aurait été d'abord trop téméraire. Cependant, grâce à Her, son synonyme, la voie était tracée. Her est le nom de Horus, identique au soleil (BUNSEN, vol. I, p. 607) ce qui montre que l'étymologie réelle du nom vient du verbe auquel je la rattache. 2/ Mes de Mesbeh (ou sans le radical qu'on peut omettre, voir PARKHURST, sub voce, p. 416) produire. En égyptien, nous avons Ms dans le sens de mettre au jour, (BUNSEN vol. I, Signes hiéroglyphiques, Append. b: 43, p. 510) ce qui est évidemment une forme différente du même mot. Au passif, nous trouvons Ms. (BUNSEN, Vocab, Append. I, p. 470, en bas, etc. Ms... né). Le radical de Mesheh, dans le Lexique de Stockius, est en latin extraxit et notre mot extraction, appliqué à la naissance ou à l'origine montra qu'il y a rapport entre le sens générique de ce mot et la naissance. Ce dérivé explique le sens des noms des rois Égyptiens, Ramesses et Thothmes; le premier est évidemment le fils de Ra, ou le Soleil, car Ramesses est Hliou paiz (AMMIEN MARCELLIN, liv. 17, ch. 4, p. 162) le dernier de même veut dire le fils de Thoth. Pour la même raison, Her-mes veut dire le Fils de Her ou Ham le brûlé, c'est-à-dire Koush.
Catégorie :- Personnage de la Genèse
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