- Jacqueline Marval
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Jacqueline Marval, née Marie-Joséphine Vallet en 1866 à Quaix-en-Chartreuse, Isère et morte en 1932 à Paris, est une artiste-peintre.
Sommaire
Biographie
Marie-Joséphine Vallet est issue d'une famille d'enseignants. Séparée de son mari en 1891, elle gagne sa vie comme giletière.
En 1894, elle rencontre le peintre François-Joseph Girot et s'installe avec lui à Paris. L'année suivante, elle fait la connaissance d'un autre peintre, élève de Gustave Moreau, Jules Flandrin. Elle quitte Girot et emménage chez Flandrin rue Campagne-Première, dans le quartier du Montparnasse. Cette liaison décide de sa vocation de peintre.
Proposés au Salon des Indépendants de 1900, ses premiers tableaux sont refusés. Mais, en 1901, et sous le nom de Jacqueline Marval, une dizaine de ses peintures sont présentées à ce même salon. Le marchand Ambroise Vollard les achète toutes.
En 1902, quelques-uns de ses tableaux sont accrochés aux côtés d'œuvres de Flandrin, Albert Marquet, Henri Matisse dans une galerie de la rue Victor-Massé, dirigée par Berthe Weill, particulièrement intéressée à la promotion des femmes artistes vivant à Paris.
En 1911, elle est choisie par un jury composé de Gabriel Astruc, du sculpteur Antoine Bourdelle, et des peintres Maurice Denis et Édouard Vuillard pour décorer le foyer du nouveau Théâtre des Champs-Élysées. Elle réalise une série de douze tableaux sur le thème de Daphnis et Chloé qu'elle achève en 1913. Cette même année, elle proteste contre le retrait du Salon d'automne, du tableau de Kees Van Dongen « Nu au pigeon ». Elle se lie d'amitié avec ce dernier et installe son atelier près du sien.
En 1913, Francis Picabia lui demande son tableau « Les Odalisques », (créé en 1903), pour le salon d'avant-garde de New York, "l'Armory show". En 1914, dans la revue "Chronique des arts"[1], Guillaume Apollinaire considère qu'avec ce tableau, "Madame Marval a donné la mesure de son talent et réalise une œuvre importante pour la peinture moderne."
En juillet 1916, au Salon d'Antin, organisé par le poète André Salmon, ces mêmes « Odalisques » (tableau représentant cinq femmes : trois, nues et assises en rond, une quatrième debout et habillée portant un plateau et la cinquième habillée également, couchée et reposant sur un coude),[2] côtoient le tableau de Pablo Picasso « Les Demoiselles d'Avignon ».
Commence pour Jacqueline Marval, une reconnaissance européenne, elle expose à Bâle, Barcelone, Oslo, Venise (pour la Biennale), Winterthur, Zurich.
Cependant, Jacqueline Marval, ne s'intéresse plus vraiment à la peinture depuis quelques années. Elle préfère danser, s'habiller comme une « précieuse ridicule », se teindre les cheveux en rouge et porter des chapeaux verts de sa fabrication. On lui donne le surnom de « fée de la Belle Époque ».À partir de 1923, elle milite pour la création d'un musée d'art moderne à Paris et à Grenoble.
Après sa mort, ses œuvres sont exposées en permanence à la galerie Druet avant d'être dispersées après sa fermeture en 1938.
Œuvres
- « L'Odalisque au guépard », 1901
- « Les Odalisques », 1903
- « L'Espagnole », 1904
- « Hommage à Gérard de Nerval », 1912
Bibliographie
- Catherine Gonnard et Élisabeth Lebovici, Femmes / Artistes, artistes femme. Paris, de 1880 à nos jours, Éditions Hazan, Paris, 2007, pages 67 et 68
- François Roussier, Jacqueline Marval, 1866-1932, Thalia Édition, Paris, 2008
- Maurice Wantellet, Le Dauphiné et les peintres, une source d'inspiration, éditions Le Dauphiné libéré
- Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Grenoble, édité par l'auteur, 1987, 269 p. (ISBN 2-950223-0-7)
Références
- numéro du 5 avril
- Photographie de l'œuvre et de l'artiste dans Gonnard & Lebovici, op. cité, page 67
Liens externes
Catégories :- Femme peintre
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- Décès en 1932
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