- Tour de France 1908
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Tour de France 1908
Carte de la courseGénéralités Édition 6e Date 13 juillet - 9 août Étapes 14 Distance 4 488 km Pays visité(s) France - Empire Allemand Lieu de départ Paris Lieu d’arrivée Paris Partants 110 Arrivants 36 Résultats Vainqueur Lucien Petit-Breton
28,740 km/h de moyenneChronologie Tour de France 1907 Tour de France 1909 modifier La 6e édition du Tour de France s'est déroulée du 13 juillet au 9 août 1908 sur 14 étapes pour 4 488 km. Il s'agit du quatrième Tour de France consécutifs à utiliser un système de points (et non au temps) pour calculer le classement général. Comme ses prédécesseurs, les étapes et le général sont dominés par les Français, cependant, deux Italiens et un Luxembourgeois terminent dans le top 10.
Après sa victoire de 1907, Lucien Petit-Breton est le grand favori. Remportant 5 des 14 étapes et le classement général, il confirme sa victoire de 1907 et devient le premier double vainqueur du Tour de l'histoire.
Sommaire
Déroulement de la course
Le départ du Tour a lieu au Pont de la Jatte ; l'arrivée finale se juge au Parc des Princes. Mis à part le changement de pont pour le départ, le parcours est exactement le même que l'année précédente.
Si les coureurs indépendants forment encore la majorité du peloton, les équipes déjà établies depuis la première édition se livrent désormais une lutte farouche. Déjà lors de l'édition 1907, la rivalité Peugeot-Alcyon était de mise. Face à la marque de cycles sochalienne, « Alcyon », moins puissant qu'auparavant, mais aussi « Labor », qui manque encore d'expérience, proposent une opposition trop faible. L'équipe « Peugeot » place finalement quatre de ses coureurs aux quatre premières places du classement général.Avant le départ, les dirigeants du Tour de France déclarent que toutes les mesures sont prises pour empêcher les incidents regrettables comme en 1905, et que les récalcitrants ont 90% de chance de se faire prendre et de passer du temps en prison. Pour la première fois, certains pneus sont démontables, ce qui signifie que les 36 cyclistes en disposant peuvent réparer leur vélo plus facilement et un pneu à plat leur coûte donc moins de temps. Pour préserver le caractère individuel de la course, l'organisateur du Tour Henri Desgrange décide que tous les cyclistes doivent rouler sur des cadres fournis par l'organisation du Tour.
L'athlète française Marie Marvingt souhaite participer au Tour de France 1908, mais se voit refuser l'autorisation au motif que la course est ouverte uniquement aux hommes. Elle décide malgré tout de courir le Tour, de manière non-officielle, en prenant volontairement du retard sur les participants et elle réussit à le finir[1].
L'équipe Labor débute la course avec des maillots jaune, à l'époque, le maillot jaune pour le leader de la course n'est pas encore utilisé. Dans la première étape, de Paris à Roubaix, les pavés causent de nombreux accidents et crevaisons. Elle est remportée par Georges Passerieu, tandis que Lucien Petit-Breton prend la deuxième place.
La deuxième étape, de Roubaix à Metz, passe par l'Alsace-Lorraine, qui fait alors partie de l'Allemagne. Comme les années précédentes, des clous sont jetés sur la route. Cette étape est remportée par Lucien Petit-Breton devant Georges Passerieu. Ayant remporté une étape et terminé deuxième dans l'autre, Petit-Breton et Passerieu ont tous deux 3 points. Selon certaines sources, ils sont tous les deux leaders ex-aequo après cette étape, alors que d'autres sources présentent Passerieu comme leader unique.Lors de la troisième étape, après une nouvelle chute d'un membre de l'équipe Labor (Jean-Novo), le patron de Labor envoie un télégramme au directeur de l'équipe :
« Après la chute de Novo et les résultats médiocres des autres coureurs, j'ai décidé d'abandonner la course. »
Le reste du Tour est dominé par l'équipe Peugeot, qui gagne l'ensemble des étapes. Lors de cette troisième étape, Passerieu termine en 30e position, Petit-Breton finit deuxième, ce qui se traduit dès lors par un important écart au classement général.
La quatrième étape avec l'arrivée à Lyon se déroule sous une tempête de neige. Faber remporte cette étape, mais ayant terminé 49e de la deuxième étape, il ne constitue pas une menace pour le classement général.
Lors de la sixième étape, la Côte de Laffrey et le Col Bayard sont au programme. C'est André Pottier, le frère cadet de René Pottier, le vainqueur du Tour 1906, qui atteint les deux sommets en premier. Il ne garde pas son avance et l'étape est remportée par Jean-Baptiste Dortignacq. La neuvième étape, remportée par Petit-Breton, voit Faber prendre la deuxième place du classement général. La treizième étape, 415 kilomètres entre Brest et Caen est remportée par Georges Passerieu après une course de plus de 16 heures. Le dernier coureur de l'étape, Louis Di Maria, termine à plus de 23 heures du vainqueur (39 h 30 contre 16 h 23).François Faber ne pouvant plus menacer Petit-Breton, ce dernier remporte cette édition facilement. Son plus mauvais classement fut une 10e place obtenue lors de la dixième étape, à une seconde du vainqueur. À toutes les autres étapes, il se classa parmi les quatre premiers, remportant cinq étapes au total.
Résultats
Les étapes
Classement général
Classement général final Rang Coureur Sponsor Points 1 Lucien Petit-Breton (FRA) Peugeot–Wolber 36 2 François Faber (LUX) Peugeot–Wolber 68 3 Georges Passerieu (FRA) Peugeot–Wolber 75 4 Gustave Garrigou (FRA) Peugeot–Wolber 91 5 Luigi Ganna (ITA) Alcyon–Dunlop 120 6 Georges Paulmier (FRA) Peugeot–Wolber 125 7 Georges Fleury (FRA) Peugeot–Wolber 134 8 Henri Cornet (FRA) Peugeot–Wolber 142 9 Marcel Godivier (FRA) Alcyon–Dunlop 153 10 Giovanni Rossignoli (ITA) Bianchi 160 Classement général final (11–36) Rang Coureur Sponsor Points 11 Paul Duboc (FRA) Alcyon–Dunlop 163 12 Clemente Canepari (ITA) Alcyon–Dunlop 183 13 François Beaugendre (FRA) Peugeot–Wolber 195 14 Paul Chauvet (FRA) Peugeot–Wolber 209 15 Eugène Forestier (FRA) Peugeot–Wolber 231 16 Achille Germain (FRA) Alcyon–Dunlop 236 17 André Pottier (FRA) Peugeot–Wolber 237 18 Ernest Paul (FRA) Alcyon–Dunlop 243 19 Aldo Bettini (ITA) Peugeot–Wolber 243 20 Giovanni Gerbi (ITA) Peugeot–Wolber 246 21 Aloïs Catteau (BEL) Alcyon–Dunlop 272 22 Marceau Narcy (FRA) Alcyon–Dunlop 307 23 Martin Soulié (FRA) Alcyon–Dunlop 315 24 Ferdinand Payan (FRA) Champeyrache 317 25 Noël Combelles (FRA) Alcyon–Dunlop 335 26 F. Gonzales (FRA) Peugeot–Wolber 376 27 Alexandre Bodinier (FRA) Alcyon–Dunlop 374 28 Édouard Wattelier (FRA) Nil–Supra 388 29 Georges Bronchard (FRA) Peerless 397 30 Robert Lecointe (FRA) Alcyon–Dunlop 406 31 Antony Wattelier (FRA) Nil–Supra 438 32 Éloi Guichard (FRA) Terrot 445 33 Léon Rabot (FRA) Alcyon–Dunlop 453 34 Jean Darche (FRA) Biguet 469 35 Louis Di Maria (FRA) – 499 36 Henri Anthoine (FRA) Labor 512 Autres classements
Le deuxième François Faber remporte le classement des "pneus démontables".
L'Auto nomme Gustave Garrigou meilleur grimpeur. Ce titre qui n'est pas officiel est le précurseur du Grand Prix de la montagne.
Retombées
Lucien Petit-Breton devient le premier cycliste à remporter deux Tours de France. Il écrit un livre sur sa vie, "Comment je cours sur route". Celui-ci devient un succès, et il commence à s'occuper d'une chronique sur le vélo pour les journaux. Lors du Tour de France 1909, Petit-Breton ne participe pas en tant que coureur, mais en tant que chroniqueur.
Notes et références
Sources
- Coll., Tour de France, 100 ans, Paris, L'Équipe, 2003, tome 1, p. 60-65
Liens externes
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