- Mistinguett
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Mistinguett
Mistinguett photographiée par Nadar.
Données clés Nom de naissance Jeanne Bourgeois Naissance 5 avril 1875
Enghien-les-BainsNationalité Française Décès 5 janvier 1956 (à 80 ans)
BougivalProfession Chanteuse, actrice Mistinguett, de son vrai nom Jeanne Bourgeois, née à Enghien-les-Bains le 5 avril 1875 et décédée à Bougival le 5 janvier 1956, est une chanteuse et actrice française.
Sommaire
Biographie
Fille d'Antoine Bourgeois, travailleur journalier de 30 ans, et de Jeannette Debrée, couturière de 21 ans, Jeanne Florentine Bourgeois est née au 5 de la rue du Chemin-de-Fer (actuelle rue G.-Israël) à Enghien-les-Bains. La famille déménage à Soisy-sous-Montmorency où elle passe son enfance[1].
Après avoir pris des cours de théâtre et de chant, elle débute sa carrière en 1885 : dans le train qui l'amène à Paris pour ses leçons de violon, elle rencontre Saint-Marcel, responsable de revue au Casino de Paris qui l'engage pour le lever de rideau. Elle cherche sa vocation, sa voix et son nom de scène (successivement Miss Helyett, Miss Tinguette, Mistinguette[2] et enfin Mistinguett). Elle entre en 1894 au Trianon-Concert où elle lance « Max, Ah c'que t'es rigolo », mais sans grand succès.
De 1897 à 1907, elle se produit à l'Eldorado en chanteuse comique, en épileptique, en gigolette, et y découvre petit à petit comment tenir une scène. Après avoir appris à pallier son insuffisance vocale par un brin de comédie, une mimique unique et des pas de danse, elle en sort vedette consacrée. Le public commence à l'aimer.
Jusqu'en 1914, elle alterne pièces de théâtre, revues et cinéma muet, expériences qui lui seront profitables pour devenir finalement la « Mistinguett » telle qu'on la connaît et telle qu'elle le restera jusqu'à la fin de sa longue carrière.
En 1909, Max Dearly la choisit comme partenaire pour créer la valse chaloupée dans une revue du Moulin rouge. Puis dans la revue La Revue[3] c'est La valse renversante avec Maurice Chevalier aux Folies Bergère en 1912, qui donnera lieu à une histoire d'amour longue de dix ans. Le couple est surnommé par la presse « les danseurs obsédants ».
Lorsque la première guerre mondiale éclate, Maurice Chevalier est blessé au front et fait prisonnier en Allemagne. Voulant le faire libérer, elle se porte volontaire pour jouer le rôle d'espionne. Elle offre ses services au général Gamelin[4] et est autorisée à circuler librement en Europe : elle récolte de nombreux renseignements du prince allemand de Hohenlohe[5] alors à Berne ou du roi Victor-Emmanuel III en Italie. Elle parvient à faire libérer son amant Maurice Chevalier en 1916 grâce à ses relations avec le roi d'Espagne Alphonse XIII[6].
En 1918, elle succède à Gaby Deslys au Casino de Paris, dont elle reste la vedette incontestée jusqu'en 1925. Dans les années 1920, elle enchaîne les opérettes à succès : Paris qui danse, Paris qui jazz, En douce, Ça, c'est Paris. Durant cette période, avec successivement Harry Pilcer, Earl Leslie, Jean Gabin, Lino Carenzio, Georges Guétary, elle est la Miss des grandes revues qui feront accourir le tout Paris.
À partir de 1916, elle s'entiche d'un tout jeune affichiste de 16 ans nommé Charles Gesmar. Jusqu'à la mort de celui-ci en 1928, il lui dessine nombre d'affiches et de costumes qui font sa gloire dans les années 1920. Il est son confident au point d'habiter sur son palier et de la surnommer « Maman ».
Elle est la vedette du grand bal d’ouverture du Copacabana Palace, à Rio de Janeiro, en 1923[7].
Devenue une gloire nationale, elle chante Ça c'est Paris composé par Jose Padilla, Mon homme[8] sur les paroles d'Albert Willemetz, qui écrit aussi pour elle de nombreuses chansons et revues pour les Folies Bergère et jusqu'aux États-Unis. Image type de la parisienne, elle fut en concurrence avec Joséphine Baker. En 1937, elle tourne son premier film parlant, Rigolboche.
Elle décède le 5 janvier 1956 et repose désormais au cimetière d'Enghien-les-Bains.
Chansons
Fichier audio « C'est vrai »
(Paroles : Albert Willemetz. Musique : Casimir Oberfeld ; 1933) (info)
Des problèmes pour écouter le fichier ?Valencia, La Java de Doudoune, Fleur d'Amour, Le Fado, Tout ça c'est pour vous, Moineau de Paris,... de Jose Padilla, compositeur qu'elle considère comme « son favori ».
Hommages
- Le compositeur Jose Padilla rend hommage à Mistinguett dans plusieurs œuvres, parmi lesquelles : Miss Tanguett et Le Tango de Miss, tango acrobatique dansé par elle-même.
Hommage posthume
Une plaque a été posée sur l'immeuble qu'elle avait habité au numéro 24 du boulevard des Capucines dans le 9e arrondissement de Paris.
En 2006, la ville d'Enghien-les-Bains rend un hommage à Mistinguett[9]. Des festivités multiples sont organisées, réunissant de multiples formes d'expression artistique. Les activités du festival incluent la projection du film Mistinguett : Mon Enghien[réf. nécessaire], produit pour l'occasion par Gaumont Pathé Archives et réalisé par Christian Lamet. Ce documentaire inédit constitué d'archives et de documents rares a également fait l'objet d'un DVD en série limitée[réf. nécessaire].
Filmographie
- Carrousel des variétés (Carosello di varieta, 1955) de Aldo Bonaldi : Mistinguett
- Paris 1900 (1946) de Nicole Vedrès, film de montage : Mistinguett
- Les coulisses de la radio (1942) de Gaston Thierry et Léo Giovanni, documentaire : Mistinguett
- Rigolboche (1936) de Christian Jaque, film ressorti en (1941) sous le titre Reine de Paris : Lina Bourget
- L'Île d'amour / Bicchi (1927) de Jean Durand et Berthe Dagmar : Mistinguett et ses boys
- Une Soirée mondaine (1917) de Henri Diamant-Berger, court métrage
- Mistinguett détective II (1917) de André Hugon et Louis Paglieri (978m) : Mistinguett
- Mistinguett détective (1917) de André Hugon et Louis Paglieri (1.235m) : Mistinguett
- Ils y viennent tous au cinéma (1917) de Henri Diamant-Berger (1.500m)
- Fleur de Paris (1916) de André Hugon et Louis Paglieri (1.100m) : Margot Panard et Mistinguett
- Sous la Menace (1916) de André Hugon (1.505m)
- Chignon d'or (1915) de André Hugon et Louis Paglieri (1.200m) : Mistinguett
- Vanna (1915) « sous réserve » de Louis Paglieri
- La double Blessure (La doppia ferita, 1915) de Augusto Genina (1.300m)
- Bigorno et Gaëtan font bonne fortune (1914) de Roméo Bosetti, court métrage
- La Valse renversante / Les danseurs obsédants (1912) de Georges Monca, court métrage (165m) : Mlle Zolo
- Misérables (1912) de Albert Capellani, film tourné en quatre époques : « Jean Valjean », « Fantine », « Cosette », « Cosette et Marius » (3.445m) : Éponine Thénardier
- La Glu (1912) de Albert Capellani, dans le rôle de Fernande, dite « La Glu », adapté d'un roman de Jean Richepin.
- La Bougie récalcitrante (1912) de Georges Monca, court métrage (115m)
- Le Parapluie (1912) réalisation anonyme, court métrage (215m) : Angèle
- La Vocation de Lolo (1912) de Georges Monca, court métrage
- À bas les Hommes (1912) de Maurice Le Forestier, court métrage (185m)
- Bal costumé (1912) de Georges Monca, court métrage (225m), Mme Durozeau
- Le Coup de foudre (1912) de Georges Monca, court métrage (220m)
- La Folle de Penmarch (1912) de Albert Capellani ou Georges Denola, court métrage (255m) : Yvonne
- La Moche (1912) de Georges Denola, court métrage (770m)
- L'Oubliée (1912) réalisation anonyme, court métrage (250m) : Anne-Marie
- Une Enfant terrible (1912) réalisation anonyme, court métrage
- La Fille des chiffonniers (1912) de Georges Monca, court métrage
- La Femme du barbier (1912) de Georges Monca, court métrage (240m) : Endoxie
- La Vagabonde (1911) de Albert Capellani, court métrage (265m)
- Souris d'hôtel (1911) de Georges Denola, court métrage (320m)
- La Ruse de Miss Plumcake / À qui l'héritière ? (1911) de Georges Denola, court métrage (180m) : Miss Plumcake
- La Note de la blanchisseuse / Frisette blanchisseuse de fin (1911) de Georges Denola, court métrage (155m) : Margot
- Léocadie veut se faire mannequin (1911) réalisation anonyme, court métrage (250m) : Clorinde
- Les deux Chemins / Les deux Sœurs (1911) de Albert Capellani, court métrage (290m) : Rosa
- La Célibataire (1911) réalisation anonyme, court métrage (210m)
- La Cabotine (1911) de Georges Monca, court métrage (210m)
- La Bonne à tout faire / La Servante (1911) de Georges Denola, court métrage (235m) : Jeanne
- L'Agence Alice ou la sécurité des ménages (1911), de Georges Monca, court métrage (185m) : Alice
- L'Abîme (1911) de Georges Denola
- Zizi la bouquetière (1910) de Georges Denola, court métrage
- Une petite Femme bien douce / Une gentille petite femme (1910) de Georges Denola, court métrage + scénario
- Une Femme tenace de Georges Monca, court métrage
- Rigadin et Miss Margett (1910) de Georges Monca, court métrage
- Promenade d'amour de Georges Denola, court métrage (105m)
- Mimi Pinson / Mimi Pinson aime les roses blanches (1910) de Georges Monca, court métrage
- Le Jupon de la voisine ou Le Monsieur aux pourboires de Georges Monca, court métrage
- Les Fiancés de Colombine de Georges Denola, court métrage (155m) : Colombine
- La Faute du notaire (1910) de Georges Denola, court métrage (290m) + scénariste
- Le Clown et le pacha neurasthénique (1910) de Georges Monca, court métrage
- L'Épouvante ou Le Coucher d'une étoile (1910) de Albert Capellani, court métrage (235m) : La star de music-hall
- Les Timidités de Rigadin (1910) de Georges Monca, court métrage (175m) : la fiancée de Rigadin
- La Doctoresse de Georges Monca, court métrage (160m)
- Acte de probité (1910) réalisation anonyme, court métrage : Alexandra Delbœuf
- Rigadin et la jolie manucure (1909) de Georges Monca, court métrage
- Ce bon Docteur (1909) de Georges Monca, court métrage : Mme Bistouri
- L'Enlèvement de Mademoiselle Biffin (1909) de Marc Janin, court métrage
- Un Mari qui l'échappe belle (1909) réalisation anonyme, court métrage
- La Fiancée récalcitrante (1909) réalisation anonyme, court métrage : Solange
- Fleur de pavé (1909) de Michel Carré et Albert Capellani, court métrage (300m)
- L'Empreinte ou La main rouge (1908) de Paul-Henry Burguet, court métrage
Théâtre
- 1913 : L'Institut de beauté d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
Bibliographie
- Mistinguett, Toute ma vie, 2 volumes, Paris, Julliard, 1954
- Élisabeth Coquart et Philippe Huet, Mistinguett, Albin Michel 1996
- Martin Pénet, Mistinguett, la Reine du Music-Hall, Les Éditions du Rocher
- Martin Pénet et André Bernard, La Miss, Paris, Omnibus, 2006
- Ressources libres
- Mon homme, paroles de Jacques-Charles et Willemetz, musique de Maurice Yvain, de la revue Paris qui jazz (1920, Pathé 4480)[10]
- Ça, c'est Paris, paroles de Lucien Boyer et Jacques-Charles, musique de José Padilla (1927 Pathé X4338)[11]
- On m' suit, avec Jean Gabin, paroles de Mistinguett et Léo Lelièvre (fils), musique de Fred Pearly et Pierre Chagnon (1928 Pathé X3618)[12]
- Gosse de Paris (Je suis né dans l' faubourg Saint-Denis), paroles de Léo Lelièvre (fils), Léopold de Lima, Henri Varna, musique de René Sylviano, de la revue Paris Miss (1929 Odéon 166237)[13]
- C'est vrai, paroles de Willemetz, musique de Casimir Oberfeld, marche de la revue Folies en folie (1933 Columbia DF1354)[14]
- Oui, je suis de Paris, paroles de Léopold de Lima, musique de Casimir Oberfeld, du film Rigolboche (1936 Columbia DF1998)[15]
- Je vous ai reconnu, paroles de Léo Lelièvre (fils) et Léopold de Lima,musique de Casimir Oberfeld, dans la revue Féérie de Paris (1938 Columbia DF 2312)[16]
Notes et références
- Ville de Soisy sous Montmorency, Histoire de Soisy
- L'Oeil en coulisses: Mes débuts sur scène, Régine Reyne, ed. L'Harmattan, 2008
- Folies, raconte-moi: la fabuleuse histoire des Folies Bergère, Aimée Librizzi, ed. L'Harmattan, 2008
- Ce chef de cabinet du maréchal Joffre rédigera d'ailleurs une note pour rassembler ses souvenirs en 1956, note dans laquelle il détaille le parcours d'espionne de Mistinguett
- offensive dans la Champagne et non dans la Somme. Elle prévient notamment les services secrets que les allemands prévoient une
- Bruno Fuligni, Dans les archives inédites des services secrets : Un siècle d'histoire et d'espionnage français (1870-1989), L'Iconoclaste, 2010, chapitre « Mistinguett, un cœur au service de la France »
- Le Figaro Magazine, 31 juillet 2010, livret détachable, page III.
- Inspiré de Maurice Chevalier
- http://www.evene.fr/culture/agenda/planete-mistinguett-14163.php
- [1] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [2] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [3] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [4] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [5] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [6] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
- [7] domaine public au Canada (numérisation originale de disque original), sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett).
Liens externes
- Mistinguett sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (en) Fan site (site fermé car copivio
- (en) Mistinguett, poupée Lenci de 1924
- Du temps des cerises aux feuilles mortes (page Mistinguett), nombreuses ressources libres du domaine public au Canada (dont des extraits de films, numérisations originales de films originaux). Le site est recommandé par dans les (signets de la BNF), qui ont pour mission « de sélectionner, d'ordonner, de décrire et de maintenir à jour une collection limitée de ressources importantes, de qualité contrôlée ».
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