- Théâtre des Champs-Élysées
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Théâtre des Champs-Élysées Type Salle d’opéra et de concerts Lieu Paris Coordonnées Architecte(s) Auguste Perret Inauguration 1913 Capacité 1905 Site web www.theatrechampselysees.fr Résidence Orchestre national de France Le théâtre des Champs-Élysées est une salle de spectacle située au numéro 15 de l’avenue Montaigne, dans le VIIIe arrondissement de Paris, à côté de l'hôtel Plaza Athénée.
Sommaire
Historique
Architecture
C'est un bâtiment construit en 1913 de style mixte art déco et classique abritant trois salles de spectacle et un restaurant au sommet aligné sur les immeubles voisins de trois niveaux.
Il était initialement prévu que la structure soit en acier, ce qui avait poussé Gabriel Astruc à choisir les architectes Henry Fivaz et Roger Bouvard. En 1910, Henry Van de Velde est appuyé à Bouvard. Van de Velde connut Auguste Perret un an après, c'est alors que la structure fut envisagée en béton. Ayant fait appel à l'entreprise Perret pour l'ossature en béton, il fut finalement évincé du projet. Auguste Perret transige un peu avec ses principes. Il affirmait habituellement que le « béton se suffit à lui même », mais il a intégré en façade des bas-reliefs en marbre blanc de Bourdelle.
Les quatre groupes de poteaux intérieurs ont été laissés visibles.
La façade est classée aux monuments historiques. Le Conseil d’État a décidé le 16 décembre 1994 que l'ajout de 1000 m² pour le restaurant devait donner lieu à un permis de construire et pas seulement une déclaration de travaux.
Le bâtiment comporte trois salles de spectacles : une grande salle à l’italienne de 1 905 places, vouée à l'opéra et à la musique ; et la comédie et le studio des Champs-Élysées, consacrés au théâtre.
La décoration intérieure du théâtre comporte quelques œuvres de Bourdelle (bronze et fresques). La peintre française Jacqueline Marval (1866-1932) a également contribué à cette décoration.
Le théâtre est la propriété de la Caisse des dépôts et consignations.
Théâtre
En juillet 1926, la Comédie des Champs-Élysées accueille la première projection en France du film allemand Les Aventures du prince Ahmed, de Lotte Reiniger, une œuvre pionnière du cinéma d'animation.
Théâtre des Champs-Élysées musique classique
Le théâtre des Champs-Élysées est l'un des hauts lieux de la musique classique à Paris, avec la salle Pleyel, la Cité de la musique, et la salle Gaveau en musique de chambre. L’orchestre national de France y est installé en résidence.
Des orchestres symphoniques tels l'orchestre philharmonique de Vienne, de Münich, de New York, l'orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, et l'orchestre royal du Concertgebouw fréquentent ou ont fréquenté cette salle.
C'est dans ce théâtre qu'eurent lieu deux créations mondiales qui firent scandales. La première fut la création du Sacre du printemps d'Igor Stravinsky le 29 mai 1913 sous la direction de Pierre Monteux qui suscita un formidable tollé où détracteurs et adjuvants en vinrent aux mains. La deuxième fut la création de la vraie première œuvre musicale « mixte » (i.e une œuvre pour instruments de musique et dispositif électroacoustique): Déserts d'Edgard Varèse le 2 décembre 1954 avec Pierre Henry à la bande magnétique et Hermann Scherchen à la baguette. Le choc inspiré par les interpolations provoqua huées, rires et quolibets. Le scandale qui en résulta fut comparable à celui du Sacre 41 ans et demi plus tôt.
Comédie des Champs-Élysées
La salle est inaugurée le 3 avril 1913 avec la création de L'Exilée d'Henry Kistemaeckers.
En 1914, reprise de L'Annonce faite à Marie de Paul Claudel mise en scène par Lugné-Poë, en alternance avec La Gloire ambulancière et Le Poulailler (créé au Théâtre Michel en 1908), deux pièces de Tristan Bernard. Revue de Jean Bastia, En douce, avec Mistinguett.
En 1920, L'Enfantement du mort de Marcel L'Herbier, puis Le Bœuf sur le toit de Jean Cocteau et Darius Milhaud.
Jacques Hébertot est responsable du Théâtre et de la Comédie qui devient la Comédie Montaigne.
Firmin Gémier crée Le Simoun d'Henri-René Lenormand le 21 décembre 1920, Gaston Baty Les Amants puérils de Fernand Crommelynck le 14 mars 1921 et Le Héros et le soldat de George Bernard Shaw.
En 1922, au départ de Firmin Gémier pour la direction du Théâtre de l'Odéon, Jacques Hébertot installe à la Comédie Georges Pitoëff et sa troupe (dont Michel Simon). En 1924, la troupe quitte la Comédie pour le Théâtre du Vieux-Colombier, Louis Jouvet dirige alors la Comédie jusqu'en 1934, année où il part au Théâtre de l'Athénée.
Jean Sarrus lui succède, puis Roger Capgras en 1936. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Comédie reste un théâtre sous la responsabilité de la Société des Auteurs.
En 1944, Claude Sainval et Roland Piétri dirigent ensemble le théâtre jusqu'en 1948. Claude Sainval reste seul directeur jusqu'en 1977, Guy Descaux le remplace jusqu'en novembre 1992. Guy Descaux est décédé le 15 décembre 2010.
En 1992, Jacqueline Cormier prend la tête du théâtre ; le metteur en scène Michel Fagadau lui succède en 1994.
Studio des Champs-Élysées
En 1923, Jacques Hébertot décide de transformer la Galerie Montaigne en une salle de spectacles à vocation de théâtre d'essai.
Il confie à Gaston Baty la direction artistique du 28 mars 1924 au 14 avril 1928.
Après le passage de Camille Corney à la direction du Studio, Gérard Batbedat lui succède en 1931.
En 1943, Louis Ducreux et Paul Alain dirigent le Studio.
En 1944, Maurice Jacquemont prend la direction du Studio des Champs-Élysées.
De 1960 à 1965, Antoine Bourseiller assure la direction artistique.
Depuis 1966, la direction est assurée par les directeurs de la Comédie des Champs-Élysées : Claude Sainval, Guy Descaux, Jacqueline Cormier, Michel Fagadau.
- Mises en scène de Gaston Baty
- 1924 : Parades de Thomas Gueullette
- 1924 : Maya de Simon Gantillon
- 1924 : À l'ombre du mal d'Henri-René Lenormand
- 1925 : Mademoiselle Julie d'August Strindberg
- 1925 : Déjeuner d'artistes de Jean Gaument et Camille Cé
- 1925 : L'Étrange Épouse du professeur Stierbecke d'Albert-Jean
- 1926 : Le Couvre-feu d'Albert Boussac de Saint-Marc
- 1926 : L'Homme du destin de George Bernard Shaw
- 1926 : Le Bourgeois romanesque de Jean Blanchon
- 1926 : Une visite d'Anne Valray
- 1926 : Têtes de rechange de Jean-Victor Pellerin
- 1926 : L'Amour magicien d'Henri-René Lenormand
- 1927 : Almicar de Philippe Fauré-Frémiet
- 1927 : La Machine à calculer d'Elmer Rice
- 1928 : Le Dibbouk de Shalom Anski
Liens externes
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